- OdalisqFidèle du forum
Dans l'école de mes enfants, la division est apprise aux élèves d'une certaine façon, beaucoup plus lourde et compliquée que la méthode classique... Quel est l'intérêt de cette nouvelle méthode sachant que mon enfant ne réussit pas avec celle qui est pratiquée en classe? N'est-ce pas le résultat qui compte ou bien y-a-t-il des enjeux qui m'échappent?
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"There is nothing like staying at home for real comfort." Jane Austen
- doublecasquetteEnchanteur
Il faudrait que tu nous expliques, en scannant un exercice par exemple... Ce serait plus simple pour te répondre.
- majadaNiveau 3
Qu'est-ce que tu appelles la méthode classique ? celle sans les soustractions ?
- ClarinetteGrand Maître
Absolument.doublecasquette a écrit:Il faudrait que tu nous expliques, en scannant un exercice par exemple... Ce serait plus simple pour te répondre.
Méga-classique, parfait, quoi !Celadon a écrit:Pour toi c'est classique, ou pas ?
- CeladonDemi-dieu
Odalisq, peux-tu nous gratifier d'un petit signe pour donner suite à ton post stp ? Personnellement je suis un peu frustrée car j'ai bidouillé la feuille à peine lisible hier soir en cata pour tenter de répondre à ta question et depuis... silence radio !
- falblablaNiveau 7
C'est la méthode où on écrit tout ce qui d'habitude se fait mentalement :
On commence par encadrer le diviseur pour connaitre le nombre de chiffres au quotient
Ensuite on écrit la table du diviseur et on commence par chercher au plus proche de la valeur du plus grand chiffre dans le nombre.
Ainsi de suite jusqu'à l'unité et plus tard avec les décimaux.
C'est pour faciliter l'approche du sens de l'opération envers les enfants qui ont du mal à tout traiter mentalement ou pour débuter tranquillement.
On commence par encadrer le diviseur pour connaitre le nombre de chiffres au quotient
Ensuite on écrit la table du diviseur et on commence par chercher au plus proche de la valeur du plus grand chiffre dans le nombre.
Ainsi de suite jusqu'à l'unité et plus tard avec les décimaux.
C'est pour faciliter l'approche du sens de l'opération envers les enfants qui ont du mal à tout traiter mentalement ou pour débuter tranquillement.
- profecolesHabitué du forum
je suppose qu'Odalisq parle de la méthode qu'on nous avait apprise (Euh, montrée une fois vite fait parce qu'on n'est pas à l'IUFM pour avoir de recettes mais comme les élèves pour construire son savoir hein ):
Pour l'exemple de Celadon.
Recherche du nombre de chiffres au quotient : idem (Ici donc 2 chiffres)
Je construis le répertoire multiplicatif de 26 : 26X10, 26X20, 26X30 ....jusqu'à (enfin, entre-temps on a perdu les 3/4 des élèves bien sûr) 26X90 = 2340.
On écrit 90 au quotient
2e étape :
On soustrait : 2563-2340 =223
M^me construction du répertoire multiplicatif de 26 mais cette fois avec 1 nombre à 1 chiffre:
26X2 , 26X3 ... (Oui, pas de chance ou plutôt heureuse coïncidence, avec l'exemple de Celadon, c'est hyper fastidieux)) jusqu'à 26X8 = 208.
On écrit le 8 en dessous de 90 et on fait l'addition : 90+ 8 soit 98 au quotient.
On procède à la soustraction pour avoir le reste : 223-208 = 15
On trouve cette méthode dans Euromaths CM1 par exemple.
Et après on comprend pourquoi plus de 40 % des 6e échouent aux évals sur la division de début 6e (Il y en avait jusqu'à récemment)
Pour l'exemple de Celadon.
Recherche du nombre de chiffres au quotient : idem (Ici donc 2 chiffres)
Je construis le répertoire multiplicatif de 26 : 26X10, 26X20, 26X30 ....jusqu'à (enfin, entre-temps on a perdu les 3/4 des élèves bien sûr) 26X90 = 2340.
On écrit 90 au quotient
2e étape :
On soustrait : 2563-2340 =223
M^me construction du répertoire multiplicatif de 26 mais cette fois avec 1 nombre à 1 chiffre:
26X2 , 26X3 ... (Oui, pas de chance ou plutôt heureuse coïncidence, avec l'exemple de Celadon, c'est hyper fastidieux)) jusqu'à 26X8 = 208.
On écrit le 8 en dessous de 90 et on fait l'addition : 90+ 8 soit 98 au quotient.
