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- MareuilNeoprof expérimenté
Plutôt trois que deux.Abraxas a écrit:Pascal Dupré duos habet et bene pendentes…
- ProvenceEnchanteur
doubledecker a écrit:
La seconde c'est qu'en tant qu'enseignante dans le second degré, je trouve (et nous sommes quelques uns dans ce cas avec mes collègues) que ce livret est utile et nous fait gagner un temps précieux en remédiation en début d'année.
Je trouve ces machins illisibles. Ils ne me servent à rien.
- doubledeckerSage
Mareuil a écrit:doubledecker a écrit:
parce que moi aussi je sais faire dans la provoc' : "le beurre, l'argent du beurre et..." je vous laisse compléter les points de suspension.
Pourriez-vous préciser en ce qui concerne "l'argent du beurre" ?
Guy Morel, secrétaire du GRIP.
oui, bien sûr je peux préciser.
Vous allez voir que ce n'est vraiment pas bien méchant, aucune raison de s'affoler!
je pose l'hypothèse que si un enseignant travaille dans un établissement public ou privé sous contrat il a l'état pour employeur (on peut ergoter pour les derniers, disons dans ce cas que c'est l'état qui leur verse leur salaire). L'employeur donne des directives que l'employé est censé appliquer (et ne tombons pas dans l'outrance avec la nécessité de désobéissance, sachons raison garder). Si l'enseignant est en désaccord avec ces directives, pourquoi alors ne pas pousser la logique jusqu'au bout et monter une école parallèle?
voilà, c'est tout, le beurre serait notre salaire, l'argent du beurre le fait de faire ce que l'on veut tranquillement dans notre coin en s'asseyant sur les directives.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- MareuilNeoprof expérimenté
Vous semblez ne pas comprendre : c'est l'État qui ne fait pas son boulot et qui paie grassement ses fonctionnaires d'autorité pour empêcher les PE d'instruire le Peuple. Et ça, c'est méchant.doubledecker a écrit:Mareuil a écrit:
Pourriez-vous préciser en ce qui concerne "l'argent du beurre" ?
Guy Morel, secrétaire du GRIP.
oui, bien sûr je peux préciser.
Vous allez voir que ce n'est vraiment pas bien méchant, aucune raison de s'affoler!
je pose l'hypothèse que si un enseignant travaille dans un établissement public ou privé sous contrat il a l'état pour employeur (on peut ergoter pour les derniers, disons dans ce cas que c'est l'état qui leur verse leur salaire). L'employeur donne des directives que l'employé est censé appliquer (et ne tombons pas dans l'outrance avec la nécessité de désobéissance, sachons raison garder). Si l'enseignant est en désaccord avec ces directives, pourquoi alors ne pas pousser la logique jusqu'au bout et monter une école parallèle?
voilà, c'est tout, le beurre serait notre salaire, l'argent du beurre le fait de faire ce que l'on veut tranquillement dans notre coin en s'asseyant sur les directives.
- Julie PieNiveau 6
Très vite :doubledecker a écrit:Mareuil a écrit:
Pourriez-vous préciser en ce qui concerne "l'argent du beurre" ?
Guy Morel, secrétaire du GRIP.
oui, bien sûr je peux préciser.
Vous allez voir que ce n'est vraiment pas bien méchant, aucune raison de s'affoler!
je pose l'hypothèse que si un enseignant travaille dans un établissement public ou privé sous contrat il a l'état pour employeur (on peut ergoter pour les derniers, disons dans ce cas que c'est l'état qui leur verse leur salaire). L'employeur donne des directives que l'employé est censé appliquer (et ne tombons pas dans l'outrance avec la nécessité de désobéissance, sachons raison garder). Si l'enseignant est en désaccord avec ces directives, pourquoi alors ne pas pousser la logique jusqu'au bout et monter une école parallèle?
voilà, c'est tout, le beurre serait notre salaire, l'argent du beurre le fait de faire ce que l'on veut tranquillement dans notre coin en s'asseyant sur les directives.
Je crois qu'on n'est pas sur la même longueur d'onde.
L'argent du beurre n'est pas de faire tranquillement ce que l'on veut, c'est que, dans notre République, on instruise nos enfants et que les directives aillent dans ce sens pour ce but (et non pour que nous nous fassions plaisir).
- Julie PieNiveau 6
J'abandonne, Mareuil tire plus vite que son ombre et me double à chaque fois.Mareuil a écrit:doubledecker a écrit:
oui, bien sûr je peux préciser.
Vous allez voir que ce n'est vraiment pas bien méchant, aucune raison de s'affoler!
je pose l'hypothèse que si un enseignant travaille dans un établissement public ou privé sous contrat il a l'état pour employeur (on peut ergoter pour les derniers, disons dans ce cas que c'est l'état qui leur verse leur salaire). L'employeur donne des directives que l'employé est censé appliquer (et ne tombons pas dans l'outrance avec la nécessité de désobéissance, sachons raison garder). Si l'enseignant est en désaccord avec ces directives, pourquoi alors ne pas pousser la logique jusqu'au bout et monter une école parallèle?
voilà, c'est tout, le beurre serait notre salaire, l'argent du beurre le fait de faire ce que l'on veut tranquillement dans notre coin en s'asseyant sur les directives.
Vous semblez ne pas comprendre : c'est l'État qui ne fait pas son boulot et qui paie grassement ses fonctionnaires d'autorité pour empêcher les PE d'instruire le Peuple. Et ça, c'est méchant.
