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Palombella Rossa
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Palombella Rossa Mar 14 Mai 2013 - 5:44
Restez CALMES, passke, je vous préviens, c'est du lourd... le poids de l'auctoritas, toussa toussa.

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130513trib000764314/francois-dubet-l-ecole-est-en-peril-.html

Morceaux choisis :

François Dubet a écrit:Nous sommes incapables d'aborder sans dogmatisme des problématiques aussi essentielles mais simples que la nature du métier d'enseignant, la méthode de sélection, les cursus de formation, le type de culture scolaire, l'avenir du baccalauréat, etc. (...)

L'école semble appartenir aux professionnels de l'école, attachés en premier lieu à défendre leur double sort professionnel et personnel. C'est sur ce mur que les grands élans réformistes du monde enseignant se sont épuisés ces dernières décennies. (...)

Exemple symptomatique de ces échecs ? La loi d'orientation du ministre Lionel Jospin en 1989. Consensuelle et de qualité, elle intégrait une sensible augmentation des revenus en contrepartie d'un "travailler autrement" ; la première condition a été appliquée, la seconde a été enterrée... (...)

Les catégories sociales qui tirent le meilleur bénéfice de la capacité du système à les conforter et à les reproduire n'ont guère de propension à le réformer... Exemple ? Les classes préparatoires. Très sélectives et onéreuses pour le système éducatif, elles visent les grandes écoles qui garantissent de hautes positions sociales et consolident la reproduction des inégalités. On doit aussi s'interroger sur l'efficacité et l'équité du dispositif, et sur la qualité véritable des élites qui en sont issues. Or qui "ose" poser le problème ? Personne. Car la totalité des élites - quelles qu'en soient les orientations politiques - se reproduit dans ce terreau. Chacun défend la culture, la science, la civilisation, la nation... ; la réalité est ailleurs : comment cuirasser mon intérêt et garantir à mes enfants une position sociale élevée. (...)

Le système des classes préparatoires est particulièrement condamnable car il interroge outre la reproduction des élites, consubstantiellement le devenir des "autres", de tous ceux qui "n'en sont pas". (...)

Pourquoi les grandes confédérations syndicales interprofessionnelles défendant la classe ouvrière et a priori tout à fait légitimes sur le sujet de l'école, se taisent, considérant que ce dernier "appartient" aux enseignants et donc relève des compétences des organisations corporatistes ? C'est incompréhensible (...)

Je milite pour que les enseignants soient recrutés à bac +1, formés dans des écoles professionnelles, et pour qu'ils apprennent le métier comme le font les Suédois, les Finlandais, les Japonais ou les Canadiens [alors qu'il vient de dire avant que "le destin social des enfants ne doit pas se jouer sur leurs performances scolaires acquises à l'âge de 16 ans..."] (...)

Les manifestations, comme celles du temps de Claude Allègre ministre, refusant l'étiquette de pédagogues ou d'éducateurs, m'attristent. Comme les enseignants ne sont pas non plus des savants, alors que sont-ils ? Ce refus de la responsabilité éducative est, à mes yeux, inacceptable. Et même sotte, car la plupart des professeurs en réalité l'assument naturellement au quotidien. (...)

Savoir être et savoir penser : voilà à quoi l'école doit former en premier lieu. Il est capital d'apprendre aux enfants à devenir de futurs acteurs de la démocratie. Or comment y parvenir dans un système éducatif à ce point non démocratique et qui n'accorde ni droit ni leçon de vie collective aux apprentis ? Pour cela, encore faudrait-il réintroduire ce qui manque cruellement : la notion de droits et de devoirs. Une bonne école, c'est une "communauté d'adultes" qui prend en charge une "communauté d'élèves" ; ce n'est pas une juxtaposition d'heures de cours saucissonnées sans cohérence ni lien ni sens entre elles. (...)

