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prof d'anglais97118
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par prof d'anglais97118 Dim 10 Jan - 18:30
http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2016/01/09/janvier-fiche-de-paie-en-berne.html
puis les commentaires sur Facebook avec du prof bashing.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1109909645719199&id=266677330042439
micaschiste
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Monarque

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par micaschiste Dim 10 Jan - 18:43
Il y a même des profs qui font du prof bashing :shock:

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Tatane78
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par Tatane78 Lun 11 Jan - 6:36
Le salaire des enseignants français est un scandale. Avec un bac+5, un CAPES, et 3 trois ans d'expérience (échelon 4), je dépasse péniblement les 2000€ nets avec la prime REP, une HSA et une HSE... (Sans tout cela je ne dépasserais pas les 1800€ nets)

En province, c'est sûrement satisfaisant. En région parisienne, vu le prix exorbitant des loyers, il faut apprendre à vivre chichement...

Ne sommes nous pourtant pas des cadres? Des fonctionnaires de catégorie A?

Au final, les seuls collègues qui ont un salaire correspondant à leur niveau d'étude sont ceux qui sont en REP+, qui multiplient les heures sups et qui sont PP d'une classe de 3eme... Mais il faut dire adieu à sa santé physique et mentale...
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Lenagcn
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par Lenagcn Lun 11 Jan - 9:54
Et encore, toi tu as une HSA (travailler + pour gagner + ... contraint et forcé trop souvent) , une HSE (bis repetita) , et l'ISOE de toute façon  (et soyons fous, la part fixe ET la part PP?).

Le blogueur est en élémentaire, et ne touche rien de cela, et ne PEUT pas toucher cela (ah si, l'isae, 200€ brut en novembre, et 200€ brut en juin: l'équivalent de 28€ net par mois de prime).
En élémentaire, pas d'h supp, pas d'isoe, pas d'isoe pp, pas de coordination de cycle (ni de matière, forcément Wink ).

A l'échelon 4,
- un PE touche (1675€ + ISAE) 1704€ mensuel net, point barre,
- un  PLC touche au minimum du minimum (1675 + ISOE fixe soit 60€ mensuel annualisé) 1735€ .

Je ne suis pas "cadre" A, je suis "catégorie" A.
L'INSEE ne s'y trompe pas: les PE sont "profession intermédiaire".
manchotte50
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par manchotte50 Lun 11 Jan - 10:17
les profs docs n'ont droit à aucune de ces indemnités et un prof des écoles gagne encore moins...Même travail (quoique je pense qu'un prof des écoles travaille encore plus que nous les profs docs) mais pas la même rémunération, c'est absurde !
Osmie
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par Osmie Lun 11 Jan - 10:24
Tous les professeurs, qu'ils travaillent dans le primaire ou dans le secondaire, sont sous-payés par rapport au travail qu'ils font (je laisse de côté le pourcentage de brêles qu'a toute profession) ; le point d'indice gelé depuis 2010 n'arrange rien. Et les étudiants ne s'y trompent pas : malgré un chômage massif, malgré une pub EN leur promettant le destin d'un jedi, ils ont déserté les concours pour d'autres professions qui leur permettront de vivre décemment.
olive-in-oil
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par olive-in-oil Lun 11 Jan - 10:31
Lenagcn a écrit:Et encore, toi tu as une HSA (travailler + pour gagner + ... contraint et forcé trop souvent) , une HSE (bis repetita) , et l'ISOE de toute façon  (et soyons fous, la part fixe ET la part PP?).

Le blogueur est en élémentaire, et ne touche rien de cela, et ne PEUT pas toucher cela (ah si, l'isae, 200€ brut en novembre, et 200€ brut en juin: l'équivalent de 28€ net par mois de prime).
En élémentaire, pas d'h supp, pas d'isoe, pas d'isoe pp, pas de coordination de cycle (ni de matière, forcément Wink ).

A l'échelon 4,
- un PE touche (1675€ + ISAE) 1704€ mensuel net, point barre,
- un  PLC touche au minimum du minimum (1675 + ISOE fixe soit 60€ mensuel annualisé) 1735€ .

Je ne suis pas "cadre" A, je suis "catégorie" A.
L'INSEE ne s'y trompe pas: les PE sont "profession intermédiaire".

J'ai 500 élèves, les préparations de 4 niveaux, les corrections, le suivi, les bulletins, les conseils de classe qui vont avec... je n'ai pas l'impression de voler mon ISOE !
L'HS, j'aimerais bien ne pas la faire car une HS correspond au double de boulot supplémentaire par semaine au minimum en réalité.
Je ne suis pas PP, trop de boulot pour la faible rémunération, j'imagine que c'est la même chose quand on accepte une charge de direction en Ecole primaire ou maternelle.