On procède à la soustraction pour avoir le reste : 223-208 = 15
On trouve cette méthode dans Euromaths CM1 par exemple.
Et après on comprend pourquoi plus de 40 % des 6e échouent aux évals sur la division de début 6e (Il y en avait jusqu'à récemment)
- CeladonDemi-dieu
Ah oui, c'est compliqué pour des mômes de 9 ans ! Perso je ne fais pas construire de répertoire multiplicatif au-delà de x 10, c'est bcp plus simple et ça réactive les tables connues. Avant, il faut avoir pris la précaution de noter l'ordre des chiffres de Q et de placer les arcs de cercle sur D : le 1er arc de cercle s'arrête au 1er chiffre de Q. Après ça va tout seul... je n'en ai pas qui ne maîtrisent pas cette technique. Des qui ne connaissent pas leurs tables, j'en ai quelques-uns, mais pas trop.
- LouisBarthasExpert
:boulet:profecoles a écrit:je suppose qu'Odalisq parle de la méthode qu'on nous avait apprise (Euh, montrée une fois vite fait parce qu'on n'est pas à l'IUFM pour avoir de recettes mais comme les élèves pour construire son savoir hein ):
Pour l'exemple de Celadon.
Recherche du nombre de chiffres au quotient : idem (Ici donc 2 chiffres)
Je construis le répertoire multiplicatif de 26 : 26X10, 26X20, 26X30 ....jusqu'à (enfin, entre-temps on a perdu les 3/4 des élèves bien sûr) 26X90 = 2340.
On écrit 90 au quotient
2e étape :
On soustrait : 2563-2340 =223
M^me construction du répertoire multiplicatif de 26 mais cette fois avec 1 nombre à 1 chiffre:
26X2 , 26X3 ... (Oui, pas de chance ou plutôt heureuse coïncidence, avec l'exemple de Celadon, c'est hyper fastidieux)) jusqu'à 26X8 = 208.
On écrit le 8 en dessous de 90 et on fait l'addition : 90+ 8 soit 98 au quotient.
On procède à la soustraction pour avoir le reste : 223-208 = 15
On trouve cette méthode dans Euromaths CM1 par exemple.
Et après on comprend pourquoi plus de 40 % des 6e échouent aux évals sur la division de début 6e (Il y en avait jusqu'à récemment)
Horresco referens
Virgile
Courtet et Gril, Arithmétique - Cours élémentaire et Cours moyen (Les éditions de l'école, 1954)
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- profecolesHabitué du forum
Celadon a écrit:Ah oui, c'est compliqué pour des mômes de 9 ans ! Perso je ne fais pas construire de répertoire multiplicatif au-delà de x 10, c'est bcp plus simple et ça réactive les tables connues. Avant, il faut avoir pris la précaution de noter l'ordre des chiffres de Q et de placer les arcs de cercle sur D : le 1er arc de cercle s'arrête au 1er chiffre de Q. Après ça va tout seul... je n'en ai pas qui ne maîtrisent pas cette technique. Des qui ne connaissent pas leurs tables, j'en ai quelques-uns, mais pas trop.
Tout à fait pareil pour les miens.
- IotaNiveau 5
Mes élèves apprennent exactement comme dans le Courtet et Gril (que je ne connaissais pas, merci Louis). Pour moi, la méthode classique, c'est ça...
J'ai essayé tout le reste, c'était catastrophique (lenteur, confusion, erreurs multiples, oubli de la technique à brève échéance).
Là, c'est beaucoup moins lourd, une division n'est plus un problème d'état, une fois automatisée (et les tables sues aussi).
Le problème, ce sont les collègues de CM2 qu'il faut mettre au courant (un tiers de leur classe sera atypique en divisions, mais performant) et les parents qui veulent à tout prix leur faire poser des soustractions...au collège, les profs sont généralement ouverts et laissent poser les divisions comme ils veulent.
J'ai essayé tout le reste, c'était catastrophique (lenteur, confusion, erreurs multiples, oubli de la technique à brève échéance).
Là, c'est beaucoup moins lourd, une division n'est plus un problème d'état, une fois automatisée (et les tables sues aussi).
Le problème, ce sont les collègues de CM2 qu'il faut mettre au courant (un tiers de leur classe sera atypique en divisions, mais performant) et les parents qui veulent à tout prix leur faire poser des soustractions...au collège, les profs sont généralement ouverts et laissent poser les divisions comme ils veulent.