Prenons l'exemple de la mixité. On ne peut qu'y être favorable, mais des travaux sociologiques font état d'un durcissement des identités sexuelles, garçons et filles renforçant de leurs côtés leurs particularismes et faisant enfler les hostilités. Problème fondamental, qui interroge bien au-delà de son périmètre et devrait faire l'objet d'investigations et de partages au sein du corps enseignant. Il n'en est rien, la plupart des professeurs considérant le sujet extérieur à leur stricte mission d'enseigner. Comment s'étonner alors que dès huit ans des enfants proposent eux-mêmes d'être formés par internet faute de percevoir l'intérêt véritable de l'école ? (...)

Dans le primaire ou le secondaire, le raisonnement doit être différent. Evaluer individuellement les enseignants n'est pas opportun. Et d'ailleurs plusieurs études menées aux Etats-Unis démontrent les limites d'un système pervers à la satisfaction duquel les professeurs se consacrent en priorité au détriment de l'éducation des enfants. En revanche, je souscris à l'évaluation de l'établissement. Ainsi pourrait-on récompenser ou sanctionner le projet éducatif dont la qualité résulte de la volonté de chaque enseignant de contribuer à un dessein collectif. (...)

Comment ne pas me remémorer ces collègues rentrant en larmes d'un cours et qui s'isolaient au fond de la salle des professeurs sans que personne ne vienne les secourir... Le monde de l'enseignement est d'une solitude absolue au nom de l'autonomie de chaque enseignant. L'enseignant perfectible ou fragile ne sera jamais aidé ; ses collègues feront en sorte de ne pas placer leurs enfants dans sa classe. (...)

La rhétorique antilibérale et anti-entreprise au sein du corps enseignant est une réalité, parfois incohérente quand on sait combien l'univers de l'école, obsédé par les classements, soumis aux diktats de l'hyper sélection et de l'hyper compétition, opposé aux choix de carrière des élèves et capable de délaisser les plus vulnérables, est lui-même d'une extraordinaire brutalité ! Et cela, on peut le juger aux maux de ventre des enfants, à leur angoisses devant les notes dès le primaire, à leur peur - conjuguée à celle, souvent motrice, des parents - d'échouer. L'école elle-même est devenue brutale et dénonce la brutalité réelle du capitalisme pour cacher sa propre violence. (...)

80 % des élèves français en situation d'incompréhension n'osent pas interpeller leur maître alors que 80 % de leurs alter egos américains ou suédois lèvent le doigt dans hésitation (...)

Le drame est que les élèves ont souvent compris que ce qui est vraiment intéressant dans la vie et utile à leur construction d'homme est inaudible dans l'enceinte scolaire. Plutôt que d'esprit critique, l'école développe la résistance à l'école (...)

l'affectation des enseignants est orchestrée par un ordinateur selon des paramètres bureaucratiques et rationnels alors qu'un système de cooptation assurerait de bien meilleurs résultats. (...)

Seules solutions : d'une part que l'école soit davantage éducative, c'est-à-dire qu'elle s'intéresse aux individus, à leur personnalité, à leurs champs singuliers, de réalisation ; d'autre part que les diplômes occupent une place moins importante dans la vie sociale. Ainsi les non diplômés auront davantage d'opportunités, et les diplômés seront "allégés" d'une injuste rente. (...)

en France, au contraire du Canada, l'envergure des inégalités scolaires est bien supérieure à celles que laissent supposer les inégalités sociales. En cause : une culture scolaire sélective, et la perception qu'il n'existe aucune autre opportunité de réussite que l'école. (...)

Une meilleure qualité d'établissements et de l'offre éducative serait décisive. Tout comme un plus grand brassage, afin que les meilleurs et les "pires" des élèves ne se concentrent pas dans les meilleurs et les "pires" établissements. (...)

Il faut saisir le problème à bras le corps ! Cela passe en premier lieu par la constitution d'équipes solides, par la fidélisation des meilleurs et des plus entreprenants professeurs, mais également par une stratégie d'implication des parents d'élèves (...)

De 3 à 16 ans, l'école doit dispenser un seul et même enseignement. C'est la condition d'une plus grande égalité. Si ce projet échoue, le privé ne pourra que se développer. (...)

