- CelebornEsprit sacré
Si vous voulez vous taper dessus, vous le faites par messages privés, merci (j'ai fait un peu de ménage)
- victor44Habitué du forum
Extraits de la tribune:
Le système éducatif s'est calé sur le simple critère de l'ancienneté pour procéder, mécaniquement, aux promotions. Pendant très longtemps, le maître rendait des comptes à l'inspecteur qui rendait des comptes au Ministre qui rendait des comptes à la nation. Cette méthode est révolue. Les parents attendent énormément de l'école, et notamment qu'elle soit capable de dire ce qu'elle fait. Et on ne peut qu'y souscrire. Parce qu'il paie des impôts qui financent l'éducation, chaque citoyen est en droit de savoir ce que le système produit, si les enfants progressent et ce qu'ils apprennent, etc. Le monde éducatif doit rendre des comptes, non seulement à l'institution qui l'héberge mais aussi aux citoyens qui le rétribuent et lui confient leurs enfants. Chaque enseignant a besoin de savoir ce qu'il fait, et doit même accepter, dans le supérieur, d'être évalué par les étudiants. Tout cela est certes dérangeant pour les professeurs habitués à la simple évaluation de leur tutelle, mais c'est pourtant essentiel pour les accompagner dans leur propre progression. C'est aussi une manifestation de la démocratie
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Effectivement, et de manière très injuste. La stratégie syndicale cherche seulement à limiter certains problèmes plutôt qu'à s'attaquer au fond. Tout le monde, et en premier lieu les enseignants en pâtissent. Pourquoi les professeurs des lycées parisiens les plus protégés se plaignent - du niveau des élèves, du comportement des parents, de la sclérose administrative, etc. - quand leurs homologues suédois, canadiens, australiens des établissements de quartiers défavorisés affichent un moral qui ne peut que nous surprendre...
Ce que j'ai repéré ici, certains se plaigne alors qu'ils sont dans des établissement plus que privilégiés
Le système éducatif s'est calé sur le simple critère de l'ancienneté pour procéder, mécaniquement, aux promotions. Pendant très longtemps, le maître rendait des comptes à l'inspecteur qui rendait des comptes au Ministre qui rendait des comptes à la nation. Cette méthode est révolue. Les parents attendent énormément de l'école, et notamment qu'elle soit capable de dire ce qu'elle fait. Et on ne peut qu'y souscrire. Parce qu'il paie des impôts qui financent l'éducation, chaque citoyen est en droit de savoir ce que le système produit, si les enfants progressent et ce qu'ils apprennent, etc. Le monde éducatif doit rendre des comptes, non seulement à l'institution qui l'héberge mais aussi aux citoyens qui le rétribuent et lui confient leurs enfants. Chaque enseignant a besoin de savoir ce qu'il fait, et doit même accepter, dans le supérieur, d'être évalué par les étudiants. Tout cela est certes dérangeant pour les professeurs habitués à la simple évaluation de leur tutelle, mais c'est pourtant essentiel pour les accompagner dans leur propre progression. C'est aussi une manifestation de la démocratie
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Effectivement, et de manière très injuste. La stratégie syndicale cherche seulement à limiter certains problèmes plutôt qu'à s'attaquer au fond. Tout le monde, et en premier lieu les enseignants en pâtissent. Pourquoi les professeurs des lycées parisiens les plus protégés se plaignent - du niveau des élèves, du comportement des parents, de la sclérose administrative, etc. - quand leurs homologues suédois, canadiens, australiens des établissements de quartiers défavorisés affichent un moral qui ne peut que nous surprendre...
Ce que j'ai repéré ici, certains se plaigne alors qu'ils sont dans des établissement plus que privilégiés
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
victor44 a écrit:Extraits de la tribune:
Le système éducatif s'est calé sur le simple critère de l'ancienneté pour procéder, mécaniquement, aux promotions. Pendant très longtemps, le maître rendait des comptes à l'inspecteur qui rendait des comptes au Ministre qui rendait des comptes à la nation. Cette méthode est révolue. Les parents attendent énormément de l'école, et notamment qu'elle soit capable de dire ce qu'elle fait. Et on ne peut qu'y souscrire. Parce qu'il paie des impôts qui financent l'éducation, chaque citoyen est en droit de savoir ce que le système produit, si les enfants progressent et ce qu'ils apprennent, etc. Le monde éducatif doit rendre des comptes, non seulement à l'institution qui l'héberge mais aussi aux citoyens qui le rétribuent et lui confient leurs enfants. Chaque enseignant a besoin de savoir ce qu'il fait, et doit même accepter, dans le supérieur, d'être évalué par les étudiants. Tout cela est certes dérangeant pour les professeurs habitués à la simple évaluation de leur tutelle, mais c'est pourtant essentiel pour les accompagner dans leur propre progression. C'est aussi une manifestation de la démocratie
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Cela veut-il dire que demain, des citoyens vont pouvoir demander des comptes sur le contenu? Parce que si le citoyen veut savoir ce qui est fait, il peut regarder les programmes, qui sont publics, et regarder ensuite le travail de son enfant.
