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- IlseÉrudit
- Docteur OXGrand sage
9.com/2013/07/01/cher-gamin-desoriente-nattends-rien-conseiller-dorientation-243843
J’ai été mal orienté. Du coup, à l’instar de Zazie qui voulait devenir institutrice pour faire chier les mômes, pour me venger, je suis devenu conseiller d’orientation psychologue. Vous savez, cette figure qui, selon Kepel, est encore plus détestée que le flic dans les banlieues de notre République...
En cette fin d’année scolaire, quelques-uns des 7,7 millions de collégiens, lycéens ou étudiants qui se trouvent à un moment-clé de leur orientation vont cependant trouver bien pratique de pouvoir recourir gratuitement à un conseil neutre et expert sur les démarches à suivre pour trouver une solution à des situations complexes.
Quinze minutes par élève et par an
Une grosse moitié du temps de travail du conseiller d’orientation psychologue (COP, voir encadré) est consacrée à intervenir dans les collèges et lycées publics (plus rarement en université).
Chaque COP a en charge deux ou trois établissements, ce qui représente 1 200 à 1 600 élèves en moyenne. Concrètement, ça nous permet d’aller au mieux une journée par semaine dans chaque établissement, où on remarque plus souvent notre absence que notre présence. Difficile, avec un peu plus de quinze minutes par élève et par an, de travailler de façon approfondie avec tous.
Ce travail à cheval sur plusieurs types d’établissements offre une position de spectateur impuissant d’un système qui s’effondre et qui choisit très tôt la minorité qui réussira scolairement et professionnellement, la majorité qui s’en sortira et la minorité qui sera vouée à la galère... J’approuve pas, hein. Je décris.
A l’entrée en sixième, la priorité est donnée à l’adaptation au collège. Comme un gros boulot est déjà fait en primaire par les psychologues scolaires on intervient peu, surtout pour réaliser des évaluations psychologiques pour des élèves dont une orientation vers les enseignements adaptés est envisagée, car ils sont trop en difficulté pour pouvoir réussir de façon « classique » au collège.
Une solution qui leur permettra de progresser à leur rythme et qui leur garantit à la sortie une place pour préparer un CAP. On ne décide pas de les orienter vers la Segpa (fin d’un mythe !), on réalise juste un bilan après accord des parents et on transmet nos conclusions à une commission indépendante qui proposera ou pas cette orientation. Les parents décident au final d’accepter ou pas.
Jusqu’en troisième, de gré ou de force
Passons en cinquième, puis en quatrième. De façon relativement automatique. Le redoublement coûte cher, est inefficace, alors autant faire avancer les flux, c’est ce qui est demandé aux chefs d’établissement. Le gros de la troupe avance, quelques-uns courent plus vite, permettant à leurs parents d’élaborer pour eux des plans de carrière sur la comète qui seront vite mis en pièces par l’irruption de la puberté dans les centres d’intérêt de leur progéniture.
Malgré tout, certains élèves commencent à trouver le temps long, soit qu’ils ont accumulé trop de lacunes pour pouvoir suivre, soit qu’ils n’ont plus aucun appétit pour l’école. Du coup, beaucoup de familles demandent s’il est possible de partir tout de suite vers un apprentissage. Ma pauvre dame, c’est fini depuis plus de vingt ans, ça... Aujourd’hui, c’est le collège unique, tout le monde va jusqu’en troisième, de gré ou de force.
Rentrée après rentrée, on supprime d’ailleurs toutes les alternatives qui permettaient aux gamins de respirer et, sinon de laisser derrière eux cette scolarité trop académique, au moins d’introduire une ouverture vers du concret et du professionnel. Plus de quatrième technologique, reste quelques rarissimes troisième pré-professionnelles dont l’accès est très sélect : interdit aux pénibles. Autrement dit, si tu as 14 ans, que tu t’es déjà fait renvoyer quatre jours et que t’as plus envie de rien faire, il faut que tu restes jusqu’à la fin de la troisième au collège à suivre un enseignement abstrait. Désolé.
De rares alternatives précoces
Lycées agricoles et Maisons familiales rurales (MFR) viennent pallier l’offre insuffisante des établissement publics et fournir un répit aux familles désespérées contre monnaie sonnante et trébuchante. Dommage que ces alternatives précoces soient si rares, car elles ont plusieurs atouts :
pédagogiquement d’abord, ça permet de redonner de l’air à des gosses qui se sont habitués à leur casquette d’élève en échec, et en leur proposant de ré-expérimenter la réussite, de remettre en route leur envie d’apprendre, tout en leur permettant de découvrir l’enseignement professionnel de façon concrète ;
stratégiquement ensuite, ça donne plus de poids à leur candidature pour intégrer le bac pro de leur choix, sachant que la lutte sera rude...
Ceux qui n’ont pas la chance d’échapper au collège unique, faute de moyens ou de flegme, n’ont plus qu’à se résigner et à attendre la fin de la troisième, comme leurs camarades pour qui le collège n’est qu’un long fleuve tranquille et qui attendront un peu plus tard pour se confronter aux affres de l’orientation.
Coiffeuses et footballeurs s’évanouissent
Arrive la troisième : là, c’est du sérieux. Le brevet, mon enfant, ton premier diplôme ! Oui, bon. C’est très folklorique, mais ça n’a pas d’autre utilité que de se retrouver en situation d’examen au moins une fois avant d’en passer un qui compte vraiment : le bac. Obtenir ou pas le brevet des collèges dépend surtout des résultats obtenus tout au long de l’année, et ne changera strictement rien à la suite des études. Par contre, l’art de s’orienter en troisième relève des trésors de finesse et de non-dits...