Les dispositifs visant à saupoudrer dans les prestigieux établissements quelques poignées de jeunes méritants issus des quartiers défavorisés ne sont pas inutiles mais font office de poudre aux yeux et ne résoudront aucunement le problème (...)

Les études démontrent ainsi que la beauté physique de l'élève n'est pas étrangère à ses performances scolaires, car les professeurs sont davantage attentifs, la confiance personnelle est plus élevée, l'aura auprès des camarades et donc le rayonnement sont plus grands. Est-ce un mérite ? Non, bien sûr. Naître dans une famille stable et cultivée est une chance qui se transforme automatiquement en mérite scolaire. Est-ce vraiment mérité ? La fiction du mérite est utile, mais elle ne doit pas devenir fantasme. La compétition méritocratique est la seule manière d'allouer des individus à des positions sociales inégalitaires. Mais ce mécanisme juste a priori peut engendrer de très grandes inégalités. Il faut donc être méritocratique sans aller au bout de cette logique et ce soucier surtout du sort de ceux qui n'ont pas de mérite. (...)

Au sein de l'école, cela signifie qu'on ne peut espérer endiguer les retards, les absences, la discourtoisie, le désintérêt des élèves si les professeurs eux-mêmes ne donnent pas l'exemple. C'est à cette seule condition qu'il sera possible de restaurer un rapport à l'autorité aujourd'hui dénoncé par ceux-là mêmes censés l'appliquer mais qui s'en déjugent ou s'en affranchissent. (...)

J'ajoute ma préférée : "un ostracisme inepte pour le capitalisme et l'entreprise". Miséricorde (pour me pendre) F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Smiley10
Et après je me demande pourquoi je suis couverte d'eczéma...

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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par ysabel Mar 14 Mai 2013 - 6:42
voilà, je suis de mauvaise humeur pour la journée... furieux

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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante

« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
Celadon
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par Celadon Mar 14 Mai 2013 - 6:56
Comme pour Meirieu, je n'ouvre pas le lien, je tiens à passer une journée acceptable, d'autant que le soleil se montre. Allez ouste ! Twisted Evil
Reine Margot
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Demi-dieu

F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Reine Margot Mar 14 Mai 2013 - 7:07
Palombella Rossa a écrit:



Ma préférée : "un ostracisme inepte pour le capitalisme et l'entreprise".

c'est bien, comme ça on sait au moins tout de suite où ces gens se situent. Rolling Eyes

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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
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philann
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par philann Mar 14 Mai 2013 - 7:34
il a l'art en prime de ne pas savoir argumenter...aucun lien logique entre deux affirmations gratuites!

_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine  Very Happy  Very Happy  Very Happy
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine cheers 
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
doublecasquette
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par doublecasquette Mar 14 Mai 2013 - 7:40
ysabel a écrit:voilà, je suis de mauvaise humeur pour la journée... furieux

Bon, ben alors, je lirai ce soir ou demain matin ! Aujourd'hui, il y a du soleil et j'ai classe. Je préfère rester de bonne humeur...
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Employé oxymorique
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Employé oxymorique Mar 14 Mai 2013 - 9:06
Quel abjecte torchon. furieux

_________________
Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
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Employé oxymorique
Niveau 7

F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Employé oxymorique Mar 14 Mai 2013 - 9:08
"Tout dans l'environnement politique, économique, social, semble interprété comme une "menace", comme un "danger" face auxquels l'enjeu syndical est d'abord de protéger l'intérêt particulier des enseignants. Dès lors, l'espérance de redéfinir des règles et de réformer le système s'éteint."
"Le système éducatif est prisonnier d'un dogme : la société française confie sans limite à l'école la responsabilité de définir le destin social des individus."
"Le système des classes préparatoires est particulièrement condamnable car il interroge outre la reproduction des élites, consubstantiellement le devenir des "autres", de tous ceux qui "n'en sont pas". Ce dispositif commande la totalité du système scolaire, c'est-à-dire aussi l'échec et la manière dont sont traités les mauvais élèves."
Non mais franchement...
L'école est "en péril" parce que les enseignants sont d'affreux corporatistes et que les prépas sclérosent le système. Et en plus l'égalité républicaine (ou ce qu'il en reste... Rolling Eyes ) est nocive.

