Un professeur a été suspendu une journée pour avoir montré un film d'horreur à des 6e.

Ce qui est choquant dans ce film, c'est son réalisme : aucune créature fantasmagorique, aucun revenant pervers ou vampire libidineux. Rien que des personnes lambda, complètement tordues, poussées à des comportements extrêmes, dans ce film et dans ces nombreuses suite.

Le ressort ?

Spoiler:

C'est un film vraiment glauque, dans la veine des gore films du style 'Hostel' sortis à la même époque... A mon avis, à ne pas mettre sous tous les yeux et en tout cas, pas sous les yeux d'enfants d' 11-12 ans, même sous le prétexte qu'à cet âge-là, ils ont en certainement vu d'autres ...

Le problème n'est pas tant le contenu objectif des scènes que la manière la fiction construit son rapport au spectateur et la valeur artistique de l'oeuvre.

Vous m'intriguez avec ce film...

Dernièrement, je crois que le film qui m'a le plus choquée, que j'ai vraiment trouvé malsain, c'était Polisse. Déjà avec mon mec, on a cru qu'on s'était trompés de salle : que des gamins ou jeunes ados, accompagnés des parents ou pas... Ensuite, j'ai été scotchée lorsque deux abrutis boutonneux se sont marrés devant une situation plus que glauque, encouragés par le père qui accompagnait...

Pour en revenir au sujet : ce collègue est un *** notoire.
Sinon moi les films c'est pas pour tout de suite. Pas en 6ème : trop de choses à faire encore et on fera un quizz à la dernière séance. En 5ème comme d'habitude : Slumdog millionnaire. J'ai quasiment terminé le programme.
En 4ème : Germinal si j'ai terminé ce que j'ai prévu de faire.

thrasybule a écrit:Le problème n'est pas tant le contenu objectif des scènes que la manière la fiction construit son rapport au spectateur et la valeur artistique de l'oeuvre.

Quand même Thrasy, pour des 6è, tu ne peux attendre de recul, donc je dirais que le contenu est bien le problème.

mais le prof a regardé le film avec eux ? il ne s'est pas rendu compte de la réaction des élèves ?
En seconde, il m'est arrivé de montrer le deuxième volet des films Destination finale quand j'avais, pour une raison ou une autre, peu d'élèves en classe, cela permet de bien expliquer le tragique et la fatalité. Mais l'an dernier, je me suis aperçue que certains élèves réagissaient mal, du coup, je ne le ferai plus
mais des 6ème, c'est

Igniatius a écrit:

thrasybule a écrit:Le problème n'est pas tant le contenu objectif des scènes que la manière la fiction construit son rapport au spectateur et la valeur artistique de l'oeuvre.

Quand même Thrasy, pour des 6è, tu ne peux attendre de recul, donc je dirais que le contenu est bien le problème.

C'est vrai que je ne l'ai pas dt avant: évidemment que c'est débile d'avoir montré ça à des élèves! Je crois que le collègue n'a pas inventé l'eau tiède, surtout.
J'élargissais le propos sur la censure et l'auto-censure dans l'EN; je pense par exemple aux plaintes que les parents avaient formulées à l'égard d'une collègue qui avait participé à Lycéens et Cinéma, qui avait proposé Shining dans son programme, choisi donc par les IPR. Les ligues de la vertu s'étaient déchaînées.

thrasybule a écrit:

Igniatius a écrit:

thrasybule a écrit:Le problème n'est pas tant le contenu objectif des scènes que la manière la fiction construit son rapport au spectateur et la valeur artistique de l'oeuvre.

Quand même Thrasy, pour des 6è, tu ne peux attendre de recul, donc je dirais que le contenu est bien le problème.

C'est vrai que je ne l'ai pas dt avant: évidemment que c'est débile d'avoir montré ça à des élèves! Je crois que le collègue n'a pas inventé l'eau tiède, surtout.
J'élargissais le propos sur la censure et l'auto-censure dans l'EN; je pense par exemple aux plaintes que les parents avaient formulées à l'égard d'une collègue qui avait participé à Lycéens et Cinéma, qui avait proposé Shining dans son programme, choisi donc par les IPR. Les ligues de la vertu s'étaient déchaînées.