En théorie, les élèves ont pu progressivement construire un projet d’études et de métiers depuis la cinquième et n’ont plus qu’à finaliser leur choix en troisième. Faute de temps, c’est aux professeurs principaux qu’incombe désormais la tâche de préparer les élèves à cela. Qu’ils ne soient pas formés pour cette fonction est secondaire, puisqu’ils perçoivent une indemnité pour... ils sont donc compétents.
Reste qu’un élève de 12 ans n’est plus le même à 14, que les intérêts qu’il exprime à un instant donné sont surtout le reflet des préoccupations liées à son âge et ne sauraient servir de bases solides pour construire son projet d’orientation : dans une classe de 30 élèves de troisième, on aura toujours sept coiffeuses, huit puéricultrices, huit joueurs de foot et sept concepteurs de jeux vidéo. Trois ans plus tard, ces métiers seront très rarement évoqués...
Quant à connaître sur le bout des doigts les noms des formations... A chaque nouveau ministre, hop, on change le nom du diplôme, si possible en lui donnant une appellation la plus hermétique possible : « bac pro installation des systèmes énergétiques et climatiques », ça a tout de même plus de gueule que plombier chauffagiste, non ?
Plomberie, hôtellerie ? L’offre et la demande
Finalement, avec quelques jours de stage de découverte en entreprise, quelques discussions à la maison, quelques injonctions du prof principal pour avoir un projet et, s’il a de la chance, une petite demi-heure d’entretien avec un COP, l’élève de troisième est prêt à terminer le collège et à envisager son orientation... et sa vie.
Qui décide ? Pas le COP. Jamais, il n’en a ni le pouvoir, ni le droit. Le conseil de classe, confirmé par le chef d’établissement, décide en fin d’année du passage ou non :
vers une seconde générale ou technologique pour poursuivre vers des études longues. En gros, si tu as plus de 10/20 de moyenne, tu peux y aller, mais pour ne pas galérer, compte au minimum 12/20 en fin de troisième. Ensuite, tu en prends pour cinq, six ou huit ans encore. Minimum ;
vers une seconde professionnelle pour viser un bac pro en trois ans. On te promettra que tu pourras ensuite continuer vers des études longues, mais c’est en fait très exceptionnel de réussir un simple BTS après un bac pro ;
vers un CAP pour un formation professionnelle courte en deux ans pour ceux qui sont le plus en difficulté. Très bon plan dans certaines spécialités (industrie, BTP, hôtellerie), mais très insuffisant dans le secteur tertiaire pour trouver du travail.
C’est tout. Si l’élève et sa famille ne sont pas d’accord, ils peuvent faire appel de la décision, ça marche une fois sur deux mais l’élève se casse (presque) toujours la figure l’année suivante, les profs sont généralement de très bons devins de la réussite scolaire de leurs élèves. Par contre, personne ne va décider à la place des élèves si c’est une bonne chose d’aller faire de la plomberie plutôt que de l’hôtellerie ou de commencer à apprendre le russe au lieu de faire des sciences de l’ingénieur : pour ça, les élèves vont découvrir la loi de l’offre et de la demande, parfois cruellement.
En pro, c’est simple : on prend les meilleurs
En lycée général et technologique, a priori il y a de la place pour tout le monde, même si quelques enseignements rares sont à capacité limitée et sélectionnent les heureux élus. Ça n’a pas d’influence fondamentale sur le type de bac qu’il sera possible de préparer à l’issue de la seconde ; de toute façon, c’est le tronc commun d’enseignements qui sera déterminant.
En lycée professionnel, les places sont (très) limitées :
par les équipements disponibles (lorsqu’il y a la place de mettre douze établis de menuisier dans un atelier, on ne peut pas prendre treize élèves) ;
par le nombre d’enseignants disponibles ;
par les normes de sécurité, etc.
Alors, on sélectionne les élèves selon leurs notes (surtout), selon leurs compétences (la façon dont ils font leur boulot d’élève, un peu) et l’avis du chef d’établissement (un tout petit peu). On additionne tout ça, ça donne un score pour chaque demande de chaque élève, on les classe et on prend les meilleurs. Simple, non ?
Ça se fait de façon informatique, ce qui est un réel progrès par rapport aux commissions d’affectation qui étaient en vigueur auparavant, aux critères très approximatifs, fluctuants et sur lesquels il était possible d’intervenir pour le meilleur (« c’est la fille de la voisine de ma cousine, faut la prendre, elle est super ») comme le pire (« ah non, lui j’ai eu son frère il y a deux ans, c’était un pénible, je veux plus avoir affaire à cette famille de barges... »).
Résultat de cette confrontation précoce au marché du « travail » ? Comme toujours, les meilleurs dossiers sont pris, ce qui aboutit à constater qu’en termes de résultats scolaires, la barre est souvent plus haute pour espérer entrer en bac professionnel que pour entrer en seconde générale.
Et les CAP ? Et l’apprentissage ? Bof...
Et si t’as rien eu mon gamin ? Bah, tu as pu faire plusieurs vœux... mais bon, si tu as grillé toutes tes cartouches pour des filières très demandées par des meilleurs que toi, sans prévoir un vœu de repli sur une filière moins désirable mais plus facile à obtenir, tant pis pour toi. Prends ce qui reste, là où il reste de la place. Tu préfères l’usinage ou l’industrie du recyclage ? Tout n’est pas négatif ; finalement, dans les bac pros les plus demandés, on va retrouver des classes d’élèves très motivés et avec de bonnes capacités scolaires, qui leur auraient permis de poursuivre en voie générale si tel avait été leur choix.
