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- JeanNiveau 8
Ce message s'adresse à ceux de mes collègues qui n'ont jamais été à l'aise dans les "séquences" et se sont toujours demandé "in petto" pourquoi il fallait se compliquer la vie à ce point-là, et cela pour un résultat le plus souvent très aléatoire.
Je signale donc à ceux qui en ont assez de se torturer les méninges à l'infini pour "bâtir des "séquences", à ceux qui rejettent le formalisme autoritaire et uniformément desséchant de ces "séquences", "séances", "objectifs principaux", "objectifs secondaires" et autres "bilans de séquences", à ceux qui ne comprennent pas pourquoi il faut faire compliqué quand ce serait si simple de faire simple, que, dans les nouveaux programmes de français des collèges, c'est-à-dire dans la loi, le mot "séquence" ne figure plus. Il a été remplacé par le mot "période", qui présente l'avantage de ne pas être du tout connoté " formalisme pédago" et de laisser par conséquent au professeur la pleine jouissance de sa liberté pédagogique (laquelle a été "gravée" par François Fillon en 2005 "dans le marbre de la loi") dans l'organisation de son année , en conformité bien sûr avec les programmes.
Je crois utile de le souligner pour tous ceux de nos collègues qui ont toujours pratiqué la "séquence" à contre-coeur : depuis la parution des programmes Darcos, il n'y a plus aucune obligation pour aucun professeur que ce soit à enseigner en "séquences". La loi est claire. Les nostalgiques du formalisme autoritaire n'ont plus qu'à obtempérer et à ravaler leur aigreur.
Je signale donc à ceux qui en ont assez de se torturer les méninges à l'infini pour "bâtir des "séquences", à ceux qui rejettent le formalisme autoritaire et uniformément desséchant de ces "séquences", "séances", "objectifs principaux", "objectifs secondaires" et autres "bilans de séquences", à ceux qui ne comprennent pas pourquoi il faut faire compliqué quand ce serait si simple de faire simple, que, dans les nouveaux programmes de français des collèges, c'est-à-dire dans la loi, le mot "séquence" ne figure plus. Il a été remplacé par le mot "période", qui présente l'avantage de ne pas être du tout connoté " formalisme pédago" et de laisser par conséquent au professeur la pleine jouissance de sa liberté pédagogique (laquelle a été "gravée" par François Fillon en 2005 "dans le marbre de la loi") dans l'organisation de son année , en conformité bien sûr avec les programmes.
Je crois utile de le souligner pour tous ceux de nos collègues qui ont toujours pratiqué la "séquence" à contre-coeur : depuis la parution des programmes Darcos, il n'y a plus aucune obligation pour aucun professeur que ce soit à enseigner en "séquences". La loi est claire. Les nostalgiques du formalisme autoritaire n'ont plus qu'à obtempérer et à ravaler leur aigreur.
- SaraswatiNeoprof expérimenté
:abj:
Ma liberté pédagogique me dictait depuis quelques années de ne plus trop le faire, mais ça soulage quand même que ce soit écrit "dans le marbre" !
Ma liberté pédagogique me dictait depuis quelques années de ne plus trop le faire, mais ça soulage quand même que ce soit écrit "dans le marbre" !
- Hermione0908Modérateur
Lors de la réunion sur les nouveaux programmes de collège, on nous a dit que le terme de séquence disparaissait, mais il est remplacé par celui d'"unité d'enseignement". Et j'avoue qu'avec la présentation qu'on nous en a faite, je ne saisis pas trop la différence.
- CelebornEsprit sacré
Hermione0908 a écrit:, on nous a dit que
Certes, mais ce n'est pas ce qu'on nous a écrit dans les programmes. L'idéologie que certains inspecteurs essayent d'imposer n'est pas la loi. La loi, c'est :
Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- pandora51Niveau 10
Moi j'ai toujours travaillé en séquence (je n'enseigne que depuis 9 ans) alors bon j'ai jamais trouvé ça si compliqué et puis je ne pense pas qu'il faille toujours tout appliquer à la lettre.
