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- Isis39Enchanteur
Roumégueur Ier a écrit:Isis39 a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
Une fois l'équipe de 'volontaires' constituée, on se fiche du résultat, on a en tête la mise en place de ces classes à tout un niveau (et là, même les enseignants rétifs seront bien obligés de suivre, à moins de déclarer ouvertement la guerre en salle des profs et avec la hiérarchie), et quand on l'a étendu à un niveau, pourquoi ne pas viser le niveau suivant?
Résultat : une équipe entière d'enseignants qui jette à la poubelle les programmes et se concentre sur des items aussi absurdes que 'L'élève participe à un débat, un échange verbal' ou 'L'élève écrit lisiblement un texte en respectant l'orthographe et la grammaire'
On peut penser ce que l'on veut des classes sans notes mais dire que les enseignants de ces classes ne font pas les programmes est totalement faux.
Oui, j'y suis allé un peu fort, je voulais dire plutôt que l'on les déviait des programmes puisque le socle et les compétences n'ont aucun lien avec ceux-ci, désolé.
Je connais des collègues d'histoire-géo qui participent à des classes sans notes : ils ne dévient pas du programmes et travaillent selon les compétences qu'ils ont définies en HG, pas celles du livret.
- Isis39Enchanteur
Numéro 6 a écrit:Il est possible que certains de ces enseignants "fassent effectivement le programme"... "sans attribuer de note".
Mais sans évaluation tirée d'une méthodologie fiable, il est impossible d'affirmer que le moindre élève d'une de ces classes "l'ai fait..." (...le programme).
On peut évaluer sans noter.
- Numéro 6Niveau 6
Tout à fait, et remplacer la note par une lettre, une croix, une pastille .... ou une ceinture... en dehors du fait qu'on se passe ainsi des fonctions de calcul que permet la numération ça change quoi fondamentalement ?
Cela dit "la note" n'est pas garante non plus d'une évaluation correcte... ça dépend aussi de la situation d'évaluation qui est proposée et bien sûr de ce qui est évalué...( juste pour rire... ça se définit comment une "compétence" ?.....)
mais une note, c'est quand même bien pratique... Les grandes écoles n'ont pas prévu d'y renoncer pour leurs concours d'entrées, les universités vont sans doute s'y mettre de façon généralisée sous peu, la fonction publique tant qu'elle existe, recrute par concours et classe selon des notes ... (qui veut supprimer les fonctionnaires ? EuUUH ...? l'OMC ?).
Cela dit "la note" n'est pas garante non plus d'une évaluation correcte... ça dépend aussi de la situation d'évaluation qui est proposée et bien sûr de ce qui est évalué...( juste pour rire... ça se définit comment une "compétence" ?.....)
mais une note, c'est quand même bien pratique... Les grandes écoles n'ont pas prévu d'y renoncer pour leurs concours d'entrées, les universités vont sans doute s'y mettre de façon généralisée sous peu, la fonction publique tant qu'elle existe, recrute par concours et classe selon des notes ... (qui veut supprimer les fonctionnaires ? EuUUH ...? l'OMC ?).
- Roumégueur IerÉrudit
Isis39 a écrit:Roumégueur Ier a écrit:Isis39 a écrit:
On peut penser ce que l'on veut des classes sans notes mais dire que les enseignants de ces classes ne font pas les programmes est totalement faux.
Oui, j'y suis allé un peu fort, je voulais dire plutôt que l'on les déviait des programmes puisque le socle et les compétences n'ont aucun lien avec ceux-ci, désolé.
Je connais des collègues d'histoire-géo qui participent à des classes sans notes : ils ne dévient pas du programmes et travaillent selon les compétences qu'ils ont définies en HG, pas celles du livret.
C'est donc bien ce que je disais : le LPC étant minable (et décrié dans un rapport lu par le ministre), chaque équipe doit se débrouiller à mettre en place ses grilles de références et à les articuler au mieux aux programmes. Sans compter le temps passé à mettre cette grille (qui se superpose sur une autre grille), chaque établissement aura sa façon de fonctionner.
Quel bilan tirent-ils de leur expérience de classe sans notes? Les élèves ont-ils modifié leur comportement? Est-ce plus agréable de faire cours? Se sentent-ils plus à même de soutenir les élèves en difficulté?
- Isis39Enchanteur
Leur bilan est plutôt positif. Il faudrait leur demander plus précisément, je ne peux pas répondre à leur place.
- Numéro 6Niveau 6
Roumégueur Ier a écrit:Isis39 a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
Oui, j'y suis allé un peu fort, je voulais dire plutôt que l'on les déviait des programmes puisque le socle et les compétences n'ont aucun lien avec ceux-ci, désolé.
Je connais des collègues d'histoire-géo qui participent à des classes sans notes : ils ne dévient pas du programmes et travaillent selon les compétences qu'ils ont définies en HG, pas celles du livret.