Corollaire : on va retrouver en seconde générale des élèves avec un niveau scolaire très insuffisant, qui n’ont pas pu trouver de place en bac pro, et qui se retrouvent à entamer cinq ou six ans d’études alors qu’ils ne demandaient qu’une filière courte.
Et les CAP alors ? Ils sont réservés en priorité aux élèves les plus en difficulté, sortant de Segpa ou des dispositifs d’insertion. Raté, plus de place... C’est dommage parce que ça permet néanmoins de décrocher rapidement une qualification qui permet de trouver du boulot ensuite.
Et l’apprentissage ? C’est super l’apprentissage, non ? Et puis on n’a pas besoin de passer par un lycée, il suffit d’avoir un patron ? En théorie, oui. En pratique, ça consiste à chercher du boulot à 15 ans sans savoir rien faire, sans être autonome, sans pouvoir se déplacer, et à convaincre un patron de t’embaucher en te laissant une semaine de libre sur trois pour que tu puisses aller suivre tes cours au CFA, dans un contexte de crise et de chômage de masse.
C’est pas gagné, surtout que la coiffeuse du quartier ou le réparateur de mobylettes du coin reçoivent trois demandes par jour depuis dix mois. Et trouver un patron ne signifie pas qu’il te gardera. Statistiques officielles : un contrat d’apprentissage sur quatre est interrompu avant la fin.
Les lycées privés ont déjà fait leur marché
Restent les lycées privés. Lesquels ont généralement déjà fait leur marché en mars ou avril, lors des journées portes ouvertes, et ont rempli leurs classes. Trop tard.
« On est fin juin, j’ai pas de lycée pour la rentrée, je fais quoi maintenant ? » Viens au CIO ! On va te trouver une solution de secours, une place ici ou là parmi celles qui se libèrent ou se désistent, ou une autre voie pour arriver à ce que tu voulais faire, pas forcément le truc dont tu rêvais, mais au moins te permettre de continuer à avancer.
Profite, parce qu’à la rentrée prochaine, tu risque de trouver porte close : beaucoup de départements refusent désormais de financer les CIO, et l’Etat ne les reprend pas à sa charge. Du coup... on ferme. C’est le comble pour un conseiller d’orientation que de se retrouver dans une impasse. J’ai été mal orienté, je vous disais.
- fabecbenNiveau 5
Quel triste tableau ! C'est je crois ce qui me peine le plus depuis que je suis devenue prof : tout ce gros machin qui classe les élèves sans vraiment savoir quoi faire d'eux...
- Reine MargotDemi-dieu
lu sur Rue 89, un portrait très juste, j'avais oublié de le mettre ici...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- arguinNiveau 8
Excellent article, en effet, de mon confrère Co-psy du second degré...je n'ose faire le parallèle avec ce qui pourrait advenir pour les psychologues du premier degré à plus ou moins brève échéance ! :gratte: Le nombre de postes vacants ne cesse d'augmenter (départs à la retraite non remplacés).
Les candidats au CRPE avec un M2 de psychologie ne se bousculent pas au portillon et, contrairement au 2° degré, le MEN n'embauche pas (encore) de contractuels..............et toujours pas de statut de psychologue à l'horizon
Les candidats au CRPE avec un M2 de psychologie ne se bousculent pas au portillon et, contrairement au 2° degré, le MEN n'embauche pas (encore) de contractuels..............et toujours pas de statut de psychologue à l'horizon
- JacqGuide spirituel
Excellent coup de gueule, sauf sur deux points :
"Ça se fait de façon informatique, ce qui est un réel progrès par rapport aux commissions d’affectation qui étaient en vigueur auparavant, aux critères très approximatifs, fluctuants et sur lesquels il était possible d’intervenir pour le meilleur (« c’est la fille de la voisine de ma cousine, faut la prendre, elle est super ») comme le pire (« ah non, lui j’ai eu son frère il y a deux ans, c’était un pénible, je veux plus avoir affaire à cette famille de barges... »)."
Oh non, ce n'est pas un progrès du tout. En plus, je remercie notre collègue de qualifier ainsi mon travail lors des commissions. Le résultat de l'informatisation est bien pire qu'avant. Son propos est caricatural sur ce point et faux pour l'écrasante majorité des cas. En plus l'informatisation ne permet plus de déceller les dossiers totalement bidons concoctés par certains établissements, alors qu'avant c'était possible.
"Finalement, dans les bac pros les plus demandés, on va retrouver des classes d’élèves très motivés et avec de bonnes capacités scolaires, qui leur auraient permis de poursuivre en voie générale si tel avait été leur choix."
Hum hum, l'exception est rare. Et puis que veut-il dire ? Qu'un élève capable de suivre en général n'a pas le droit d'aller vers des filières courtes et professionnelles ?
Sinon le reste est très bon, y compris sa description de l'orientation vers les filières pro et du manque de place dans ces filières.
"Ça se fait de façon informatique, ce qui est un réel progrès par rapport aux commissions d’affectation qui étaient en vigueur auparavant, aux critères très approximatifs, fluctuants et sur lesquels il était possible d’intervenir pour le meilleur (« c’est la fille de la voisine de ma cousine, faut la prendre, elle est super ») comme le pire (« ah non, lui j’ai eu son frère il y a deux ans, c’était un pénible, je veux plus avoir affaire à cette famille de barges... »)."