Quelle est la différence entre séquence, période, unité d'enseignement? Est ce que cela change vraiment quelque chose ou a t on seulement changé l'intitulé?
Quelle est la différence entre séquence, période, unité d'enseignement? Est ce que cela change vraiment quelque chose ou a t on seulement changé l'intitulé?
- doctor whoDoyen
La possibilité laissée aux professeurs de dissocier grammaire et littérature rend caduque la notion de séquence, en tout cas comme organisation obligatoire. La séquence était définie par la subordination de la langue à la lecture.
Et surtout, on parle de période. Si je fait une progression linguistique séparée et que j'étudie des oeuvres les unes après les autres, j'organise bien mon cours par "période".
Et surtout, on parle de période. Si je fait une progression linguistique séparée et que j'étudie des oeuvres les unes après les autres, j'organise bien mon cours par "période".
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- JeanNiveau 8
La formulation initiale du texte des nouveaux programmes, c'était bien, en, effet : "en unités d'enseignement ou séquences".
Mais le Cabinet du Ministre ayant été rendu attentif au fait que le maintien du terme "séquences" anéantissait la volonté du Ministre de permettre un enseignement systématique de la grammaire, sous la forme d'un "cours de grammaire, par exemple, il a jugé nécessaire de supprimer le terme "séquences" et il l'a remplacé par celui de "périodes", qui correspond à ce que tous les professeurs ont toujours fait, c'est-à-dire une succession de chapitres. La suppression du terme "séquences" met fin définitivement à l'insupportable pression du formalisme autoritaire qui en arrivait à considérer que l'objectif ce n'était pas d'instruire ses élèves par les voies les plus simples et les plus efficaces, mais d'aligner ses pratiques, en tremblant de tous ses membres, sur quelque canon pédagogique décrété par des experts auto-désignés.
Donc, pour répondre à Pandora, il ne s'agit pas seulement d'un changement d'intitulé, mais d'un changement profond : c'est la fin de la dictature du corset de fer de la "séquence". La liberté retrouvée, en quelque sorte...
Mais le Cabinet du Ministre ayant été rendu attentif au fait que le maintien du terme "séquences" anéantissait la volonté du Ministre de permettre un enseignement systématique de la grammaire, sous la forme d'un "cours de grammaire, par exemple, il a jugé nécessaire de supprimer le terme "séquences" et il l'a remplacé par celui de "périodes", qui correspond à ce que tous les professeurs ont toujours fait, c'est-à-dire une succession de chapitres. La suppression du terme "séquences" met fin définitivement à l'insupportable pression du formalisme autoritaire qui en arrivait à considérer que l'objectif ce n'était pas d'instruire ses élèves par les voies les plus simples et les plus efficaces, mais d'aligner ses pratiques, en tremblant de tous ses membres, sur quelque canon pédagogique décrété par des experts auto-désignés.
Donc, pour répondre à Pandora, il ne s'agit pas seulement d'un changement d'intitulé, mais d'un changement profond : c'est la fin de la dictature du corset de fer de la "séquence". La liberté retrouvée, en quelque sorte...
- VioletEmpereur
J'ai suivi des formations sur les nouveaux programmes et je peux t'assurer que nous devons toujours enseigner en séquences. Rien n'a changé de ce côté-là. Il ne s'agit pas de mon interprétation personnelle des programmes mais de ce qui nous a été expliqué par les I.P.R.
Les nouveaux programmes procédent à une réajustement des anciens .
Ils les améliorent notamment avec un retour sur le travail de la langue et une approche des textes plus fondée sur le sens, à cause de dérives technicistes.
On nous a dit "les nouveaux programmes ne sont pas la négation des anciens !"
Les nouveaux programmes procédent à une réajustement des anciens .
Ils les améliorent notamment avec un retour sur le travail de la langue et une approche des textes plus fondée sur le sens, à cause de dérives technicistes.
On nous a dit "les nouveaux programmes ne sont pas la négation des anciens !"
- CelebornEsprit sacré
Violet a écrit:J'ai suivi des formations sur les nouveaux programmes et je peux t'assurer que nous devons toujours enseigner en séquences. Rien n'a changé de ce côté-là. Il ne s'agit pas de mon interprétation personnelle des programmes mais de ce qui nous a été expliqué par les I.P.R.