La société est décidément devenue ultra-consumériste et ce n'est pas un "citoyen" qui agit ainsi, c'est un consommateur.
- victor44Habitué du forum
Marcel Khrouchtchev a écrit:victor44 a écrit:Extraits de la tribune:
Le système éducatif s'est calé sur le simple critère de l'ancienneté pour procéder, mécaniquement, aux promotions. Pendant très longtemps, le maître rendait des comptes à l'inspecteur qui rendait des comptes au Ministre qui rendait des comptes à la nation. Cette méthode est révolue. Les parents attendent énormément de l'école, et notamment qu'elle soit capable de dire ce qu'elle fait. Et on ne peut qu'y souscrire. Parce qu'il paie des impôts qui financent l'éducation, chaque citoyen est en droit de savoir ce que le système produit, si les enfants progressent et ce qu'ils apprennent, etc. Le monde éducatif doit rendre des comptes, non seulement à l'institution qui l'héberge mais aussi aux citoyens qui le rétribuent et lui confient leurs enfants. Chaque enseignant a besoin de savoir ce qu'il fait, et doit même accepter, dans le supérieur, d'être évalué par les étudiants. Tout cela est certes dérangeant pour les professeurs habitués à la simple évaluation de leur tutelle, mais c'est pourtant essentiel pour les accompagner dans leur propre progression. C'est aussi une manifestation de la démocratie
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Cela veut-il dire que demain, des citoyens vont pouvoir demander des comptes sur le contenu? Parce que si le citoyen veut savoir ce qui est fait, il peut regarder les programmes, qui sont publics, et regarder ensuite le travail de son enfant.
La société est décidément devenue ultra-consumériste et ce n'est pas un "citoyen" qui agit ainsi, c'est un consommateur.
Bien sur que oui, si un enseignant ne respecte ppas les programmes il parait légitime qu'il se justifie auprès d'un parent par exemple. Si un prof met 4 de moyenne à la classe alors que ses collègues mettent 11, oui la demande d'explication est légitime.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
victor44 a écrit:Bien sur que oui, si un enseignant ne respecte ppas les programmes il parait légitime qu'il se justifie auprès d'un parent par exemple. Si un prof met 4 de moyenne à la classe alors que ses collègues mettent 11, oui la demande d'explication est légitime.
Là on est d'accord (pour le passage en gras, pas pour le problème des notes). Mais l'intrusion des parents risque, j'imagine que tu le vois bien toi qui connais si bien nos établissements dans leur diversité, d'aggraver la tendance au consumérisme en leur donnant la parole sur les contenus. Or ces derniers sont le fruit d'un consensus social et d'une concertation avec les experts disciplinaires des matières enseignées.
- victor44Habitué du forum
Extrait de cet entretien:
De 3 à 16 ans, l'école doit dispenser un seul et même enseignement. C'est la condition d'une plus grande égalité. Si ce projet échoue, le privé ne pourra que se développer. Il est temps de rappeler qu'au nom de l'intérêt général, pas plus que l'hôpital aux médecins ou l'armée aux militaires, l'école n'appartient pas à la "machine" - ministère, administration, établissements, enseignants - Education nationale
Je plussoie a donf
De 3 à 16 ans, l'école doit dispenser un seul et même enseignement. C'est la condition d'une plus grande égalité. Si ce projet échoue, le privé ne pourra que se développer. Il est temps de rappeler qu'au nom de l'intérêt général, pas plus que l'hôpital aux médecins ou l'armée aux militaires, l'école n'appartient pas à la "machine" - ministère, administration, établissements, enseignants - Education nationale
Je plussoie a donf
- victor44Habitué du forum
Marcel Khrouchtchev a écrit:victor44 a écrit:Bien sur que oui, si un enseignant ne respecte ppas les programmes il parait légitime qu'il se justifie auprès d'un parent par exemple. Si un prof met 4 de moyenne à la classe alors que ses collègues mettent 11, oui la demande d'explication est légitime.
