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- Luigi_BGrand Maître
L'université de San José constate les ravages de la Mooc-ère...
A lire sur "VousNousIls" : http://www.vousnousils.fr/2013/08/01/moocs-leur-efficacite-remise-en-question-549696
Extrait :
Les détracteurs des moocs dénoncent le manque d'interaction avec les enseignants...
http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/41-gober-les-moocs
Heureusement la réponse à ces esprits rétrogrades est toute trouvée : la pairagogie (pédagogie des étudiants entre eux) palliera cette petite difficulté
A lire sur "VousNousIls" : http://www.vousnousils.fr/2013/08/01/moocs-leur-efficacite-remise-en-question-549696
Extrait :
Le succès du modèle de cours en ligne ouvert au plus grand nombre (MOOC), popularisé entre autres aux Etats-Unis par la plate-forme Coursera, serait-il remis en question ? L'université de San José, qui dispensait ses cours sur la plate-forme de MOOCs Udacity, vient de suspendre leur diffusion.
Des taux d'abandon trop élevés
San José proposait depuis 6 mois 5 cours en ligne sur Udacity. Mais le taux d'abandon chez les étudiants inscrits était trop important : plus de 56 %. Il atteignait même 76 % sur certaines matières. Chaque cours proposé avait nécessité environ 400 heures de préparation.
Les détracteurs des moocs dénoncent le manque d'interaction avec les enseignants...
http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/41-gober-les-moocs
Heureusement la réponse à ces esprits rétrogrades est toute trouvée : la pairagogie (pédagogie des étudiants entre eux) palliera cette petite difficulté
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
Les taux d'abandon avec les MOOC ont été mis en évidence ici également :
http://blog.educpros.fr/matthieu-cisel/2013/06/01/mooc-ce-que-les-taux-dabandon-signifient/
http://blog.educpros.fr/matthieu-cisel/2013/06/01/mooc-ce-que-les-taux-dabandon-signifient/
Sur Coursera, environ 10% des participants inscrits à un cours vont jusqu’au bout. Le record y est détenu par le cours de programmation Functional Programming in Scala: 20% des 50.000 participants avaient obtenu la certification l’hiver dernier. Le MOOC Gestion de Projet a « doublé » le record du monde, 37% des inscrits ayant obtenu le certificat basique. Les raisons en sont multiples: taille réduite, durée courte, pédagogie différenciée et recrutement qualitatif sont les principales à mes yeux. Au-delà de la bataille de chiffres autour du nombre d’inscrits et des taux de certification, cherchons à comprendre ce qui sous-tend les taux d’abandon observés.
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En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Luigi_BGrand Maître
Matthieu Cisel cherche à relativiser ce taux d'abandon. Il ferait bien en ce cas de relativiser aussi le nombre d'inscriptions sur Coursera par exemple (avec plus de trois, pardon quatre millions de Courserians revendiqués : https://www.coursera.org/).
De toute façon, même le taux de ceux qui vont jusqu'au bout et même qui réussissent ne veut pas dire grand chose puisque les certifications ne sont pas diplômantes, qu'elles ne correspondent à aucun cursus universitaire, qu'elles sont délivrées par les institutions qui ont intérêt (commercial dans le cas de Coursera) à les délivrer et que leur obtention ne fait l'objet d'aucun contrôle sérieux.
De toute façon, même le taux de ceux qui vont jusqu'au bout et même qui réussissent ne veut pas dire grand chose puisque les certifications ne sont pas diplômantes, qu'elles ne correspondent à aucun cursus universitaire, qu'elles sont délivrées par les institutions qui ont intérêt (commercial dans le cas de Coursera) à les délivrer et que leur obtention ne fait l'objet d'aucun contrôle sérieux.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AjupouetFidèle du forum
Je ne comprends pas bien le but de cet article, ni les récriminations contre les mooc. Un mooc ne remplacera jamais un vrai cours avec un vrai prof ( pour moi)
Pourtant, j'en ai suivi deux. Un jusqu'au bout, validé. et un second pour lequel la quantité de travail était trop importante et que j'ai donc abandonné en cours de route.