- doubledeckerSage
Julie Pie a écrit:doubledecker a écrit:J'ai lu la lettre. Et deux remarques me viennent à l'esprit.
La première c'est en tant que citoyen lambda, je suis gênée quand je lis que parce qu'il a une conception du métier différente un enseignant décide de se soustraire à ses obligations (je ne parle pas des enseignants qui travaillent dans le privé hors contrat).
La seconde c'est qu'en tant qu'enseignante dans le second degré, je trouve (et nous sommes quelques uns dans ce cas avec mes collègues) que ce livret est utile et nous fait gagner un temps précieux en remédiation en début d'année. Les PPRE peuvent être rapidement mis en place sans attendre des semaines comme cela était le cas auparavant ou quand les écoles nous transmettent un LPC vise (ou presque, ou rempli à la va-vite parce que nos collègues ont comme vous une conception différente du métier). et ça c'est tout bénef non?
(...)
Vous dites que ce LPC vous fait gagner un temps précieux. Tant mieux car si vous saviez combien de temps nous perdons à le remplir.
De plus, rien que de penser qu'il faut étiqueter un élève dès le CP, me rend effectivement la vision de mon métier différente de celle que je me faisais de lui. Avant j'étais en entreprise et mon chef, déjà, dans les années 70-80, devait remplir des petites cases pour savoir si j'allais avoir une prime ou une augmentation ou rien du tout. C'était plus ou moins bien vécu, mais vous êtes en "entreprise" et adulte, vous pouv(i)ez vous défendre. Là, on commence dès le plus jeune âge à vouloir les faire rentrer dans les cases. Même si ça dépasse, il faut que ça rentre. Comme cela, en plus, ils seront bien habitués et pour certains bien cas(s)és depuis le début par des appréciations données non pas à la va-vite mais même si on le fait consciencieusement, ne représentant pas un élève vivant.
Ma conception du métier, effectivement, n'est pas celle-là. Et ce qui m'effraie c'est la proportion de jeunes enseignants persuadés que c'est cela qu'il faut faire : faire entrer un enfant qui évolue tous les jours dans un sens ou dans un autre dans des cases.
(...)
je sais que le LPC est très lourd a remplir : vous savez que nous avons le même en collège, qu'il est rempli (en tout cas dans le collège où je travaille) sérieusement (donc en prenant le temps) et qu'arrivé au lycée, il est souvent mis au panier...Bref.
pour ce qui est de mettre les élèves dans les cases, je comprends tout à fait votre crainte, elle est bien légitime. Mais je maintiens que passer plusieurs semaines à mettre en place des évaluations diagnostiques pour voir quels sont les besoins des élèves, ceux qui ont besoin d'un PPRE, ceux pour lesquels il faudra insister sur telle ou telle notion en ATP, ceux pour lesquels on peut proposer des choses plus complexes parce qu'ils gazent bien, c'est loin d'être idiot. Et en tant que prof qui bosse depuis plus d'une décade avec des 6è, je peux vous promettre que je n'ai jamais baissé les bras, je n'ai jamais pris le prétexte d'un résultat à une quelconque évaluation pour dire "ce môme de toute façon, y'aura rien à en tirer" (suffit de lire ce que j'ai noté en "humeur" sur le côté, c'est transparent).
Mais c'est pas grave, ne remplissez pas le LPC, faites comme bon vous chante. Et je précise qu'il n'y a aucune animosité dans ma dernière phrase.
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La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- phiExpert
Il faudrait faire un sondage: en tant que professeur du secondaire, préférez vous des livrets de compétences ou des élèves qui savent lire ?
- MareuilNeoprof expérimenté
Je vous remercie de votre réponse, mais je tiens à préciser, s'agissant de ces "mômes" dont "y aura rien à tirer", que précisément notre but au GRIP est d'en tirer, comme des autres, le meilleur. C'est cela l'instruction publique, et c'est pour cette raison que Pascal Dupré ne remplit pas le LPC, cet avatar de la loi Falloux.doubledecker a écrit:Julie Pie a écrit:
(...)
Vous dites que ce LPC vous fait gagner un temps précieux. Tant mieux car si vous saviez combien de temps nous perdons à le remplir.
De plus, rien que de penser qu'il faut étiqueter un élève dès le CP, me rend effectivement la vision de mon métier différente de celle que je me faisais de lui. Avant j'étais en entreprise et mon chef, déjà, dans les années 70-80, devait remplir des petites cases pour savoir si j'allais avoir une prime ou une augmentation ou rien du tout. C'était plus ou moins bien vécu, mais vous êtes en "entreprise" et adulte, vous pouv(i)ez vous défendre. Là, on commence dès le plus jeune âge à vouloir les faire rentrer dans les cases. Même si ça dépasse, il faut que ça rentre. Comme cela, en plus, ils seront bien habitués et pour certains bien cas(s)és depuis le début par des appréciations données non pas à la va-vite mais même si on le fait consciencieusement, ne représentant pas un élève vivant.
Ma conception du métier, effectivement, n'est pas celle-là. Et ce qui m'effraie c'est la proportion de jeunes enseignants persuadés que c'est cela qu'il faut faire : faire entrer un enfant qui évolue tous les jours dans un sens ou dans un autre dans des cases.