Il s'agit donc d'une interprétation personnelle des IPR. Moi, j'applique les textes, pas les interprétations personnelles des IPR.
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- IphigénieProphète
Je ne sais pas chez vous mais chez nous les IPR ont été fortement renouvelés depuis les programmes de 2000:les nouveaux sont formatés à la séquence,ils ont bâti l'usine à gaz de tout leur enthousiasme,je les vois mal prôner autre chose....
- doctor whoDoyen
Violet a écrit:J'ai suivi des formations sur les nouveaux programmes et je peux t'assurer que nous devons toujours enseigner en séquences. Rien n'a changé de ce côté-là. Il ne s'agit pas de mon interprétation personnelle des programmes mais de ce qui nous a été expliqué par les I.P.R.
Les nouveaux programmes procédent à une réajustement des anciens .
Ils les améliorent notamment avec un retour sur le travail de la langue et une approche des textes plus fondée sur le sens, à cause de dérives technicistes.
On nous a dit "les nouveaux programmes ne sont pas la négation des anciens !"
Non, ça, c'est un mécanisme de défense où ils disent ce qui les arrange.
Mais attention, le cours par séquence est possible, dans cette perspective. Mais il n'est plus obligatoire, si on considèr ce qui est dit dans les programmes.
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- CelebornEsprit sacré
doctor who a écrit:
Mais attention, le cours par séquence est possible, dans cette perspective.
On est bien d'accord. La liberté pédagogique, c'est aussi de pouvoir enseigner par séquences si on le souhaite.
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- VioletEmpereur
Tous les IPR de mon académie disant la même chose, ce serait un peu bête de faire autre chose, non ?
- ProvenceEnchanteur
Violet a écrit:Tous les IPR de mon académie disant la même chose, ce serait un peu bête de faire autre chose, non ?
Si on trouve très malcommode le principe de la séquence, ce serait bête de l'appliquer, non?
- VioletEmpereur
à tes risques et périls alors quand tu te feras inspecter.
Prépare déjà tes arguments...
Prépare déjà tes arguments...
- VioletEmpereur
la nouveauté des nouveaux programmes est de pouvoir faire des séances de langue décrochées des séquences quand on en a besoin... donc, du coup, quel est l'intérêt de ne pas travailler en séquences ? je ne vois pas bien...
- CelebornEsprit sacré
Violet a écrit:à tes risques et périls alors quand tu te feras inspecter.
Prépare déjà tes arguments...
février/mars (mon inspection). Effectivement, ça pourrait être animé .
Et non, les nouveaux programmes ne disent pas qu'on peut "faire des séances de langue décrochées des séquences quand on en a besoin". Ils disent :
Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français.
Bref, ils disent qu'on peut faire une progression grammaticale séparée, qu'on réinvestira de toute manière, ne serait-ce que dans l'écriture.
Et, une fois encore, le mot "séquence" n'existe pas dans ces programmes : de là à chercher à imposer quelque chose dont on ne parle même pas dans le texte…
ET je vois très bien l'intérêt de ne pas travailler en séquence, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'y mettre .
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- doctor whoDoyen
Voici ce que j'avais écrit à mes collègues après la réception d'une lettre révisionniste des IPR :
A tous les profs de collège de XXXXXXXX,
Nous avons reçu par l'intermédiaire diligent de XXXXXXXX la lettre des IPR de l'académie. Ils insistent sur certains points des nouveaux programmes de 6è et 5è, de manière assez tendancieuse. Je cite :
"2) La poursuite de la mise en oeuvre des nouveaux programmes de français (cf. B.O. n° 6 du 28 août 2008).
Les nouveaux programmes de français mis en oeuvre en septembre 2009 pour la classe de 6° doivent être appliqués au niveau 5° dès cette rentrée 2010. (http://media.education.gouv.fr/file/special_6/21/8/programme_francais general_33218.pdf)
Ces Instructions s’inscrivent dans la continuité des programmes précédents avec, notamment, le maintien du « décloisonnement » et du cadre de la séquence [...]"