Oh non, ce n'est pas un progrès du tout. En plus, je remercie notre collègue de qualifier ainsi mon travail lors des commissions. Le résultat de l'informatisation est bien pire qu'avant. Son propos est caricatural sur ce point et faux pour l'écrasante majorité des cas. En plus l'informatisation ne permet plus de déceller les dossiers totalement bidons concoctés par certains établissements, alors qu'avant c'était possible.
"Finalement, dans les bac pros les plus demandés, on va retrouver des classes d’élèves très motivés et avec de bonnes capacités scolaires, qui leur auraient permis de poursuivre en voie générale si tel avait été leur choix."
Hum hum, l'exception est rare. Et puis que veut-il dire ? Qu'un élève capable de suivre en général n'a pas le droit d'aller vers des filières courtes et professionnelles ?
Sinon le reste est très bon, y compris sa description de l'orientation vers les filières pro et du manque de place dans ces filières.
- Luigi_BGrand Maître
Jacq, pour le "progrès" informatique, j'allais le dire.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- auléricNeoprof expérimenté
Jacq a écrit:Excellent coup de gueule, sauf sur deux points :
"Ça se fait de façon informatique, ce qui est un réel progrès par rapport aux commissions d’affectation qui étaient en vigueur auparavant, aux critères très approximatifs, fluctuants et sur lesquels il était possible d’intervenir pour le meilleur (« c’est la fille de la voisine de ma cousine, faut la prendre, elle est super ») comme le pire (« ah non, lui j’ai eu son frère il y a deux ans, c’était un pénible, je veux plus avoir affaire à cette famille de barges... »)."
Oh non, ce n'est pas un progrès du tout. En plus, je remercie notre collègue de qualifier ainsi mon travail lors des commissions. Le résultat de l'informatisation est bien pire qu'avant. Son propos est caricatural sur ce point et faux pour l'écrasante majorité des cas. En plus l'informatisation ne permet plus de déceller les dossiers totalement bidons concoctés par certains établissements, alors qu'avant c'était possible.
"Finalement, dans les bac pros les plus demandés, on va retrouver des classes d’élèves très motivés et avec de bonnes capacités scolaires, qui leur auraient permis de poursuivre en voie générale si tel avait été leur choix."
Hum hum, l'exception est rare. Et puis que veut-il dire ? Qu'un élève capable de suivre en général n'a pas le droit d'aller vers des filières courtes et professionnelles ?
Sinon le reste est très bon, y compris sa description de l'orientation vers les filières pro et du manque de place dans ces filières.
Fiston et nous, avons du quasi nous battre ( Fiston a du être très très ferme en entretien avec le CDE , convoqué d'ailleurs sans qu'on soit au courant, pour le faire changer d'avis) pour qu'on arrive à le faire aller aux entretiens passpro de son bac pro cuisine car il avait un bon niveau ( 15 de moyenne générale en 3ème , le CDE le voulait absolument en 2nde gé)
Et malgré ce recrutement sur entretien (sélectif) , nous sommes très surpris de découvrir chaque jour des gamins là sans envie , qui perturbent autant les cours qu'au collège (l'habitude ?) , voire qui plantent leur formation pour aller faire tout autre chose.... sur la 20aine de gamins mon fiston et ses 5 copains sont à peu près les seuls à vraiment se projeter dans leur futur professionnel, de ses propres échos et de ceux de ses profs lors des réunions parents, le reste semble se demander pourquoi ils sont là
Sinon oui , excellent article .
- philannDoyen
auléric a écrit:
Fiston et nous, avons du quasi nous battre ( Fiston a du être très très ferme en entretien avec le CDE , convoqué d'ailleurs sans qu'on soit au courant, pour le faire changer d'avis) pour qu'on arrive à le faire aller aux entretiens passpro de son bac pro cuisine car il avait un bon niveau ( 15 de moyenne générale en 3ème , le CDE le voulait absolument en 2nde gé)
Et malgré ce recrutement sur entretien (sélectif) , nous sommes très surpris de découvrir chaque jour des gamins là sans envie , qui perturbent autant les cours qu'au collège (l'habitude ?) , voire qui plantent leur formation pour aller faire tout autre chose.... sur la 20aine de gamins mon fiston et ses 5 copains sont à peu près les seuls à vraiment se projeter dans leur futur professionnel, de ses propres échos et de ceux de ses profs lors des réunions parents, le reste semble se demander pourquoi ils sont là
Sinon oui , excellent article .
L'une de mes collègues a raconté la même chose!! Obligation de se battre CONTRE le CDE pour obtenir une formation pro alors que le CDE voulait envoyer son fils en général!!
Résultat des gens motivés qui n'y vont pas et des élèves qui ne savent pas quoi faire dans la vie qui se retrouvent sans motivation dans de telles formations.
Résultats: une image de la formation professionnelle qui peine à changer même lorsque l'entrée devient plus sélective!!
Bien dommage, quel gâchis!!
- petit karibouNiveau 7
Prof principal de 3ème depuis quelques années je ne peux qu'adhérer pleinement au discours de ce COP. La notre est géniale et je bosse vraiment beaucoup avec elle. Mais que de difficultés rencontrons-nous!
J'ajouterai:
-Les multiples portes ouvertes qui parfois sont le passage obligé pour l'inscription future. Tu l'as loupée... tant pis pour toi!