(...)
je sais que le LPC est très lourd a remplir : vous savez que nous avons le même en collège, qu'il est rempli (en tout cas dans le collège où je travaille) sérieusement (donc en prenant le temps) et qu'arrivé au lycée, il est souvent mis au panier...Bref.
pour ce qui est de mettre les élèves dans les cases, je comprends tout à fait votre crainte, elle est bien légitime. Mais je maintiens que passer plusieurs semaines à mettre en place des évaluations diagnostiques pour voir quels sont les besoins des élèves, ceux qui ont besoin d'un PPRE, ceux pour lesquels il faudra insister sur telle ou telle notion en ATP, ceux pour lesquels on peut proposer des choses plus complexes parce qu'ils gazent bien, c'est loin d'être idiot. Et en tant que prof qui bosse depuis plus d'une décade avec des 6è, je peux vous promettre que je n'ai jamais baissé les bras, je n'ai jamais pris le prétexte d'un résultat à une quelconque évaluation pour dire "ce môme de toute façon, y'aura rien à en tirer" (suffit de lire ce que j'ai noté en "humeur" sur le côté, c'est transparent).
Mais c'est pas grave, ne remplissez pas le LPC, faites comme bon vous chante. Et je précise qu'il n'y a aucune animosité dans ma dernière phrase.
Cordialement.
- doublecasquetteEnchanteur
doubledecker a écrit:Sapotille a écrit:Mais, DC, les anciens relevés de notes n'étaient pas plus facilement lisibles que ces nombreuses pages et ces innombrables cases ??
les anciens relevés de notes étaient certes plus lisibles, c'était fait rapidement mais le LPC puisqu'il est détaillé nous permet d'avoir un regard bien plus précis, plus fin sur les élèves qui arrivent. Et parfois quand il n'y a pas de réunion de concertation en juin entre PE et PLC, c'est bien utile. Vraiment. Et je répète que ça fait gagner un temps précieux pour mettre en place des dispositifs utiles (de remédiation ou bien d'approfondissement pour ceux à qui il faut donner plus à manger parce que ça aussi c'est pas mal de le faire!)
Où sont-ils plus précis ?
"Maîtrise l'orthographe grammaticale" tamponné le 17 juin 2013, c'est plus précis qu'une moyenne d'orthographe annuelle entre 10 et 11 ou 11 et 12 ou 12 et 13 ou 13 et 14 ou ... 19 et 20 ?
"Connaître quelques éléments culturels d'un autre pays", c'est plus précis qu'une moyenne de Civilisation, en anglais, allemand, italien ou espagnol ?
Et maintenant que nous sommes censé valider la page de résumé et n'avoir même plus à communiquer aux parents la liste des compétences, c'est encore plus précis et pointu ?
Moi, je ne sais pas, je suis en début de chaîne. Déjà, ça me fait (faisait, c'est décidé, je ne remplis plus non plus) doucement rigoler d'écrire que le petit Paul-Arthur, 7 ans 6 mois et 1 jour, a acquis la Compétence 1 (maîtrise de la langue française), la 3 (principaux éléments de mathématiques et de la culture scientifique et technologique et la Compétence 6 (compétences sociales et civiques)...
Mais en plus croire que ma collègue de CE2 pourra se servir de ça pour aider Paul-Arthur (7 ans 8 mois et 2 jour, une éternité à cet âge-là) et qu'elle n'aura pas besoin d'abord de le connaître, de voir comment il fonctionne, de savoir pourquoi il réagit ainsi dans telle situation et ainsi dans telle autre, c'est prendre Paul-Arthur pour un jouet mécanique programmable.
La maîtresse A (moi) a introduit telle et telle donnée dans le disque dur du p'tit bonhomme, a testé le rendu de cette introduction, a validé ou pas et a refilé le produit à la maîtresse B (la suivante) avec sa fiche technique, comme celle qu'on trouve sur le net quand on cherche un ordi qui nous convienne.
Quand j'étais jeune débutante, nous avons reçu les premiers dossiers scolaires où on nous demandait, en plus des résultats scolaires, de cocher quelques cases sur le développement psychologique de l'enfant.
Ces dossiers restaient dans le bureau de l'instit A jusqu'à la fin du premier trimestre de l'année suivante et ne pouvaient en aucun cas être donnés avant.
Savez-vous pourquoi ?
C'était écrit noir sur orange sur la couverture (je cite de mémoire) : "Ce dossier ne pourra en aucun cas être communiqué à l'instituteur de la classe supérieure avant la fin du premier trimestre afin que celui-ci puisse se faire une idée de l'enfant et ne soit pas influencé par les remarques des enseignants précédents."
C'était quand même le signe que, pour reprendre encore une compétence qui aiderait paraît-il à mieux accueillir et aider les élèves, on nous demandait d'avoir conscience de la dignité de la personne humaine et d'en tirer les conséquence au quotidien en ne prenant pas nos élèves pour des objets sans âme, réagissant toujours pareil quelle que soit la personne qu'ils ont en face d'eux et qu'on leur laissait de multiples chances d'évoluer librement, de régresser un peu pour préparer de grands progrès, de sauter des étapes, de baguenauder un moment sans avoir à prouver sans cesse qu'ils sont toujours au top du top.
- Padre P. LucasNiveau 10
Il est certain que la conception de la fonction publique partagée par certains collègues s’accommodera bien de l'avant projet de loi qui se discute actuellement, visant à modifier l'article 83-634.
« Art. 1 bis. – I. - Le fonctionnaire exerce ses fonctions avec dignité, probité et impartialité.
« II. - Il est tenu à l’obligation de neutralité.
« Il s’abstient de tout acte, tout comportement ou toute manifestation d’opinion politique, philosophique ou religieuse à caractère public incompatible avec la réserve que lui impose ses fonctions.