C'est donc bien ce que je disais : le LPC étant minable (et décrié dans un rapport lu par le ministre), chaque équipe doit se débrouiller à mettre en place ses grilles de références et à les articuler au mieux aux programmes. Sans compter le temps passé à mettre cette grille (qui se superpose sur une autre grille), chaque établissement aura sa façon de fonctionner.
Quel bilan tirent-ils de leur expérience de classe sans notes? Les élèves ont-ils modifié leur comportement? Est-ce plus agréable de faire cours? Se sentent-ils plus à même de soutenir les élèves en difficulté?
Effectivement, c'est la seule chose à faire , et ce faisant, ce que vous faites dans votre classe ou votre établissement ne se fait pas dans les autres classes ou les autres établissements (ils font eux aussi un "truc" à leur sauce....). Ce fonctionnement institutionnalise donc la "localisation" des contenus et des formes d'évaluations, il s'agit bien là aussi d'une manière :petitdrapeau: de dénationaliser le système d'éducation.
- albertine02Expert spécialisé
Roumégueur Ier a écrit:Isis39 a écrit:Roumégueur Ier a écrit:
Oui, j'y suis allé un peu fort, je voulais dire plutôt que l'on les déviait des programmes puisque le socle et les compétences n'ont aucun lien avec ceux-ci, désolé.
Je connais des collègues d'histoire-géo qui participent à des classes sans notes : ils ne dévient pas du programmes et travaillent selon les compétences qu'ils ont définies en HG, pas celles du livret.
C'est donc bien ce que je disais : le LPC étant minable (et décrié dans un rapport lu par le ministre), chaque équipe doit se débrouiller à mettre en place ses grilles de références et à les articuler au mieux aux programmes. Sans compter le temps passé à mettre cette grille (qui se superpose sur une autre grille), chaque établissement aura sa façon de fonctionner.
Quel bilan tirent-ils de leur expérience de classe sans notes? Les élèves ont-ils modifié leur comportement? Est-ce plus agréable de faire cours? Se sentent-ils plus à même de soutenir les élèves en difficulté?
quelques éléments de réponse, qui ne concernent que mon collège, où nous évaluons sans noter mais à l'aide des pastilles vertes et rouges de sacoche depuis 3 ans.
- la création et la mise en place des référentiels ont pris un temps infini, et continuent de nous prendre du temps, puisqu'il faut ajuster quasiment à chaque évaluation; je confirme donc le côté "local" de notre pratique et de nos évaluations;
- certains profs jouent le jeu, d'autres mettent des notes et les convertissent en pastilles; beaucoup naviguent à vue;
- je n'ai personnellement rien changé à ma façon de faire cours; je tiens compte en revanche des résultats des évaluations pour mettre l'accent sur les faiblesses des élèves. La question est : avais-je besoin de sacoche pour le faire ? sacoche permet une lisibilité supérieure (bilans personnalisés et collectifs des lacunes et des échecs des élèves selon les items évalués), mais n'a en rien révolutionné, à mon sens, les regards et les diagnostics que je faisais avant.
- les parents râlent car la lisibilité des bulletins est très très difficile;
-les élèves réclament des notes ou au contraire se gargarisent des quelques items verts obtenus (pour, par exemple "je sais présenter ma copie" et "j'ai rendu mon devoir à l'heure")
- l'outil sacoche nous a été
Cerise sur le gâteau : on nous reproche désormais de ne pratiquer QU'une évaluation sans note, là où il faudrait changer notre pédagogie, laquelle procéderait par compétences, tiendrait compte de la diversité des élèves (qui sont 30 par classe tout de même) et les disposerait en ilots.
Ce sont les premiers éléments de bilan que je peux tirer....mais il y aurait bien plus à dire, notamment en matière de contenu, de perte de ce contenu, de saucissonnage des programmes et ainsi de suite.
- OlympiasProphète
Purée Albertine dans notre coin, il semble qu'il y ait plus de 35 établissements (surtout collèges) qui utilisent sacoche.... C'est une pandémie ou quoi ????
- albertine02Expert spécialisé
ce qui serait intéressant, Olympias, vu que ton lycée récupère nos collégiens et dans un an arrivera la toute première génération sacoche, ce qui serait intéressant donc, c'est que tu nous dises, à ce moment-là, si tu observes des différences et peux nous aider à dresser des bilans.
- OlympiasProphète
On va faire ça (je vais en causer à Chef...)
Je viens de faire un tour sur leur site, de regarder les copies d'écran
Je viens de faire un tour sur leur site, de regarder les copies d'écran
- albertine02Expert spécialisé
si ça peut aider, je peux même te filer nos référentiels, dans toutes les disciplines que tu voudras......
- Roumégueur IerÉrudit
albertine02 a écrit:Roumégueur Ier a écrit:Isis39 a écrit:
Je connais des collègues d'histoire-géo qui participent à des classes sans notes : ils ne dévient pas du programmes et travaillent selon les compétences qu'ils ont définies en HG, pas celles du livret.