Je compte bien continuer dès que des cours qui m'intéressent seront en ligne.
Je n'ai rien payé pour cela.
Les deux cours m'ont apporté des connaissances extrêmement utiles dans mon activité pro
J'ai pu travailler à la maison, le soir, en plus de mon travail et de ma vie de famille
Ce n'est pas un diplôme, je n'en retire rien sinon que je suis peut être un peu moins ignare qu'avant sur des sujets comme l'autisme, les neurosciences ou les troubles de type TDA/h vus par les américains.
J'imagine bien qu'un cours coûte lors de sa création.
Mais ensuite, il suffit de le repasser régulièrement, tout est prêt ! Où est le problème? Les évaluations en QCM sont faites, les vidéos aussi.
Que ceux qui souhaitent le faire pour le fun soient autorisés à le faire.
Que ceux qui souhaitent recevoir une vraie certification puisse le faire également, moyennant finance.
Si on ne veut pas d'abandon, il ne faut pas faire des cours imposant un travail de 20 ou 30h de boulot chaque semaine sur une durée de 8 semaines bloquées, puisque la majorité des personnes suivant ces cours ont une vie pro et familiale. Je n'allais pas, en ce qui me concerne, mettre de côté ma vie de famille.
Effectivement, dans les mooc il n'y a pas d'interaction avec les profs, juste avec d'autres élèves. Et alors? Dans un amphi il y en a beaucoup plus?
Je pense qu'il faut que les cours soient encore assouplis : date de début libre, rythme de travail libre. Mince, il s'agit de vidéos pré enregistrées, pas de direct!
Bref, moi j'aime, et par dessus tout ça m'est utile.
Et quand je vois ma fille de 12 ans se passionner pour des cours en ligne de programmation ou sur la cryptographie en anglais ( américain) j'applaudis des deux mains pour le service.
Pourtant, j'en ai suivi deux. Un jusqu'au bout, validé. et un second pour lequel la quantité de travail était trop importante et que j'ai donc abandonné en cours de route.
Je compte bien continuer dès que des cours qui m'intéressent seront en ligne.
Je n'ai rien payé pour cela.
Les deux cours m'ont apporté des connaissances extrêmement utiles dans mon activité pro
J'ai pu travailler à la maison, le soir, en plus de mon travail et de ma vie de famille
Ce n'est pas un diplôme, je n'en retire rien sinon que je suis peut être un peu moins ignare qu'avant sur des sujets comme l'autisme, les neurosciences ou les troubles de type TDA/h vus par les américains.
J'imagine bien qu'un cours coûte lors de sa création.
Mais ensuite, il suffit de le repasser régulièrement, tout est prêt ! Où est le problème? Les évaluations en QCM sont faites, les vidéos aussi.
Que ceux qui souhaitent le faire pour le fun soient autorisés à le faire.
Que ceux qui souhaitent recevoir une vraie certification puisse le faire également, moyennant finance.
Si on ne veut pas d'abandon, il ne faut pas faire des cours imposant un travail de 20 ou 30h de boulot chaque semaine sur une durée de 8 semaines bloquées, puisque la majorité des personnes suivant ces cours ont une vie pro et familiale. Je n'allais pas, en ce qui me concerne, mettre de côté ma vie de famille.
Effectivement, dans les mooc il n'y a pas d'interaction avec les profs, juste avec d'autres élèves. Et alors? Dans un amphi il y en a beaucoup plus?
Je pense qu'il faut que les cours soient encore assouplis : date de début libre, rythme de travail libre. Mince, il s'agit de vidéos pré enregistrées, pas de direct!
Bref, moi j'aime, et par dessus tout ça m'est utile.
Et quand je vois ma fille de 12 ans se passionner pour des cours en ligne de programmation ou sur la cryptographie en anglais ( américain) j'applaudis des deux mains pour le service.
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- Luigi_BGrand Maître
Cet article ne concerne pas des professeurs curieux de s'instruire libéralement comme toi, mais une université avec des étudiants qui cherchent à obtenir un diplôme. Université qui, seule pour l'instant, a fait le constat du manque d'efficience de son mooc.