C'est vraiment ce que vous souhaitez ?
Après l’article 1er de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, il est inséré un nouvel article 1 bis ainsi rédigé :
« Art. 1 bis. – I. - Le fonctionnaire exerce ses fonctions avec dignité, probité et impartialité.
« II. - Il est tenu à l’obligation de neutralité.
« Il s’abstient de tout acte, tout comportement ou toute manifestation d’opinion politique, philosophique ou religieuse à caractère public incompatible avec la réserve que lui impose ses fonctions.
C'est vraiment ce que vous souhaitez ?
- AbraxasDoyen
Padre P. Lucas a écrit:Il est certain que la conception de la fonction publique partagée par certains collègues s’accommodera bien de l'avant projet de loi qui se discute actuellement, visant à modifier l'article 83-634.Après l’article 1er de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, il est inséré un nouvel article 1 bis ainsi rédigé :
« Art. 1 bis. – I. - Le fonctionnaire exerce ses fonctions avec dignité, probité et impartialité.
« II. - Il est tenu à l’obligation de neutralité.
« Il s’abstient de tout acte, tout comportement ou toute manifestation d’opinion politique, philosophique ou religieuse à caractère public incompatible avec la réserve que lui impose ses fonctions.
C'est vraiment ce que vous souhaitez ?
Ben quoi ? Big Brother is watching you, et vous vous plaignez ?
- SapotilleEmpereur
doublecasquette a écrit:
Quand j'étais jeune débutante, nous avons reçu les premiers dossiers scolaires où on nous demandait, en plus des résultats scolaires, de cocher quelques cases sur le développement psychologique de l'enfant.
Ces dossiers restaient dans le bureau de l'instit A jusqu'à la fin du premier trimestre de l'année suivante et ne pouvaient en aucun cas être donnés avant.
Savez-vous pourquoi ?
C'était écrit noir sur orange sur la couverture (je cite de mémoire) : "Ce dossier ne pourra en aucun cas être communiqué à l'instituteur de la classe supérieure avant la fin du premier trimestre afin que celui-ci puisse se faire une idée de l'enfant et ne soit pas influencé par les remarques des enseignants précédents."
Et dans ses dossiers roses (oui, ils étaient roses !) il y avait déjà des items difficiles à compléter :
- cet enfant montre t-il trop de confiance en ses capacités ou pas assez de confiance en ses capacités ?
Pas une ligne pour le môme qui n'en avait ni trop, ni trop peu de confiance !
On avait l'impression qu'il n'y avait que des gosses roulant des mécaniques ou des gosses rasant les murs !
Souvent, ces dossiers prenaient la poussière sur une étagère et on ne les ouvrait que lorsqu'il fallait absolument les remplir pour les donner au collègue suivant.
C'est ainsi que j'ai trouvé dans le dossier d'un petit mignon travailleur et éveillé, normalement coquin et bagarreur quand l'occasion se présentait, la phrase "Enfant à surveiller de près !" venant de la maîtresse de maternelle.
Étonnée, je suis allée à la pêche aux renseignements.
Le coquin avait sa Mamie comme ATSEM à l'école maternelle, et il avait dû se sentir en terrain conquis.
Bien sûr, là, il s'agit de tout petits ...
Ce doit être différent avec les collégiens...
- MareuilNeoprof expérimenté
À la suite de Jaurès, oui, nous refusons : "à l’avenir les programmes seront discutés bien loin des familles, tout contrôle leur échappera, et même jusqu’à la pensée d’en exercer un.Le peuple sera obligé de subir passivement pour ses fils un enseignement qu’il n’aura pas préparé".( Jean Jaurès Assemblée nationale Séance du 21 octobre 1886)Abraxas a écrit:Padre P. Lucas a écrit:Il est certain que la conception de la fonction publique partagée par certains collègues s’accommodera bien de l'avant projet de loi qui se discute actuellement, visant à modifier l'article 83-634.Après l’article 1er de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, il est inséré un nouvel article 1 bis ainsi rédigé :
« Art. 1 bis. – I. - Le fonctionnaire exerce ses fonctions avec dignité, probité et impartialité.
« II. - Il est tenu à l’obligation de neutralité.
« Il s’abstient de tout acte, tout comportement ou toute manifestation d’opinion politique, philosophique ou religieuse à caractère public incompatible avec la réserve que lui impose ses fonctions.
C'est vraiment ce que vous souhaitez ?
Ben quoi ? Big Brother is watching you, et vous vous plaignez ?
Mais les socialistes d'aujourd'hui savent-ils encore qui était Jaurès ?
- doublecasquetteEnchanteur
Mareuil a écrit:Mais les socialistes d'aujourd'hui savent-ils encore qui était Jaurès ?
Pour le devoir de mémoire dû à ce personnage historique, prière d'attendre l'année 2014.
Par ailleurs, la date du décès correspondant à une période hors temps scolaire, l'étude de sa biographie ne pourra être qu'optionnelle et ne saura en aucune manière permettre de valider la compétence "mémoriser quelques repères chronologiques pour les situer les uns par rapport aux autres".
- LysimaqueHabitué du forum
Réunion liaison collège aujourd'hui.
Ma collègue de CM2 : - Nous avons rempli les LPC sous forme papier, faut-il vous les transmettre ?
Le principal adjoint (l'air gêné) : - Euh ! en fait les LPC, ce n'est pas la peine de nous les donner.
(Regard désapprobateur de l'IEN.)