Or, si l'on consulte les nouveaux programmes, il est indiqué ceci :
"L’organisation des programmes de français vise à la fois à satisfaire les exigences du socle, à établir des correspondances avec d’autres disciplines et à articuler les différents domaines de l’enseignement du français que sont l’étude de la langue, la lecture, l’expression écrite et orale. Cette articulation ou décloisonnement permet aux élèves de percevoir clairement ce qui relie la diversité des exercices qu’ils réalisent."
Le "décloisonnement" n'implique pas ici d'organisation spécifique du cours de français. il suffit de réinvestir les notions vues en grammaire, lecture, voca, etc. dans chacun des domaines abordés en cours.
On peut aussi lire :
"Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français. L’attention portée aux faits de langue a également sa place et son utilité dans le cadre des travaux de lecture et d’écriture, qui fournissent l’occasion, selon leurs perspectives propres, de renforcer la compréhension et la mise en pratique des connaissances acquises."
Ici, c'est la possibilité de débrayer langue et littérature qui est reconnue, ce qui ne correspond pas au cadre de la séquence. Il suffit de montrer qu'on lie de manière "non étroite" les deux aspects du cours pour que personne n'ait rien à y redire. En outre, la nécessité de traiter la langue selon une progression contredit quelque peu, ou rend plus difficile, le choix des points de langue en fonction des textes étudiés.
Enfin, on trouve ailleurs :
"Il organise, par périodes, et autour d’un ou plusieurs objectifs, les activités qu’il va conduire."
"Période" ne veut pas dire qu'on mêle langue et littérature de manière étroite. On peut y voir la nécessité de passer régulièrement d'une oeuvre à l'autre. Les objectifs du cours doivent cependant être soigneusement définis, pour ne pas prêter le flanc à une accusation de dispersion.
On a donc des programmes mesurés, qui ne vont ni dans un sens (la séquence), ni dans un autre (la séparation langue / littérature). On pourrait même dire qu'il ménage soigneusement la chèvre et le chou. C'est ce qui permet à nos inspecteurs cette lecture tendancieuse. C'est aussi ce qui nous permet de faire autrement, tout en restant strictement dans les bornes définies par le programme.
La conclusion est que nous pouvons faire comme bon nous semble, tant que nous avons le soucie de relier, d'une manière ou d'une autre, les différents aspects de notre enseignement. C'est, je pense, ce que nous faisons déjà. Pour ma part, j'ai décidé de les séparer dans la semaine, et je le défendrai volontiers quand je serai inspecté.
Cordialement,
XXXXXXXXXX.
A tous les profs de collège de XXXXXXXX,
Nous avons reçu par l'intermédiaire diligent de XXXXXXXX la lettre des IPR de l'académie. Ils insistent sur certains points des nouveaux programmes de 6è et 5è, de manière assez tendancieuse. Je cite :
"2) La poursuite de la mise en oeuvre des nouveaux programmes de français (cf. B.O. n° 6 du 28 août 2008).
Les nouveaux programmes de français mis en oeuvre en septembre 2009 pour la classe de 6° doivent être appliqués au niveau 5° dès cette rentrée 2010. (http://media.education.gouv.fr/file/special_6/21/8/programme_francais general_33218.pdf)
Ces Instructions s’inscrivent dans la continuité des programmes précédents avec, notamment, le maintien du « décloisonnement » et du cadre de la séquence [...]"
Or, si l'on consulte les nouveaux programmes, il est indiqué ceci :
"L’organisation des programmes de français vise à la fois à satisfaire les exigences du socle, à établir des correspondances avec d’autres disciplines et à articuler les différents domaines de l’enseignement du français que sont l’étude de la langue, la lecture, l’expression écrite et orale. Cette articulation ou décloisonnement permet aux élèves de percevoir clairement ce qui relie la diversité des exercices qu’ils réalisent."
Le "décloisonnement" n'implique pas ici d'organisation spécifique du cours de français. il suffit de réinvestir les notions vues en grammaire, lecture, voca, etc. dans chacun des domaines abordés en cours.
