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- Ingeborg B.Esprit éclairé
philann a écrit:AH mais sur le fait qu'on ne doit l'enseigner que comme une autre langue, non pas aux élèves d'origine maghrébine (dont une partie n'a d'ailleurs pas du tout de culture arabe cf les Berbères) mais à chacun le désirant (comme le chinois...)
Deux choses me frappent! 1) Cela peut avoir une grande utilité professionnelle (pas forcément parler le dialecte du gd-père, mais l'arabe "classique" 2) Ensuite, égoïstement, on avait un enseignement de philo arabe à Paris 1...qui a fondu avec le départ DU prof spécialiste et qui n'est remplacé par rien.
Or, di les gens ne l'apprenne pas dans le secondaire combien vont en faire l'effort à la fac... ON va avoir plein de spécialistes...non arabophones...:|
- Spoiler:
en philo allemande, on finit d'ailleurs par avoir plein de spécialistes non germanophones...ça doit me rendre sensible au sujet.
Isis: bien dommage, parce que pour le coup c'était la meilleure voie que je voyais pour certains de mes élèves. Le bilinguisme avec une langue d'un pays qui décolle économiquement me semblait un grand avantage...
Entièrement d'accord ! Le neveu en question qui a fait des études de LEA Allemand / Anglais travaille en Chine pour une entreprise allemande. Cette dernière tient à le garder car il a appris le Chinois et le Coréen. Il a coiffé sur le poteau des ex d'écoles de commerce qui pensent que seul l'Anglais suffit.
Le plurilinguisme est fondamental'd'un point de vue économique, contrairement à ce que pensent les gens.
- CeladonDemi-dieu
Je me rappelle que quand ma fille était étudiante à Paris, elle voulait faire une UV d'arabe classique pour continuer l'enseignement qu'elle avait eu ici. Eh bien il n'y avait qu'à L.Legrand que cet enseignement était dispensé. Elle s'est coltiné des horaires pas possibles pour pouvoir la suivre pendant les 4 années de la maîtrise. Je dis donc qu'il faut le vouloir. Et je ne pense pas que les jeunes de banlieue soient dans cette configuration-là, hélas.
- Isis39Enchanteur
Le souci est que ces enseignements relèvent d'accords passés avec les pays d'origine, et, si j'ai bien compris, c'est une question "délicate"... notamment avec la Turquie.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Celadon a écrit:Je me rappelle que quand ma fille était étudiante à Paris, elle voulait faire une UV d'arabe classique pour continuer l'enseignement qu'elle avait eu ici. Eh bien il n'y avait qu'à L.Legrand que cet enseignement était dispensé. Elle s'est coltiné des horaires pas possibles pour pouvoir la suivre pendant les 4 années de la maîtrise. Je dis donc qu'il faut le vouloir. Et je ne pense pas que les jeunes de banlieue soient dans cette configuration-là, hélas.
Un jeune de banlieue ??? C'est-à.dire ?
- CeladonDemi-dieu
Je suis désolée, j'ai voulu dire de banlieue défavorisée.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Ah,'mais, donc un jeune de banlieue défavorisée est forcément un fainéant ? J'ai vécu en banlieue et une partie de ma famille y vit. La plupart des jeunes que je connais ont envie de réussir mais c'est difficile de percer quand on est victime de discriminations. D'ailleurs, la majorité d'entre eux est partie à l'étranger et ils s'en sortent très bien.
J'ai eu la même expérience dans le lycée ZEP où j'ai enseigné pendant onze ans. Certes, il y a des élèves qui ne font rien mais, il est dangereux de généraliser.
J'ai eu la même expérience dans le lycée ZEP où j'ai enseigné pendant onze ans. Certes, il y a des élèves qui ne font rien mais, il est dangereux de généraliser.
- CeladonDemi-dieu
Il n'est ni dans mon esprit ni dans mes intentions de généraliser, je m'en garderais bien. Je voulais seulement dire qu'habitant Paris, elle devait jongler pour suivre cette UV qui l'intéressait, qu'il fallait qu'elle le veuille car rien n'était fait pour faciliter cet apprentissage. Alors j'imagine ce que ce doit être pour un jeune de ZEP. Voilà.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Dans ce sens, là d'accord !
- CeladonDemi-dieu
Il n'y en a pas d'autre.groyer a écrit:Dans ce sens, là d'accord !
- Ibn KhaldounNiveau 8
Il faudrait que ces langues soient enseignées par des professeurs de l'EN comme les autres.
+1
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Qui pourrait, en France, parler de « race » ? Notre Midi a sa pinte de sang sarrasin, espagnol, andalou. [...] Tant d'« immigrés », depuis si longtemps, depuis notre Préhistoire jusqu'à l'histoire très récente, ont réussi à faire naufrage sans trop de bruit dans la masse française que l'on pourrait dire, en s'amusant, que tous les Français, si le regard se reporte aux siècles et aux millénaires qui ont précédé notre temps, sont fils d'immigrés. Très diverse, la France ne peut-elle courir le risque de le devenir, biologiquement, davantage encore ?
L'identité de la France - Fernand Braudel
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