Pourquoi les garçons sont-ils moins forts à l'école que les filles ?

Un sujet qui ne me semble pas souvent abordé :

http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20130531.OBS1521/pourquoi-les-garcons-sont-moins-forts-que-les-filles-a-l-ecole.html

Traité ici de manière assez équitable je trouve.


Voici la version originale de Books :

http://www.books.fr/societes-et-politique/ces-garcons-qui-decrochent/

"L’un des indicateurs qui permettent le mieux de prédire si un garçon réussira ou non au lycée tient en une seule question: y a-t-il dans sa vie un homme qui puisse lui servir de modèle? Trop souvent, la réponse est non. La fréquence des divorces et le grand nombre de mères célibataires ont créé une génération de garçons sans pères. Dans tous les types de quartiers, riches ou pauvres, un nombre croissant d’entre eux sont élevés sans leur géniteur.
(...)
Un homme plus âgé, explique Michael Gurian, sert au jeune de modèle en matière de maîtrise de soi et d’habitudes de travail. Qu’il soit en permanence sur son dos à propos de ses notes ou le presse d’être à l’heure en classe, «l’homme plus âgé rappelle au jeune, d’une multitude de façons, que l’école est essentielle pour réussir sa vie»."

Oui, et ?

Dionysos a écrit:Oui, et ?

Et les femmes sont trop connes pour savoir que l'école c'est important pour réussir sa vie? Et avoir une mère qui vous élève tout en ayant une carrière (on est plus dans les années trente), ça n'est pas un bon exemple?

Je ne comprends pas DU TOUT en quoi la présence d'une figure paternelle détermine la réussite d'un garçon au lycée.
Et en quoi un homme âgé est forcément un modèle de réussite et d'habitudes de travail ? Surtout, en quoi l'est-il plus qu'un homme jeune ou qu'une femme ??

Peut-être serait-il bien de lire le fil sur les neurones miroir? (psychologie, sciences cognitives et tutti quanti)

Et réfléchir sur le fait que la garde des enfants est -- a priori et sans circonstances (vraiment) exceptionnelles -- donnée aux femmes -- aux Etats-Unis au moins autant qu'en France.

Bon je ne pense pas du tout que ce soit le seul facteur en jeu, mais c'en est peut-être bien un quand même.

Idem. Ça me navre.
Et puis...
Pourquoi les garçons tiennent moins bien leurs cahiers que les filles ?
Pourquoi les garçons écrivent moins bien que les filles ?
Pourquoi les garçons frappent plus que les filles ?
Pourquoi les garçons cumulent plus d'avertissements que les filles ?
Pourquoi les garçons... peut-être en partie parce qu'on n'élève généralement pas les garçons comme on élève les filles.

Tiens, ça me fait penser que je cherche tjs à mettre la main sur La Fabrique des filles, pour réfléchir à la question.
Ceci dit, il doit y avoir des tas d'autres bons bouquins sur le sujet, qui cibleraient davantage ce problème. A chercher...

dandelion a écrit:

Dionysos a écrit:Oui, et ?

Et les femmes sont trop connes pour savoir que l'école c'est important pour réussir sa vie? Et avoir une mère qui vous élève tout en ayant une carrière (on est plus dans les années trente), ça n'est pas un bon exemple?

Je ne suis pas psychologue mais ça me semble évident que la mère n'est pas le même modèle que le père pour un garçon qui cherche à s'identifier.

C'est ça, c'est une bête question d'identification. Le garçon a besoin d'un support de projection masculin. Je ne vois pas en quoi cela est choquant ni étonnant.

J'avoue que moi non plus, je ne comprends pas bien la fin de l'article : si le comportement des garçons est désormais reconnu comme inné*, pourquoi chercher la cause dans l'acquis ?

*"Ces nouvelles contraintes réduisent les points forts et accentuent les points faibles de ce que les psychologues appellent désormais le «cerveau de garçon» – ce comportement agité, brouillon, très agaçant mais parfois brillant, dont les scientifiques pensent aujourd’hui qu’il est non pas acquis mais inné."

Je voudrais aussi savoir pourquoi les fils des veuves de 14/18, par exemple, ont travaillé à l'école.

Je crois que le problème dépasse largement l'identification à un modèle "mâle" de réussite scolaire...

Nita a écrit:Je voudrais aussi savoir pourquoi les fils des veuves de 14/18, par exemple, ont travaillé à l'école.

Bien que disparu, le père continue à jouer un rôle de modèle dans ce cas-là, la comparaison n'est pas vraiment pertinente.

Ronin a écrit:C'est ça, c'est une bête question d'identification. Le garçon a besoin d'un support de projection masculin. Je ne vois pas en quoi cela est choquant ni étonnant.

Et pas les filles ?
Donc les garçons sans modèle masculin ratent leurs études et ceux avec un modèle masculin les réussissent ?
Ça me paraît assez réducteur comme explication... À ce moment-là, on retire de suite de l'école ceux qui vivent sans père, autant ne pas leur faire perdre de temps...

Une autre théorie était celle de la trop grande féminisation du métier...

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/y-a-t-il-trop-de-femmes-dans-l-enseignement_1028271.html

Ce qui doit aller de paire avec le manque de repère masculin dans une famille séparée. On sait que ces enfants ont beaucoup plus de problèmes, un garçon pouvant difficilement s'identifier à une femme ou la prendre en modèle.

Ah si, ça y est, j'ai compris.
Parfois mon côté tortue l'emporte sur mon côté ninja.

