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- Docteur OXGrand sage
http://www.liberation.fr/societe/2013/07/04/le-bac-une-illusion-democratique_915986
Extrait :
Extrait :
Par ALAIN BENTOLILA Professeur de linguistique, université Paris- Descartes
Il y a une trentaine d’années, face à la montée d’un échec scolaire qu’ils s’étaient montrés incapables d’endiguer, les responsables politiques ont sorti leur baguette magique pour décréter que, dans les délais les plus brefs et sans changer grand-chose, ils allaient démocratiser l’école. Ces illusionnistes maquillèrent donc la massification de l’école pour lui donner une façade démocratique et décidèrent qu’il fallait que l’on atteignît à marche forcée 80 % de réussite au baccalauréat. Ainsi notre école put-elle démontrer aux yeux du monde son efficacité et son équité.
Mais comment réussir ce tour de passe-passe alors qu’année après année une partie de plus en plus importante des élèves avaient du mal à lire et encore plus de mal à écrire ? Aucun problème ! Pour que la majorité pût franchir l’obstacle, il fut décidé d’ajuster la hauteur de la barre à la faible détente des élèves. On trafiqua donc progressivement les examens : après la suppression de l’examen de 6evint le tour du BEPC ; et après le BEPC, on dilua le baccalauréat dans un incompréhensible fouillis d’options qui n’avaient pour point commun que d’exhiber le vocable «baccalauréat» dans leurs intitulés respectifs. Et bien sûr, année après année, on diminua les exigences du bac pour en arriver à cette parodie d’examen auxquels seuls certains candidats et leurs parents anxieux semblent encore croire : ils déchanteront vite en s’apercevant du peu d’impact que ce diplôme a sur le destin professionnel des lauréats.
- Isis39Enchanteur
BEPC ? Pas très renseigné l'auteur !Docteur OX a écrit:http://www.liberation.fr/societe/2013/07/04/le-bac-une-illusion-democratique_915986
Par ALAIN BENTOLILA Professeur de linguistique, université Paris- Descartes
Il y a une trentaine d’années, face à la montée d’un échec scolaire qu’ils s’étaient montrés incapables d’endiguer, les responsables politiques ont sorti leur baguette magique pour décréter que, dans les délais les plus brefs et sans changer grand-chose, ils allaient démocratiser l’école. Ces illusionnistes maquillèrent donc la massification de l’école pour lui donner une façade démocratique et décidèrent qu’il fallait que l’on atteignît à marche forcée 80 % de réussite au baccalauréat. Ainsi notre école put-elle démontrer aux yeux du monde son efficacité et son équité.
Mais comment réussir ce tour de passe-passe alors qu’année après année une partie de plus en plus importante des élèves avaient du mal à lire et encore plus de mal à écrire ? Aucun problème ! Pour que la majorité pût franchir l’obstacle, il fut décidé d’ajuster la hauteur de la barre à la faible détente des élèves. On trafiqua donc progressivement les examens : après la suppression de l’examen de 6evint le tour du BEPC ; et après le BEPC, on dilua le baccalauréat dans un incompréhensible fouillis d’options qui n’avaient pour point commun que d’exhiber le vocable «baccalauréat» dans leurs intitulés respectifs. Et bien sûr, année après année, on diminua les exigences du bac pour en arriver à cette parodie d’examen auxquels seuls certains candidats et leurs parents anxieux semblent encore croire : ils déchanteront vite en s’apercevant du peu d’impact que ce diplôme a sur le destin professionnel des lauréats.
- IphigénieProphète
Ben non, à l'époque dont il parle, c'était bien le BEPC.
(En tout cas il se souvient lui aussi qu'il a déjà été supprimé puis rétabli il y a quelques décennies, comme je le disais sur un autre fil.)
Sinon, sur cet extrait là il ne dit que la même chose que la plupart d'entre nous....
(En tout cas il se souvient lui aussi qu'il a déjà été supprimé puis rétabli il y a quelques décennies, comme je le disais sur un autre fil.)
Sinon, sur cet extrait là il ne dit que la même chose que la plupart d'entre nous....