Là on est d'accord (pour le passage en gras, pas pour le problème des notes). Mais l'intrusion des parents risque, j'imagine que tu le vois bien toi qui connais si bien nos établissements dans leur diversité, d'aggraver la tendance au consumérisme en leur donnant la parole sur les contenus. Or ces derniers sont le fruit d'un consensus social et d'une concertation avec les experts disciplinaires des matières enseignées.
Qui parle de leur donner la parole sur les contenus? Pas moi, ni Dubet en tous les cas. C'est bien évidemment innacceptable.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
victor44 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:victor44 a écrit:Bien sur que oui, si un enseignant ne respecte ppas les programmes il parait légitime qu'il se justifie auprès d'un parent par exemple. Si un prof met 4 de moyenne à la classe alors que ses collègues mettent 11, oui la demande d'explication est légitime.
Là on est d'accord (pour le passage en gras, pas pour le problème des notes). Mais l'intrusion des parents risque, j'imagine que tu le vois bien toi qui connais si bien nos établissements dans leur diversité, d'aggraver la tendance au consumérisme en leur donnant la parole sur les contenus. Or ces derniers sont le fruit d'un consensus social et d'une concertation avec les experts disciplinaires des matières enseignées.
Qui parle de leur donner la parole sur les contenus? Pas moi, ni Dubet en tous les cas. C'est bien évidemment innacceptable.
Ne faudrait-il pas se poser la question de la place des inspecteurs? Ils devraient être les seuls à surveiller les progressions et à qui nous devrions rendre des comptes. Rendre des comptes, c'est bien, mais si ça se fait directement comme ça et dans l'anarchie, autant donner aux parents des plumes et du goudron. Seuls s'en sortiront les profs démagos ou grandes gueules (ou les deux, suivez mon regard).
- User5899Demi-dieu
Ben non. Il faudrait qu'il y ait deux enseignants par classe et par matière. Toute autre comparaison est vide a priori. Mais évidemment éminemment démagogique, ce qui ne surprendra personne.victor44 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:victor44 a écrit:Extraits de la tribune:
Le système éducatif s'est calé sur le simple critère de l'ancienneté pour procéder, mécaniquement, aux promotions. Pendant très longtemps, le maître rendait des comptes à l'inspecteur qui rendait des comptes au Ministre qui rendait des comptes à la nation. Cette méthode est révolue. Les parents attendent énormément de l'école, et notamment qu'elle soit capable de dire ce qu'elle fait. Et on ne peut qu'y souscrire. Parce qu'il paie des impôts qui financent l'éducation, chaque citoyen est en droit de savoir ce que le système produit, si les enfants progressent et ce qu'ils apprennent, etc. Le monde éducatif doit rendre des comptes, non seulement à l'institution qui l'héberge mais aussi aux citoyens qui le rétribuent et lui confient leurs enfants. Chaque enseignant a besoin de savoir ce qu'il fait, et doit même accepter, dans le supérieur, d'être évalué par les étudiants. Tout cela est certes dérangeant pour les professeurs habitués à la simple évaluation de leur tutelle, mais c'est pourtant essentiel pour les accompagner dans leur propre progression. C'est aussi une manifestation de la démocratie
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Cela veut-il dire que demain, des citoyens vont pouvoir demander des comptes sur le contenu? Parce que si le citoyen veut savoir ce qui est fait, il peut regarder les programmes, qui sont publics, et regarder ensuite le travail de son enfant.
La société est décidément devenue ultra-consumériste et ce n'est pas un "citoyen" qui agit ainsi, c'est un consommateur.
Bien sur que oui, si un enseignant ne respecte ppas les programmes il parait légitime qu'il se justifie auprès d'un parent par exemple. Si un prof met 4 de moyenne à la classe alors que ses collègues mettent 11, oui la demande d'explication est légitime.
- Le grincheuxSage
Abraxas a écrit:victor44 a écrit:
Ce que j'ai repéré ici, certains se plaigne alors qu'ils sont dans des établissement plus que privilégiés
Dedieu, Victor, comment que vous causez bien la France !… Quelle virtuosité aurtografic ! Quelle maîtrise de l'anacoluthe involontaire !
