- InvitéInvité
Rousseau me sort littéralement par les yeux: je n'ai jamais réussi à lire ses Confessions et les Rêveries du promeneur solitaire m'ennuient profondément!!
Bon moi je n'aime pas spécialement les confessions.. Surtout aprés avoir du l'exploiter avec des sti..car c'était au programme..un peu le sentiment de nausée..
Les rêveries ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! et surtout la nouvelle héloise..même si la précheuse est franchement horripilante! Je l'ai relu l'an dernier pour étudier le lys et franchement ce qu'il dit sur la Montagne, les promenades en barques est d'un plus grand écrivain! Il faut lire la nouvelle héloise!
- MurielleNiveau 2
j'l'ai lu m'sieur j'l'ai luSeb a écrit:Oui lisons La Nouvelle Héloïse c'est un bijou.
- Kan-gourouFidèle du forum
Bon j'arrive tard alors je réponds un peu à tout le monde.
Seb: qu'est-ce que j'en ai voulu à mes profs de collège (ZEP) quand j'ai rencontré (car ce fut plus qu'une découverte) la littérature au lycée !
A propos de Rousseau: j'adore parce qu'il me fait mourir de rire ! Un parfait Caliméro !
A propos de La Nouvelle Héloïse: à lire absolument ! mais j'avoue que c'est encore la présence de l'auteur qui m'a plu et non Julie (bien que sa mort m'ait fait un sacré choc!)
Seb: qu'est-ce que j'en ai voulu à mes profs de collège (ZEP) quand j'ai rencontré (car ce fut plus qu'une découverte) la littérature au lycée !
A propos de Rousseau: j'adore parce qu'il me fait mourir de rire ! Un parfait Caliméro !
A propos de La Nouvelle Héloïse: à lire absolument ! mais j'avoue que c'est encore la présence de l'auteur qui m'a plu et non Julie (bien que sa mort m'ait fait un sacré choc!)
- InvitéInvité
C'est dans la Nouvelle Héloise que l'on peut trouver un bel éloge du vin ? !!! Tu as raison PCF c'est une critique, je viens de retrouver le passage !
Bravo !
Bravo !
- Reine MargotDemi-dieu
oui, la nouvelle héloise est un chef d'oeuvre, par contre je n'aime pas la condition de la femme (recluse à la maison, maternité, soumission à l'homme, que le groupe social surveille les liaisons entre jeunes gens, mariage uniquement décidé par la communauté... )et effectivement la prêcheuse mérite bien son nom!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Kan-gourouFidèle du forum
Proflolo a écrit:C'est dans la Nouvelle Héloise que l'on peut trouver un bel éloge du vin ?
Eloge du vin, je ne crois pas puisque l'amant de Julie décide de ne plus en boire après le fameux épisode à Paris. Par contre il y a peut-être un éloge de la vigne (travail de la terre, organisation parfaite mise en place par Julie (ah cette Julie!)...)
J'ai trouvé ça (5e partie, lettre VII à Milord Edouard):
Depuis un mois les chaleurs de l’automne apprêtaient d’heureuses vendanges ; les premières gelées en ont amené l’ouverture ; le pampre grillé, laissant la grappe à découvert, étale aux yeux les dons du père Lyée, et semble inviter les mortels à s’en emparer. Toutes les vignes chargées de ce fruit bienfaisant que le ciel offre aux infortunés pour leur faire oublier leur misère ; le bruit des tonneaux, des cuves, les légrefass qu’on relie de toutes parts ; le chant des vendangeuses dont ces coteaux retentissent ; la marche continuelle de ceux qui portent la vendange au pressoir ; le rauque son des instruments rustiques qui les anime au travail ; l’aimable et touchant tableau d’une allégresse générale qui semble en ce moment étendu sur la face de la terre ; enfin le voile de brouillard que le soleil élève au matin comme une toile de théâtre pour découvrir à l’œil un si charmant spectacle : tout conspire à lui donner un air de fête ; et cette fête n’en devient que plus belle à la réflexion, quand on songe qu’elle est la seule où les hommes aient su joindre l’agréable à l’utile.
M. de Wolmar, dont ici le meilleur terrain consiste en vignobles, a fait d’avance tous les préparatifs nécessaires. Les cuves, le pressoir, le cellier, les futailles, n’attendaient que la douce liqueur pour laquelle ils sont destinés. Mme de Wolmar s’est chargée de la récolte ; le choix des ouvriers, l’ordre et la distribution du travail la regardent. Mme d’Orbe préside aux festins de vendange et au salaire des ouvriers selon la police établie, dont les lois ne s’enfreignent jamais ici. Mon inspection à moi est de faire observer au pressoir les directions de Julie, dont la tête ne supporte pas la vapeur des cuves ; et Claire n’a pas manqué d’applaudir à cet emploi, comme étant tout à fait du ressort d’un buveur.
