- thrasybuleDevin
On choisit tous un avatar d'après un thème: séries TV! Ca vole très haut, c'est Cripure qui l'a d'ailleurs proposé!Celadon a écrit:Qu'est-ce que tu nous fais, Trasy ?? Après Ryan, Nabilla, et maintenant Sue Helen ?????
Note que j'ai choisi le plus gracieux et le plus finaud!
- JPhMMDemi-dieu
Celle de Rat est-elle faible ?thrasybule a écrit:La traduction de Veyne est très belle ( je n'en ai lu que des passages à la Fnac)
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Oui, c'est ça, Maurice Rat. Son Enéide est dans ma PAL, mais je me demandais s'il n'était pas judicieux d'acheter une autre traduction.thrasybule a écrit:C'est le traducteur chez GF non?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- thrasybuleDevin
Ecoute, j'ai peur de te donner des conseils peu judicieux. Et celle de Klossowski?
- LouisBarthasExpert
Pierre Bayard dialogue avec Olivier Rolin dans l'émission Répliques de ce samedi, sur France-Culture :LouisBarthas a écrit:
"... dominent clairement, en ce qui me concerne, deux lignes directrices opposées. La première est mon hostilité au régime de Vichy, et plus encore au nazisme, et mon sentiment de solidarité envers les victimes. La seconde est une forme d’apathie, dans laquelle interviennent à la fois ma peur des risques physiques, mon souci de ne pas perdre des avantages chèrement acquis, mon manque d’inventivité dès qu’il s’agit de sortir des sentiers battus."
"… je crois que je serais plus encore porté à m’engager si une femme me le proposait ou me suggérait de le faire. Je suis sensible à l’image de moi-même que je peux donner en de telles circonstances et je ne peux exclure que je trouve alors les moyens de me surpasser. N’est-ce pas après tout, d’après ses dires, pour l’amour d’une femme et pour obéir aux injonctions que celle-ci proférait en lui-même que Gary a trouvé la force de quitter la France pour continuer la lutte ?
Cela fait un certain temps que je l’ai remarquée à la bibliothèque où elle passe régulièrement, et j’attends maintenant ses visites avec impatience. J’ai eu l’occasion de jeter un coup d’œil sur sa carte et je sais qu’elle bénéficie, comme les autres étudiantes de l’École normale de filles, du droit d’emprunter des livres à l’École des garçons.
Je sais aussi qu’elle prépare un mémoire sur Kafka, et, pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai entrepris une lecture intégrale des œuvres de l’écrivain tchèque, dont j’ignorais jusqu’alors l’existence. J’en sais maintenant assez pour soutenir une conversation sur Le Procès et lui montrer que nous avons de nombreux points en commun.
Comme elle vient de plus en plus souvent à la bibliothèque et que je fais en sorte de me trouver à chaque fois au comptoir quand elle présente ses livres, ce qui me permet de lui dire quelques mots, je finis par lui proposer de venir prendre un verre dans la brasserie qui fait le coin de la rue d’Ulm et de la rue Gay-Lussac, et c’est là que nous commençons à parler de Kafka."
Répliques
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- NadejdaGrand sage
Et comment avez-vous trouvé ce livre, LouisBarthas ? Je ne l'ai pas encore parcouru (je me suis un peu lassée des théories-fictions facétieuses de Bayard, mais j'y reviendrai).
- AbraxasDoyen
Le livre de Bayard est passionnant — à faire lire aux gosses qui s'imaginent que le choix, en 1940, était facile, et qu'eux n'auraient pas hésité…
Pendant ce temps, j'ai lu avec un très grand intérêt
Allez, je ne résiste pas à vous imposer la couverture japonaise, que je trouve magnifiquement explicite :
Et quant au contenu, excellent résumé/analyse sur
http://littexpress.over-blog.net/article-e-kenzaburo-une-affaire-personnelle-45778112.html
Pendant ce temps, j'ai lu avec un très grand intérêt
Allez, je ne résiste pas à vous imposer la couverture japonaise, que je trouve magnifiquement explicite :
Et quant au contenu, excellent résumé/analyse sur
http://littexpress.over-blog.net/article-e-kenzaburo-une-affaire-personnelle-45778112.html
- AbraxasDoyen
Lu également, dans ma veine japoniaisante, le Fusil de chasse d'Yasushi Inoué :
Analyse fidèle sur
http://contesdefaits.blogspot.fr/2012/06/le-fusil-de-chasse-yasushi-inoue.html
Très bien — quelque chose de raffiné, d'extérieur et de cruel dans cette extériorité même. Comme presque toute la littérature japonaise importante.