Ah oui non mais là, ça n'a rien à voir, je suis d'accord.
Et je comprends mieux ta phrase !

C'était tellement évident que je ne l'avais pas signalé. Je suis convaincu cependant que la suspension est humiliante et que d'autres moyens auraient pu être employées.
Sinon je me sens très en sympathie avec l'élève qui a déjà vu Saw à son age! ( present for you: je sais que les smileys te font craquer! )

Je trouve ça plus que débile. Ca n'a rien à voir avec la vertu mais je trouve qu'on ne peut pas imposer de regarder ça. Pour ma part, j'ai vu très peu de scènes d'horreur (je crois que je n'ai jamais vu un film en entier), je n'arrive à avoir aucun recul et je n'ai pas vraiment envie de faire d'efforts pour. Enfin si un jour ça arrive à l'un de mes enfants, je serais bien obligée de voir ce qu'on les aura forcé à regarder... je trouve ça assez révoltant que ça arrive par le biais de l'école.

Igniatius a écrit:

zina a écrit:

YE a écrit:Diffuser un film en cours de maths en classe de 6e le 10 juin, c'est déjà se moquer du monde.

Diffuser un film en cours de maths c'est déjà se moquer du monde. En sixième ils adorent les animaux compassés http://compasses-zoo.net/animaux-compasses/materiel-didactique-video.php?video=dessin
Il y'a les patrons de solides comme les châteaux à construire comme ceux proposés par Marie. Je l'ai dis dans un autre post, mon fils est en première S classe international, ils n'ont pas terminé le programme et cela fait une semaine qu'ils regardent des films, " Les temps moderne, Pulp fiction, les intouchables et un one man show en anglais".

Je suis atterré par certains collègues...

Idem.

Je connais des collégiens qui ont fini le programme, mais qui feront des mathématiques jusqu'au dernier jour. :lol:

musa a écrit:Je trouve ça plus que débile. Ca n'a rien à voir avec la vertu mais je trouve qu'on ne peut pas imposer de regarder ça. Pour ma part, j'ai vu très peu de scènes d'horreur (je crois que je n'ai jamais vu un film en entier), je n'arrive à avoir aucun recul et je n'ai pas vraiment envie de faire d'efforts pour. Enfin si un jour ça arrive à l'un de mes enfants, je serais bien obligée de voir ce qu'on les aura forcé à regarder... je trouve ça assez révoltant que ça arrive par le biais de l'école.

Perso les quelques scènes de film d'horreur que j'ai pu voir me sont restées gravées dans la tête. Je serais absolument révoltée qu'on montre ça à mes enfants (cela dit, on nous avait montré un film sur les camps de concentration, j'étais en troisième et mon frère en cinquième, il en veut toujours à ses profs, mais bon là il y avait au moins une justification pédagogique ...). Il y a ceux qui peuvent regarder ça, et ceux qui ne peuvent pas, et je crois qu'il faut le respecter (en fait, interdit au moins de douze ans c'est souvent ma limite niveau violence, ...). En classe je ne passe que du tout public, et encore...

JPhMM a écrit:Idem.

Je connais des collégiens qui ont fini le programme, mais qui feront des mathématiques jusqu'au dernier jour. :lol:

alors qu'ils pourraient innover...

J'en connais des qui, avec ce qu'ils écrivent sur Glenn Gould, feraient bien d'utiliser la scie pour se couper les deux mains avant que je ne m'occupe en personne de leur cas polyptotique

Cripure a écrit:J'en connais des qui, avec ce qu'ils écrivent sur Glenn Gould, feraient bien d'utiliser la scie pour se couper les deux mains avant que je ne m'occupe en personne de leur cas polyptotique

Ou, pire.
On pourrait les obliger à écouter Marguerite Duras jusqu'à ce que mort s'ensuive...

Igniatius a écrit:

Cripure a écrit:J'en connais des qui, avec ce qu'ils écrivent sur Glenn Gould, feraient bien d'utiliser la scie pour se couper les deux mains avant que je ne m'occupe en personne de leur cas polyptotique

Ou, pire.
On pourrait les obliger à écouter Marguerite Duras jusqu'à ce que mort s'ensuive...