Par ailleurs il existent de nombreuses disciplines où l'évaluation par QCM est une pratique dérisoire. Quant aux certifications, même payantes, j'ai redit plus haut les inextricables problèmes qu'elles soulèvent.
Certes dans un amphithéâtre il n'y a pas plus d'échanges mais précisément les moocs ont été présentés comme une voie moderne pour "personnaliser" l'enseignement. Ce qui est assez dérisoire également puisqu'il s'agit d'un traitement automatisé.
Il ne s'agit pas ici d'empêcher qui que ce soit d'accéder aux moocs, mais de réfléchir à la place qui doit être la leur. A mon avis, justement, tu donnes l'exemple de ce qu'on peut faire de meilleur avec les moocs.
Par ailleurs il existent de nombreuses disciplines où l'évaluation par QCM est une pratique dérisoire. Quant aux certifications, même payantes, j'ai redit plus haut les inextricables problèmes qu'elles soulèvent.
Certes dans un amphithéâtre il n'y a pas plus d'échanges mais précisément les moocs ont été présentés comme une voie moderne pour "personnaliser" l'enseignement. Ce qui est assez dérisoire également puisqu'il s'agit d'un traitement automatisé.
Il ne s'agit pas ici d'empêcher qui que ce soit d'accéder aux moocs, mais de réfléchir à la place qui doit être la leur. A mon avis, justement, tu donnes l'exemple de ce qu'on peut faire de meilleur avec les moocs.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AjupouetFidèle du forum
Honnêtement, si je pouvais obtenir un diplôme en travaillant par ce biais, je pense que je n'hésiterais pas à le faire et que je quitterais mon statut d'auditeur libre avec plaisir.
Et s'il fallait à l'issue du cours me rendre quelque part pour faire valider mes connaissances en personne, je le ferais aussi.
Dès lors que je sais que j'ai tout mon temps pour acquérir les connaissances que je souhaite, tout devient possible.
Et s'il fallait à l'issue du cours me rendre quelque part pour faire valider mes connaissances en personne, je le ferais aussi.
Dès lors que je sais que j'ai tout mon temps pour acquérir les connaissances que je souhaite, tout devient possible.
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- Luigi_BGrand Maître
Malheureusement aucun mooc ne propose de diplôme (reconnu institutionnellement par l'Etat) car aucun mooc ne propose de cursus. C'est ici que l'enseignement en libre service trouve sa principale limite.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- PseudoDemi-dieu
C'est peut-être à mettre en relation avec les résultats obtenus par les cours par correspondance. Les taux d'abandons sont aussi là plus importants.
Le problème, à mon sens, ça n'est pas que ça soit informatisé, mais que ça soit à distance.
Le problème, à mon sens, ça n'est pas que ça soit informatisé, mais que ça soit à distance.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Luigi_BGrand Maître
Au moins le CNED prépare-t-il à de vrais diplômes et ses professeurs corrigent de vraies copies. Et pourtant il en faut de la conviction pour aller jusqu'au bout d'un enseignement à distance.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- PseudoDemi-dieu
Luigi_B a écrit:Au moins le CNED prépare-t-il à de vrais diplômes et ses professeurs corrigent de vraies copies. Et pourtant il en faut de la conviction pour aller jusqu'au bout d'un enseignement à distance.
Oui, je suis d'accord. Mais les gens qui se MOOCent (hi, hi...) savent qu'il n'y a pas de diplômes. Et même le cned propose des formations non diplômantes.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Reine MargotDemi-dieu
je vais commencer une licence de philo cete année à distance (avec apparemment un site dédié), je vous dirai ce que j'en aurai pensé...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
Un de mes amis normands suit des études à distance à l'université de Montpellier et va passer les examens pendant quinze jours en mai.Ajupouet a écrit:Honnêtement, si je pouvais obtenir un diplôme en travaillant par ce biais, je pense que je n'hésiterais pas à le faire et que je quitterais mon statut d'auditeur libre avec plaisir.
Et s'il fallait à l'issue du cours me rendre quelque part pour faire valider mes connaissances en personne, je le ferais aussi.