Analyse fidèle sur
http://contesdefaits.blogspot.fr/2012/06/le-fusil-de-chasse-yasushi-inoue.html
Très bien — quelque chose de raffiné, d'extérieur et de cruel dans cette extériorité même. Comme presque toute la littérature japonaise importante.
- AbraxasDoyen
Sinon, lu avec délectation une splendide analyse des communautarismes dans
Où à travers un rappel historique de l'intégration (ou non) des Juifs en France depuis la Révolution, l'auteur se saisit des rites (le rapport au cochon en est un fameux) pour analyser la façon dont, selon les époques, les Juifs (et les Musulmans en filigrane) se sont intégrés — puis mis à l'écart parfois — des institutions et de la collectivité républicaines. Passionnant.
Où à travers un rappel historique de l'intégration (ou non) des Juifs en France depuis la Révolution, l'auteur se saisit des rites (le rapport au cochon en est un fameux) pour analyser la façon dont, selon les époques, les Juifs (et les Musulmans en filigrane) se sont intégrés — puis mis à l'écart parfois — des institutions et de la collectivité républicaines. Passionnant.
- Reine MargotDemi-dieu
bon, je sens que je vais encore me ruiner sur amazon alors que ma PAL est déjà haute...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LouisBarthasExpert
Nadejda a écrit:Et comment avez-vous trouvé ce livre, LouisBarthas ? Je ne l'ai pas encore parcouru (je me suis un peu lassée des théories-fictions facétieuses de Bayard, mais j'y reviendrai).
Pierre Bayard est professeur de littérature et psychanalyste, il s’intéresse à la question des génocides. Je n’avais rien lu de lui auparavant. J’ai d’abord écouté sa voix posée dans l’émission Du Jour au Lendemain sur France-Culture, le 1er mars dernier, ici :
Pierre Bayard
Pourquoi la question du livre fascine-t-elle tant de gens ? Peut-être parce que nous n’avons pas à mettre notre vie sur la table comme pendant les années d’Occupation. On peut noter que le titre du livre est « Aurais-je été résistant ou bourreau ? » et non « Aurais-je été bourreau ou résistant ? ». Pour le freudien qu’est Pierre Bayard, devenir bourreau est moins énigmatique que devenir résistant :
« Il est dans la logique du fonctionnement psychique de laisser libre cours aux pulsions violentes quand s’effondrent les barrières de la société. »
P. Bayard tente de cerner cette impossibilité en employant un procédé de substitution : connaissant bien son père et constatant qu’il eut un parcours intellectuel proche du sien à l’École normale, il se met en scène à travers lui qui terminait son hypokhâgne en 1940.
J’ai trouvé le livre passionnant car le raisonnement n’est pas hasardeux. Le récit est bien structuré, écrit dans un style élégant, clair et concis. L’auteur se dévoile avec beaucoup d’honnêteté.
L’attention de la lecture ne faiblit pas car la réflexion épouse la linéarité des grands événements de l’époque : Pierre Bayard alias son père se révèle à lui même à travers le vécu de la défaite et de l’Occupation et des orientations qu’il décide de donner à sa vie au gré des circonstances.