_________________
Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
yogi
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Sage

F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par yogi Mar 14 Mai 2013 - 10:16
philann a écrit:il a l'art en prime de ne pas savoir argumenter...aucun lien logique entre deux affirmations gratuites!

C'est clair, c'est long et je n'ai pas le courage de le lire jusqu'au bout. L'école est en péril et dans l'immobilisme ,c'est vrai mais lire des trucs du style "recrutons des profs à bac+1" ...pas très crédible. Sachant que pas mal de nos jeunes étudiants ne savent plus écrire,je les vois bien ouais donner des leçons et corriger des copies!

_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
Lefteris
Lefteris
Esprit sacré

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par Lefteris Mar 14 Mai 2013 - 11:12
yogi a écrit:
philann a écrit:il a l'art en prime de ne pas savoir argumenter...aucun lien logique entre deux affirmations gratuites!

C'est clair, c'est long et je n'ai pas le courage de le lire jusqu'au bout. L'école est en péril et dans l'immobilisme ,c'est vrai mais lire des trucs du style "recrutons des profs à bac+1" ...pas très crédible. Sachant que pas mal de nos jeunes étudiants ne savent plus écrire,je les vois bien ouais donner des leçons et corriger des copies!
L'école est en crise , mais ce qu'il oublie de dire , c'est que les sectaires de son accabit l'aggravent, la crise.
Ca me fait penser à ces élèves pénibles et bavards (ou leurs parents) qui accusent la classe où ils sont , où l'on ne peut bosser.
Du reste, cet article est bourré de pétitions de principe , qui d'ailleurs se contredisent les une les autres (l'idée d'être suiviste, d'adapter l'école à l'extérieur contredit par exemple l'affirmation de la nécessité de résistance, et ainsi de suite...).
Rien de plus agaçant que ces prétendus progressistes , modernistes, qui sont en fait des saboteurs et des valets.
C'est agaçant à lire, mais il le faut le faire , pour "écraser l'infâme", il faut bien le connaître disait Voltaire.

_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
Paratge
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Paratge Mar 14 Mai 2013 - 11:56
Lefteris a écrit:
L'école est en crise , mais ce qu'il oublie de dire , c'est que les sectaires de son accabit l'aggravent, la crise.
Ca me fait penser à ces élèves pénibles et bavards (ou leurs parents) qui accusent la classe où ils sont , où l'on ne peut bosser.
Du reste, cet article est bourré de pétitions de principe, qui d'ailleurs se contredisent les une les autres (l'idée d'être suiviste, d'adapter l'école à l'extérieur contredit par exemple l'affirmation de la nécessité de résistance, et ainsi de suite...).
Rien de plus agaçant que ces prétendus progressistes , modernistes, qui sont en fait des saboteurs et des valets.
C'est agaçant à lire, mais il le faut le faire , pour "écraser l'infâme", il faut bien le connaître disait Voltaire.

C'est tout à fait ça, puisque c'est un Vrai Croyant qui s'exprime il n'a point besoin de démontrer ni de prouver quoi que ce soit !
Dubet appelle d'ailleurs ça une « fiction nécessaire » ! Tout est dit !

Et à partir du moment où l'École, pour lui est ses copains, sert à tout autre chose qu'instruire, mais à « changer la société » et créer un homme nouveau destiné au vivrensemble et au gnangnan, nous aurons toujours tort...

Mépris et ressentiment, c'est ce qui émane chaque fois de ses propos.
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Mareuil
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Mareuil Mar 14 Mai 2013 - 13:51
Palombella Rossa a écrit:Restez CALMES, passke, je vous préviens, c'est du lourd... le poids de l'auctoritas, toussa toussa.