Dès lors que je sais que j'ai tout mon temps pour acquérir les connaissances que je souhaite, tout devient possible.
- User4312Niveau 10
Moi, j'utilise coursera pour m'instruire pour le fun, donc forcément je ne cherche pas à avoir la certification ou à faire les devoirs. Il faut aussi prendre en compte ça. C'est trop facile de dire qu'il n'y a que tant de pour cents qui vont jusqu'au bout et de condamner ce genre d'instruction. Obtenir une certification (qui ne vaut rien d'ailleurs), ce n'est pas le but de pas mal de gens qui utilisent coursera.
- Luigi_BGrand Maître
Le problème, précisément, c'est quand "ce genre d'instruction" est présenté comme l'avenir de l'enseignement. Lire à ce sujet les déclarations de John L. Hennessy, président de Stanford (en cheville avec la start-up Coursera), prédisant la disparition des salles de classe :
http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/les-mutations-tranquilles/351337/education-le-president-de-l-universite-stanford-predit-la-mort-des-salles-de-classe
Ou voir ce fil : https://www.neoprofs.org/t63085-a-quoi-ressemblera-l-education-en-2028#2094377
http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/les-mutations-tranquilles/351337/education-le-president-de-l-universite-stanford-predit-la-mort-des-salles-de-classe
Ou voir ce fil : https://www.neoprofs.org/t63085-a-quoi-ressemblera-l-education-en-2028#2094377
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
L'université française devra proposer 20% de ses cours un ligne d'ici quatre ans. Dans ce but la Ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé la création de FUN (« France Université numérique »). :lol:yoaken a écrit:Moi, j'utilise coursera pour m'instruire pour le fun...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User4312Niveau 10
C'est aux enseignants de décider s'ils sont pour présenter leurs cours en ligne. Ca représente beaucoup de boulot, notamment pour créer des vidéos ou tous les fichiers. Les bureaucrates ne comprennent rien à l'enseignement et se permettent de donner des directives qui, au final, n'améliorent rien, ça part dans tous les sens.
Que les enseignants voient d'un très mauvais œil le fait qu'on leur impose ce genre de choses, c'est tout à fait compréhensible et je soutiens ça. Mais je vois une très grande utilité à ce genre d'enseignement en ligne, à condition que la démarche vienne des enseignants qui le pratiquent. Je ne suis simplement pas d'accord avec le fait de dénigrer ce genre d'enseignement, c'est tout. Ce sont les personnes qui le présentent comme l'avenir exclusif de l'enseignement (dans un seul but capitaliste de contrôler et de rendre disposables les enseignants) qui sont à dénigrer.
Que les enseignants voient d'un très mauvais œil le fait qu'on leur impose ce genre de choses, c'est tout à fait compréhensible et je soutiens ça. Mais je vois une très grande utilité à ce genre d'enseignement en ligne, à condition que la démarche vienne des enseignants qui le pratiquent. Je ne suis simplement pas d'accord avec le fait de dénigrer ce genre d'enseignement, c'est tout. Ce sont les personnes qui le présentent comme l'avenir exclusif de l'enseignement (dans un seul but capitaliste de contrôler et de rendre disposables les enseignants) qui sont à dénigrer.
- Luigi_BGrand Maître
Attention : dénigrer, c'est porter atteinte à la réputation de quelque chose. Les critiques que j'ai formulées ici ou ailleurs sont factuelles.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Blan6ineÉrudit
Les mooc sont un outil formidable pour les "étudiants" (je mets des guillemets: je désigne ici ceux qui s'inscrivent aux cours, quel que soit leur statut par ailleurs) motivés, curieux et autonomes qui, selon leurs besoins, grappilleront quelques idées ou iront jusqu'à obtenir des certifications.
Pour le reste, rien de bien nouveau: les jeunes personnes qui sont en période de formation ont bien souvent besoin d'être cadrées, suivies, encouragées, corrigées personnellement. Le regard des autres (pairs, professeurs, parents) est aussi un garde-fou dont ne bénéficient pas ceux qui étudient chez eux ou n'importe où, derrière un écran: le nombre important d'abandon en est une des preuves.