Chaque chapitre analyse un point de bifurcation possible, en s‘appuyant sur des témoignages littéraires, des travaux psychologiques, des recherches historiques, des récits de Justes et de survivants des génocides des Juifs, des Tutsis et des Cambodgiens, ainsi que sur la guerre de Bosnie. Sont examinées les questions du désaccord idéologique, de l’indignation, de l’empathie, de la peur, des cadres de pensée, de la créativité, du poids du regard et des opinions des autres sur soi-même, de l’image de soi que l’on est tenté de donner aux autres, de la place que peut occuper Dieu en chacun de nous.
L’intérêt est relancé à la fin de chaque chapitre quand l’auteur se replonge au présent dans la France de l’époque. Voici, à titre d’exemple, la fin du chapitre II de la seconde partie :
« Tout en étant très critique, comme mon père, envers le régime de Vichy, et faute sans doute d’imaginer que d’autres chemins soient possibles, je poursuis dans la voie que je me suis tracée, et pars pour Bayonne, puis pour Pau, où mon hypokhâgne est successivement transférée, au fil des déplacements successifs des classes préparatoires.
Et je me retrouve donc, comme mon père, à l’automne 1940, au lycée Thiers de Marseille. Ne voyant pas trop ce que je pourrais faire d’autre, dans une situation où toute mon énergie est consacrée à trouver de quoi me nourrir et étudier, persuadé aussi que la défense de la culture est essentielle dans ce monde tragique où j’ai basculé, je préfère pour le moment continuer à travailler en attendant des jours meilleurs, et prépare le concours difficile qui doit se tenir au printemps 1941, à l’issue de ma première année de khâgne. »
Si la part du hasard à travers les rencontres est importante dans les prises de décisions, l'auteur la contrebalance par un modèle qu’il appelle « personnalité potentielle, à savoir cette partie de notre personnalité qui ne surgit et ne se développe que dans des circonstances exceptionnelles, même si nous pouvons en pressentir l’existence dans certaines situations de la vie quotidienne. »
Finalement, Pierre Bayard se séparera de son père envoyé au STO en 1943 alors qu’il cherchait à rejoindre le Maquis ; lui-même continue son travail de bibliothécaire à l’École normale.
Mais il attend maintenant avec impatience les passages d’une étudiante de l’École normale de filles qui vient régulièrement emprunter des livres rue d’Ulm…
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- NadejdaGrand sage
LouisBarthas a écrit:Nadejda a écrit:Et comment avez-vous trouvé ce livre, LouisBarthas ? Je ne l'ai pas encore parcouru (je me suis un peu lassée des théories-fictions facétieuses de Bayard, mais j'y reviendrai).
Pierre Bayard est professeur de littérature et psychanalyste, il s’intéresse à la question des génocides. Je n’avais rien lu de lui auparavant. J’ai d’abord écouté sa voix posée dans l’émission Du Jour au Lendemain sur France-Culture, le 1er mars dernier, ici :
Pierre Bayard
Je sais bien, j'ai fait mon master à Paris 8 et j'étudie la question des génocides.
Merci pour ton retour.
- PatissotDoyen
白痴 - L'idiote de Ango Sakaguchi
et
Les fantômes de Lexington (un recueil de nouvelles, assez peu intéressantes mais relativement faciles à lire dans la langue de Sôseki)
- NadejdaGrand sage
Je suis émue jusqu'aux larmes en lisant Djann ("âme", "chose précieuse") tellement c'est beau... Je viendrai en reparler plus tard. Il y a des digues en moi qui se rompent, c'est très troublant. De Platonov je n'ai lu pour l'instant que Makar pris de doute : j'ai compris pourquoi on l'appelait le "Kafka russe" et pourquoi ma professeur de littérature russe trouvait chez lui des correspondances avec Imre Kertész (que j'adore) ; j'ai lu des bouts étudiés en classe de La Fouille (traduit aussi par Le Chantier), qui reproduit dans la langue l'absurdité de la "construction" du "communisme". Mais je n'osais pas encore m'y plonger. Ah, rien que les premières pages de Djann dans le train tout à l'heure c'est quelque chose...
Pardon, je m'emporte.