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130513trib000764314/francois-dubet-l-ecole-est-en-peril-.html

Morceaux choisis :

François Dubet a écrit:Nous sommes incapables d'aborder sans dogmatisme des problématiques aussi essentielles mais simples que la nature du métier d'enseignant, la méthode de sélection, les cursus de formation, le type de culture scolaire, l'avenir du baccalauréat, etc. (...)

L'école semble appartenir aux professionnels de l'école, attachés en premier lieu à défendre leur double sort professionnel et personnel. C'est sur ce mur que les grands élans réformistes du monde enseignant se sont épuisés ces dernières décennies. (...)

Exemple symptomatique de ces échecs ? La loi d'orientation du ministre Lionel Jospin en 1989. Consensuelle et de qualité, elle intégrait une sensible augmentation des revenus en contrepartie d'un "travailler autrement" ; la première condition a été appliquée, la seconde a été enterrée... (...)

Les catégories sociales qui tirent le meilleur bénéfice de la capacité du système à les conforter et à les reproduire n'ont guère de propension à le réformer... Exemple ? Les classes préparatoires. Très sélectives et onéreuses pour le système éducatif, elles visent les grandes écoles qui garantissent de hautes positions sociales et consolident la reproduction des inégalités. On doit aussi s'interroger sur l'efficacité et l'équité du dispositif, et sur la qualité véritable des élites qui en sont issues. Or qui "ose" poser le problème ? Personne. Car la totalité des élites - quelles qu'en soient les orientations politiques - se reproduit dans ce terreau. Chacun défend la culture, la science, la civilisation, la nation... ; la réalité est ailleurs : comment cuirasser mon intérêt et garantir à mes enfants une position sociale élevée. (...)

Le système des classes préparatoires est particulièrement condamnable car il interroge outre la reproduction des élites, consubstantiellement le devenir des "autres", de tous ceux qui "n'en sont pas". (...)

Pourquoi les grandes confédérations syndicales interprofessionnelles défendant la classe ouvrière et a priori tout à fait légitimes sur le sujet de l'école, se taisent, considérant que ce dernier "appartient" aux enseignants et donc relève des compétences des organisations corporatistes ? C'est incompréhensible (...)

Je milite pour que les enseignants soient recrutés à bac +1, formés dans des écoles professionnelles, et pour qu'ils apprennent le métier comme le font les Suédois, les Finlandais, les Japonais ou les Canadiens [alors qu'il vient de dire avant que "le destin social des enfants ne doit pas se jouer sur leurs performances scolaires acquises à l'âge de 16 ans..."] (...)

Les manifestations, comme celles du temps de Claude Allègre ministre, refusant l'étiquette de pédagogues ou d'éducateurs, m'attristent. Comme les enseignants ne sont pas non plus des savants, alors que sont-ils ? Ce refus de la responsabilité éducative est, à mes yeux, inacceptable. Et même sotte, car la plupart des professeurs en réalité l'assument naturellement au quotidien. (...)

Savoir être et savoir penser : voilà à quoi l'école doit former en premier lieu. Il est capital d'apprendre aux enfants à devenir de futurs acteurs de la démocratie. Or comment y parvenir dans un système éducatif à ce point non démocratique et qui n'accorde ni droit ni leçon de vie collective aux apprentis ? Pour cela, encore faudrait-il réintroduire ce qui manque cruellement : la notion de droits et de devoirs. Une bonne école, c'est une "communauté d'adultes" qui prend en charge une "communauté d'élèves" ; ce n'est pas une juxtaposition d'heures de cours saucissonnées sans cohérence ni lien ni sens entre elles. (...)

Prenons l'exemple de la mixité. On ne peut qu'y être favorable, mais des travaux sociologiques font état d'un durcissement des identités sexuelles, garçons et filles renforçant de leurs côtés leurs particularismes et faisant enfler les hostilités. Problème fondamental, qui interroge bien au-delà de son périmètre et devrait faire l'objet d'investigations et de partages au sein du corps enseignant. Il n'en est rien, la plupart des professeurs considérant le sujet extérieur à leur stricte mission d'enseigner. Comment s'étonner alors que dès huit ans des enfants proposent eux-mêmes d'être formés par internet faute de percevoir l'intérêt véritable de l'école ? (...)

