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- MaminoHabitué du forum
http://www.lemonde.fr/education/article/2013/07/16/hausse-des-recrutements-d-enseignants-aux-concours-2013_3448200_1473685.html#xtor=RSS-3208
Hausse des recrutements d'enseignants aux concours 2013
Le recrutement des professeurs a augmenté de 39 % à l'issue des concours 2013.
Le recrutement de professeurs a augmenté de 39 % à l'issue des concours 2013, par rapport à la session précédente, a annoncé mardi 16 juillet le ministère de l'éducation nationale dans un communiqué. "Au total, ce sont 17 585 recrutements qui ont été réalisés dans le cadre des concours 2013", soit "près de 5 000 de plus que lors de la session 2012", précise le ministère, rappelant que le nombre de postes offerts dans le 1er et le 2e degré public avait été "très fortement accru" pour ces concours.
"Les postes n'ont pas pu être pourvus à 100 %", mais "des progrès se font sentir, y compris dans les disciplines rencontrant des difficultés de recrutement particulières", souligne le ministère, notant que, "pour la première fois depuis trois ans, les mille postes proposés au Capes de lettres modernes ont pu être pourvus".
En revanche, les difficultés de recrutement subsistent dans les matières déjà déficitaires, selon les résultats publiés ces derniers jours sur Internet. C'est le cas des mathématiques (un tiers des postes non pourvus), des lettres classiques (deux tiers des postes non pourvus), de l'anglais et de l'allemand (respectivement un quart des postes non pourvus).
Lire : "2013, l'année pour devenir enseignant"
CONTRAT À TIERS TEMPS PROPOSÉ AUX ADMISSIBLES
"Grâce à un niveau d'inscription et de participation record aux épreuves, les jurys ont pu prononcer 9 744 admissibilités pour le premier degré (sur 26 317 candidats présents) et 14 159 pour le second degré (sur 35 733 candidats présents)", selon le ministère. "Des fragilités demeurent dans certaines académies et certaines disciplines", ajoute le communiqué, sans donner de précisions sur les académies et disciplines concernées.
Le communiqué rappelle que des "contrats correspondant à un tiers temps d'enseignement devant élèves (rémunérés pour l'équivalent d'un mi-temps)" seront proposés aux candidats admissibles, qui bénéficieront également de cours dans les nouvelles Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPÉ) qui vont ouvrir à la rentrée. Les épreuves d'admission auront lieu en juin 2014.
VASTE CAMPAGNE DE RECRUTEMENT
En décembre 2012, Vincent Peillon a lancé une vaste campagne de recrutement de 43 000 enseignants. En juin 2013, en plein période d'examens aux concours du Capes et de l'agrégation, le ministère de l'éducation nationale avait diffusé une vidéo auprès des candidats, les incitant à intégrer l'éducation nationale avec ce message de Vincent Peillon : "Notre école a besoin de vous, nous vous attendons."
Le gouvernement a prévu de créer 60 000 postes dans l'enseignement pendant le quinquennat, en plus des remplacements des départs à la retraite, après la suppression de 80 000 postes sous la droite. Sur ces 60 000 postes, 27 000 seront affectés à la formation des enseignants. Pour le reste, deux tiers des postes seront alloués à l'école primaire et un tiers au secondaire.
Hausse des recrutements d'enseignants aux concours 2013
Le recrutement des professeurs a augmenté de 39 % à l'issue des concours 2013.
Le recrutement de professeurs a augmenté de 39 % à l'issue des concours 2013, par rapport à la session précédente, a annoncé mardi 16 juillet le ministère de l'éducation nationale dans un communiqué. "Au total, ce sont 17 585 recrutements qui ont été réalisés dans le cadre des concours 2013", soit "près de 5 000 de plus que lors de la session 2012", précise le ministère, rappelant que le nombre de postes offerts dans le 1er et le 2e degré public avait été "très fortement accru" pour ces concours.
"Les postes n'ont pas pu être pourvus à 100 %", mais "des progrès se font sentir, y compris dans les disciplines rencontrant des difficultés de recrutement particulières", souligne le ministère, notant que, "pour la première fois depuis trois ans, les mille postes proposés au Capes de lettres modernes ont pu être pourvus".