- User5899Demi-dieu
Ah bon ? Ca ne s'appelle pas BEPC dans les années 80 ?Isis39 a écrit:BEPC ? Pas très renseigné l'auteur !Docteur OX a écrit:http://www.liberation.fr/societe/2013/07/04/le-bac-une-illusion-democratique_915986
Par ALAIN BENTOLILA Professeur de linguistique, université Paris- Descartes
Il y a une trentaine d’années, face à la montée d’un échec scolaire qu’ils s’étaient montrés incapables d’endiguer, les responsables politiques ont sorti leur baguette magique pour décréter que, dans les délais les plus brefs et sans changer grand-chose, ils allaient démocratiser l’école. Ces illusionnistes maquillèrent donc la massification de l’école pour lui donner une façade démocratique et décidèrent qu’il fallait que l’on atteignît à marche forcée 80 % de réussite au baccalauréat. Ainsi notre école put-elle démontrer aux yeux du monde son efficacité et son équité.
Mais comment réussir ce tour de passe-passe alors qu’année après année une partie de plus en plus importante des élèves avaient du mal à lire et encore plus de mal à écrire ? Aucun problème ! Pour que la majorité pût franchir l’obstacle, il fut décidé d’ajuster la hauteur de la barre à la faible détente des élèves. On trafiqua donc progressivement les examens : après la suppression de l’examen de 6evint le tour du BEPC ; et après le BEPC, on dilua le baccalauréat dans un incompréhensible fouillis d’options qui n’avaient pour point commun que d’exhiber le vocable «baccalauréat» dans leurs intitulés respectifs. Et bien sûr, année après année, on diminua les exigences du bac pour en arriver à cette parodie d’examen auxquels seuls certains candidats et leurs parents anxieux semblent encore croire : ils déchanteront vite en s’apercevant du peu d’impact que ce diplôme a sur le destin professionnel des lauréats.
Sinon, rien à dire sur le constat ni sur les méthodes exhibées...
- IphigénieProphète
Bon Cripure, on va finir en Dupond- Dupont là, non ?
:lol: :lol: :lol:
:lol: :lol: :lol:
- User5899Demi-dieu
Je dirai même plus, fille d'Agamemnon, je dirai même plus : en Dupont-Dupondiphigénie a écrit:Bon Cripure, on va finir en Dupond- Dupont là, non ?
:lol: :lol: :lol:
- User5899Demi-dieu
Sinon, un constat ce midi, lors de notre habituel apéro en terrasse (enfin, quand il ne pleut pas). Quelques jeunes annonçant leur succès au Bac à des adultes, parents ou amis, et accueillis chaque fois par une remarque sarcastique sur le thème "ça va, fainéant, tu n'as pas eu trop à te fouler pour ce truc ?"
Et quand je dis que je corrige le Bac, on me demande si je note sur 24
Res-pec-ta-bi-li-té
Et quand je dis que je corrige le Bac, on me demande si je note sur 24
Res-pec-ta-bi-li-té
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Ah bon ? Ca ne s'appelle pas BEPC dans les années 80 ?Isis39 a écrit:BEPC ? Pas très renseigné l'auteur !Docteur OX a écrit:http://www.liberation.fr/societe/2013/07/04/le-bac-une-illusion-democratique_915986
Sinon, rien à dire sur le constat ni sur les méthodes exhibées...
Il faudrait que je retrouve le bout de papier qui me le donne.
Édit : retrouvé. En 1985, on m'a donné le brevet des collèges, pas le BEPC.
- CarabasVénérable
En même temps, qui nous a pondu ces saletés de registres? Quand un élève n'y arrive pas, il me dit : "je suis nul, j'comprends rien aux registres".
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Terry Pratchett
- doublecasquetteEnchanteur
Il n'est pas gonflé, lui ! Il n'arrête pas d'éditer des manuels de lecture, de remédiation de la lecture, de réapprentissage de la lecture, jusqu'au collège maintenant si j'ai bien compris. Il a dirigé Descartes (Paris V ?) et en a fait un "laboratoire de l'enseignement du langage oral et écrit" avec vidéoconférences et tout et tout et maintenant que, grâce à sa façon de professionnaliser l'enseignement élémentaire, l'école ne joue plus son rôle d'égalisatrice des chances, il vient crier au scandale !