-Les procédures pass pro établies selon des calendriers parfois trop précoces: tu t'es pas inscrit en début d'année civile par ce que tu étais en train de murir ton projet? Tant pis pour toi! Ou pire certains secteur y apparaissent et si on n'y prete pas garde.. Et si le secrétariat traine à transmettre les dates... Marre de devoir éplucher les BO (quand ma gentille COP n'est pas là!
- Beaucoup trop peu d'offres.
Dans un bahut rural isolé de toutes façons c'est le bac pro du lycée de secteur ou rien. Pour le reste, désolé, y'a pas de transport et pas d'internat!
Et pour ceux qui pourraient se déplacer, combien d'offres en "sécurité prévention" par exemple? J'ai eu trop d'élèves refusés, alors que profil impéccable... et à qui il ne reste plus qu'à rentrer dans l'armée! J'ai eu aussi trop de gamines refusées en CAF, alors que le patron elles l'avaient, mais parce qu'elles ne sortaient pas de SEGPA! Et elles c'est à la mission locale qu'on les retrouve ensuite. Sans parler bien sur de la difficulté d'avoir puis de garder un patron...
- Effectivement toutes les structures un peu différentes ont disparues: CPA, CPPN, classes en trois ans et autres soit disant fadaises qui ne fonctionnent pas... ben au moins ca permettait de prendre le temps de construire un projet avec les gamins et d'éviter qu'ils décrochent complètement, non?
Tiens l'an prochain nouveau bahut, je serai PP de 5ème... les vacances quoi
J'ajouterai:
-Les multiples portes ouvertes qui parfois sont le passage obligé pour l'inscription future. Tu l'as loupée... tant pis pour toi!
-Les procédures pass pro établies selon des calendriers parfois trop précoces: tu t'es pas inscrit en début d'année civile par ce que tu étais en train de murir ton projet? Tant pis pour toi! Ou pire certains secteur y apparaissent et si on n'y prete pas garde.. Et si le secrétariat traine à transmettre les dates... Marre de devoir éplucher les BO (quand ma gentille COP n'est pas là!
- Beaucoup trop peu d'offres.
Dans un bahut rural isolé de toutes façons c'est le bac pro du lycée de secteur ou rien. Pour le reste, désolé, y'a pas de transport et pas d'internat!
Et pour ceux qui pourraient se déplacer, combien d'offres en "sécurité prévention" par exemple? J'ai eu trop d'élèves refusés, alors que profil impéccable... et à qui il ne reste plus qu'à rentrer dans l'armée! J'ai eu aussi trop de gamines refusées en CAF, alors que le patron elles l'avaient, mais parce qu'elles ne sortaient pas de SEGPA! Et elles c'est à la mission locale qu'on les retrouve ensuite. Sans parler bien sur de la difficulté d'avoir puis de garder un patron...
- Effectivement toutes les structures un peu différentes ont disparues: CPA, CPPN, classes en trois ans et autres soit disant fadaises qui ne fonctionnent pas... ben au moins ca permettait de prendre le temps de construire un projet avec les gamins et d'éviter qu'ils décrochent complètement, non?
Tiens l'an prochain nouveau bahut, je serai PP de 5ème... les vacances quoi
- CathEnchanteur
Jacq dit vrai (comme d'hab!).
Avant, on triait les dossiers, on épluchait les bulletins: et on accordait un grande attention aux appréciations.
Aujourd'hui, les cde bidonnent les dossiers: j'ai raconté ici je crois comme nous avons exclu en conseil de disc une élève d'une section très demandée pour comportement exécrable et absence de travail: à l'étude du dossier scolaire, nous avons découvert qu'au collège la demoiselle venait en cours quand elle le souhaitait, accompagnée d'un éducateur et ne faisait que ce qu'elle daignait faire. Bilan: 600 points sur son 1er vœu! Elle a cassé les pieds de tout le monde avant de se faire renvoyer en cours d'année, mais elle avait pris la place de qqn qui aurait peut-être mieux réussi.
En cuisine, c'est le mystère: on ne devrait avoir que des élèves ultra-motivés (tx de pression de 10 chez nous) et on ramasse quand même un tas de boulets dont de nombreux décrochent dès le début...Merci l'informatique! Que ton fils s'accroche, Auléric, c'est une très bonne voie!
Les orientations contraintes par les cde de collège, à qui on met la pression pour un max de passages en 2nde.... Ben oui ça coûte moins cher!
Un jeune que je connais comme ça, qui voulait être boulanger, qui s'est retrouvé en S à 1/20 de moyenne et vient donc de rater son bac...Une réussite...
Avant, on triait les dossiers, on épluchait les bulletins: et on accordait un grande attention aux appréciations.
Aujourd'hui, les cde bidonnent les dossiers: j'ai raconté ici je crois comme nous avons exclu en conseil de disc une élève d'une section très demandée pour comportement exécrable et absence de travail: à l'étude du dossier scolaire, nous avons découvert qu'au collège la demoiselle venait en cours quand elle le souhaitait, accompagnée d'un éducateur et ne faisait que ce qu'elle daignait faire. Bilan: 600 points sur son 1er vœu! Elle a cassé les pieds de tout le monde avant de se faire renvoyer en cours d'année, mais elle avait pris la place de qqn qui aurait peut-être mieux réussi.
En cuisine, c'est le mystère: on ne devrait avoir que des élèves ultra-motivés (tx de pression de 10 chez nous) et on ramasse quand même un tas de boulets dont de nombreux décrochent dès le début...Merci l'informatique! Que ton fils s'accroche, Auléric, c'est une très bonne voie!