En revanche, les difficultés de recrutement subsistent dans les matières déjà déficitaires, selon les résultats publiés ces derniers jours sur Internet. C'est le cas des mathématiques (un tiers des postes non pourvus), des lettres classiques (deux tiers des postes non pourvus), de l'anglais et de l'allemand (respectivement un quart des postes non pourvus).
Lire : "2013, l'année pour devenir enseignant"
CONTRAT À TIERS TEMPS PROPOSÉ AUX ADMISSIBLES
"Grâce à un niveau d'inscription et de participation record aux épreuves, les jurys ont pu prononcer 9 744 admissibilités pour le premier degré (sur 26 317 candidats présents) et 14 159 pour le second degré (sur 35 733 candidats présents)", selon le ministère. "Des fragilités demeurent dans certaines académies et certaines disciplines", ajoute le communiqué, sans donner de précisions sur les académies et disciplines concernées.
Le communiqué rappelle que des "contrats correspondant à un tiers temps d'enseignement devant élèves (rémunérés pour l'équivalent d'un mi-temps)" seront proposés aux candidats admissibles, qui bénéficieront également de cours dans les nouvelles Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPÉ) qui vont ouvrir à la rentrée. Les épreuves d'admission auront lieu en juin 2014.
VASTE CAMPAGNE DE RECRUTEMENT
En décembre 2012, Vincent Peillon a lancé une vaste campagne de recrutement de 43 000 enseignants. En juin 2013, en plein période d'examens aux concours du Capes et de l'agrégation, le ministère de l'éducation nationale avait diffusé une vidéo auprès des candidats, les incitant à intégrer l'éducation nationale avec ce message de Vincent Peillon : "Notre école a besoin de vous, nous vous attendons."
Le gouvernement a prévu de créer 60 000 postes dans l'enseignement pendant le quinquennat, en plus des remplacements des départs à la retraite, après la suppression de 80 000 postes sous la droite. Sur ces 60 000 postes, 27 000 seront affectés à la formation des enseignants. Pour le reste, deux tiers des postes seront alloués à l'école primaire et un tiers au secondaire.
- philannDoyen
Le Monde: organe officiel du gouvernement actuel ???
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Luigi_BGrand Maître
En pleine période de crise économique, un poste sur dix n'est pas pourvu. Pas de doute, c'est la fin de la crise des vocations !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Je découvre ce chiffre. :shock:Sur ces 60 000 postes, 27 000 seront affectés à la formation des enseignants.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- InvitéInvité
Mais oui, je l'ai découvert il y a un moment déjà! Nous serons bien encadrés! Ou alors il y a beaucoup de monde à (re) placer dans les espé...
- JPhMMDemi-dieu
Mais alors ce sont de nouveaux postes de l'éducation nationale destinés à la formation des enseignants ???Mamino a écrit:Le gouvernement a prévu de créer 60 000 postes dans l'enseignement pendant le quinquennat, en plus des remplacements des départs à la retraite, après la suppression de 80 000 postes sous la droite. Sur ces 60 000 postes, 27 000 seront affectés à la formation des enseignants. Pour le reste, deux tiers des postes seront alloués à l'école primaire et un tiers au secondaire.[/i]
Donc des gens qui n'étaient pas enseignants et qui sont recrutés pour former les enseignants ?
:shock: :shock: :shock: :shock: :shock:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Non, puisque ce sont des postes créés.corailc a écrit:Mais oui, je l'ai découvert il y a un moment déjà! Nous serons bien encadrés! Ou alors il y a beaucoup de monde à (re) placer dans les espé...
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- jilucorgNeoprof expérimenté
Oui, ils sont créés dans les ESPE, puisqu'il n'y avait pas d'ESPE avant ! Créer un poste ne veut pas dire aller recruter quelqu'un qui ne serait pas déjà dans l'ÉN.
- supersosoSage
JPhMM a écrit:Non, puisque ce sont des postes créés.corailc a écrit:Mais oui, je l'ai découvert il y a un moment déjà! Nous serons bien encadrés! Ou alors il y a beaucoup de monde à (re) placer dans les espé...
Il suffit qu'ils aient une nouvelle dénomination et ils apparaissent comme créés.
Dans le primaire par exemple, les postes surnuméraires ont tous été créés pour le ministère. Mais pour une bonne part, il s'agissait des anciens postes ZEP, qui ont été détruits et recréés sous un autre nom...