- InvitéInvité
Tu as raison PCF, j'ai retrouvé la fameuse page :
p. 116, Lettre LI
p.138 (Garnier jaune) : "Je viens monsieur rétracter hautement les discours injurieux que l'ivresse m'a fait tenir en votre présence" (lettre LX à Julie)
Merci, car je me suis replongé dans ce sublime texte !
p. 116, Lettre LI
p.138 (Garnier jaune) : "Je viens monsieur rétracter hautement les discours injurieux que l'ivresse m'a fait tenir en votre présence" (lettre LX à Julie)
Merci, car je me suis replongé dans ce sublime texte !
- SebNiveau 7
PFC : Je me sens moins seul!
Certaines lettres superbes pourraient être faites en quatrième. D'ailleurs si par malheur j'ai du collège, je ne les en priverai pas
Certaines lettres superbes pourraient être faites en quatrième. D'ailleurs si par malheur j'ai du collège, je ne les en priverai pas
- InvitéInvité
Seb a écrit:PFC : Je me sens moins seul!
Certaines lettres superbes pourraient être faites en quatrième. D'ailleurs si par malheur j'ai du collège, je ne les en priverai pas
Tu as raison, je vais en ajouter une...sur le rapport homme femme ! merci séb !
- SebNiveau 7
De rien Proflolo du Haut-Rhin.
Ca sera une lettre trans-genre alors?
:shock:
Ca sera une lettre trans-genre alors?
:shock:
- InvitéInvité
Seb a écrit:De rien Proflolo du Haut-Rhin.
Ca sera une lettre trans-genre alors?
:shock:
:Lool: :pas vrai: :Quel boulet:
- AmaliahEmpereur
J'avoue que l'année de l'agrég avec les Dialogues de JJ ont achevé de me dégoûter durablement de Rousseau. Quel enfer que cette oeuvre!
- SebNiveau 7
Tous les goûts sont dans la nature. Soit on aime le romantisme, soit on déteste. Souvent on déteste.
- InvitéInvité
J'avoue que je suis une fan de Rousseau depuis l'émotion de lecture des Rêveries que mon professeur de français et de latin nous avait fait étudier en 3e... mais les Dialogues, ce n'est pas mon œuvre préférée, je l'avoue (je crois l'avoir déjà dit d'ailleurs... mamie gâtouille ).
- moldufouNiveau 5
Farnace a écrit:Rousseau me sort littéralement par les yeux: je n'ai jamais réussi à lire ses Confessions et les Rêveries du promeneur solitaire m'ennuient profondément!!
Bon moi je n'aime pas spécialement les confessions.. Surtout aprés avoir du l'exploiter avec des sti..car c'était au programme..un peu le sentiment de nausée..
Les rêveries ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! et surtout la nouvelle héloise..même si la précheuse est franchement horripilante! Je l'ai relu l'an dernier pour étudier le lys et franchement ce qu'il dit sur la Montagne, les promenades en barques est d'un plus grand écrivain! Il faut lire la nouvelle héloise!
Bon d'accord, je vais essayer La Nouvelle Héloïse: faut bien laisser une dernière chance à ce malheureux Jean-Jacques!!! :lol!:
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Why so serious?
- InvitéInvité
Oui la scène du baiser ..et le portrait..c'est quelque chose qui fonctionne fort bien.. même en stg.. La langue est belle.. On aurait aimé que Larousse conservât son édition en extraits car l'oeuvre complète est trés longue.. et c'est un problème pour de petits lecteurs..
- AbraxasDoyen
Rousseau me hérisse, personnellement, mais outre le fait que c'est un immense écrivain, je lui dois ma vocation.
Je m'explique.
J'étais en Troisième, je lisais les Confessions (rien de très exceptionnel, à l'époque, pour un garçon de quatorze-quinze ans). Au livre VI (je crois), l'honnête Jean-Jacques revient à Venise, et n'a rien de plus pressé que de s'envoyer une pute - une certaine Zulietta, dont il dit grand bien, et je laisse aux unes et aux autres le soin d'imaginer quelles étaient ses spécialités.