Les orientations contraintes par les cde de collège, à qui on met la pression pour un max de passages en 2nde.... Ben oui ça coûte moins cher!
Un jeune que je connais comme ça, qui voulait être boulanger, qui s'est retrouvé en S à 1/20 de moyenne et vient donc de rater son bac...Une réussite...
- VolubilysGrand sage
Moi j'ai vécu l'inverse en tant qu'élève, je voulais aller en général (je voulais déjà être instit) et le collège voulait m'envoyer en CAP petite enfance (puisque je voulais travailler avec les enfants). La COP m'a dit à l'époque que je ne serais jamais capable de passer le Bac. J'ai été convoqué par le principal avec mes parents pour tenter de me faire changer d'avis et que j'accepte d'aller en CAP. Ce que j'ai refusé clair et net.
La commission est même allée jusqu'à trafiquer ma demande de orientation/lycée en collant une feuille (oui, à l'époque c'était papier ce truc, et heureusement sinon on aurait jamais compris ce qui s'était passé) remplie par leur soin pardessus ma demande de orientation/lycée APRES signature par mes parents. C'est le lycée qui nous a appelé car ma feuille était louche et que ma mère était au conseil d'administration comme déléguée des parents d'élève depuis deux ans donc connu de l'administration.
Mes parents furax ont demandé des comptes au collège pour se faire dire que j'aurais dû accepter d'aller en professionnel car c'était bien suffisant pour une fille d'agriculteur.
(Juste pour info, j'avais 13,5 de moyenne générale en troisième, je n'étais certes pas une tête mais j'étais loin d'être en difficulté.)
Alors les commissions et les orientations à la tête du client, oui et encore oui, c'était le cas!
La commission est même allée jusqu'à trafiquer ma demande de orientation/lycée en collant une feuille (oui, à l'époque c'était papier ce truc, et heureusement sinon on aurait jamais compris ce qui s'était passé) remplie par leur soin pardessus ma demande de orientation/lycée APRES signature par mes parents. C'est le lycée qui nous a appelé car ma feuille était louche et que ma mère était au conseil d'administration comme déléguée des parents d'élève depuis deux ans donc connu de l'administration.
Mes parents furax ont demandé des comptes au collège pour se faire dire que j'aurais dû accepter d'aller en professionnel car c'était bien suffisant pour une fille d'agriculteur.
(Juste pour info, j'avais 13,5 de moyenne générale en troisième, je n'étais certes pas une tête mais j'étais loin d'être en difficulté.)
Alors les commissions et les orientations à la tête du client, oui et encore oui, c'était le cas!
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- CathEnchanteur
C'est infect ce que tu racontes !
- VolubilysGrand sage
Dois-je dire que j'ai pleuré une partie de l'été? (c'est dur pour une demoiselle de 14 ans, sage, travailleuse, avec un projet professionnel précis qui lui tient à coeur depuis des années, de se faire jeter par l'EN car ses parents sont agriculteurs.) Heureusement que ma mère était au conseil d'administration du lycée, que le lycée a été arrangeant (car choqué par le procédé du collège) et m'a inscrite en seconde générale en septembre.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- petit karibouNiveau 7
Infect et malheureusement relativement courant à une certaine époque.
Cela me rappelle une copine qui devait être orientée fin de 5éme et qui a finalement obtenu un bac et est devenue infirmière ou bien ce que je vois sur les bulletins de mon doux, et qui a redoublé 2 fois (parce que bien mais aurait pu mieux faire... mais l'a pas fait en redoublant) et qui de nos jours passerait haut la main.
Mais je serai curieuse de savoir de quelle génération tu fais partie Volubilus car de mon tout petit point de vue j'ai plutôt l'impression qu'aujourd'hui on n'est plutôt dans l'exces inverse, où on envoye "de force" en général des gosses qui n'ont qu'une envie, se construire un autre projet. Mais je peux me tromper.
Cela me rappelle une copine qui devait être orientée fin de 5éme et qui a finalement obtenu un bac et est devenue infirmière ou bien ce que je vois sur les bulletins de mon doux, et qui a redoublé 2 fois (parce que bien mais aurait pu mieux faire... mais l'a pas fait en redoublant) et qui de nos jours passerait haut la main.
Mais je serai curieuse de savoir de quelle génération tu fais partie Volubilus car de mon tout petit point de vue j'ai plutôt l'impression qu'aujourd'hui on n'est plutôt dans l'exces inverse, où on envoye "de force" en général des gosses qui n'ont qu'une envie, se construire un autre projet. Mais je peux me tromper.
- VolubilysGrand sage
J'ai passé le brevet en 1994.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- dandelionVénérable
Mon mari voulait aller en technique, le collège-lycée où il était a juste oublié" d'envoyer son dossier (il avait de bons résultats, ils voulaient le garder). Il a dû l'amener lui-même après une négociation dont il garde un souvenir ému. Il a fait un bac E, ce qui est tout de même loin d'être déshonorant et lui a permis d'acquérir des compétences comme le dessin technique qui lui sont utiles dans son métier d'ingénieur (il a ensuite intégré une prépa et une grande école, donc son choix d'orientation n'était pas infondé). Bref, si on n'est pas à la fois bien conseillé et bien défendu par ses parents et soi-même, l'orientation ce n'est pas simple.