Ah non, franchement, heureusement que je suis en vacances depuis ce matin et que ça m'a mise de bonne humeur parce que sinon...
Ah non, franchement, heureusement que je suis en vacances depuis ce matin et que ça m'a mise de bonne humeur parce que sinon...
- IphigénieProphète
apparemment c'est entre 78 et 85 qu'il a été donné en contrôle continu. Je pense qu'on a continué un certain temps à l'appeler BEPC même si l'appellation a changé: je n'ai pas retrouvé quand on a changé l'appellation.C'est toi l'historienneIsis39 a écrit:Cripure a écrit:Ah bon ? Ca ne s'appelle pas BEPC dans les années 80 ?Isis39 a écrit:
BEPC ? Pas très renseigné l'auteur !
Sinon, rien à dire sur le constat ni sur les méthodes exhibées...
Il faudrait que je retrouve le bout de papier qui me le donne.
Édit : retrouvé. En 1985, on m'a donné le brevet des collèges, pas le BEPC.
- Isis39Enchanteur
iphigénie a écrit:apparemment c'est entre 78 et 85 qu'il a été donné en contrôle continu. Je pense qu'on a continué un certain temps à l'appeler BEPC même si l'appellation a changé: je n'ai pas retrouvé quand on a changé l'appellation.C'est toi l'historienneIsis39 a écrit:Cripure a écrit:
Ah bon ? Ca ne s'appelle pas BEPC dans les années 80 ?
Sinon, rien à dire sur le constat ni sur les méthodes exhibées...
Il faudrait que je retrouve le bout de papier qui me le donne.
Édit : retrouvé. En 1985, on m'a donné le brevet des collèges, pas le BEPC.
Oui mais ce sont les vacances !
- Isis39Enchanteur
Carabas a écrit:En même temps, qui nous a pondu ces saletés de registres? Quand un élève n'y arrive pas, il me dit : "je suis nul, j'comprends rien aux registres".
Euh.... C'est quoi les registres ? En historienne, je ne connais que les registres d'état civil....
- CarabasVénérable
C'est ce qu'on appelait dans le temps les tonalités d'un texte. Or, certains sont plus que discutables (registre dramatique) et les élèves désireux de bien faire réduisent les textes à un catalogue de registres. Or, c'est ch... et pas toujours pertinent. Officiellement, je crois que ça a disparu des programmes, mais pas dans les faits. Et ça nous vient de Bentolila.Isis39 a écrit:Carabas a écrit:En même temps, qui nous a pondu ces saletés de registres? Quand un élève n'y arrive pas, il me dit : "je suis nul, j'comprends rien aux registres".
Euh.... C'est quoi les registres ? En historienne, je ne connais que les registres d'état civil....
Et ça a contribué à mes yeux à faire baisser le niveau en français. Les élèves ne pigent rien au texte et se raccrochent aux registres. Ils parsèment le tout d'une ou deux figures de style et paf, le texte est expliqué. Mal, mais expliqué.
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- JohnMédiateur
Les registres, c'est d'Alain Viala, et ce n'est plus au programme depuis 2010.Carabas a écrit:En même temps, qui nous a pondu ces saletés de registres? Quand un élève n'y arrive pas, il me dit : "je suis nul, j'comprends rien aux registres". [...]
C'est ce qu'on appelait dans le temps les tonalités d'un texte. Or, certains sont plus que discutables (registre dramatique) et les élèves désireux de bien faire réduisent les textes à un catalogue de registres. Or, c'est ch... et pas toujours pertinent. Officiellement, je crois que ça a disparu des programmes, mais pas dans les faits. Et ça nous vient de Bentolila.
Et ça a contribué à mes yeux à faire baisser le niveau en français. Les élèves ne pigent rien au texte et se raccrochent aux registres. Ils parsèment le tout d'une ou deux figures de style et paf, le texte est expliqué. Mal, mais expliqué.