Le principal adjoint : - Enfin , juste la page qui indique s'il est validé. Vous comprenez, on ne peut pas gérer un stock trop important de papier.
Ma collègue de CM2 : - Nous avons rempli les LPC sous forme papier, faut-il vous les transmettre ?
Le principal adjoint (l'air gêné) : - Euh ! en fait les LPC, ce n'est pas la peine de nous les donner.
(Regard désapprobateur de l'IEN.)
Le principal adjoint : - Enfin , juste la page qui indique s'il est validé. Vous comprenez, on ne peut pas gérer un stock trop important de papier.
- phiExpert
doublecasquette a écrit:Mareuil a écrit:Mais les socialistes d'aujourd'hui savent-ils encore qui était Jaurès ?
Pour le devoir de mémoire dû à ce personnage historique, prière d'attendre l'année 2014.
Par ailleurs, la date du décès correspondant à une période hors temps scolaire, l'étude de sa biographie ne pourra être qu'optionnelle et ne saura en aucune manière permettre de valider la compétence "mémoriser quelques repères chronologiques pour les situer les uns par rapport aux autres".
Sauf s'ils habitent près du square Jaurès bien sûr !
- doublecasquetteEnchanteur
phi a écrit:doublecasquette a écrit:
Pour le devoir de mémoire dû à ce personnage historique, prière d'attendre l'année 2014.
Par ailleurs, la date du décès correspondant à une période hors temps scolaire, l'étude de sa biographie ne pourra être qu'optionnelle et ne saura en aucune manière permettre de valider la compétence "mémoriser quelques repères chronologiques pour les situer les uns par rapport aux autres".
Sauf s'ils habitent près du square Jaurès bien sûr !
Ou qu'ils sont scolarisés à l'école J. Jaurès (comme moi, quand j'étais petite) ou qu'ils habitent à la cité Jaurès ou qu'au-dessus de la porte d'entrée de la maison d'un de leur camarade de classe, il y a une plaque indiquant : "J. Jaurès a dormi (est né/a vécu) dans cet immeuble. "
- NitaEmpereur
Provence a écrit:doubledecker a écrit:
La seconde c'est qu'en tant qu'enseignante dans le second degré, je trouve (et nous sommes quelques uns dans ce cas avec mes collègues) que ce livret est utile et nous fait gagner un temps précieux en remédiation en début d'année.
Je trouve ces machins illisibles. Ils ne me servent à rien.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- GerminalNiveau 2
Je comprends le souci de Doubledecker et des professeurs de 6ème de pouvoir proposer dès la rentrée un soutien ciblé à des élèves fragiles.
Mais pour cela, il n'est pas besoin de LPC : les dossiers envoyés du CM2 vers le collège peuvent (pouvaient) contenir une copie des bulletins d'évaluation des élèves. Ceux-ci, le plus souvent ne se résument pas à une note moyenne, mais à une liste de connaissances effectivement travaillées et évaluées en classe. De plus, les évaluations nationales de CM2 permettent, quoi qu'on en pense, de faire le point sur les acquis d'un élève à la fin de l'élémentaire. Tout cela est très détaillé et peut aider à remplir les fameux PPRE passerelles.
Or, ce qui est demandé avec le LPC, c'est de valider en bloc les sept piliers pour les élèves n'ayant pas de difficultés particulières. 80% des élèves entrent donc maintenant au collège avec un livret dont le seul contenu est la première page, tamponnée, datée et signée, sans aucun détail.
Cela n'a aucun sens.
Si on veut vraiment faire quelque chose d'utile pour les élèves en difficulté qui passent au collège, c'est d'abord de consacrer des réunions de cycle à des rencontres PE de CM2 et PLC en charge des futurs sixièmes, afin de présenter le profil des élèves qui vont arriver, de façon vivante et humaine, en insistant sur les évolutions, les obstacles,etc... tout cela autour d'une table. Ensuite, il faut voir en quoi consistent les aides proposées en sixième. Beaucoup de ces élèves fragiles ont déjà bénéficié de l'aide pesonnalisée en primaire (2 heures maximum par semaine) et éventuellement de l'aide du Rased quand il existait encore.
En quoi consistent les dispositifs d'aide en collège ?
Mais pour cela, il n'est pas besoin de LPC : les dossiers envoyés du CM2 vers le collège peuvent (pouvaient) contenir une copie des bulletins d'évaluation des élèves. Ceux-ci, le plus souvent ne se résument pas à une note moyenne, mais à une liste de connaissances effectivement travaillées et évaluées en classe. De plus, les évaluations nationales de CM2 permettent, quoi qu'on en pense, de faire le point sur les acquis d'un élève à la fin de l'élémentaire. Tout cela est très détaillé et peut aider à remplir les fameux PPRE passerelles.
Or, ce qui est demandé avec le LPC, c'est de valider en bloc les sept piliers pour les élèves n'ayant pas de difficultés particulières. 80% des élèves entrent donc maintenant au collège avec un livret dont le seul contenu est la première page, tamponnée, datée et signée, sans aucun détail.
Cela n'a aucun sens.
Si on veut vraiment faire quelque chose d'utile pour les élèves en difficulté qui passent au collège, c'est d'abord de consacrer des réunions de cycle à des rencontres PE de CM2 et PLC en charge des futurs sixièmes, afin de présenter le profil des élèves qui vont arriver, de façon vivante et humaine, en insistant sur les évolutions, les obstacles,etc... tout cela autour d'une table. Ensuite, il faut voir en quoi consistent les aides proposées en sixième. Beaucoup de ces élèves fragiles ont déjà bénéficié de l'aide pesonnalisée en primaire (2 heures maximum par semaine) et éventuellement de l'aide du Rased quand il existait encore.