Nita a écrit:Je voudrais aussi savoir pourquoi les fils des veuves de 14/18, par exemple, ont travaillé à l'école.

Je crois que le problème dépasse largement l'identification à un modèle "mâle" de réussite scolaire...

Yes Nita, je n'y aurais jamais pensé, exemple excellent!
Et de toute façon, même en étant moins bons à l'école, ils réussissent mieux leur vie professionnelle. La vraie question est: pourquoi les femmes réussissent-elles moins bien leur vie professionnelle alors qu'elles sont meilleures à l'école? Parce qu'elles doivent élever leurs garçons toutes seules?

Mestelle51 a écrit:Une autre théorie était celle de la trop grande féminisation du métier...

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/y-a-t-il-trop-de-femmes-dans-l-enseignement_1028271.html

Ce qui doit aller de paire avec le manque de repère masculin dans une famille séparée. On sait que ces enfants ont beaucoup plus de problèmes, un garçon pouvant difficilement s'identifier à une femme ou la prendre en modèle.

Il faut aussi modérer cela et ne pas trop généraliser. Avoir une mère courageuse, élevant seule ses enfants, peut donner envie à un garçon de travailler dur à l'école. De même, l'absence de père ou un père défaillant peut servir de contre-modèle efficace. Ne tombons pas dans le piège de la victimisation facile des enfants de couples séparés.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Mestelle51 a écrit:Une autre théorie était celle de la trop grande féminisation du métier...

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/y-a-t-il-trop-de-femmes-dans-l-enseignement_1028271.html

Ce qui doit aller de paire avec le manque de repère masculin dans une famille séparée. On sait que ces enfants ont beaucoup plus de problèmes, un garçon pouvant difficilement s'identifier à une femme ou la prendre en modèle.

Il faut aussi modérer cela et ne pas trop généraliser. Avoir une mère courageuse, élevant seule ses enfants, peut donner envie à un garçon de travailler dur à l'école. De même, l'absence de père ou un père défaillant peut servir de contre-modèle efficace. Ne tombons pas dans le piège de la victimisation facile des enfants de couples séparés.

+1

Quand je lis ses âneries, je me dis que c'est du pain béni pour ceux qui sont contre les adoptions pour les couples de même sexe!

dandelion a écrit:

Nita a écrit:Je voudrais aussi savoir pourquoi les fils des veuves de 14/18, par exemple, ont travaillé à l'école.

Je crois que le problème dépasse largement l'identification à un modèle "mâle" de réussite scolaire...

Yes Nita, je n'y aurais jamais pensé, exemple excellent!

Je me permets de modérer ton enthousiasme en te renvoyant à mon hypothèse ci-dessus: les orphelins de guerre avaient au contraire un père ultra-présent du point de vue symbolique.

Ancolie a écrit:Quand je lis ses âneries, je me dis que c'est du pain béni pour ceux qui sont contre les adoptions pour les couples de même sexe!

Ce n'est sans doute pas un hasard si cela sort maintenant

Cowabunga a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Mestelle51 a écrit:Une autre théorie était celle de la trop grande féminisation du métier...

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/y-a-t-il-trop-de-femmes-dans-l-enseignement_1028271.html

Ce qui doit aller de paire avec le manque de repère masculin dans une famille séparée. On sait que ces enfants ont beaucoup plus de problèmes, un garçon pouvant difficilement s'identifier à une femme ou la prendre en modèle.

Il faut aussi modérer cela et ne pas trop généraliser. Avoir une mère courageuse, élevant seule ses enfants, peut donner envie à un garçon de travailler dur à l'école. De même, l'absence de père ou un père défaillant peut servir de contre-modèle efficace. Ne tombons pas dans le piège de la victimisation facile des enfants de couples séparés.

+1

Merci Marcel!

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Ancolie a écrit:Quand je lis ses âneries, je me dis que c'est du pain béni pour ceux qui sont contre les adoptions pour les couples de même sexe!

Ce n'est sans doute pas un hasard si cela sort maintenant

Vous avez sans doute raison, je suis trop naïve

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Mestelle51 a écrit:Une autre théorie était celle de la trop grande féminisation du métier...

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/education/y-a-t-il-trop-de-femmes-dans-l-enseignement_1028271.html

Ce qui doit aller de paire avec le manque de repère masculin dans une famille séparée. On sait que ces enfants ont beaucoup plus de problèmes, un garçon pouvant difficilement s'identifier à une femme ou la prendre en modèle.

Il faut aussi modérer cela et ne pas trop généraliser. Avoir une mère courageuse, élevant seule ses enfants, peut donner envie à un garçon de travailler dur à l'école. De même, l'absence de père ou un père défaillant peut servir de contre-modèle efficace. Ne tombons pas dans le piège de la victimisation facile des enfants de couples séparés.

Bien sur. Mais je ne pense pas que ce soit non plus anodin dans les difficultés que rencontrent certains élèves à l'école.

Nita a écrit:Je voudrais aussi savoir pourquoi les fils des veuves de 14/18, par exemple, ont travaillé à l'école.

Je crois que le problème dépasse largement l'identification à un modèle "mâle" de réussite scolaire...

Tu as des sources sur le sujet ? Parce qu'il me semble que la plupart des garçons n'allait pas jusqu'au bac dans les années vingt- trente et que rien ne dit que cela n'a pas perturbé beaucoup d'enfants.

Sinon, je suis d'accord pour dire qu'il n'y a pas qu'une seule raison à l'échec.