Vouloir généraliser cette pratique à l'ensemble de l'enseignement, c'est mettre en avant les limites du système et méconnaître la nature humaine.
Ou alors, c'est instaurer une sélection "naturelle" qui n'a rien à voir avec les "80% d'une classe d'âge au baccalauréat".
Je suis gênée par les moyens d'acquérir des points en vue d'une certification dans certains mooc.
Pour certains cours, les messages les populaires sur les forums reçoivent des points. Il arrive que ce soit le message le mieux construit qui reçoive des points mais comme cette distribution des points repose sur les votes des étudiants, ce sont les étudiants les plus "populaires" qui reçoivent surtout des points.
Cette répartition des points a quelque chose d'objectif pour les logiciels automatiques qui attribuent les certifications, certes, mais je ne suis pas sûre que cela profite aux étudiants discrets, ou aux idées moins consensuelles...
Pour le reste, rien de bien nouveau: les jeunes personnes qui sont en période de formation ont bien souvent besoin d'être cadrées, suivies, encouragées, corrigées personnellement. Le regard des autres (pairs, professeurs, parents) est aussi un garde-fou dont ne bénéficient pas ceux qui étudient chez eux ou n'importe où, derrière un écran: le nombre important d'abandon en est une des preuves.
Vouloir généraliser cette pratique à l'ensemble de l'enseignement, c'est mettre en avant les limites du système et méconnaître la nature humaine.
Ou alors, c'est instaurer une sélection "naturelle" qui n'a rien à voir avec les "80% d'une classe d'âge au baccalauréat".
Je suis gênée par les moyens d'acquérir des points en vue d'une certification dans certains mooc.
Pour certains cours, les messages les populaires sur les forums reçoivent des points. Il arrive que ce soit le message le mieux construit qui reçoive des points mais comme cette distribution des points repose sur les votes des étudiants, ce sont les étudiants les plus "populaires" qui reçoivent surtout des points.
Cette répartition des points a quelque chose d'objectif pour les logiciels automatiques qui attribuent les certifications, certes, mais je ne suis pas sûre que cela profite aux étudiants discrets, ou aux idées moins consensuelles...
- PseudoDemi-dieu
Sans vouloir doucher ton enthousiasme, je pense qu'on n'en est pas là.EnglishProf a écrit:les MOOCs sont incontournables. Les Universités Américaines comme Harvard, MIT et d'autres proposent des cours filmés de grande qualité, gratuits.
Si les MOOCs font un jour disparaître l'Université, l'enseignement en lycée sera aussi terminé.
A suivre.
Un sujet très d'actualité.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- philannDoyen
Je n'ai rien contre les MOOCs parce que je suis certaine qu'ils ne remplaceront JAMAIS les cours en présentiel, les rapports humains, la rencontre qui se produit lorsque l'on suit le cours de quelqu'uns... et l'importance de la vie sociale des étudiants pendant leurs études...
Il y a dix ans on jouait déjà à se faire peur avec la disparition des amphis au profit des écrans d'ordinateur. C'est à peu près aussi risible que ceux qui avaient prédis la disparition de la radio avec l'invention de la télé (son+ image wouahhh!!)
Les MOOCs peuvent être utiles sans doute à la diffusion des savoirs, à la reconnaissance des universités etc... mais au delà, c'est de la chimère version vieille lune
Il y a dix ans on jouait déjà à se faire peur avec la disparition des amphis au profit des écrans d'ordinateur. C'est à peu près aussi risible que ceux qui avaient prédis la disparition de la radio avec l'invention de la télé (son+ image wouahhh!!)