En quoi consistent les dispositifs d'aide en collège ?
- AnaxagoreGuide spirituel
Le "profil" instantané de l'élève, après une semaine de cours je le connais déjà bien. Ce "profil" que je me bâtis ne consiste pas en une collection de petites croix et de dates.
Une fois certaines faiblesses décelées, c'est la construction du cours que je vais adapter, et sur le long terme. Ce ne sont pas quelques séances de soutien ciblé qui règlent la question.
Les réparations ciblées c'est chez Renault, pas dans les esprits humains.
Une fois certaines faiblesses décelées, c'est la construction du cours que je vais adapter, et sur le long terme. Ce ne sont pas quelques séances de soutien ciblé qui règlent la question.
Les réparations ciblées c'est chez Renault, pas dans les esprits humains.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ProvenceEnchanteur
On fait lire un élève, on le fait écrire: on a aussitôt une idée assez précise de son niveau qu'on peut rattacher à un visage, à un élève qu'on a en face de soi. La paperasse reste de la paperasse.Anaxagore a écrit:Le "profil" instantané de l'élève, après une semaine de cours je le connais déjà bien. Ce "profil" que je me bâtis ne consiste pas en une collection de petites croix et de dates.
Une fois certaines faiblesses décelées, c'est la construction du cours que je vais adapter, et sur le long terme. Ce ne sont pas quelques séances de soutien ciblé qui règlent la question.
Les réparations ciblées c'est chez Renault, pas dans les esprits humains.
Je suis entièrement d'accord avec le message d'Anaxagore.
- ProvenceEnchanteur
Ça risque tout de même d'être plus vivant pour ceux qui connaissent les élèves que pour les autres. Je trouve particulièrement assommant, en conseil de classe, de subir l'examen du dossier d'élèves que je n'ai pas en cours...Germinal a écrit:
Si on veut vraiment faire quelque chose d'utile pour les élèves en difficulté qui passent au collège, c'est d'abord de consacrer des réunions de cycle à des rencontres PE de CM2 et PLC en charge des futurs sixièmes, afin de présenter le profil des élèves qui vont arriver, de façon vivante et humaine, en insistant sur les évolutions, les obstacles,etc... tout cela autour d'une table.
- doubledeckerSage
je ne vois en quoi l'un empêche l'autre mais je ne demande qu'à apprendre.phi a écrit:Il faudrait faire un sondage: en tant que professeur du secondaire, préférez vous des livrets de compétences ou des élèves qui savent lire ?
Mareuil a écrit:doubledecker a écrit:
je sais que le LPC est très lourd a remplir : vous savez que nous avons le même en collège, qu'il est rempli (en tout cas dans le collège où je travaille) sérieusement (donc en prenant le temps) et qu'arrivé au lycée, il est souvent mis au panier...Bref.
pour ce qui est de mettre les élèves dans les cases, je comprends tout à fait votre crainte, elle est bien légitime. Mais je maintiens que passer plusieurs semaines à mettre en place des évaluations diagnostiques pour voir quels sont les besoins des élèves, ceux qui ont besoin d'un PPRE, ceux pour lesquels il faudra insister sur telle ou telle notion en ATP, ceux pour lesquels on peut proposer des choses plus complexes parce qu'ils gazent bien, c'est loin d'être idiot. Et en tant que prof qui bosse depuis plus d'une décade avec des 6è, je peux vous promettre que je n'ai jamais baissé les bras, je n'ai jamais pris le prétexte d'un résultat à une quelconque évaluation pour dire "ce môme de toute façon, y'aura rien à en tirer" (suffit de lire ce que j'ai noté en "humeur" sur le côté, c'est transparent).
Mais c'est pas grave, ne remplissez pas le LPC, faites comme bon vous chante. Et je précise qu'il n'y a aucune animosité dans ma dernière phrase.
Je vous remercie de votre réponse, mais je tiens à préciser, s'agissant de ces "mômes" dont "y aura rien à tirer", que précisément notre but au GRIP est d'en tirer, comme des autres, le meilleur. C'est cela l'instruction publique, et c'est pour cette raison que Pascal Dupré ne remplit pas le LPC, cet avatar de la loi Falloux.
Cordialement.
je me permets de faire remarquer que les guillemets sont de moi vous connaissez bien le statut d'une citation alors merci de ne pas laissez sous-entendre que je pourrais être l'auteure de ces propos. J'en profite aussi pour préférer le terme d'éducation à celui d'instruction, cela doit je pense bien résumer le gouffre qui existe entre vous et moi.
Je ne prends pas les enfants pour des jouets mécaniques programmables, bien au contraire. Je vous assure mais vous avez le droit de ne pas me croire que je mets toute l'humanité dont je suis capable dans ma relation avec eux. Mais je persisite : je préfère travailler avec un LPC car oui il est plus détaillé que les bulletins que nous recevions jusqu'alors (peut être que les bulletins dans ma circo n'étaient pas aussi bien faits que les vôtres, d'une école à l'autre il y avait beaucoup de disparités). Et je suis beaucoup moins compétente qu'Anaxagore : il n'a besoin que d'une semaine pour savoir comment aider un élève, remédier à ses difficultés. Moi je n'y arrive pas. Mais j'ai l'humilité de la reconnaître.doublecasquette a écrit:doubledecker a écrit:
les anciens relevés de notes étaient certes plus lisibles, c'était fait rapidement mais le LPC puisqu'il est détaillé nous permet d'avoir un regard bien plus précis, plus fin sur les élèves qui arrivent. Et parfois quand il n'y a pas de réunion de concertation en juin entre PE et PLC, c'est bien utile. Vraiment. Et je répète que ça fait gagner un temps précieux pour mettre en place des dispositifs utiles (de remédiation ou bien d'approfondissement pour ceux à qui il faut donner plus à manger parce que ça aussi c'est pas mal de le faire!)