On peut aussi lire :
"Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français. L’attention portée aux faits de langue a également sa place et son utilité dans le cadre des travaux de lecture et d’écriture, qui fournissent l’occasion, selon leurs perspectives propres, de renforcer la compréhension et la mise en pratique des connaissances acquises."
Ici, c'est la possibilité de débrayer langue et littérature qui est reconnue, ce qui ne correspond pas au cadre de la séquence. Il suffit de montrer qu'on lie de manière "non étroite" les deux aspects du cours pour que personne n'ait rien à y redire. En outre, la nécessité de traiter la langue selon une progression contredit quelque peu, ou rend plus difficile, le choix des points de langue en fonction des textes étudiés.
Enfin, on trouve ailleurs :
"Il organise, par périodes, et autour d’un ou plusieurs objectifs, les activités qu’il va conduire."
"Période" ne veut pas dire qu'on mêle langue et littérature de manière étroite. On peut y voir la nécessité de passer régulièrement d'une oeuvre à l'autre. Les objectifs du cours doivent cependant être soigneusement définis, pour ne pas prêter le flanc à une accusation de dispersion.
On a donc des programmes mesurés, qui ne vont ni dans un sens (la séquence), ni dans un autre (la séparation langue / littérature). On pourrait même dire qu'il ménage soigneusement la chèvre et le chou. C'est ce qui permet à nos inspecteurs cette lecture tendancieuse. C'est aussi ce qui nous permet de faire autrement, tout en restant strictement dans les bornes définies par le programme.
La conclusion est que nous pouvons faire comme bon nous semble, tant que nous avons le soucie de relier, d'une manière ou d'une autre, les différents aspects de notre enseignement. C'est, je pense, ce que nous faisons déjà. Pour ma part, j'ai décidé de les séparer dans la semaine, et je le défendrai volontiers quand je serai inspecté.
Cordialement,
XXXXXXXXXX.
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- VioletEmpereur
Celeborn a écrit:Violet a écrit:à tes risques et périls alors quand tu te feras inspecter.
Prépare déjà tes arguments...
février/mars (mon inspection). Effectivement, ça pourrait être animé .
Et non, les nouveaux programmes ne disent pas qu'on peut "faire des séances de langue décrochées des séquences quand on en a besoin". Ils disent :
Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français.
Bref, ils disent qu'on peut faire une progression grammaticale séparée, qu'on réinvestira de toute manière, ne serait-ce que dans l'écriture. Et, une fois encore, le mot "séquence" n'existe pas dans ces programmes : de là à chercher à imposer quelque chose dont on ne parle même pas dans le texte…
ET je vois très bien l'intérêt de ne pas travailler en séquence, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'y mettre .
Là je suis tout à fait d'acccord avec toi ! mais cela revient à parfois inclure la langue dans la séquence et parfois la traiter de manière décrochée.
- CelebornEsprit sacré
Violet a écrit:mais cela revient à parfois inclure la langue dans la séquence
… non, puisqu'on n'est plus obligé de faire des séquences. Ça veut juste dire qu'on va forcément faire en sorte de ce qu'on a pu voir en langue par exemple dans les rédactions, ce qui paraît aller de soi, en fait. Je place toujours un petit exercice d'écriture dans des leçons de grammaire, par exemple.
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- VioletEmpereur
Que vous fassiez ce que vous voulez, c'est votre liberté, vos choix mais je donnais juste ces précisions pour des profs débutants ou des stagiaires.
Après, que vous décidiez de ne pas suivre ce que prônent les IPR, cela vous regarde.
Mais il faut que les débutants aient connaissance de ce qu'ils attendent, je trouve.
Après, que vous décidiez de ne pas suivre ce que prônent les IPR, cela vous regarde.
Mais il faut que les débutants aient connaissance de ce qu'ils attendent, je trouve.
- JeanNiveau 8
"Ils ont bâti l'usine à gaz de tout leur enthousiasme"...
Admirablement bien dit, Iphigénie!