- InvitéInvité
ça ne change pas grand chose à la limonade de toute façon..C'est près de la moitié du recrutement!
- supersosoSage
Donc près de la moitié du recrutement qui n'est pas de la création mais de l'ordre de la promotion interne ou de la re-nomination des anciens IUFM dans les ESPE... Vaste enfumage mais qui fonctionne du feu de dieu auprès de "Monsieur tout le monde".corailc a écrit:ça ne change pas grand chose à la limonade de toute façon..C'est près de la moitié du recrutement!
- JPhMMDemi-dieu
Un peu quand même, parce qu'ils ne seraient pas "en plus" à l'éducation nationale.corailc a écrit:ça ne change pas grand chose à la limonade de toute façon..C'est près de la moitié du recrutement!
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- jilucorgNeoprof expérimenté
Mais si, ce sont des profs-formateurs en tout genre pour lesquels on a créé des postes en ESPE.
- InvitéInvité
je comprends de travers ou bien..Ces 27000 postes constituent près de la moitié des 60000, ils ne sont pas en plus des 60000 hein? Ôtez-moi d'un doute, les epsé c'est bien le MEN?
- JPhMMDemi-dieu
Oui mais pris du MEN pour avoir postes au MEN, ils ne viennent pas grossir les rangs du MEN, puisqu'ils y étaient déjà.corailc a écrit:je comprends de travers ou bien..Ces 27000 postes constituent près de la moitié des 60000, ils ne sont pas en plus des 60000 hein? Ôtez-moi d'un doute, les epsé c'est bien le MEN?
J'ai l'impression de ne plus rien comprendre. :lol!:
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéInvité
Woké, donc ce sont des créations sur des postes déjà existants c'est ça? Enfin tout ça pour dire que je doute de l’extrême urgence de coller la moitié des postes pour la formation...
- JPhMMDemi-dieu
Notons que si tel est le cas, plus de formateurs implique moins d'enseignants du primaire et du secondaire.
Tout va bien.
Tout va bien.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- supersosoSage
JPhMM a écrit:Oui mais pris du MEN pour avoir postes au MEN, ils ne viennent pas grossir les rangs du MEN, puisqu'ils y étaient déjà.corailc a écrit:je comprends de travers ou bien..Ces 27000 postes constituent près de la moitié des 60000, ils ne sont pas en plus des 60000 hein? Ôtez-moi d'un doute, les epsé c'est bien le MEN?
J'ai l'impression de ne plus rien comprendre. :lol!:
Ou plutôt si, tu comprends très bien
- Roumégueur IerÉrudit
supersoso a écrit:JPhMM a écrit:Oui mais pris du MEN pour avoir postes au MEN, ils ne viennent pas grossir les rangs du MEN, puisqu'ils y étaient déjà.corailc a écrit:je comprends de travers ou bien..Ces 27000 postes constituent près de la moitié des 60000, ils ne sont pas en plus des 60000 hein? Ôtez-moi d'un doute, les epsé c'est bien le MEN?
J'ai l'impression de ne plus rien comprendre. :lol!:
Ou plutôt si, tu comprends très bien
On a reçu sur notre mail fin juin la démarche à suivre pour faire sa demande en tant que formateur ESPE : a priori ils en cherchent désespérément. Vous croyez que si je leur dis que je suis anti-socle, compétences, sacoche, doxa-pédagogiste, ils me prendront?
- Roumégueur IerÉrudit
Article de mediapart repris sur sauvons l' université qui met l'accent sur la situation dans le primaire et conclut en osant évoquer les conditions de travail :
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6211
"La pénurie d’enseignants touche pour la première fois le primaire - Lucie Delaporte, Médiapart, 12 juillet 2013
lundi 15 juillet 2013, par Clèves, princesse
Les résultats aux concours d’enseignement du second degré, qui viennent d’être publiés, révèlent que la crise du recrutement est loin d’être terminée. Pour la première fois, selon nos informations, le primaire est également touché et la situation serait critique dans plusieurs académies.
Pour lire cet article sur le site de Médiapart
On savait le pari difficile. Au-delà des obstacles budgétaires, la promesse de François Hollande de recréer 60 000 postes dans l’éducation sur cinq ans risquait de se heurter à une crise des recrutements déjà marquée ces dernières années. Au vu des résultats des concours d’enseignement qui viennent presque intégralement d’être publiés pour le second degré et des chiffres collectés par Mediapart pour le primaire, il est désormais clair que l’objectif sera très difficilement atteint. Signe que la situation connaît un nouveau palier, pour la première fois, dans le premier degré – jusque-là épargné – tous les postes ne pourront être pourvus.