Ces pervers y prendraient plaisir jusqu'à l'extase

Igniatius a écrit:

Cripure a écrit:J'en connais des qui, avec ce qu'ils écrivent sur Glenn Gould, feraient bien d'utiliser la scie pour se couper les deux mains avant que je ne m'occupe en personne de leur cas polyptotique

Ou, pire.
On pourrait les obliger à écouter Marguerite Duras jusqu'à ce que mort s'ensuive...

Merci grâce à toi je me souviens d'une ancienne question que j'avais oubliée.

Ainsi, écrit-on jusqu'à ce que mort s'en suive, ou, jusqu'à ce que mort s'ensuive ? C'est que j'ai vu fréquemment les deux versions. Merci par avance.

Will.T a écrit:

JPhMM a écrit:Idem.

Je connais des collégiens qui ont fini le programme, mais qui feront des mathématiques jusqu'au dernier jour. :lol:

alors qu'ils pourraient innover...

Mais précisément, en finissant le programme et en faisant des mathématiques jusqu'au dernier jour, ils innovent. :lol:

C'est un peu hors sujet mais j'ai l'impression que moi qui suis réac sur tous les plans (sociétal, éducatif, pédagogique) et en même temps attachée au système public, je n'ai pas fini d'avaler des couleuvres. Mes enfants sont encore petits et j'ai déjà de petits énervements. Le dernier en date: trouver ma petite de deux ans se déhancher au rythme de la chanson débile "gangnam style" (?) à la crèche. Je n'ai rien dit parce que les dames sont super sympas et que c'est franchement pas de la rigolade de se coltiner des mouflets toute la journée mais je pensais très fort que j'eusse préféré qu'ils se trémoussassent en cadence sur "dansons la capucine"ou "sur le pont d'avignon" (éventuellement "la mère Michèle" en ultime concession)

la pire torture ne serait-elle pas plutôt d'écouter Sagan ? :lol:

JPhMM a écrit:

Igniatius a écrit:

Cripure a écrit:J'en connais des qui, avec ce qu'ils écrivent sur Glenn Gould, feraient bien d'utiliser la scie pour se couper les deux mains avant que je ne m'occupe en personne de leur cas polyptotique

Ou, pire.
On pourrait les obliger à écouter Marguerite Duras jusqu'à ce que mort s'ensuive...

Merci grâce à toi je me souviens d'une ancienne question que j'avais oubliée.

Ainsi, écrit-on jusqu'à ce que mort s'en suive, ou, jusqu'à ce que mort s'ensuive ? C'est que j'ai vu fréquemment les deux versions. Merci par avance.

Je crois que vous confondez la forme complète, qui est "s'en ensuivre" ("jusqu'à ce que la mort s'en ensuive") et la forme réduite par euphonie : s'ensuive. Je ne vois pas de forme "s'en suive". Vous avez des exemples réels ?

musa a écrit:C'est un peu hors sujet mais j'ai l'impression que moi qui suis réac sur tous les plans (sociétal, éducatif, pédagogique) et en même temps attachée au système public, je n'ai pas fini d'avaler des couleuvres. Mes enfants sont encore petits et j'ai déjà de petits énervements. Le dernier en date: trouver ma petite de deux ans se déhancher au rythme de la chanson débile "gangnam style" (?) à la crèche. Je n'ai rien dit parce que les dames sont super sympas et que c'est franchement pas de la rigolade de se coltiner des mouflets toute la journée mais je pensais très fort que j'eusse préféré qu'ils se trémoussassent en cadence sur "dansons la capucine"ou "sur le pont d'avignon" (éventuellement "la mère Michèle" en ultime concession)

Nous à la fête de lécole, ma petite de 2 ans a dansé sur "je suis une poupée de cire" c'était trop mignon.

Cripure a écrit:

JPhMM a écrit:

Igniatius a écrit:

Cripure a écrit:J'en connais des qui, avec ce qu'ils écrivent sur Glenn Gould, feraient bien d'utiliser la scie pour se couper les deux mains avant que je ne m'occupe en personne de leur cas polyptotique

Ou, pire.
On pourrait les obliger à écouter Marguerite Duras jusqu'à ce que mort s'ensuive...