Dans le primaire ou le secondaire, le raisonnement doit être différent. Evaluer individuellement les enseignants n'est pas opportun. Et d'ailleurs plusieurs études menées aux Etats-Unis démontrent les limites d'un système pervers à la satisfaction duquel les professeurs se consacrent en priorité au détriment de l'éducation des enfants. En revanche, je souscris à l'évaluation de l'établissement. Ainsi pourrait-on récompenser ou sanctionner le projet éducatif dont la qualité résulte de la volonté de chaque enseignant de contribuer à un dessein collectif. (...)

Comment ne pas me remémorer ces collègues rentrant en larmes d'un cours et qui s'isolaient au fond de la salle des professeurs sans que personne ne vienne les secourir... Le monde de l'enseignement est d'une solitude absolue au nom de l'autonomie de chaque enseignant. L'enseignant perfectible ou fragile ne sera jamais aidé ; ses collègues feront en sorte de ne pas placer leurs enfants dans sa classe. (...)

La rhétorique antilibérale et anti-entreprise au sein du corps enseignant est une réalité, parfois incohérente quand on sait combien l'univers de l'école, obsédé par les classements, soumis aux diktats de l'hyper sélection et de l'hyper compétition, opposé aux choix de carrière des élèves et capable de délaisser les plus vulnérables, est lui-même d'une extraordinaire brutalité ! Et cela, on peut le juger aux maux de ventre des enfants, à leur angoisses devant les notes dès le primaire, à leur peur - conjuguée à celle, souvent motrice, des parents - d'échouer. L'école elle-même est devenue brutale et dénonce la brutalité réelle du capitalisme pour cacher sa propre violence. (...)

80 % des élèves français en situation d'incompréhension n'osent pas interpeller leur maître alors que 80 % de leurs alter egos américains ou suédois lèvent le doigt dans hésitation (...)

Le drame est que les élèves ont souvent compris que ce qui est vraiment intéressant dans la vie et utile à leur construction d'homme est inaudible dans l'enceinte scolaire. Plutôt que d'esprit critique, l'école développe la résistance à l'école (...)

l'affectation des enseignants est orchestrée par un ordinateur selon des paramètres bureaucratiques et rationnels alors qu'un système de cooptation assurerait de bien meilleurs résultats. (...)

Seules solutions : d'une part que l'école soit davantage éducative, c'est-à-dire qu'elle s'intéresse aux individus, à leur personnalité, à leurs champs singuliers, de réalisation ; d'autre part que les diplômes occupent une place moins importante dans la vie sociale. Ainsi les non diplômés auront davantage d'opportunités, et les diplômés seront "allégés" d'une injuste rente. (...)

en France, au contraire du Canada, l'envergure des inégalités scolaires est bien supérieure à celles que laissent supposer les inégalités sociales. En cause : une culture scolaire sélective, et la perception qu'il n'existe aucune autre opportunité de réussite que l'école. (...)

Une meilleure qualité d'établissements et de l'offre éducative serait décisive. Tout comme un plus grand brassage, afin que les meilleurs et les "pires" des élèves ne se concentrent pas dans les meilleurs et les "pires" établissements. (...)

Il faut saisir le problème à bras le corps ! Cela passe en premier lieu par la constitution d'équipes solides, par la fidélisation des meilleurs et des plus entreprenants professeurs, mais également par une stratégie d'implication des parents d'élèves (...)

De 3 à 16 ans, l'école doit dispenser un seul et même enseignement. C'est la condition d'une plus grande égalité. Si ce projet échoue, le privé ne pourra que se développer. (...)

Les dispositifs visant à saupoudrer dans les prestigieux établissements quelques poignées de jeunes méritants issus des quartiers défavorisés ne sont pas inutiles mais font office de poudre aux yeux et ne résoudront aucunement le problème (...)