Il est vrai que le ministère avait mis cette année la barre très haut. Quand le gouvernement précédent peinait à recruter près de trois fois moins d’enseignants – sur 16 000 postes l’an dernier 706 étaient restés vacants –, 43 500 postes ont été cette fois ouverts, au travers de deux concours. Le premier s’est, comme les années précédentes, déroulé de l’automne à juin. Pour le second, exceptionnel, les épreuves d’admissibilité viennent de s’achever et les admissions définitives n’auront lieu qu’en juin prochain.
Dans le second degré, pour le premier concours – le ministère n’a pas encore publié les résultats d’admissibilité au deuxième concours – les chiffres sont alarmants. Au Capes d’anglais, 25 % des postes offerts ne sont pas pourvus (sur 1 050 postes, 271 restent vacants). Au Capes d’allemand, 74 postes sur les 270 offerts ne sont pas pourvus, soit 27 %. À l’agrégation de maths, pour 391 postes, malgré un taux d’admission record, 68 postes sont restés vacants, soit 17 %.
Dans certaines disciplines, la situation est encore plus critique. En lettres classiques, au Capes externe, pour 200 postes proposés au concours, seuls 61 candidats ont été admis, soit 69,5 % de postes qui restent vacants. À l’agrégation externe de musique, 50 % des postes n’ont pas été pourvus. Pour certains concours spécifiques, comme le Capet (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique) c’est la bérézina. En « SII architecture », 13 candidats ont ainsi finalement été admis pour 70 postes offerts ! Au total, rien que pour le second degré, ce sont donc plus de 1 000 postes non pourvus sur les 12 100 postes ouverts.
La nouveauté cette année est que le primaire, priorité des priorités pour le ministre, est donc également touché. Pour la première fois, certaines académies sont déficitaires, selon les chiffres remontés au SNUipp, le syndicat majoritaire. La situation serait critique à Créteil, Paris et Versailles, les académies les plus importantes en termes d’effectifs, mais aussi en Guyane et à la Réunion. « C’est une nouvelle tendance que nous observons, le nombre de candidats baisse », constate Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp. À Créteil, pour le premier concours, où 1 055 postes étaient ouverts seuls 1 296 candidats se sont présentés et le jury n’a admis que 879 candidats. Au bout du compte, dans cette académie qui manquait déjà cruellement de professeurs des écoles, ce sont – toujours selon le SNUipp – quelque 76 postes qui ne seront pas pourvus. À Paris et à Versailles, ce sont respectivement 28 et 34 postes qui restent vacants.
Si on ne connaît toujours pas le nombre d’admissibles au deuxième concours, il y a fort à parier que ces chiffres n’inverseront pas cette tendance de fond. À l’issue d’une campagne « Ambition enseigner » vantant le métier de professeur, le ministère avait amplement communiqué cet hiver sur la très forte augmentation du nombre de candidats à cette session exceptionnelle : +46 %. Sans toujours préciser qu’elle était, pour une très large part, due au fait que le concours était ouvert désormais aux étudiants bac+4, soit un vivier beaucoup plus important que ceux à bac +5, et qu’une partie de ces nouveaux inscrits étaient en fait les mêmes que ceux du premier concours, réinscrits par précaution.
Certains s’inquiètent aussi du niveau de ces concours. « Dans certaines disciplines, on voit des jurys, qui subissent une énorme pression, descendre jusqu’à 6 de moyenne le seuil de l’admission », rapporte Caroline Lechevallier, secrétaire nationale du Snes, responsable du secteur formation initiale et continue.
Après une décennie de baisse continue des postes offerts aux concours, entraînant presque mécaniquement une baisse du nombre de candidats s’y présentant, la rue de Grenelle découvre qu’il n’est donc pas si facile d’inverser la tendance. D’autant que les causes profondes de l’actuelle crise n’ont pas disparu. « Les concours restent difficiles pour un métier dont l’image dans la société s’est dégradée. La question des rémunérations joue aussi : les débuts de carrière se font désormais à 1,1 Smic », rappelle Caroline Lechevallier.