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“If a nation expects to be ignorant and free, in a state of civilization, it expects
what never was and never will be.” [Thomas Jefferson à Charles Yancey, 1816]
- RequiemForADreamNeoprof expérimenté
A force de vouloir donner du sens, on en arrive à perdre complètement les élèves. Trouver une approximation du résultat est bien joli mais je préfère qu'ils sachent vérifier leurs calculs ou donner rapidement un ordre de grandeur plutôt que de faire 1001 multiplications peu utiles...
En même temps, c'est un garde-fou utile, non ?
Après, j'explique à mes 6ème le deal :
- pas de soustractions posées et erreur dans le résultat : 0...
- soustractions posées et erreur dans le résultat (ce qui me permet de leur montrer où ils ont perdu pied) : la moitié des points.
=> Si on veux aller vite, il faut être certain de ne pas se planter sinon, on ne se précipite pas (et pour le coup, ça ne fait pas perdre 10' de tout écrire)
et les parents qui veulent à tout prix leur faire poser des soustractions
En même temps, c'est un garde-fou utile, non ?
Après, j'explique à mes 6ème le deal :
- pas de soustractions posées et erreur dans le résultat : 0...
- soustractions posées et erreur dans le résultat (ce qui me permet de leur montrer où ils ont perdu pied) : la moitié des points.
=> Si on veux aller vite, il faut être certain de ne pas se planter sinon, on ne se précipite pas (et pour le coup, ça ne fait pas perdre 10' de tout écrire)
- IotaNiveau 5
RequiemForADream a écrit:A force de vouloir donner du sens, on en arrive à perdre complètement les élèves. Trouver une approximation du résultat est bien joli mais je préfère qu'ils sachent vérifier leurs calculs ou donner rapidement un ordre de grandeur plutôt que de faire 1001 multiplications peu utiles...
et les parents qui veulent à tout prix leur faire poser des soustractions
En même temps, c'est un garde-fou utile, non ?
Ah, la soustraction dans la division... Le débat est incessant autour de moi, entre ceux qui estiment que c'est une aide pour les plus faibles et ceux qui pensent qu'il est plus simple d'apprendre directement la solution experte. Mais ceux qui font la soustraction ont un mal fou à passer à la vraie division, contrairement à ceux qui l'apprennent directement et qui font moins d'erreurs. Je peux en parler facilement, j'ai tout essayé ( y compris il y a longtemps Capmaths/Euromaths ) mais depuis 5 ans pour moi, plus de soustractions posées, pas par sadisme mais parce que c'est plus efficace pour mes élèves...sauf interférences...
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what never was and never will be.” [Thomas Jefferson à Charles Yancey, 1816]
- *Kati*Habitué du forum
Oui! C'est ce que je faisais quand j'avais les CM. Oui c'est utile quand on commence la trechnique ou quand c'est une division compliquée. Peu à peu, je les invitais à ne plus les poser systématiquement (ou à côté si besoin) surtout quand la soustraction pouvait facilement se faire de tête.RequiemForADream a écrit:et les parents qui veulent à tout prix leur faire poser des soustractions
En même temps, c'est un garde-fou utile, non ?
Voilà: ce que j'ai mis en gras, c'est ça l'utilité de ces soustractions! Sinon, on ne sait pas d'où vient l'erreur au résultat: erreur de table? ou de soustraction? Ce n'est pas la même chose. Et il est nécessaire de le savoir pour corriger efficacement.RequiemForADream a écrit:- soustractions posées et erreur dans le résultat (ce qui me permet de leur montrer où ils ont perdu pied) : la moitié des points.
=> Si on veux aller vite, il faut être certain de ne pas se planter sinon, on ne se précipite pas (et pour le coup, ça ne fait pas perdre 10' de tout écrire)
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Qui sème des fleurs,
récolte la tendresse...
- RequiemForADreamNeoprof expérimenté
Mais ceux qui font la soustraction ont un mal fou à passer à la vraie division, contrairement à ceux qui l'apprennent directement et qui font moins d'erreurs
Là c'est moi qui suis perdu : c'est quoi la "vraie division" dont tu parles Iota ?
- falblablaNiveau 7
Iota a écrit:
Le problème, ce sont les collègues de CM2 qu'il faut mettre au courant (un tiers de leur classe sera atypique en divisions, mais performant) et les parents qui veulent à tout prix leur faire poser des soustractions...au collège, les profs sont généralement ouverts et laissent poser les divisions comme ils veulent.