Les études démontrent ainsi que la beauté physique de l'élève n'est pas étrangère à ses performances scolaires, car les professeurs sont davantage attentifs, la confiance personnelle est plus élevée, l'aura auprès des camarades et donc le rayonnement sont plus grands. Est-ce un mérite ? Non, bien sûr. Naître dans une famille stable et cultivée est une chance qui se transforme automatiquement en mérite scolaire. Est-ce vraiment mérité ? La fiction du mérite est utile, mais elle ne doit pas devenir fantasme. La compétition méritocratique est la seule manière d'allouer des individus à des positions sociales inégalitaires. Mais ce mécanisme juste a priori peut engendrer de très grandes inégalités. Il faut donc être méritocratique sans aller au bout de cette logique et ce soucier surtout du sort de ceux qui n'ont pas de mérite. (...)

Au sein de l'école, cela signifie qu'on ne peut espérer endiguer les retards, les absences, la discourtoisie, le désintérêt des élèves si les professeurs eux-mêmes ne donnent pas l'exemple. C'est à cette seule condition qu'il sera possible de restaurer un rapport à l'autorité aujourd'hui dénoncé par ceux-là mêmes censés l'appliquer mais qui s'en déjugent ou s'en affranchissent. (...)

J'ajoute ma préférée : "un ostracisme inepte pour le capitalisme et l'entreprise". Miséricorde (pour me pendre) F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Smiley10
Et après je me demande pourquoi je suis couverte d'eczéma...

Le sommeil de la raison engendre des monstres.
Zorglub
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Habitué du forum

F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Zorglub Mar 14 Mai 2013 - 14:38
Palombella Rossa, vous avez le chic pour plomber nos journées par des lectures affligeantes !

F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Sommeil_produit_des_monstres
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User4312
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par User4312 Mar 14 Mai 2013 - 14:41
Ahahaha, les enseignants Japonais ne sont pas recrutés à bac+1 mais à bac+4 et ils envisagent de porter le tout à bac+6...

Et même si ce sont des licences avec des éléments d'enseignement professionnel (apprendre à faire un cours, à noter etc.), un Japonais qui a une licence d'enseignement n'est pas ''coincé'' pour trouver du travail dans un autre domaine, que ce soit dans le public (concours administratif régional ou national) ou le privé (on peut parfaitement devenir manager dans une entreprise dans le domaine de l'export-import avec une licence d'enseignement de l'anglais, la formation des nouvelles recrues se faisant en interne).
Olympias
Olympias
Prophète

F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Olympias Mar 14 Mai 2013 - 14:47
Mais quelle
Spoiler:
..........Quand prendra-t-il enfin sa retraite médiatique ?????????????????? furieux
doublecasquette
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par doublecasquette Mar 14 Mai 2013 - 18:30
Comment s'étonner alors que dès huit ans des enfants proposent eux-mêmes d'être formés par internet faute de percevoir l'intérêt véritable de l'école ?

Oh, même plus jeunes, vous savez, Monsieur Dubet... Il y a grande misère dans l'école française !
Tout à l'heure, à la fin de la récré, ma collègue de maternelle est allée débusquer deux petits de trois ans et demi qui préféraient se former sur le tas dans le bac à sable faute de percevoir l'intérêt véritable de l'école !
C't'un monde, tout d'même !

yesyes yesyes yesyes
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par doublecasquette Mar 14 Mai 2013 - 18:31
De 3 à 16 ans, l'école doit dispenser un seul et même enseignement. C'est la condition d'une plus grande égalité. Si ce projet échoue, le privé ne pourra que se développer.

Esattement ! Il faut approfondir les bases... Tous dans le bac à sable !
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User5899
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par User5899 Mar 14 Mai 2013 - 19:44
On le sait que l'école est en péril, puisque Dubet est encore là Rolling Eyes
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par Lilypims Mar 14 Mai 2013 - 19:59
doublecasquette a écrit:
De 3 à 16 ans, l'école doit dispenser un seul et même enseignement. C'est la condition d'une plus grande égalité. Si ce projet échoue, le privé ne pourra que se développer.