Le dispositif d’emploi d’avenir professeur, qui proposait cette année une aide financière aux étudiants boursiers se destinant à l’enseignement, a péniblement démarré et n’a en tout cas pas permis un élargissement significatif du vivier.
Au ministère, où les chiffres définitifs doivent être annoncés mardi, on veut croire à une année de transition, mais on ne doute pas non plus que des questions telles que les conditions de travail ou les rémunérations puissent être encore longtemps écartées."
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article6211
"La pénurie d’enseignants touche pour la première fois le primaire - Lucie Delaporte, Médiapart, 12 juillet 2013
lundi 15 juillet 2013, par Clèves, princesse
Les résultats aux concours d’enseignement du second degré, qui viennent d’être publiés, révèlent que la crise du recrutement est loin d’être terminée. Pour la première fois, selon nos informations, le primaire est également touché et la situation serait critique dans plusieurs académies.
Pour lire cet article sur le site de Médiapart
On savait le pari difficile. Au-delà des obstacles budgétaires, la promesse de François Hollande de recréer 60 000 postes dans l’éducation sur cinq ans risquait de se heurter à une crise des recrutements déjà marquée ces dernières années. Au vu des résultats des concours d’enseignement qui viennent presque intégralement d’être publiés pour le second degré et des chiffres collectés par Mediapart pour le primaire, il est désormais clair que l’objectif sera très difficilement atteint. Signe que la situation connaît un nouveau palier, pour la première fois, dans le premier degré – jusque-là épargné – tous les postes ne pourront être pourvus.
Il est vrai que le ministère avait mis cette année la barre très haut. Quand le gouvernement précédent peinait à recruter près de trois fois moins d’enseignants – sur 16 000 postes l’an dernier 706 étaient restés vacants –, 43 500 postes ont été cette fois ouverts, au travers de deux concours. Le premier s’est, comme les années précédentes, déroulé de l’automne à juin. Pour le second, exceptionnel, les épreuves d’admissibilité viennent de s’achever et les admissions définitives n’auront lieu qu’en juin prochain.
Dans le second degré, pour le premier concours – le ministère n’a pas encore publié les résultats d’admissibilité au deuxième concours – les chiffres sont alarmants. Au Capes d’anglais, 25 % des postes offerts ne sont pas pourvus (sur 1 050 postes, 271 restent vacants). Au Capes d’allemand, 74 postes sur les 270 offerts ne sont pas pourvus, soit 27 %. À l’agrégation de maths, pour 391 postes, malgré un taux d’admission record, 68 postes sont restés vacants, soit 17 %.
Dans certaines disciplines, la situation est encore plus critique. En lettres classiques, au Capes externe, pour 200 postes proposés au concours, seuls 61 candidats ont été admis, soit 69,5 % de postes qui restent vacants. À l’agrégation externe de musique, 50 % des postes n’ont pas été pourvus. Pour certains concours spécifiques, comme le Capet (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique) c’est la bérézina. En « SII architecture », 13 candidats ont ainsi finalement été admis pour 70 postes offerts ! Au total, rien que pour le second degré, ce sont donc plus de 1 000 postes non pourvus sur les 12 100 postes ouverts.
La nouveauté cette année est que le primaire, priorité des priorités pour le ministre, est donc également touché. Pour la première fois, certaines académies sont déficitaires, selon les chiffres remontés au SNUipp, le syndicat majoritaire. La situation serait critique à Créteil, Paris et Versailles, les académies les plus importantes en termes d’effectifs, mais aussi en Guyane et à la Réunion. « C’est une nouvelle tendance que nous observons, le nombre de candidats baisse », constate Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp. À Créteil, pour le premier concours, où 1 055 postes étaient ouverts seuls 1 296 candidats se sont présentés et le jury n’a admis que 879 candidats. Au bout du compte, dans cette académie qui manquait déjà cruellement de professeurs des écoles, ce sont – toujours selon le SNUipp – quelque 76 postes qui ne seront pas pourvus. À Paris et à Versailles, ce sont respectivement 28 et 34 postes qui restent vacants.