Je m'incline…
Tout comme je m'incline devant Dubet : nous avons débattu ensemble, un jour, dans le défunt Monde de l'Education, et il menaçait de partir toutes les 5 minutes si on persistait à lui donner tort.
Y en a des comme ça
Personnellement, ce qui me met le plus en rogne, c'est le couplet sempiternel sur les classes préparatoires qu'on ne cesse d'assassiner depuis vingt ans et qui sont toujours là (mais pour combien de temps encore ?). Mais bon, on ne se refait pas et c'est encore mon ulcère qui va en prendre un sacré coup
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
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- victor44Habitué du forum
Abraxas a écrit:
Tout comme je m'incline devant Dubet : nous avons débattu ensemble, un jour, dans le défunt Monde de l'Education, et il menaçait de partir toutes les 5 minutes si on persistait à lui donner tort.
Je pense que c était plutôt si on persistait a l insulter, parceque a part critiquer mon niveau de français, où sont vos arguments?
- doctor whoDoyen
victor44 a écrit:Extraits de la tribune:
Le système éducatif s'est calé sur le simple critère de l'ancienneté pour procéder, mécaniquement, aux promotions. Pendant très longtemps, le maître rendait des comptes à l'inspecteur qui rendait des comptes au Ministre qui rendait des comptes à la nation. Cette méthode est révolue. Les parents attendent énormément de l'école, et notamment qu'elle soit capable de dire ce qu'elle fait. Et on ne peut qu'y souscrire. Parce qu'il paie des impôts qui financent l'éducation, chaque citoyen est en droit de savoir ce que le système produit, si les enfants progressent et ce qu'ils apprennent, etc. Le monde éducatif doit rendre des comptes, non seulement à l'institution qui l'héberge mais aussi aux citoyens qui le rétribuent et lui confient leurs enfants. Chaque enseignant a besoin de savoir ce qu'il fait, et doit même accepter, dans le supérieur, d'être évalué par les étudiants. Tout cela est certes dérangeant pour les professeurs habitués à la simple évaluation de leur tutelle, mais c'est pourtant essentiel pour les accompagner dans leur propre progression. C'est aussi une manifestation de la démocratie
Désolé, mais ça, c'est une méconnaissance de ce qu'est le mécanisme de l'impôt et des services publics. Il ne s'agit pas d'une délégation de paiement, ni d'une opération commerciale représentative. Il y a un petit quelque chose entre les deux qu'on appelle "l'intérêt général", et un autre quelque chose qui s'appelle "statut des fonctionnaires", censé protégé l'accomplissement de cette mission d'intérêt général.
La phrase de Dubet que j'ai mise en gras est une relation erronée de cause à effet. Si "le citoyen est en droit de savoir ce que le système produit", ce n'est certainement pas "parce qu'il paie des impôts", mais tout simplement parce qu'il est citoyen. Et justement, puisqu'il n'est pas un client de l'éducation nationale, celle-ci doit lui rendre des comptes à travers des instances représentatives.
Dubet et toi utilisez le même langage que les ultra-libéraux.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- kensingtonEsprit éclairé
victor44 a écrit:Extrait de cet entretien:
De 3 à 16 ans, l'école doit dispenser un seul et même enseignement. C'est la condition d'une plus grande égalité. Si ce projet échoue, le privé ne pourra que se développer. Il est temps de rappeler qu'au nom de l'intérêt général, pas plus que l'hôpital aux médecins ou l'armée aux militaires, l'école n'appartient pas à la "machine" - ministère, administration, établissements, enseignants - Education nationale
Je plussoie a donf
Le privé se développera parce que tout le monde ne veut pas d'un seul et même enseignement pour tous, ce qui implique le nivellement par le bas, un enseignement médiocre, inepte et qui aggrave les inégalités.
- victor44Habitué du forum
Marcel Khrouchtchev a écrit:
Ne faudrait-il pas se poser la question de la place des inspecteurs? Ils devraient être les seuls à surveiller les progressions et à qui nous devrions rendre des comptes. Rendre des comptes, c'est bien, mais si ça se fait directement comme ça et dans l'anarchie, autant donner aux parents des plumes et du goudron. Seuls s'en sortiront les profs démagos ou grandes gueules (ou les deux, suivez mon regard).
Comment quelqu'un qui passe une fois tous les 5 ans au mieux peut-il suivre quoi que ce soit?
Le passage par l'explication aux familles quand celà s'avère nécessaire est la clé, soit on considère que le dialogue ne sert à rien soit on considère que c'est fondamental dans notre société. En cas d'incompréhension, alors le CDE où l'inspecteur joue son role.