Devant la disparition de la "séquence", car c'est un fait, la "séquence" obligatoire, c'est fini, ils pratiquent le "déni de réalité", tellement la disparition du formalisme autoritaire leur est intolérable.
Désormais, le professeur est libre d'enseigner ou non en "séquences". C'est la liberté retrouvée. Je précise quand même tout à fait confidentiellement - ne le dites à personne!- que les élèves détestent les "séquences" et préfèrent cent mille fois un cours traditionnel : leçon du programme + exercices d'application, tout simplement parce qu'ils s'y retrouvent!
Admirablement bien dit, Iphigénie!
Devant la disparition de la "séquence", car c'est un fait, la "séquence" obligatoire, c'est fini, ils pratiquent le "déni de réalité", tellement la disparition du formalisme autoritaire leur est intolérable.
Désormais, le professeur est libre d'enseigner ou non en "séquences". C'est la liberté retrouvée. Je précise quand même tout à fait confidentiellement - ne le dites à personne!- que les élèves détestent les "séquences" et préfèrent cent mille fois un cours traditionnel : leçon du programme + exercices d'application, tout simplement parce qu'ils s'y retrouvent!
- VioletEmpereur
Celeborn a écrit:Violet a écrit:mais cela revient à parfois inclure la langue dans la séquence
… non, puisqu'on n'est plus obligé de faire des séquences. Ça veut juste dire qu'on va forcément faire en sorte de ce qu'on a pu voir en langue par exemple dans les rédactions, ce qui paraît aller de soi, en fait. Je place toujours un petit exercice d'écriture dans des leçons de grammaire, par exemple.
Moi aussi je travaille comme cela.
Mais comme mes objectifs d'écriture sont liés à ceux de lecture, cela revient chez moi à travailler en séquence.
- V.MarchaisEmpereur
Pourquoi ne puis-je accéder à la première page de ce fil ? J'aurais aimé pouvoir la lire. Qui a posté ? C'est toi, Céléborn ? C'est toi qui vas être inspecté, en tout cas, c'est cela ?
D'accord avec ce que toi et Doctor Who dites des programmes.
Ce que cela change, Violet ? Des détails énormes. La possibilité de ne plus partir des textes pour enseigner la grammaire, ce qui, d'après mon expérience, noyait encore plus les élèves en difficulté, ajoutant la difficulté du texte à celle du point de grammaire proprement dit ; cela évite l'écœurement des textes ressassés à des fins non littéraires (et la dérive de leur instrumentalisation) ; cela permet de soigner sa progression grammaticale sans s'inquiéter d'abord de la cohérence de sa séquence, mais en veillant au réinvestissement régulier des notions étudiées (alors qu'avec les séquences, on a du mal à réinvestir d'une séquence à l'autre et en avril, les élèves ont déjà oublié ce qui a été étudié en septembre). Etc.
Courage à toi, Céléborn, et bises à l'oeil à celui qui est capable de me donner un lien vers la page 1.
D'accord avec ce que toi et Doctor Who dites des programmes.
Ce que cela change, Violet ? Des détails énormes. La possibilité de ne plus partir des textes pour enseigner la grammaire, ce qui, d'après mon expérience, noyait encore plus les élèves en difficulté, ajoutant la difficulté du texte à celle du point de grammaire proprement dit ; cela évite l'écœurement des textes ressassés à des fins non littéraires (et la dérive de leur instrumentalisation) ; cela permet de soigner sa progression grammaticale sans s'inquiéter d'abord de la cohérence de sa séquence, mais en veillant au réinvestissement régulier des notions étudiées (alors qu'avec les séquences, on a du mal à réinvestir d'une séquence à l'autre et en avril, les élèves ont déjà oublié ce qui a été étudié en septembre). Etc.
Courage à toi, Céléborn, et bises à l'oeil à celui qui est capable de me donner un lien vers la page 1.
- VioletEmpereur
Mais je suis aussi d'accord avec toi Véronique.
On peut travailler en séquence sans forcément partir des textes pour enseigner la grammaire. ça c'est une hérésie.
On peut travailler en séquence sans forcément partir des textes pour enseigner la grammaire. ça c'est une hérésie.
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