Elle fait donc monter le petit jeune homme timide dans son studio au dessus du grand canal, et se déshabille avec une célérité toute professionnelle - JJ n'en était pas même aux hauts de chausses. Et voici que l'infortuné Genevois s'aperçoit qu'elle a un téton borgne (pour ceux qui ne savent pas, c'est un sein dont la pointe reste rentrée - une femme sur quinze, paraît-il). Pauvre chou, ça lui coupe tout. Comme Zulietta est une professionnelle, elle s'évertue, avec une bonne volonté méritoire, de le remettre en état (là encore, je laisse maginer comment). Mais p(e)ine perdue, notre philosophe reste obstinément sur six heures et demie. Finalement, la jeune femme part prendre l'air à la fenêtre, et se retournant vivement sur le grand dadais qui reste penaud, les jambes pendantes, au bord du lit, lui lance : "Lascia le donne, e studia la matematica" (avec une faute d'impression sur ce dernier mot, si je me rappelle bien) : Laisse tomber les filles, et mets-toi aux maths.
C'était une époque où l'on devait, fin troisième, opter pour les sciences ou les Lettres. Et moi qui pouvais entrer en A ou en C, comme on disait alors pour L et S, je me suis dit, dans ma conscience bourgeonnante : "Là est le vrai choix : les filles, ou les maths."
Ma foi, j'ai choisi la Littérature - qui est l'autre nom que je donne aux femmes.
Je m'explique.
J'étais en Troisième, je lisais les Confessions (rien de très exceptionnel, à l'époque, pour un garçon de quatorze-quinze ans). Au livre VI (je crois), l'honnête Jean-Jacques revient à Venise, et n'a rien de plus pressé que de s'envoyer une pute - une certaine Zulietta, dont il dit grand bien, et je laisse aux unes et aux autres le soin d'imaginer quelles étaient ses spécialités.
Elle fait donc monter le petit jeune homme timide dans son studio au dessus du grand canal, et se déshabille avec une célérité toute professionnelle - JJ n'en était pas même aux hauts de chausses. Et voici que l'infortuné Genevois s'aperçoit qu'elle a un téton borgne (pour ceux qui ne savent pas, c'est un sein dont la pointe reste rentrée - une femme sur quinze, paraît-il). Pauvre chou, ça lui coupe tout. Comme Zulietta est une professionnelle, elle s'évertue, avec une bonne volonté méritoire, de le remettre en état (là encore, je laisse maginer comment). Mais p(e)ine perdue, notre philosophe reste obstinément sur six heures et demie. Finalement, la jeune femme part prendre l'air à la fenêtre, et se retournant vivement sur le grand dadais qui reste penaud, les jambes pendantes, au bord du lit, lui lance : "Lascia le donne, e studia la matematica" (avec une faute d'impression sur ce dernier mot, si je me rappelle bien) : Laisse tomber les filles, et mets-toi aux maths.
C'était une époque où l'on devait, fin troisième, opter pour les sciences ou les Lettres. Et moi qui pouvais entrer en A ou en C, comme on disait alors pour L et S, je me suis dit, dans ma conscience bourgeonnante : "Là est le vrai choix : les filles, ou les maths."
Ma foi, j'ai choisi la Littérature - qui est l'autre nom que je donne aux femmes.
- Reine MargotDemi-dieu
oui, moi j'ai lu les confessions à... 13 ans j'étais tombée sur les rêveries et j'avais vraiment aimé car j'étais assez déprimée...les confessions j'ai adoré, je me suis vraiment retrouvée dans ce jeune homme timide et assez complexé...effectivement l'épisode zulietta m'avait fait rire...
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La famille Bélier
- InvitéInvité
J'ai aussi commencé par les Rêveries, mais à l'époque je ne savais pas prendre mon pied en lisant un livre ! Je l'ai lu, je l'ai fermé et puis voilà ! Quelles années après, j'ai rouvert le livre : et là la révélation ! vraiment...
Mais le livre qui m'a le plus marqué en 4ème est Au bonheur des Dames...j'étais (en secret) en admiration devant Denis ! lol ! comme quoi...
Mais le livre qui m'a le plus marqué en 4ème est Au bonheur des Dames...j'étais (en secret) en admiration devant Denis ! lol ! comme quoi...
- InvitéInvité
Proflolo a écrit:J'ai aussi commencé par les Rêveries, mais à l'époque je ne savais pas prendre mon pied en lisant un livre ! Je l'ai lu, je l'ai fermé et puis voilà ! Quelles années après, j'ai rouvert le livre : et là la révélation ! vraiment...
Mais le livre qui m'a le plus marqué en 4ème est Au bonheur des Dames...j'étais (en secret) en admiration devant Denis ! lol ! comme quoi...
DENISE....