Lorque j'étais étudiant à la fac, certains amphis étaient bondés et d'autres vides. Certains enseignants étaient peut-être de grands chercheurs mais de médiocres pédagogues. Pourquoi refuser à un majeur le droit d'évaluer la qualité de ce qu'on lui enseigne, nous remplissons des fiches après chaque stage MAFPEN, sans qu'aucun formatuer n'y voit quoi que ce soit à redire.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
victor44 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Ne faudrait-il pas se poser la question de la place des inspecteurs? Ils devraient être les seuls à surveiller les progressions et à qui nous devrions rendre des comptes. Rendre des comptes, c'est bien, mais si ça se fait directement comme ça et dans l'anarchie, autant donner aux parents des plumes et du goudron. Seuls s'en sortiront les profs démagos ou grandes gueules (ou les deux, suivez mon regard).
Comment quelqu'un qui passe une fois tous les 5 ans au mieux peut-il suivre quoi que ce soit?
C'est pour cela qu'il faudrait sans doute revoir leur rôle et redéfinir leur champ de compétences (ou plutôt le rétablir).
victor44 a écrit:Lorque j'étais étudiant à la fac, certains amphis étaient bondés et d'autres vides.
Encore une vision libérale et consumériste: un cours excellent peut avoir lieu dans une salle quasi vide et un cours plein de démagogie mais attrape-nigauds peut se tenir devant un amphi plein de gogos.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
victor44 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:victor44 a écrit:Lorque j'étais étudiant à la fac, certains amphis étaient bondés et d'autres vides.
Encore une vision libérale et consumériste: un cours excellent peut avoir lieu dans une salle quasi vide et un cours plein de démagogie mais attrape-nigauds peut se tenir devant un amphi plein de gogos.
C'est l'argument facile des médiocres. Certains profs se contentaient (ou faisaient exprès) de lire leur livre, jusqu'à ce que l'amphi l'achete et cesse de venir...
J'ai déjà vu des amphis de psycho bondés face à des profs qui lisaient leur manuel, mais qui étaient encensés par les étudiants ravis d'apprendre tellement . Et je connais personnellement des enseignants-chercheurs en langues anciennes qui ne peuvent plus enseigner, parce que personne ne vient, pourtant ce sont des gens exceptionnels qui ont fait découvrir la littérature antique à des centaines d'étudiants il y a quelques années.
Si tu penses vraiment que la qualité d'un cours ne se mesure qu'au nombre d'étudiants devant lesquels il est dispensé, alors oui, tu as une vision consumériste et libérale de l'enseignement que je ne veux pas avoir.
- victor44Habitué du forum
encore un petit extrait:
l'affectation des enseignants, orchestrée par un ordinateur selon des paramètres bureaucratiques et rationnels alors qu'un système de cooptation assurerait de bien meilleurs résultats.
+1000
l'affectation des enseignants, orchestrée par un ordinateur selon des paramètres bureaucratiques et rationnels alors qu'un système de cooptation assurerait de bien meilleurs résultats.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
victor44 a écrit:encore un petit extrait:
l'affectation des enseignants, orchestrée par un ordinateur selon des paramètres bureaucratiques et rationnels alors qu'un système de cooptation assurerait de bien meilleurs résultats.
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Ben voilà! Et ça, c'est pas libéral du tout, hein? Le chef d'établissement qui recrute lui-même, c'est génial! Ça va sans doute favoriser les grands pédagogues aux cours passionnants!
Démagogie à tous les étages.
- LefterisEsprit sacré
Les "recettes" de Dubet, même la droite dure ose à peine en rêver....
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- doctor whoDoyen
victor44 a écrit:encore un petit extrait:
l'affectation des enseignants, orchestrée par un ordinateur selon des paramètres bureaucratiques et rationnels alors qu'un système de cooptation assurerait de bien meilleurs résultats.
+1000
Pffff...
(désolé, rien d'autre à dire, si ce n'est une remarque quasi-diffamante concernant le recrutement des sociologues de l'éducation)
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- Le grincheuxSage
victor44 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:victor44 a écrit:Lorque j'étais étudiant à la fac, certains amphis étaient bondés et d'autres vides.
Encore une vision libérale et consumériste: un cours excellent peut avoir lieu dans une salle quasi vide et un cours plein de démagogie mais attrape-nigauds peut se tenir devant un amphi plein de gogos.