Où sont-ils plus précis ?
"Maîtrise l'orthographe grammaticale" tamponné le 17 juin 2013, c'est plus précis qu'une moyenne d'orthographe annuelle entre 10 et 11 ou 11 et 12 ou 12 et 13 ou 13 et 14 ou ... 19 et 20 ?
"Connaître quelques éléments culturels d'un autre pays", c'est plus précis qu'une moyenne de Civilisation, en anglais, allemand, italien ou espagnol ?
Et maintenant que nous sommes censé valider la page de résumé et n'avoir même plus à communiquer aux parents la liste des compétences, c'est encore plus précis et pointu ?
Moi, je ne sais pas, je suis en début de chaîne. Déjà, ça me fait (faisait, c'est décidé, je ne remplis plus non plus) doucement rigoler d'écrire que le petit Paul-Arthur, 7 ans 6 mois et 1 jour, a acquis la Compétence 1 (maîtrise de la langue française), la 3 (principaux éléments de mathématiques et de la culture scientifique et technologique et la Compétence 6 (compétences sociales et civiques)...
Mais en plus croire que ma collègue de CE2 pourra se servir de ça pour aider Paul-Arthur (7 ans 8 mois et 2 jour, une éternité à cet âge-là) et qu'elle n'aura pas besoin d'abord de le connaître, de voir comment il fonctionne, de savoir pourquoi il réagit ainsi dans telle situation et ainsi dans telle autre, c'est prendre Paul-Arthur pour un jouet mécanique programmable.
La maîtresse A (moi) a introduit telle et telle donnée dans le disque dur du p'tit bonhomme, a testé le rendu de cette introduction, a validé ou pas et a refilé le produit à la maîtresse B (la suivante) avec sa fiche technique, comme celle qu'on trouve sur le net quand on cherche un ordi qui nous convienne.
Quand j'étais jeune débutante, nous avons reçu les premiers dossiers scolaires où on nous demandait, en plus des résultats scolaires, de cocher quelques cases sur le développement psychologique de l'enfant.
Ces dossiers restaient dans le bureau de l'instit A jusqu'à la fin du premier trimestre de l'année suivante et ne pouvaient en aucun cas être donnés avant.
Savez-vous pourquoi ?
C'était écrit noir sur orange sur la couverture (je cite de mémoire) : "Ce dossier ne pourra en aucun cas être communiqué à l'instituteur de la classe supérieure avant la fin du premier trimestre afin que celui-ci puisse se faire une idée de l'enfant et ne soit pas influencé par les remarques des enseignants précédents."
C'était quand même le signe que, pour reprendre encore une compétence qui aiderait paraît-il à mieux accueillir et aider les élèves, on nous demandait d'avoir conscience de la dignité de la personne humaine et d'en tirer les conséquence au quotidien en ne prenant pas nos élèves pour des objets sans âme, réagissant toujours pareil quelle que soit la personne qu'ils ont en face d'eux et qu'on leur laissait de multiples chances d'évoluer librement, de régresser un peu pour préparer de grands progrès, de sauter des étapes, de baguenauder un moment sans avoir à prouver sans cesse qu'ils sont toujours au top du top.
voilà, c'est mon dernier message sur le sujet : nos positions sont irréconciliables. Vous avez votre vision des choses. Moi la mienne. Le point positif de tout cela c'est que nous faisons ce que nous faisons en ayant à coeur la réussité de tous les élèves et j'ai suffisamment d'ancienneté maintenant pour assister à la réussite de beaucoup d'entre eux partis avec des chances assez minces au départ.
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- MareuilNeoprof expérimenté
Il faut être bien jeune - j'allais dire immature - pour parler de "gouffre" et de "positions irréconciliables".doubledecker a écrit:phi a écrit:Il faudrait faire un sondage: en tant que professeur du secondaire, préférez vous des livrets de compétences ou des élèves qui savent lire ?
je ne vois en quoi l'un empêche l'autre mais je ne demande qu'à apprendre.Mareuil a écrit:
Je vous remercie de votre réponse, mais je tiens à préciser, s'agissant de ces "mômes" dont "y aura rien à tirer", que précisément notre but au GRIP est d'en tirer, comme des autres, le meilleur. C'est cela l'instruction publique, et c'est pour cette raison que Pascal Dupré ne remplit pas le LPC, cet avatar de la loi Falloux.
Cordialement.
je me permets de faire remarquer que les guillemets sont de moi vous connaissez bien le statut d'une citation alors merci de ne pas laissez sous-entendre que je pourrais être l'auteure de ces propos. J'en profite aussi pour préférer le terme d'éducation à celui d'instruction, cela doit je pense bien résumer le gouffre qui existe entre vous et moi.doublecasquette a écrit:
Où sont-ils plus précis ?
"Maîtrise l'orthographe grammaticale" tamponné le 17 juin 2013, c'est plus précis qu'une moyenne d'orthographe annuelle entre 10 et 11 ou 11 et 12 ou 12 et 13 ou 13 et 14 ou ... 19 et 20 ?