Bref, nos salaires descendent et ce n'est pas en comparant ceux du primaire avec ceux du secondaire que cela changera la baisse générale !
Le grincheux
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par Le grincheux Lun 11 Jan - 10:39
Osmie a écrit:Tous les professeurs, qu'ils travaillent dans le primaire ou dans le secondaire, sont sous-payés par rapport au travail qu'ils font (je laisse de côté le pourcentage de brêles qu'a toute profession) ; le point d'indice gelé depuis 2010 n'arrange rien. Et les étudiants ne s'y trompent pas : malgré un chômage massif, malgré une pub EN leur promettant le destin d'un jedi, ils ont déserté les concours pour d'autres professions qui leur permettront de vivre décemment.
Pour les professeurs des écoles, certainement, puisqu'ils n'ont doit à rien. Pour les professeurs des collèges et lycées, non. Le salaire médian en France est de 1772 euros nets mensuels (sans primes) pour 35 heures par semaine et pour 5 semaines de congés payés (ou pour 39 heures et des RTT).

Ici (lien), je lis que le salaire net hors primes après dix ans de carrière (avancement minimal) est déjà supérieur au salaire médian. En réintégrant des primes (PP par exemple), on passe déjà devant le salaire médian après deux ans de carrière.

On peut donc dire ce qu'on veut. Et la seule chose qu'on puisse dire c'est que les salaires français sont dans l'ensemble bas en raison d'un historique politique et social déplorable. Pas les salaires des enseignants en particulier, bien au contraire.

Ce qui signifie aussi que si le métier n'arrive pas à recruter, ce n'est pas un problème de salaire parce qu'objectivement, les salaires ne sont pas plus faibles qu'en dehors de l'éducation nationale (sauf pour le primaire), mais un problème bien plus général.

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Lenagcn
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par Lenagcn Lun 11 Jan - 10:46
Olive: j'ai opéré un constat totalement factuel.
Si tu y vois un jugement, ce n'était pas mon objectif du tout.

Par contre, si tu veux repartir dans la guéguerre 1aire/2aire, allons-y.
Il y a sûrement déjà un post ouvert à ce sujet.
manchotte50
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par manchotte50 Lun 11 Jan - 10:55
Le Grincheux : ce que je trouve déplorable c'est que c'est quand même le seul domaine où on a augmenté le niveau de diplôme exigé sans augmenter les salaires !
Osmie
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par Osmie Lun 11 Jan - 10:59
Le grincheux a écrit:
Osmie a écrit:Tous les professeurs, qu'ils travaillent dans le primaire ou dans le secondaire, sont sous-payés par rapport au travail qu'ils font (je laisse de côté le pourcentage de brêles qu'a toute profession) ; le point d'indice gelé depuis 2010 n'arrange rien. Et les étudiants ne s'y trompent pas : malgré un chômage massif, malgré une pub EN leur promettant le destin d'un jedi, ils ont déserté les concours pour d'autres professions qui leur permettront de vivre décemment.
Pour les professeurs des écoles, certainement, puisqu'ils n'ont doit à rien. Pour les professeurs des collèges et lycées, non. Le salaire médian en France est de 1772 euros nets mensuels (sans primes) pour 35 heures par semaine et pour 5 semaines de congés payés (ou pour 39 heures et des RTT).

Ici (lien), je lis que le salaire net hors primes après dix ans de carrière (avancement minimal) est déjà supérieur au salaire médian. En réintégrant des primes (PP par exemple), on passe déjà devant le salaire médian après deux ans de carrière.

On peut donc dire ce qu'on veut. Et la seule chose qu'on puisse dire c'est que les salaires français sont dans l'ensemble bas en raison d'un historique politique et social déplorable. Pas les salaires des enseignants en particulier, bien au contraire.

Ce qui signifie aussi que si le métier n'arrive pas à recruter, ce n'est pas un problème de salaire parce qu'objectivement, les salaires ne sont pas plus faibles qu'en dehors de l'éducation nationale (sauf pour le primaire), mais un problème bien plus général.

Est-il question de diplômes dans le calcul du salaire médian ?
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par Le grincheux Lun 11 Jan - 11:02
manchotte50 a écrit:Le Grincheux : ce que je trouve déplorable c'est que c'est quand même le seul domaine où on a augmenté le niveau de diplôme exigé sans augmenter les salaires !
Non, pas vraiment. Dans le milieu que je connais bien (électronique, traitement du signal), on n'embauche plus que des gens qui ont fait une spécialisation là où il y a vingt ans, on se contentait d'un ingénieur de base. Sauf qu'aujourd'hui, l'ingénieur n'est plus qu'un super-technicien. On recrute donc au minimum à bac+6 voire bac+8, voir bac+10 là où l'on se contentait de bac+5. En parallèle, on n'offre plus à un débutant que les deux tiers de mon salaire de débutant (en euros constants). Par ailleurs, je viens de vérifier sur le site de l'INSEE, le salaire médian brut du cadre est à peine supérieur à ce que j'avais en tant que débutant.

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par Osmie Lun 11 Jan - 11:03
manchotte50 a écrit:Le Grincheux : ce que je trouve déplorable c'est que c'est quand même le seul domaine où on a augmenté le niveau de diplôme exigé sans augmenter les salaires !