- petit karibouNiveau 7
J'ajouterai que ce type d'expérience a laissé, à juste titre, un goût amer aux parents... et que pour cette raison il est parfois plus que difficile d'établir le dialogue avec des familles qui sont sur leurs souvenirs de "moi on m'a obligé à m'orienter/redoubler alors que je n'étais pas -si- mauvaise, alors hors de question pour mon enfant". Et expliquer alors que les pratiques ont beaucoup beaucoup changé, que "galérer" en seconde générale pour être finalement réorienté à la fin (avec beaucoup moins de portes ouvertes) c'est pas terrible, que lorsqu'on propose une orientation autre que la générale, c'est vraiment qu'on pense qu'il y a un soucis/une envie majeur, vu qu'on sait très bien que sans cela le passage est quasi automatique (il suffit d'avoir un "bloc" assez solide) etc, et bien c'est très compliqué.
- auléricNeoprof expérimenté
oui je crois qu'on est passé d'un excès à l'autre : du "en cap contre ton voeu" à "au bac gé quoique tu veuilles" et ni l'un ni l'autre ne sont bons ... surtout avec (malgré ce que peut dire l'administration) la disparition des passerelles
- JacqGuide spirituel
Volubilys a écrit:Moi j'ai vécu l'inverse en tant qu'élève, je voulais aller en général (je voulais déjà être instit) et le collège voulait m'envoyer en CAP petite enfance (puisque je voulais travailler avec les enfants). La COP m'a dit à l'époque que je ne serais jamais capable de passer le Bac. J'ai été convoqué par le principal avec mes parents pour tenter de me faire changer d'avis et que j'accepte d'aller en CAP. Ce que j'ai refusé clair et net.
La commission est même allée jusqu'à trafiquer ma demande de orientation/lycée en collant une feuille (oui, à l'époque c'était papier ce truc, et heureusement sinon on aurait jamais compris ce qui s'était passé) remplie par leur soin pardessus ma demande de orientation/lycée APRES signature par mes parents. C'est le lycée qui nous a appelé car ma feuille était louche et que ma mère était au conseil d'administration comme déléguée des parents d'élève depuis deux ans donc connu de l'administration.
Mes parents furax ont demandé des comptes au collège pour se faire dire que j'aurais dû accepter d'aller en professionnel car c'était bien suffisant pour une fille d'agriculteur.
(Juste pour info, j'avais 13,5 de moyenne générale en troisième, je n'étais certes pas une tête mais j'étais loin d'être en difficulté.)
Alors les commissions et les orientations à la tête du client, oui et encore oui, c'était le cas!
Quelle commission ? Au lycée ou au collège.
Ce que j'appelle Commission c'est celle où j'étais dans mon établissement. Une commission par filière à l'époque. Par exemple moi j'étais toujours à la commission BEP secrétariat de mon établissement et Bac Pro Commerce (idem).
Dans nos commissions on ne faisait que recevoir un dossier élève, qu'on acceptait ou non. On ne pouvait pas du tout changer l'ordre ou les voeux, d'ailleurs on ne savait même pas quels étaient les autres voeux de l'élève candidat.
Pour que la Commission (qui se tient en général dans l'établissement demandé pour la filière) puisse tricher il fallait déjà que le dossier lui arrive.
La triche devrait donc avoir eu lieu en amont de la commission, là où il y avait la fiche avec TOUS tes voeux, au collège, une modification de tes voeux ? Ou alors il y a eu triche en aval, je ne sais où, une fois toutes tes fiches d'orientations revenues.
Mais du coup, je ne vois ni pourquoi ni comment la Commission (réunissant des prof des collèges d'origine, des prof de la filière demandée, et "normalement" des parents d'élèves qui justement sont là pour contrôler le travail) aurait triché.
A mon avis il y a eu intervention avant (donc, collège) ou après (ce qui serait encore pire).
Dans tous les cas cela reste scandaleux tout autant qu'étrange.
Mais rien ne l'empêche de nos jours, il suffit que le CdE manipule un peu les points attribus, même après la notation normalement faite en équipe.
- JacqGuide spirituel
auléric a écrit:oui je crois qu'on est passé d'un excès à l'autre : du "en cap contre ton voeu" à "au bac gé quoique tu veuilles" et ni l'un ni l'autre ne sont bons ... surtout avec (malgré ce que peut dire l'administration) la disparition des passerelles
Surtout, vouloir forcer quelqu'un à aller en CAP contre son avis avec plus de 13 de moyenne alors que maintenant on expédie en seconde générale des personnes qui n'ont pas la moyenne... cela laisse rêveur.
- VolubilysGrand sage
Bon, alors j'ai peut-être fait la salade avec les commissions. j'avais 14 ans à l'époque, hein, dans une famille d'agriculteur pas au fait du blabla bureaucratique. Techniquement le collège a collé une feuille pardessus mes voeux pour y mettre les leurs et le lycée a appelé ma mère (déléguée des parents d'élève au conseil d'administration car j'avais déjà un frère au lycée) car la feuille était plus que louche et les voeux très bizarres. C'est moi qui est fait remarquer qu'une feuille était collée sur mes voeux quand on est allé au lycée pour comprendre l'embrouille.
Ma chère maman, qui était aussi déléguée des parents au collège, a contacté le collège et a eu l'explication que j'ai transcrite plus haut.