C'est l'argument facile des médiocres. Certains profs se contentaient (ou faisaient exprès) de lire leur livre, jusqu'à ce que l'amphi l'achete et cesse de venir...
C'est pour cela que j'ai toujours refusé d'écrire des polycopiés et d'utiliser autre chose qu'une craie sur un tableau noir (à la rigueur un feutre sur un tableau blanc, mais je préfère la craie, elle permet de réveiller beaucoup plus efficacement l'étudiant endormi :diable: ). Et même malgré cela, tu peux faire des cours devant des amphis vides. Mon record, c'est trois étudiants présents sur deux cents pour le premier cours de l'année (dans une école qui dépend actuellement de Paritech et au niveau bac+5) ! Je veux bien admettre qu'un cours sur le traitement d'antennes, c'est rude, mais au moins pour leur culture générale, il aurait été de bon goût qu'ils y assistassent. Tout cela pour dire que la présence en cours ne peut pas être corrélée à la qualité du prof, à celle du cours ou à celles des supports (livres, polys ou autres). En revanche, on peut assez facilement la corréler aux horaires et aux soirées étudiantes de la veille ainsi qu'au type et à la façon de noter l'examen final.
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- victor44Habitué du forum
Marcel Khrouchtchev a écrit:Si tu penses vraiment que la qualité d'un cours ne se mesure qu'au nombre d'étudiants devant lesquels il est dispensé, alors oui, tu as une vision consumériste et libérale de l'enseignement que je ne veux pas avoir.
Disons au pourcentage d'étudiants présents par rapport aux inscrits. Ou au pourcentage de présents satisfaits de l'enseignement dispensé
S'assurer que chacun fait le boulot, ce n'est pas consumériste, c'est juste incontournable selon moi.
Je défend le service public mais je lutte contre le corporatisme de certains agents de l'état plus soucieux de leur statut que de l'intérêt général.
Tu n'as pas répondu sur l'évaluation des satges MAFPEN, j'ai été bien content parfois de pouvoir signaler le niveau scandaleusement de bas de ce qui m'avait été proposé.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Le problème des stages est effectivement important. Et ces stages sont souvent donnés par des profs bien vus de la hiérarchie (et qui seraient facilement recrutés d'après ton système si génial).
- Le grincheuxSage
Même pas. Comme je l'ai écrit plus haut. Quant au pourcentage de satisfaits, ce n'est pas à la fin du cours qu'il faudrait leur demander, mais dix ans plus tard. Si je fais un sondage à la fin d'un cours de traitement du signal ou d'électronique analogique, je peux m'estimer heureux si je trouve 10% de satisfaits. En revanche, avec le recul, les étudiants qui me sont passés dans les pattes sont très contents de mes prestations dès qu'ils ont eu le temps de digérer les cours, c'est-à-dire au minimum entre trois et cinq ans plus tard. J'en ai même un qui m'a dit merci à ce moment-là et ça fait vraiment plaisir. Au moins, on ne s'est pas décarcassé pour rien.victor44 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Si tu penses vraiment que la qualité d'un cours ne se mesure qu'au nombre d'étudiants devant lesquels il est dispensé, alors oui, tu as une vision consumériste et libérale de l'enseignement que je ne veux pas avoir.
Disons au pourcentage d'étudiants présents par rapport aux inscrits. Ou au pourcentage de présents satisfaits de l'enseignement dispensé
Demander à un étudiant de noter un prof à chaud, c'est de la pure démagogie. Mais cela n'empêche pas pour moi que le travail du prof en question puisse être noté par ses pairs d'une manière ou d'une autre pour éviter ce qui se passe dans certains grands établissements de ma connaissance.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Le grincheux a écrit:Demander à un étudiant de noter un prof à chaud, c'est de la pure démagogie. Mais cela n'empêche pas pour moi que le travail du prof en question puisse être noté par ses pairs d'une manière ou d'une autre pour éviter ce qui se passe dans certains grands établissements de ma connaissance.
Je souscris à chaque mot. Le contrôle oui, mais pas par les étudiants.
- victor44Habitué du forum
Marcel Khrouchtchev a écrit:Le problème des stages est effectivement important. Et ces stages sont souvent donnés par des profs bien vus de la hiérarchie (et qui seraient facilement recrutés d'après ton système si génial).
Ben voilà, un adulte ne peut pas noter un prof sauf si l'adulte c'est toi...
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