Les MOOCs peuvent être utiles sans doute à la diffusion des savoirs, à la reconnaissance des universités etc... mais au delà, c'est de la chimère version vieille lune
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- User4312Niveau 10
Pour mon mémoire au Japon, je travaille sur ce sujet (concernant l'anglais au niveau secondaire) et ben c'est loin d'être facile de mettre en place un tel système ! Je cherche surtout à voir si on peut mettre un place un système de classe inversée (flipped classroom) pour l'apprentissage de l'anglais, afin d'augmenter le temps disponible pour la production en classe, surtout orale. C'est la galère pour tout ce qui est organisation (stt dans le contexte japonais où personne ne prend de risque et il faut écrire moults rapports de présentation et convaincre tous les échelons... juste pour une expérience). Plus j'avance, et plus je me rends compte que c'est beau en théorie, mais très casse-gueule en pratique. Mais je n'ai toujours pas abandonné.
Et les quelques rares études qui relatent des expériences ont juste montré que c'était un système bien foireux avec des élèves passifs, pas autonomes et pas motivés. C'est beaucoup plus complexe qu'on pourrait le croire à mettre en place et le ''tout MOOCs", sans même comprendre et mesurer tous les tenants et les aboutissants d'un tel système, moi aussi ça me fait bien rigoler. Même si je pense que ça peut être un système d'apprentissage très efficace, dans certaines classes, avec un temps considérable de préparation en amont. Personnellement, j'y crois. Mais je n'y crois pas de façon aveugle.
Et les quelques rares études qui relatent des expériences ont juste montré que c'était un système bien foireux avec des élèves passifs, pas autonomes et pas motivés. C'est beaucoup plus complexe qu'on pourrait le croire à mettre en place et le ''tout MOOCs", sans même comprendre et mesurer tous les tenants et les aboutissants d'un tel système, moi aussi ça me fait bien rigoler. Même si je pense que ça peut être un système d'apprentissage très efficace, dans certaines classes, avec un temps considérable de préparation en amont. Personnellement, j'y crois. Mais je n'y crois pas de façon aveugle.
- Dr RaynalHabitué du forum
J'ai suivi (et validé) une douzaine de MOOC (coursera, EDX) en sciences "dures".
C'est un excellent système de formation continue.
Pour l'interaction avec les profs, il y en a davantage que dans des amphis de 300, c'est certain.
La "vie sociale" (beuveries, bizutages et autres couillonnades collectivistes du même tonneau) des étudiants, c'est plus un facteur d'échec qu'autre chose.
Les MOOC permettent de suivre des cours donnés par des pointures inaccessibles, et aussi, pour les profs, de voir comment les autres enseignent. Et on en apprend pas mal, là aussi (entre autre, que l'inexistence des méthodes pédagogistes excessifs à la noix dès que le niveau s'élève).
Parmi les MOOC que j'ai suivi, le niveau était variable, certains de niveau première année, d'autre Licence, d'autres master et même plus.
Les certificats sont bien agréables a obtenir. Ils n'ont pas de valeur ? Et alors. Mon doctorat "officiel" de n'a aucune valeur pour l'éducation nationale (qui n'en a jamais tenu compte), ni en dehors des frontières de l'hexagone.
Mais il y a une constante: entre 90 et 98 % des inscrits ne parviennent pas a obtenir la certification.
Il n'y a certes pas de "cursus", ni de "contrôle", mais l'un et l'autre ne font pas partie de la philosophie des MOOC : ce sont des compléments à l'enseignement "présentiel", visant à populariser les universités (assister a un cours du MIT vous fait sentir a quel point nous sommes loin....), assurer leur publicité, recruter au niveau mondial, dépister des talents exceptionnels et recueillir des données qui seront ensuite vendues à des entreprises.
Ni Harvard ni Stanford n'ont envi de se "suicider" avec les MOOC, amis bien et bien de mettre en place un "braindrain" au niveau mondial.
Les évaluations sont loin de se résumer à des QCM. Elles sont parfois bien plus complexes (astrophysique, génétique) que cela.
Pour les profs (volontaires) et leurs assistants, cela demande un énorme travail. Ce dernier est plus ou moins bien fait, on voit parfois de l'amateurisme, des maladresses de présentation, mais cela fait le sel de cette mécanique. Grace au MOOC, j'ai vu des profs au charisme exceptionnel fédérer des milliers d'étudiants (E. Lander, au MIT), d'une diversité que nous ne pourrions atteindre en présentiel. J'ai vu et expérimenté les différentes façons de faire aux USA, en Angleterre, en Israel, au Danemark, en Allemagne... et j'en ai retiré différentes recettes pour améliorer, à mon échelle, mon enseignement.