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- CarabasVénérable
Ah mince, j'ai confondu.
Mea culpa.
Par contre, oui, je sais qu'officiellement ça n'existe plus, mais d'après ce que je vois, c'est toujours à la mode.
Mea culpa.
Par contre, oui, je sais qu'officiellement ça n'existe plus, mais d'après ce que je vois, c'est toujours à la mode.
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- adelaideaugustaFidèle du forum
Ah, ben moi, je le connais par cœur ! Je suis sur le point de faire un coup de sang !doublecasquette a écrit:Il n'est pas gonflé, lui ! Il n'arrête pas d'éditer des manuels de lecture, de remédiation de la lecture, de réapprentissage de la lecture, jusqu'au collège maintenant si j'ai bien compris. Il a dirigé Descartes (Paris V ?) et en a fait un "laboratoire de l'enseignement du langage oral et écrit" avec vidéoconférences et tout et tout et maintenant que, grâce à sa façon de professionnaliser l'enseignement élémentaire, l'école ne joue plus son rôle d'égalisatrice des chances, il vient crier au scandale !
Ah non, franchement, heureusement que je suis en vacances depuis ce matin et que ça m'a mise de bonne humeur parce que sinon...
Je vais rechercher un petit texte sur le monsieur, que tout-le-monde ne semble pas connaître.
C'est justement un article paru dans Libération.
- IphigénieProphète
non , non, on n'oublie pas. Cool, gâche pas tes vacances!:lol: :lol:
C'est juste sur le constat-là qu'on est d'accord avec A.B.
et puis encore un "repenti", c'est déjà ça
- doublecasquetteEnchanteur
iphigénie a écrit:
non , non, on n'oublie pas. Cool, gâche pas tes vacances!:lol: :lol:
C'est juste sur le constat-là qu'on est d'accord avec A.B.
et puis encore un "repenti", c'est déjà ça
Attendons de voir ce qu'il propose comme remédiation et ce qu'il va s'imposer comme pénitence avant de nous réjouir.
On parie combien qu'il est pour la suppression du bac puisqu'il ne sert plus à rien et ne démontre plus rien ?
Et puis, on continue la lecture tout au long de sa vie et on raconte partout dans les médias que ça vient du manque de personnel pour faire des petits groupes de parole en maternelle... Cent contre un, je parie ! :lol:
- IphigénieProphète
Oui, c'est sûr que (pour être sérieuse un moment) , on entend beaucoup d'avis cette année sur les notations au bac.
Avant c'étaient les fraudes, cette année, le vent a tourné vers autre chose, qu'on voit venir en effet.
Avant c'étaient les fraudes, cette année, le vent a tourné vers autre chose, qu'on voit venir en effet.
- User5899Demi-dieu
Oui, enfin, ça fait déjà deux ans que les registres ne sont plus au programme.Carabas a écrit:En même temps, qui nous a pondu ces saletés de registres? Quand un élève n'y arrive pas, il me dit : "je suis nul, j'comprends rien aux registres".
- User5899Demi-dieu
1re nouvelle... C'est Alain Viala qui nous a fourgué ces rogntudju de registres en 2000.Carabas a écrit:C'est ce qu'on appelait dans le temps les tonalités d'un texte. Or, certains sont plus que discutables (registre dramatique) et les élèves désireux de bien faire réduisent les textes à un catalogue de registres. Or, c'est ch... et pas toujours pertinent. Officiellement, je crois que ça a disparu des programmes, mais pas dans les faits. Et ça nous vient de Bentolila.Isis39 a écrit:Carabas a écrit:En même temps, qui nous a pondu ces saletés de registres? Quand un élève n'y arrive pas, il me dit : "je suis nul, j'comprends rien aux registres".
Euh.... C'est quoi les registres ? En historienne, je ne connais que les registres d'état civil....
- CarabasVénérable
Certains collègues ne sont pas au courant.Cripure a écrit:Oui, enfin, ça fait déjà deux ans que les registres ne sont plus au programme.Carabas a écrit:En même temps, qui nous a pondu ces saletés de registres? Quand un élève n'y arrive pas, il me dit : "je suis nul, j'comprends rien aux registres".