"Connaître quelques éléments culturels d'un autre pays", c'est plus précis qu'une moyenne de Civilisation, en anglais, allemand, italien ou espagnol ?
Et maintenant que nous sommes censé valider la page de résumé et n'avoir même plus à communiquer aux parents la liste des compétences, c'est encore plus précis et pointu ?
Moi, je ne sais pas, je suis en début de chaîne. Déjà, ça me fait (faisait, c'est décidé, je ne remplis plus non plus) doucement rigoler d'écrire que le petit Paul-Arthur, 7 ans 6 mois et 1 jour, a acquis la Compétence 1 (maîtrise de la langue française), la 3 (principaux éléments de mathématiques et de la culture scientifique et technologique et la Compétence 6 (compétences sociales et civiques)...
Mais en plus croire que ma collègue de CE2 pourra se servir de ça pour aider Paul-Arthur (7 ans 8 mois et 2 jour, une éternité à cet âge-là) et qu'elle n'aura pas besoin d'abord de le connaître, de voir comment il fonctionne, de savoir pourquoi il réagit ainsi dans telle situation et ainsi dans telle autre, c'est prendre Paul-Arthur pour un jouet mécanique programmable.
La maîtresse A (moi) a introduit telle et telle donnée dans le disque dur du p'tit bonhomme, a testé le rendu de cette introduction, a validé ou pas et a refilé le produit à la maîtresse B (la suivante) avec sa fiche technique, comme celle qu'on trouve sur le net quand on cherche un ordi qui nous convienne.
Quand j'étais jeune débutante, nous avons reçu les premiers dossiers scolaires où on nous demandait, en plus des résultats scolaires, de cocher quelques cases sur le développement psychologique de l'enfant.
Ces dossiers restaient dans le bureau de l'instit A jusqu'à la fin du premier trimestre de l'année suivante et ne pouvaient en aucun cas être donnés avant.
Savez-vous pourquoi ?
C'était écrit noir sur orange sur la couverture (je cite de mémoire) : "Ce dossier ne pourra en aucun cas être communiqué à l'instituteur de la classe supérieure avant la fin du premier trimestre afin que celui-ci puisse se faire une idée de l'enfant et ne soit pas influencé par les remarques des enseignants précédents."
C'était quand même le signe que, pour reprendre encore une compétence qui aiderait paraît-il à mieux accueillir et aider les élèves, on nous demandait d'avoir conscience de la dignité de la personne humaine et d'en tirer les conséquence au quotidien en ne prenant pas nos élèves pour des objets sans âme, réagissant toujours pareil quelle que soit la personne qu'ils ont en face d'eux et qu'on leur laissait de multiples chances d'évoluer librement, de régresser un peu pour préparer de grands progrès, de sauter des étapes, de baguenauder un moment sans avoir à prouver sans cesse qu'ils sont toujours au top du top.
Je ne prends pas les enfants pour des jouets mécaniques programmables, bien au contraire. Je vous assure mais vous avez le droit de ne pas me croire que je mets toute l'humanité dont je suis capable dans ma relation avec eux. Mais je persisite : je préfère travailler avec un LPC car oui il est plus détaillé que les bulletins que nous recevions jusqu'alors (peut être que les bulletins dans ma circo n'étaient pas aussi bien faits que les vôtres, d'une école à l'autre il y avait beaucoup de disparités). Et je suis beaucoup moins compétente qu'Anaxagore : il n'a besoin que d'une semaine pour savoir comment aider un élève, remédier à ses difficultés. Moi je n'y arrive pas. Mais j'ai l'humilité de la reconnaître.
voilà, c'est mon dernier message sur le sujet : nos positions sont irréconciliables. Vous avez votre vision des choses. Moi la mienne. Le point positif de tout cela c'est que nous faisons ce que nous faisons en ayant à coeur la réussité de tous les élèves et j'ai suffisamment d'ancienneté maintenant pour assister à la réussite de beaucoup d'entre eux partis avec des chances assez minces au départ.
- RikkiMonarque
Doubledecker, je débarque ce soir, et je suis, je l'avoue, stupéfaite : c'est la toute première fois que j'entends ou que je lis un(e) prof qui me dit autre chose que "Ah, cette saleté d'usine à cases, non, on ne la lit pas, on la met dans le placard direct".
Honnêtement, cette position m'intéresse. J'aimerais que tu m'expliques concrètement à quoi peuvent te servir toutes ces cases. Tu mets vraiment des aides en place à partir de dossiers, avant de connaître les gamins ? Je n'ai jamais vu faire ça nulle part, mais peut-être est-ce plus répandu que ce que je crois...
Quelqu'un parlait de sondage, je trouve que oui, ça vaudrait le coup d'avoir l'avis des profs de Sixième sur ce coup-là ! Je vais en mettre un, si ça n'a pas déjà été fait.
Honnêtement, cette position m'intéresse. J'aimerais que tu m'expliques concrètement à quoi peuvent te servir toutes ces cases. Tu mets vraiment des aides en place à partir de dossiers, avant de connaître les gamins ? Je n'ai jamais vu faire ça nulle part, mais peut-être est-ce plus répandu que ce que je crois...
Quelqu'un parlait de sondage, je trouve que oui, ça vaudrait le coup d'avoir l'avis des profs de Sixième sur ce coup-là ! Je vais en mettre un, si ça n'a pas déjà été fait.
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