Pour vous donner une idée des motivations, je fais parti d'un groupe "d'étudiants" qui aident des profs d'Irvine a tester leur cours de biologie générale, qui va démarrer dans un mois. Le niveau est bac+2, les méthodes de travail envisagées Bac + 5. Il y a environ 10000 inscrits à ce cours. Suite a un appel général, les "testeurs" sont... 35 !
C'est un excellent système de formation continue.
Pour l'interaction avec les profs, il y en a davantage que dans des amphis de 300, c'est certain.
La "vie sociale" (beuveries, bizutages et autres couillonnades collectivistes du même tonneau) des étudiants, c'est plus un facteur d'échec qu'autre chose.
Les MOOC permettent de suivre des cours donnés par des pointures inaccessibles, et aussi, pour les profs, de voir comment les autres enseignent. Et on en apprend pas mal, là aussi (entre autre, que l'inexistence des méthodes pédagogistes excessifs à la noix dès que le niveau s'élève).
Parmi les MOOC que j'ai suivi, le niveau était variable, certains de niveau première année, d'autre Licence, d'autres master et même plus.
Les certificats sont bien agréables a obtenir. Ils n'ont pas de valeur ? Et alors. Mon doctorat "officiel" de n'a aucune valeur pour l'éducation nationale (qui n'en a jamais tenu compte), ni en dehors des frontières de l'hexagone.
Mais il y a une constante: entre 90 et 98 % des inscrits ne parviennent pas a obtenir la certification.
Il n'y a certes pas de "cursus", ni de "contrôle", mais l'un et l'autre ne font pas partie de la philosophie des MOOC : ce sont des compléments à l'enseignement "présentiel", visant à populariser les universités (assister a un cours du MIT vous fait sentir a quel point nous sommes loin....), assurer leur publicité, recruter au niveau mondial, dépister des talents exceptionnels et recueillir des données qui seront ensuite vendues à des entreprises.
Ni Harvard ni Stanford n'ont envi de se "suicider" avec les MOOC, amis bien et bien de mettre en place un "braindrain" au niveau mondial.
Les évaluations sont loin de se résumer à des QCM. Elles sont parfois bien plus complexes (astrophysique, génétique) que cela.
Pour les profs (volontaires) et leurs assistants, cela demande un énorme travail. Ce dernier est plus ou moins bien fait, on voit parfois de l'amateurisme, des maladresses de présentation, mais cela fait le sel de cette mécanique. Grace au MOOC, j'ai vu des profs au charisme exceptionnel fédérer des milliers d'étudiants (E. Lander, au MIT), d'une diversité que nous ne pourrions atteindre en présentiel. J'ai vu et expérimenté les différentes façons de faire aux USA, en Angleterre, en Israel, au Danemark, en Allemagne... et j'en ai retiré différentes recettes pour améliorer, à mon échelle, mon enseignement.
Pour vous donner une idée des motivations, je fais parti d'un groupe "d'étudiants" qui aident des profs d'Irvine a tester leur cours de biologie générale, qui va démarrer dans un mois. Le niveau est bac+2, les méthodes de travail envisagées Bac + 5. Il y a environ 10000 inscrits à ce cours. Suite a un appel général, les "testeurs" sont... 35 !
- JPhMMDemi-dieu
Mouais, on en reparlera dans quelques années...EnglishProf a écrit:les MOOCs sont incontournables. Les Universités Américaines comme Harvard, MIT et d'autres proposent des cours filmés de grande qualité, gratuits.
Si les MOOCs font un jour disparaître l'Université, l'enseignement en lycée sera aussi terminé.
A suivre.
Un sujet très d'actualité.
:lol!:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- adelaideaugustaFidèle du forum
Je reviens sur le forum.Luigi_B a écrit:Au moins le CNED prépare-t-il à de vrais diplômes et ses professeurs corrigent de vraies copies. Et pourtant il en faut de la conviction pour aller jusqu'au bout d'un enseignement à distance.