- InfinimentHabitué du forum
Bonheur des vacances : je peux enfin renouer avec la lecture-plaisir, sans complexes et sans limites de temps. Je suis en train de dévorer, avec un plaisir indicible, Les Pays, de Marie-Hélène Lafon. Écoutée avec ravissement sur France Culture ou dans La grande Librairie de Busnel, cette femme est formidable, d'une finesse rare, et son écriture est remarquable. Je reviendrai, une fois le livre achevé, pour vous faire partager quelques impressions de lecture.
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- KakHabitué du forum
Patissot a écrit:(un recueil de nouvelles, assez peu intéressantes mais relativement faciles à lire dans la langue de Sôseki)
Vous lisez en japonais? Comment avez-vous appris?
- PatissotDoyen
J'ai appris à l'aide des deux manuels de Kunio Kuwae que je recommande vivement :
Ils sont certes un peu arides de prime abord mais d'une grande richesse.
Ils sont certes un peu arides de prime abord mais d'une grande richesse.
- LeilEsprit éclairé
Par l'auteur de la sublime pentalogie "Le poids des secrets".
Nouvelle trilogie qui nous plonge dans le Japon des années 80.
Magnifique, encore une fois.
Clic.
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http://www.bricabook.fr/
- PatissotDoyen
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- gelsomina31Grand Maître
Intriguée par la très belle couverture et le dos de l'ouvrage :
Lecture de swap et estivale :
Lecture de swap et estivale :
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Fear buildswalls.Hope builds bridges !
« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- SeiGrand Maître
J'ai lu :
Ce n'est certes pas un écrivain, mais j'ai bien aimé découvrir la vie de Hubert Reeves que j'aime beaucoup, parce que bien que littéraire fermée aux subtilités scientifiques, je comprends quand il me parle.
J'ai découvert avec bonheur Kawabata avec ce livre d'une grande subtilité, et d'une belle délicatesse, qui n'est pas sans rappeler le cinéaste Ozu. Kabawata situe son histoire dans les années 60, au moment où le Japon s'occidentalise, entre traditions et modernité. Sublime.
Ce n'est certes pas un écrivain, mais j'ai bien aimé découvrir la vie de Hubert Reeves que j'aime beaucoup, parce que bien que littéraire fermée aux subtilités scientifiques, je comprends quand il me parle.
J'ai découvert avec bonheur Kawabata avec ce livre d'une grande subtilité, et d'une belle délicatesse, qui n'est pas sans rappeler le cinéaste Ozu. Kabawata situe son histoire dans les années 60, au moment où le Japon s'occidentalise, entre traditions et modernité. Sublime.
- JPhMMDemi-dieu
Sei a écrit:
J'ai découvert avec bonheur Kawabata avec ce livre d'une grande subtilité, et d'une belle délicatesse, qui n'est pas sans rappeler le cinéaste Ozu. Kabawata situe son histoire dans les années 60, au moment où le Japon s'occidentalise, entre traditions et modernité. Sublime.
A lire :
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AbraxasDoyen
Ah, si seulement j'avais encore à découvrir Kawabata… Quelle chance, Sei !
- JennyMédiateur
Sei a écrit:
J'ai découvert avec bonheur Kawabata avec ce livre d'une grande subtilité, et d'une belle délicatesse, qui n'est pas sans rappeler le cinéaste Ozu. Kabawata situe son histoire dans les années 60, au moment où le Japon s'occidentalise, entre traditions et modernité. Sublime.
Je l'avais adoré
Dernière lecture : Stefan Zweig - Amok
Et je viens d'entamer Derrière l'objectif de Willy Ronis (ça compte les bouquins de photo ?)
- SeiGrand Maître
Abraxas a écrit:Ah, si seulement j'avais encore à découvrir Kawabata… Quelle chance, Sei !
C'est exactement ce que je me suis dit. Je suis toujours émue et surprise lorsque je découvre une merveille, et que je prends conscience de tout ce qu'il me reste à découvrir.
Jph, merci pour ce conseil. Je crois que je vais m'empresser de découvrir l'oeuvre entière de Kawabata.
Jenny, j'attends avec impatience ton compte-rendu sur Ronis.
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