(J'ai eu ma mère comme délégué des parents de la 6e à la seconde, dans le bureau et membre actif de la FCPE, jusqu'à ce que la FCPE lui dise de dégager car elle avait osé voter pour le renvoi d'un élève plus que problématique du lycée. Comme elle disait à l'époque : "si je veux que mes enfants fassent vraiment ce qu'il veulent, je dois être présente au collège/lycée, sinon on va les envoyer à la casse car ils sont juste enfants d'agriculteur et qu'il faut laisser les bonnes places aux enfants de cadres et de fonctionnaires.)
Je ne sais pas si dans le secondaire cette question a toujours cours, dans le primaire il est interdit de demander officiellement la profession des parents et j'en suis fort aise.
Oui, je ne garde pas de bons souvenirs du collège et du lycée, et encore moins de mes profs. J'étais trop sage/discrète et malgré mes notes (de moyennes à bonnes) ils me traitaient comme une débile et flattaient les forts en gueule de ma classe.
Ma chère maman, qui était aussi déléguée des parents au collège, a contacté le collège et a eu l'explication que j'ai transcrite plus haut.
(J'ai eu ma mère comme délégué des parents de la 6e à la seconde, dans le bureau et membre actif de la FCPE, jusqu'à ce que la FCPE lui dise de dégager car elle avait osé voter pour le renvoi d'un élève plus que problématique du lycée. Comme elle disait à l'époque : "si je veux que mes enfants fassent vraiment ce qu'il veulent, je dois être présente au collège/lycée, sinon on va les envoyer à la casse car ils sont juste enfants d'agriculteur et qu'il faut laisser les bonnes places aux enfants de cadres et de fonctionnaires.)
A mon époque, la première chose (juste après son nom) que l'on demandait aux élèves le jour de la rentrée sur la fiche de présentation demandée par chaque prof était la profession des parents, détail visiblement très important pour les profs, sans doute pour classer et orienter les élèves au mieux...Jacq a écrit:auléric a écrit:oui je crois qu'on est passé d'un excès à l'autre : du "en cap contre ton voeu" à "au bac gé quoique tu veuilles" et ni l'un ni l'autre ne sont bons ... surtout avec (malgré ce que peut dire l'administration) la disparition des passerelles
Surtout, vouloir forcer quelqu'un à aller en CAP contre son avis avec plus de 13 de moyenne alors que maintenant on expédie en seconde générale des personnes qui n'ont pas la moyenne... cela laisse rêveur.
Je ne sais pas si dans le secondaire cette question a toujours cours, dans le primaire il est interdit de demander officiellement la profession des parents et j'en suis fort aise.
Oui, je ne garde pas de bons souvenirs du collège et du lycée, et encore moins de mes profs. J'étais trop sage/discrète et malgré mes notes (de moyennes à bonnes) ils me traitaient comme une débile et flattaient les forts en gueule de ma classe.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- JacqGuide spirituel
Volubilys a écrit:Bon, alors j'ai peut-être fait la salade avec les commissions.. j'avais 14 ans à l'époque, hein, dans une famille d'agriculteur pas au fait du blabla bureaucratique) techniquement le collège a collé une feuille pardessus mes voeux pour y mettre les leur et le lycée a appelé ma mère (déléguée des parents d'élève au conseil d'administration car j'avais déjà un frère au lycée) car la feuille était plus que louche et les voeux très bizarre. C'est moi qui est fait remarquer qu'une feuille était collé sur mes voeux quand on est allé au lycée pour comprendre l'embrouille..
Oui finalement c'est plus le lycée qui t'a sauvé la mise au dernier moment. Comme quoi l'humain peut tricher, mais l' humain peut aussi déceler la triche (avec l'informatique, j'ai des doutes, le seul avantage étant que les voeux sont je suppose - pour le collège - aussi saisis par l'élève uniquement, ce qui pourrait éviter ce type de manipulation, en tout c'est le cas pour post-bac, je pensais en parler sur ce topic, mais plus tard, si j'y pense).
En tout cas c'était dégueulasse.
Le collège aurait modifié l'ordre de tes voeux par exemple.
C'est d'autant plus scandaleux car cela veut dire que des gens qui te connaissaient (les prof, l'administration, le Cde), t'avaient eu durant 4 ans ont triché malgré toi.
Je dois avouer que je n'en reviens pas !
- CathEnchanteur
Ca a dû se passer effectivement au niveau du collège.
Et j'ai dû mal à croire que ça vienne de tes enseignants, qui ne gèrent pas la feuille in fine. Le plus probable, c'est au niveau de la direction ou de la vie scolaire.
Et j'ai dû mal à croire que ça vienne de tes enseignants, qui ne gèrent pas la feuille in fine. Le plus probable, c'est au niveau de la direction ou de la vie scolaire.
- VolubilysGrand sage
Pas la moindre idée, la réponse du collège fut "vous auriez dû aller en Cap, c'est très bien pour une fille d'agriculteur."
C'était une mentalité d'un" autre temps", en campagne.
C'était une mentalité d'un" autre temps", en campagne.
- Spoiler:
- Quelques années plus tôt, un marchand de la même ville que le collège avait refusé de vendre à ma mère THE poupée que je voulais pour Noël (je devais avoir 6 ou 7 ans) car (cela dit sur le mode hautement méprisant) le modèle bas de gamme était bien assez bien pour une paysanne. Complètement hors d'elle, elle a pris sa voiture, a fait 30 km pour aller à la ville d'à côté m'acheter la poupée en question et n'a JAMAIS remis les pieds dans ce magasin.
Même maintenant, ma mère ne décolère pas en évoquant cette histoire, comme pour le coup de mon orientation d'ailleurs.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
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