En même temps, je vois des séquences "convaincre, persuader, délibérer", aussi...
Et oui, John m'a fait remarquer plus haut mon erreur. Je les ai confondus et m'en excuse.
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- MareuilNeoprof expérimenté
Et il ose encore l'ouvrir celui-là ! Recyclable à l'infini s'espère-t-il sans doute.Docteur OX a écrit:http://www.liberation.fr/societe/2013/07/04/le-bac-une-illusion-democratique_915986
Extrait :
Par ALAIN BENTOLILA Professeur de linguistique, université Paris- Descartes
Il y a une trentaine d’années, face à la montée d’un échec scolaire qu’ils s’étaient montrés incapables d’endiguer, les responsables politiques ont sorti leur baguette magique pour décréter que, dans les délais les plus brefs et sans changer grand-chose, ils allaient démocratiser l’école. Ces illusionnistes maquillèrent donc la massification de l’école pour lui donner une façade démocratique et décidèrent qu’il fallait que l’on atteignît à marche forcée 80 % de réussite au baccalauréat. Ainsi notre école put-elle démontrer aux yeux du monde son efficacité et son équité.
Mais comment réussir ce tour de passe-passe alors qu’année après année une partie de plus en plus importante des élèves avaient du mal à lire et encore plus de mal à écrire ? Aucun problème ! Pour que la majorité pût franchir l’obstacle, il fut décidé d’ajuster la hauteur de la barre à la faible détente des élèves. On trafiqua donc progressivement les examens : après la suppression de l’examen de 6evint le tour du BEPC ; et après le BEPC, on dilua le baccalauréat dans un incompréhensible fouillis d’options qui n’avaient pour point commun que d’exhiber le vocable «baccalauréat» dans leurs intitulés respectifs. Et bien sûr, année après année, on diminua les exigences du bac pour en arriver à cette parodie d’examen auxquels seuls certains candidats et leurs parents anxieux semblent encore croire : ils déchanteront vite en s’apercevant du peu d’impact que ce diplôme a sur le destin professionnel des lauréats.
- MareuilNeoprof expérimenté
Mareuil a écrit:Et il ose encore l'ouvrir celui-là ! Recyclable à l'infini s'espère-t-il sans doute.Docteur OX a écrit:http://www.liberation.fr/societe/2013/07/04/le-bac-une-illusion-democratique_915986
Extrait :
Par ALAIN BENTOLILA Professeur de linguistique, université Paris- Descartes
Il y a une trentaine d’années, face à la montée d’un échec scolaire qu’ils s’étaient montrés incapables d’endiguer, les responsables politiques ont sorti leur baguette magique pour décréter que, dans les délais les plus brefs et sans changer grand-chose, ils allaient démocratiser l’école. Ces illusionnistes maquillèrent donc la massification de l’école pour lui donner une façade démocratique et décidèrent qu’il fallait que l’on atteignît à marche forcée 80 % de réussite au baccalauréat. Ainsi notre école put-elle démontrer aux yeux du monde son efficacité et son équité.
Mais comment réussir ce tour de passe-passe alors qu’année après année une partie de plus en plus importante des élèves avaient du mal à lire et encore plus de mal à écrire ? Aucun problème ! Pour que la majorité pût franchir l’obstacle, il fut décidé d’ajuster la hauteur de la barre à la faible détente des élèves. On trafiqua donc progressivement les examens : après la suppression de l’examen de 6evint le tour du BEPC ; et après le BEPC, on dilua le baccalauréat dans un incompréhensible fouillis d’options qui n’avaient pour point commun que d’exhiber le vocable «baccalauréat» dans leurs intitulés respectifs. Et bien sûr, année après année, on diminua les exigences du bac pour en arriver à cette parodie d’examen auxquels seuls certains candidats et leurs parents anxieux semblent encore croire : ils déchanteront vite en s’apercevant du peu d’impact que ce diplôme a sur le destin professionnel des lauréats.
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