C'est donc bien ce que je disais : le LPC étant minable (et décrié dans un rapport lu par le ministre), chaque équipe doit se débrouiller à mettre en place ses grilles de références et à les articuler au mieux aux programmes. Sans compter le temps passé à mettre cette grille (qui se superpose sur une autre grille), chaque établissement aura sa façon de fonctionner.
Quel bilan tirent-ils de leur expérience de classe sans notes? Les élèves ont-ils modifié leur comportement? Est-ce plus agréable de faire cours? Se sentent-ils plus à même de soutenir les élèves en difficulté?
quelques éléments de réponse, qui ne concernent que mon collège, où nous évaluons sans noter mais à l'aide des pastilles vertes et rouges de sacoche depuis 3 ans.
- la création et la mise en place des référentiels ont pris un temps infini, et continuent de nous prendre du temps, puisqu'il faut ajuster quasiment à chaque évaluation; je confirme donc le côté "local" de notre pratique et de nos évaluations;
- certains profs jouent le jeu, d'autres mettent des notes et les convertissent en pastilles; beaucoup naviguent à vue;
- je n'ai personnellement rien changé à ma façon de faire cours; je tiens compte en revanche des résultats des évaluations pour mettre l'accent sur les faiblesses des élèves. La question est : avais-je besoin de sacoche pour le faire ? sacoche permet une lisibilité supérieure (bilans personnalisés et collectifs des lacunes et des échecs des élèves selon les items évalués), mais n'a en rien révolutionné, à mon sens, les regards et les diagnostics que je faisais avant.
- les parents râlent car la lisibilité des bulletins est très très difficile;
-les élèves réclament des notes ou au contraire se gargarisent des quelques items verts obtenus (pour, par exemple "je sais présenter ma copie" et "j'ai rendu mon devoir à l'heure")
- l'outil sacoche nous a étéimposéproposé, car il devait, en théorie, nous permettre de constituer des groupes de remédiation plus précis pour aider les élèves en difficulté sur tel ou tel type d'item. Or les DHG ne nous ont jamais permis de constituer le moindre groupe.
Cerise sur le gâteau : on nous reproche désormais de ne pratiquer QU'une évaluation sans note, là où il faudrait changer notre pédagogie, laquelle procéderait par compétences, tiendrait compte de la diversité des élèves (qui sont 30 par classe tout de même) et les disposerait en ilots.
Ce sont les premiers éléments de bilan que je peux tirer....mais il y aurait bien plus à dire, notamment en matière de contenu, de perte de ce contenu, de saucissonnage des programmes et ainsi de suite.
Merci pour ce témoignage... éclairant. Je suis d'ailleurs persuadé que c'est en français que se posent les problèmes les plus insolvables en matière d'évaluation par compétences.
Je reçois les livrets de compétences de mes enfants, du primaire. Je ne parcours même pas les 3 pages de chaque bulletin, je me contente de lire le petit paragraphe bilan en fin de livret, c'est la seule chose qui me parle... et pourtant, je suis bien un professionnel de l'éducation! Tous ces items et sous-items, c'est la tambouille de l'enseignant. Imaginez que l'on demande à un garagiste un bilan détaillé de chaque réparation effectuée, au boucher le relevé précis de tous les gestes professionnels qu'il effectue pour préparer votre petit rôti... : 3 pages de glose professionnelle inutile. Bon je sais, comparaison n'est pas raison, mais cela peut s'appliquer à n'importe quel corps de métier.
- OlympiasProphète
Quand ma fille était à la maternelle, il y avait déjà ce dossier ridicule avec je ne sais combien d'items, de sous-items...l'ancêtre de Sacoche ??
- GrypheMédiateur
Pareil pour les livrets que nous recevons au collège à l'inscription des élèves. J'ai beau en parcourir une bonne centaine par an... sauf cas très particuliers, la seule chose vraiment utile pour moi est le petit paragraphe de résumé à la fin.Roumégueur Ier a écrit:Je reçois les livrets de compétences de mes enfants, du primaire. Je ne parcours même pas les 3 pages de chaque bulletin, je me contente de lire le petit paragraphe bilan en fin de livret, c'est la seule chose qui me parle... et pourtant, je suis bien un professionnel de l'éducation!
Le reste... que de temps perdu pour les PE !
(Sauf pour ceux qui travaillent effectivement bien de cette manière et en sont satisfaits.)
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- Fernando Cardenal, ancien ministre de l'Education, directeur du mouvement d'éducation catholique "Fe y Alegria"
- Le "salon professionnel de l'éducation" aura lieu, comme tous les ans, pendant que les professionnels de l'éducation travaillent.
- La philosophie de l’éducation en sciences de l’éducation : un témoignage (Normand Baillargeon)
- Pourquoi il faut transformer l’éducation nationale en éducation locale
- «La philosophie de l’éducation en sciences de l’éducation : un témoignage» par Normand Baillargeon
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