Ma fille ayant trois enfants en bas âge a préparé le concours pour entrer à l'IUFM afin d'être professeur des écoles avec les cours du CNED de Toulouse (fief d'Eveline Charmeux, ce qui est peut-être une explication.) En décembre de cette année de préparation, elle a commencé une dépression nerveuse, avait perdu 6 kilos, ne dormait plus, etc.
Je lui ai conseillé d'essayer autre chose, et une amie lui a prêté des polycops plus intelligibles, qui, si elle a été collée au concours, lui ont permis d'être reçue au "petit concours", et de redoubler dans l'IUFM de Limoges. (Où d'ailleurs elle a été bien "formatée" par des formateurs comme Alain Prinsaud, avec comme directeur Gérard Gonfroy. Voir à ce sujet la mémorable lettre de Pedro Cordoba.)
Voici quelques extraits de ce cours. (Il y avait plusieurs centaines de pages de cet acabit).
Composantes de la notion et du dispositif de « projet ».
Les enchaînements sont le plus souvent chronologiques, avec ou sans marqueurs. Le repérage temporel et la datation peuvent être internes ou externes, ce qui renvoie à l'opposition récit-discours.
Mais nombre d'entre eux sont à a fois chronologiques et logiques (or, donc ; ambiguïté de « alors »), ce qui est inévitable car il est difficile de parler d'un enchaînement de faits hors de tout point de vue qui le situe dans l'ordre des causes ou des conséquences. Cette propriété donne une dimension argumentative à de très nombreux récits (au point que certains récits ne sont que des argumentations « habillées »).
Le texte narratif possède une structure achevée : le récit, avec schéma canonique quinaire, et des rôles actanciels standard. La notion de schéma canonique quinaire renvoie soit à la structure de récits courts ou à celle de séquences internes aux récits longs.
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Le texte narratif, indissociable d'une visée argumentative, est donc un terrain de choix pour incarner des valeurs. L'enjeu de sa lecture-écriture pour les élèves n'est donc pas seulement linguistique au sens technique du terme. Il est à la fois linguistique et culturel.
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Donc, il est important de conserver la distinction cohérence / cohésion comme renvoyant à des niveaux d'analyse dont chacun est didactiquement important : le traitement d'un problème textuel ou d'une difficulté d'élève est différent selon qu'il renvoie à l'intériorisation des paramètres contextuels (cohérence) ou selon qu'il renvoie à un problème technique (aspects morphosyntaxiques de la cohésion). Dans tous les cas, il ne faut pas oublier que l'outil morphosyntaxique (par exemple la maîtrise des pronoms anaphoriques) peut outiller sur le plan de la cohérence.
(Extrait d'un cours du C.N.E.D. (centre national d'enseignement à distance) de Toulouse destiné aux étudiants préparant le concours d'entrée des I.U.F.M.)
Voici un autre texte aussi 'parlant'.
'Le matérialisme dialectique appliqué à la psychologie conduit Wallon à reconnaître dans les CONFLITS ou contradictions la force motrice des changements.
La thèse de l'interaction des phénomènes, du caractère déterminant des totalités se concrétise, dans la psychologie wallonienne, par le souci constant de situer l'histoire des activités et des fonctions mentales dans une histoire globale de la PERSONNALITE en rapport avec son milieu.Wallon préconise une compréhension relationnelle, il met en garde contre l'erreur qui consiste à vouloir comprendre un phénomène isolément, en le détachant de son contexte. Notant que dans l'évolution psychologique, il n'y a pas de résultat qui puisse se transmettre tel quel d'un système au suivant, il déclare : 'Un résultat qui reparaît en liaison avec un nouveau mode d'activité n'existe plus de la même façon. Ce n'est pas la matérialité du geste qui importe, c'est le système auquel il appartient dans l'instant où il se manifeste.'
(Evolution psychologique de l'enfant.)
CNED de Toulouse, Français, Lire, Jean-Michel Wavelet.
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Je ne vois pas ce qui est problématique dans ces extraits de cours.
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