Esattement ! Il faut approfondir les bases... Tous dans le bac à sable !

Ouiiiiiiiiiiiii ! Et moi, j'ai une idée pour prévenir l'obésité : de 7 à 77 ans, les magasins de vêtements doivent dispenser une seule et unique taille : le 36. C'est la condition d'une plus grande égalité. Chuis trop un grand penseur, moi aussi. 💋
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par JPhMM Mar 14 Mai 2013 - 20:51
François Dubet a écrit:L'enseignant perfectible
Utiliser une telle expression est démonstration d'une tragique vacuité de pensée.

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par Celadon Mar 14 Mai 2013 - 20:53
Cripure a écrit:On le sait que l'école est en péril, puisque Dubet est encore là Rolling Eyes
En effet, quelle meilleure preuve ?
John
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par John Mer 15 Mai 2013 - 1:51
yoaken a écrit:Ahahaha, les enseignants Japonais ne sont pas recrutés à bac+1 mais à bac+4 et ils envisagent de porter le tout à bac+6...

Et même si ce sont des licences avec des éléments d'enseignement professionnel (apprendre à faire un cours, à noter etc.), un Japonais qui a une licence d'enseignement n'est pas ''coincé'' pour trouver du travail dans un autre domaine, que ce soit dans le public (concours administratif régional ou national) ou le privé (on peut parfaitement devenir manager dans une entreprise dans le domaine de l'export-import avec une licence d'enseignement de l'anglais, la formation des nouvelles recrues se faisant en interne).
Ca, c'est pour les gens qui croient que Dubet dit n'importe quoi sur l'éducation.

Eh bien non !

Dubet ne dit pas n'importe quoi seulement sur l'éducation : apparemment, il dit aussi n'importe quoi sur le Japon.

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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Zenxya Jeu 16 Mai 2013 - 0:58
Havoc a répondu le 14/05/2013 à 20:31:
Rassurez-vous, l?État et ses bienfaiteurs ont encore de beaux projets pour l'école français: enseigner autrement, réformer, enseigner autrement qu'autrement, tout changer, revenir à zéro, réformer enfin, enseigner autrement, tout reprendre, faire des réformes courageuses qui s'imposent, et enseigner autrement...

Lu dans les commentaires de l'article de F Dubet sur le site de la Tribune. C'est bien résumé je trouve. yesyes
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F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril » Empty Re: F. Dubet dans "La Tribune": « L'école est en péril »

par Igniatius Jeu 16 Mai 2013 - 23:11
Toujours aussi grave ce monsieur : son propos consiste donc bien à prétendre que rien n'a changé depuis 50 ans à l'école, et qu'il faut donc aller encore plus loin dans les réformes iniques.
Depuis combien de décennies n'a-t-il pas mis les pieds dans une salle de classe du secondaire ou du primaire ?

Ce qui est dingue, c'est qu'il fait partie de ceux qui sont la cause de la reproduction accrue des inégalités sociales, notamment en prépa : après les avoir fracassées depuis une éternité, il s'étonne qu'il n'y ait plus que des gamins favorisés.
Tu m'étonnes : j'ai même vu des collègues qui déconseillaient à nos élèves d'aller en prépa, tout confits des idées de Dubet et consorts.

Cet article est quand même remarquable : il liste quasiment tous les poncifs pédagos, sur tous les sujets.
Je m'étonne qu'Antibi ne soit pas cité comme caution scientifique pour le mal-être scolaire tiens...

Il y a un point où je suis d'accord avec lui : l'école d'aujourd'hui est une machine à fabriquer la haine de l'école.
Le pb, c'est que c'est de sa faute : à force de nous demander de ne plus enseigner, les élèves voient que nous ne leur apprenons plus rien de solide, et que nous ne servons qu'à les garder au chaud.
Pour les élèves fragiles, c'est dévastateur.

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par Celeborn Ven 17 Mai 2013 - 6:11
Si vous voulez vous taper dessus, vous le faites par messages privés, merci (j'ai fait un peu de ménage)

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