Merci grâce à toi je me souviens d'une ancienne question que j'avais oubliée.

Ainsi, écrit-on jusqu'à ce que mort s'en suive, ou, jusqu'à ce que mort s'ensuive ? C'est que j'ai vu fréquemment les deux versions. Merci par avance.

Je crois que vous confondez la forme complète, qui est "s'en ensuivre" ("jusqu'à ce que la mort s'en ensuive") et la forme réduite par euphonie : s'ensuive. Je ne vois pas de forme "s'en suive". Vous avez des exemples réels ?

J'allais dire qu'a priori, la forme que j'ai écrite était celle que j'ai tjrs lue, mais j'aurais bien été incapable de justifier !

zina a écrit:

musa a écrit:C'est un peu hors sujet mais j'ai l'impression que moi qui suis réac sur tous les plans (sociétal, éducatif, pédagogique) et en même temps attachée au système public, je n'ai pas fini d'avaler des couleuvres. Mes enfants sont encore petits et j'ai déjà de petits énervements. Le dernier en date: trouver ma petite de deux ans se déhancher au rythme de la chanson débile "gangnam style" (?) à la crèche. Je n'ai rien dit parce que les dames sont super sympas et que c'est franchement pas de la rigolade de se coltiner des mouflets toute la journée mais je pensais très fort que j'eusse préféré qu'ils se trémoussassent en cadence sur "dansons la capucine"ou "sur le pont d'avignon" (éventuellement "la mère Michèle" en ultime concession)

Nous à la fête de lécole, ma petite de 2 ans a dansé sur "je suis une poupée de cire" c'était trop mignon.

Oui c'est quand même mieux mais un peu trop moderne pour moi

Cripure a écrit:

JPhMM a écrit:

Igniatius a écrit:

Cripure a écrit:J'en connais des qui, avec ce qu'ils écrivent sur Glenn Gould, feraient bien d'utiliser la scie pour se couper les deux mains avant que je ne m'occupe en personne de leur cas polyptotique

Ou, pire.
On pourrait les obliger à écouter Marguerite Duras jusqu'à ce que mort s'ensuive...

Merci grâce à toi je me souviens d'une ancienne question que j'avais oubliée.

Ainsi, écrit-on jusqu'à ce que mort s'en suive, ou, jusqu'à ce que mort s'ensuive ? C'est que j'ai vu fréquemment les deux versions. Merci par avance.

Je crois que vous confondez la forme complète, qui est "s'en ensuivre" ("jusqu'à ce que la mort s'en ensuive") et la forme réduite par euphonie : s'ensuive. Je ne vois pas de forme "s'en suive". Vous avez des exemples réels ?

Merci.

http://www.humanite.fr/node/84168

En cherchant un peu j'ai aussi trouvé des réponses ici http://www.cnrtl.fr/definition/ensuivre

Je confondais le correct il suit de là et l'incorrect il se suit de là, du fait de il s'en est suivi.

zina a écrit:

musa a écrit:C'est un peu hors sujet mais j'ai l'impression que moi qui suis réac sur tous les plans (sociétal, éducatif, pédagogique) et en même temps attachée au système public, je n'ai pas fini d'avaler des couleuvres. Mes enfants sont encore petits et j'ai déjà de petits énervements. Le dernier en date: trouver ma petite de deux ans se déhancher au rythme de la chanson débile "gangnam style" (?) à la crèche. Je n'ai rien dit parce que les dames sont super sympas et que c'est franchement pas de la rigolade de se coltiner des mouflets toute la journée mais je pensais très fort que j'eusse préféré qu'ils se trémoussassent en cadence sur "dansons la capucine"ou "sur le pont d'avignon" (éventuellement "la mère Michèle" en ultime concession)

Nous à la fête de lécole, ma petite de 2 ans a dansé sur "je suis une poupée de cire" c'était trop mignon.

J'imagine que Gainsbourg était bien mal considéré par les mamans en 1967...


Mais c'est vrai que j'adore ça, surtout comparé à cette bouse stratosphérique de Psy.

Enfin bon, Saw, j'ai eu du mal... alors des 6ème...