- NLM76Grand Maître
Un premier essai sur le chapitre I; comment ça passe ?
Du clan Domitius, deux familles devinrent célèbres : celle des Chauvin, et celle des Barbembronze.
Les Barbembronze ont un garant de leur origine comme de leur surnom : Lucius Domitius.
Un jour, comme il revenait des champs, deux jouvenceaux, des jumeaux d’une assez prodigieuse beauté, le croisèrent et lui commandèrent, dit-on, d’annoncer, au Sénat et au peuple Romain, la victoire, dont on était alors encore incertain ; ils lui donnèrent aussi un signe de leur grandeur : en frottant doucement ses joues, ils firent passer son poil du noir au rouge cuivré.
Cette marque lui demeura, ainsi qu’à ses descendants, dont la plupart eurent une barbe rousse.
Malgré l’honneur de sept Consulats, d’une double Censure, d’un double triomphe, leur élévation au rang de Patriciens, ils persévérèrent tous dans le même surnom.
Et même ils ne firent usage d’aucun prénom, à l’exception de Gnaius et Lucius — un usage remarquable par son ordonnancement : ils se donnaient l’un des deux soit en séries, soit en alternance.
De fait, nous savons que le premier, le second, et le troisième des Barbembronze furent des Lucius, qu’à leur tour, les trois suivants, rangés en ordre, des Gnaius : pour le reste, il n’y eut rien d’autre que des Gnaius suivis de Lucius, et réciproquement.
Cependant, il est important, à mon avis, de faire connaissance avec davantage de représentants de cette famille — si l’on veut comprendre plus facilement comment Néron a dégénéré si loin des vertus de ses ancêtres, tout en reproduisant chacun de leurs vices individuels, comme s’ils étaient innés et génétiques.
Du clan Domitius, deux familles devinrent célèbres : celle des Chauvin, et celle des Barbembronze.
Les Barbembronze ont un garant de leur origine comme de leur surnom : Lucius Domitius.
Un jour, comme il revenait des champs, deux jouvenceaux, des jumeaux d’une assez prodigieuse beauté, le croisèrent et lui commandèrent, dit-on, d’annoncer, au Sénat et au peuple Romain, la victoire, dont on était alors encore incertain ; ils lui donnèrent aussi un signe de leur grandeur : en frottant doucement ses joues, ils firent passer son poil du noir au rouge cuivré.
Cette marque lui demeura, ainsi qu’à ses descendants, dont la plupart eurent une barbe rousse.
Malgré l’honneur de sept Consulats, d’une double Censure, d’un double triomphe, leur élévation au rang de Patriciens, ils persévérèrent tous dans le même surnom.
Et même ils ne firent usage d’aucun prénom, à l’exception de Gnaius et Lucius — un usage remarquable par son ordonnancement : ils se donnaient l’un des deux soit en séries, soit en alternance.
De fait, nous savons que le premier, le second, et le troisième des Barbembronze furent des Lucius, qu’à leur tour, les trois suivants, rangés en ordre, des Gnaius : pour le reste, il n’y eut rien d’autre que des Gnaius suivis de Lucius, et réciproquement.
Cependant, il est important, à mon avis, de faire connaissance avec davantage de représentants de cette famille — si l’on veut comprendre plus facilement comment Néron a dégénéré si loin des vertus de ses ancêtres, tout en reproduisant chacun de leurs vices individuels, comme s’ils étaient innés et génétiques.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Je veux dire: voulez-vous critiquer ce qui ne vous plaît pas dans une telle traduction ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LodyNiveau 10
Bonjour,
Je réponds un peu tard...
Je me suis interrogée sur ingenita (fin du I.) étant très tentée de le traduire comme tu l'as fait par "génétique". Mais n'est-ce pas problématique d'utiliser ce terme pour rendre compte de la langue d'un auteur romain ?
Je réponds un peu tard...
Je me suis interrogée sur ingenita (fin du I.) étant très tentée de le traduire comme tu l'as fait par "génétique". Mais n'est-ce pas problématique d'utiliser ce terme pour rendre compte de la langue d'un auteur romain ?
- NLM76Grand Maître
Bonjour,
merci pour la lecture!
En fait, je pense qu'une traduction doit se faire dans la langue d'arrivée, avec toutes ses particularités et toutes ses potentialités; le seul moyen de rendre compte de la langue d'un auteur romain, c'est de copier le texte latin. Mais reste à voir si ça passe...
merci pour la lecture!
En fait, je pense qu'une traduction doit se faire dans la langue d'arrivée, avec toutes ses particularités et toutes ses potentialités; le seul moyen de rendre compte de la langue d'un auteur romain, c'est de copier le texte latin. Mais reste à voir si ça passe...
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