Si on ne connaît toujours pas le nombre d’admissibles au deuxième concours, il y a fort à parier que ces chiffres n’inverseront pas cette tendance de fond. À l’issue d’une campagne « Ambition enseigner » vantant le métier de professeur, le ministère avait amplement communiqué cet hiver sur la très forte augmentation du nombre de candidats à cette session exceptionnelle : +46 %. Sans toujours préciser qu’elle était, pour une très large part, due au fait que le concours était ouvert désormais aux étudiants bac+4, soit un vivier beaucoup plus important que ceux à bac +5, et qu’une partie de ces nouveaux inscrits étaient en fait les mêmes que ceux du premier concours, réinscrits par précaution.
Certains s’inquiètent aussi du niveau de ces concours. « Dans certaines disciplines, on voit des jurys, qui subissent une énorme pression, descendre jusqu’à 6 de moyenne le seuil de l’admission », rapporte Caroline Lechevallier, secrétaire nationale du Snes, responsable du secteur formation initiale et continue.
Après une décennie de baisse continue des postes offerts aux concours, entraînant presque mécaniquement une baisse du nombre de candidats s’y présentant, la rue de Grenelle découvre qu’il n’est donc pas si facile d’inverser la tendance. D’autant que les causes profondes de l’actuelle crise n’ont pas disparu. « Les concours restent difficiles pour un métier dont l’image dans la société s’est dégradée. La question des rémunérations joue aussi : les débuts de carrière se font désormais à 1,1 Smic », rappelle Caroline Lechevallier.
Le dispositif d’emploi d’avenir professeur, qui proposait cette année une aide financière aux étudiants boursiers se destinant à l’enseignement, a péniblement démarré et n’a en tout cas pas permis un élargissement significatif du vivier.
Au ministère, où les chiffres définitifs doivent être annoncés mardi, on veut croire à une année de transition, mais on ne doute pas non plus que des questions telles que les conditions de travail ou les rémunérations puissent être encore longtemps écartées."
- barègesÉrudit
JPhMM a écrit:Mais alors ce sont de nouveaux postes de l'éducation nationale destinés à la formation des enseignants ???Mamino a écrit:Le gouvernement a prévu de créer 60 000 postes dans l'enseignement pendant le quinquennat, en plus des remplacements des départs à la retraite, après la suppression de 80 000 postes sous la droite. Sur ces 60 000 postes, 27 000 seront affectés à la formation des enseignants. Pour le reste, deux tiers des postes seront alloués à l'école primaire et un tiers au secondaire.[/i]
Donc des gens qui n'étaient pas enseignants et qui sont recrutés pour former les enseignants ?
:shock: :shock: :shock: :shock: :shock:
Est-ce que dans ces 27000, outre les postes des formateurs, il ne pourrait pas y avoir les supports de stage pour les admissibles du concours en deux ans, et plus tard les lauréats des capes post-2014 ? Ce sont bien aussi des postes consacrés à la formation...
- Luigi_BGrand Maître
On peut faire cette hypothèse, mais en ce cas il ne s'agit pas vraiment de postes... Les admissibles effectuent une vacation de 6h par semaine (et certains ne seront pas admis à l'issue de cette vacation).
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
En lisant la réponse du Ministre au rapport de la Cour des comptes (on a les loisirs estivaux que l'on peut), je tombe sur ceci p. 205-6 :
Voilà donc qui confirme que les postes de stagiaires seraient considérés comme faisant partie des 60.000 postes supplémentaires. :shock:
Vincent Peillon a écrit:La création des ESPE a une dimension quantitative, puisque ce sont 26 000 postes de stagiaires et 1 000 postes de formateurs, soit plus de 800 millions d'euros que l'Etat s'apprête à consacrer à ce chantier.
Voilà donc qui confirme que les postes de stagiaires seraient considérés comme faisant partie des 60.000 postes supplémentaires. :shock:
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
C'est moi ou ça revient à dire que les 60.000 postes seraient en réalité 42.000 (60.000-2x27.000/3), dont 9.000 ne sont pas des postes à proprement parler puisque correspondant à 27.000 stagiaires en attente de leur éventuelle admission au concours ?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Luigi_B a écrit:C'est moi ou ça revient à dire que les 60.000 postes seraient en réalité 42.000 (60.000-2x27.000/3) ?
Mais pourquoi déduis-tu les stagiaires? Quand on embauche des profs, c'est toujours des stagiaires dans un premier temps, non?
Et les formateurs qui obtiennent un nouveau poste, ils seront remplacés dans le secondaire, non?
Désolé, mes questions sont très naïves
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