Ne généralisez pas, j'ai un Cm2 et je propose toutes les méthodes à mes élèves, ils gardent celle avec laquelle ils se sentent le plus à l'aise. Et puis il y a ceux pour lesquels c'est vite acquis et les autres. En général, les performants réussissent avec toutes les manières de faire.
Et je fais vérifier avec la multiplication à trou.
- IotaNiveau 5
RequiemForADream a écrit:Mais ceux qui font la soustraction ont un mal fou à passer à la vraie division, contrairement à ceux qui l'apprennent directement et qui font moins d'erreurs
Là c'est moi qui suis perdu : c'est quoi la "vraie division" dont tu parles Iota ?
C'est celle sans soustractions posées. Je comprends l'argument de Kati, mais même sans poser de soustraction, on voit facilement si c'est un problème de table ou de soustraction.
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what never was and never will be.” [Thomas Jefferson à Charles Yancey, 1816]
- RequiemForADreamNeoprof expérimenté
Pour moi il n'y a pas de statut de "vraie" ou "fausse" soustraction les deux sont "la division" (peut-etre parce que ça me ferait peur de me rendre compte que j'utilise toujours la "fausse" soustraction aujourd'hui ).
J'aimerai avoir cette "facilité" à cerner le problème car, lors des séances de calcul mental, les erreurs portent autant sur des tables de multiplication mal maitrisées que sur des soustractions où les retenues se perdent dans la nature.
Enfin, j'aime la "tactique falblabla" que j'utilise également avec mes élèves : à chacun de s'approprier la méthode qui lui permet d'être le plus à l'aise, surtout dans ce cas comme celui là ou la composante "temps" n'est pas bloquante pour la suite
même sans poser de soustraction, on voit facilement si c'est un problème de table ou de soustraction.
J'aimerai avoir cette "facilité" à cerner le problème car, lors des séances de calcul mental, les erreurs portent autant sur des tables de multiplication mal maitrisées que sur des soustractions où les retenues se perdent dans la nature.
Enfin, j'aime la "tactique falblabla" que j'utilise également avec mes élèves : à chacun de s'approprier la méthode qui lui permet d'être le plus à l'aise, surtout dans ce cas comme celui là ou la composante "temps" n'est pas bloquante pour la suite
- IotaNiveau 5
falblabla a écrit:Iota a écrit:
Le problème, ce sont les collègues de CM2 qu'il faut mettre au courant (un tiers de leur classe sera atypique en divisions, mais performant) et les parents qui veulent à tout prix leur faire poser des soustractions...au collège, les profs sont généralement ouverts et laissent poser les divisions comme ils veulent.
Ne généralisez pas, j'ai un Cm2 et je propose toutes les méthodes à mes élèves, ils gardent celle avec laquelle ils se sentent le plus à l'aise. Et puis il y a ceux pour lesquels c'est vite acquis et les autres. En général, les performants réussissent avec toutes les manières de faire.
Et je fais vérifier avec la multiplication à trou.
Je ne généralise pas. J'explique les conclusions auxquelles j'ai abouti au bout de trente ans et ce qui se passe dans mon école, mais j'ai conscience que les convictions sont fortes dans ce domaine...
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what never was and never will be.” [Thomas Jefferson à Charles Yancey, 1816]
- profecolesHabitué du forum
Je propose la technique avec soustraction apparente en leur disant bien qu'ils peuvent aussi la faire mentalement s'ils en sont capables.
Pour certains, poser la soustraction les conduit à des erreurs du type : 45-37 qu'ils se mettent à faire avec les retenues (sous prétexte que l'opération apparaît comme posée) et parfois se trompent en écrivant 18 (erreur de retenue oubliée ...) alors qu'ils arriveraient très bien à faire directement "j'ôte 37 de 45" ...
Pour d'autres qui sont incapables de faire mentalement (eh, oui, au CM1 malgré mes séances de calcul mental quotidiennes) , j'ôte 37 de 45 , se trompent, s'en rendent compte et oublient entre-temps le nombre à ôter ...
Pour certains, poser la soustraction les conduit à des erreurs du type : 45-37 qu'ils se mettent à faire avec les retenues (sous prétexte que l'opération apparaît comme posée) et parfois se trompent en écrivant 18 (erreur de retenue oubliée ...) alors qu'ils arriveraient très bien à faire directement "j'ôte 37 de 45" ...
Pour d'autres qui sont incapables de faire mentalement (eh, oui, au CM1 malgré mes séances de calcul mental quotidiennes) , j'ôte 37 de 45 , se trompent, s'en rendent compte et oublient entre-temps le nombre à ôter ...
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