- InvitéInvité
Farnace a écrit:Proflolo a écrit:J'ai aussi commencé par les Rêveries, mais à l'époque je ne savais pas prendre mon pied en lisant un livre ! Je l'ai lu, je l'ai fermé et puis voilà ! Quelles années après, j'ai rouvert le livre : et là la révélation ! vraiment...
Mais le livre qui m'a le plus marqué en 4ème est Au bonheur des Dames...j'étais (en secret) en admiration devant Denis ! lol ! comme quoi...
DENISE....
MDR ! OUI DENISE : j'ai oublié le E ! ça la fout mal ! :Oups: :Lool: :Quel boulet:
- PascalNiveau 9
Pour ma part, c'est sans conteste Diderot l'auteur le plus rébarbatif. Notamment Jacques le Fataliste... Et n'importe quel autre titre d'ailleurs, je ne le supporte pas... Je ne peux pas en dire autant de ses contemporains Voltaire ou Rousseau que j'apprécie, mais Diderot... je lui décerne la palme de la lourdeur.
- AbraxasDoyen
Pas lu les trois pages sublimes de Diderot sur sa robe de chambre ?
C'est un auteur qu'il faut prendre par petits bouts. Une lettre à Sophie Volland. Un article de l'Encyclopédie. Le Paradoxe sur le comédien - tellement contemporain. La description du tableau de Greuze, l'Oiseau mort - un pur chef d'oeuvre de malice. Trois pages des Bijoux indiscrets... Et puis après, on peut passer aux plus grandes machines. C'est comme Voltaire, au fond. Nous avons à peu près tous commencé par ce qu'il appelait ses "ptits pâtés" - les Contes. C'est plus tardivement qu'on en vient à l'Essai sur la tolérance.
Je n'irai pas jusqu'à prétendre que ce qu'il y a de plus lisible dans l'oeuvre de Rousseau, c'est l'Essai pour une constitution pour la Corse, mais je n'en suis pas loin. La Nouvelle Héloïse (je la connais à fond, je l'ai eue au programme d'entrée de l'ENS) me fait sourire - comme me font sourire les cinq lettres de Voltaire sur le roman de Rousseau - à se compisser de rire. Des petits bouts, vous-dis-je.
C'est un auteur qu'il faut prendre par petits bouts. Une lettre à Sophie Volland. Un article de l'Encyclopédie. Le Paradoxe sur le comédien - tellement contemporain. La description du tableau de Greuze, l'Oiseau mort - un pur chef d'oeuvre de malice. Trois pages des Bijoux indiscrets... Et puis après, on peut passer aux plus grandes machines. C'est comme Voltaire, au fond. Nous avons à peu près tous commencé par ce qu'il appelait ses "ptits pâtés" - les Contes. C'est plus tardivement qu'on en vient à l'Essai sur la tolérance.
Je n'irai pas jusqu'à prétendre que ce qu'il y a de plus lisible dans l'oeuvre de Rousseau, c'est l'Essai pour une constitution pour la Corse, mais je n'en suis pas loin. La Nouvelle Héloïse (je la connais à fond, je l'ai eue au programme d'entrée de l'ENS) me fait sourire - comme me font sourire les cinq lettres de Voltaire sur le roman de Rousseau - à se compisser de rire. Des petits bouts, vous-dis-je.
- Reine MargotDemi-dieu
Abraxas a écrit:
Je n'irai pas jusqu'à prétendre que ce qu'il y a de plus lisible dans l'oeuvre de Rousseau, c'est l'Essai pour une constitution pour la Corse, mais je n'en suis pas loin. La Nouvelle Héloïse (je la connais à fond, je l'ai eue au programme d'entrée de l'ENS) me fait sourire - comme me font sourire les cinq lettres de Voltaire sur le roman de Rousseau - à se compisser de rire. Des petits bouts, vous-dis-je.
oui, quand il dit que c'est l'histoire d'une p... engrossée par le précepteur et prêcheuse par la suite...
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- RuthvenGuide spirituel
Abraxas a écrit: C'est comme Voltaire, au fond... C'est plus tardivement qu'on en vient à l'Essai sur la tolérance.
Je n'irai pas jusqu'à prétendre que ce qu'il y a de plus lisible dans l'oeuvre de Rousseau, c'est l'Essai pour une constitution pour la Corse, mais je n'en suis pas loin.
La mauvaise foi des profs de lettres est d'une profondeur abyssale :lol!: . Ils essaieraient même de faire croire que Voltaire est un penseur de la trempe de Rousseau. Je comprends mieux pourquoi quand les élèves arrivent en Terminale ils détestent Rousseau.
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