Sous Chatel, oui, mais ce n'est plus le cas puisque le CAPES se passe désormais en M1 ; le niveau exigé pour passer le concours est donc de nouveau la licence, même s'il faut le M2 pour être titularisé (et on ne peut parler sérieusement de M2 pour les M2 MEEF). Ce changement a d'ailleurs permis le retour du salaire à l'échelon 1 pour les stagiaires (échelon 3 sous Chatel en raison du temps plein et de la suppression de la formation).


Dernière édition par Osmie le Lun 11 Jan - 11:08, édité 1 fois (Raison : Ne peut s'empêcher de mettre un accent circonflexe à Chatel.)
Le grincheux
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par Le grincheux Lun 11 Jan - 11:05
Osmie a écrit:
Le grincheux a écrit:
Osmie a écrit:Tous les professeurs, qu'ils travaillent dans le primaire ou dans le secondaire, sont sous-payés par rapport au travail qu'ils font (je laisse de côté le pourcentage de brêles qu'a toute profession) ; le point d'indice gelé depuis 2010 n'arrange rien. Et les étudiants ne s'y trompent pas : malgré un chômage massif, malgré une pub EN leur promettant le destin d'un jedi, ils ont déserté les concours pour d'autres professions qui leur permettront de vivre décemment.
Pour les professeurs des écoles, certainement, puisqu'ils n'ont doit à rien. Pour les professeurs des collèges et lycées, non. Le salaire médian en France est de 1772 euros nets mensuels (sans primes) pour 35 heures par semaine et pour 5 semaines de congés payés (ou pour 39 heures et des RTT).

Ici (lien), je lis que le salaire net hors primes après dix ans de carrière (avancement minimal) est déjà supérieur au salaire médian. En réintégrant des primes (PP par exemple), on passe déjà devant le salaire médian après deux ans de carrière.

On peut donc dire ce qu'on veut. Et la seule chose qu'on puisse dire c'est que les salaires français sont dans l'ensemble bas en raison d'un historique politique et social déplorable. Pas les salaires des enseignants en particulier, bien au contraire.

Ce qui signifie aussi que si le métier n'arrive pas à recruter, ce n'est pas un problème de salaire parce qu'objectivement, les salaires ne sont pas plus faibles qu'en dehors de l'éducation nationale (sauf pour le primaire), mais un problème bien plus général.

Est-il question de diplômes dans le calcul du salaire médian ?
Dans l'étude que j'ai prise, non. Mais je peux aussi prendre le salaire médian des catégories socio-professionnelles définies par l'INSEE (je l'ai déjà fait ici il y a quelque temps), mon raisonnement reste vrai.

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par Osmie Lun 11 Jan - 11:12
Le grincheux a écrit:
Osmie a écrit:
Le grincheux a écrit:
Osmie a écrit:Tous les professeurs, qu'ils travaillent dans le primaire ou dans le secondaire, sont sous-payés par rapport au travail qu'ils font (je laisse de côté le pourcentage de brêles qu'a toute profession) ; le point d'indice gelé depuis 2010 n'arrange rien. Et les étudiants ne s'y trompent pas : malgré un chômage massif, malgré une pub EN leur promettant le destin d'un jedi, ils ont déserté les concours pour d'autres professions qui leur permettront de vivre décemment.
Pour les professeurs des écoles, certainement, puisqu'ils n'ont doit à rien. Pour les professeurs des collèges et lycées, non. Le salaire médian en France est de 1772 euros nets mensuels (sans primes) pour 35 heures par semaine et pour 5 semaines de congés payés (ou pour 39 heures et des RTT).

Ici (lien), je lis que le salaire net hors primes après dix ans de carrière (avancement minimal) est déjà supérieur au salaire médian. En réintégrant des primes (PP par exemple), on passe déjà devant le salaire médian après deux ans de carrière.

On peut donc dire ce qu'on veut. Et la seule chose qu'on puisse dire c'est que les salaires français sont dans l'ensemble bas en raison d'un historique politique et social déplorable. Pas les salaires des enseignants en particulier, bien au contraire.

Ce qui signifie aussi que si le métier n'arrive pas à recruter, ce n'est pas un problème de salaire parce qu'objectivement, les salaires ne sont pas plus faibles qu'en dehors de l'éducation nationale (sauf pour le primaire), mais un problème bien plus général.

Est-il question de diplômes dans le calcul du salaire médian ?
Dans l'étude que j'ai prise, non. Mais je peux aussi prendre le salaire médian des catégories socio-professionnelles définies par l'INSEE (je l'ai déjà fait ici il y a quelque temps), mon raisonnement reste vrai.

Il faudra que je retrouve tes analyses ; nos salaires sont en baisse en euros constants, c'est net. Je pense que cela joue dans le choix des étudiants ; quitte à faire 5 ans d'étude, autant se diriger vers des carrières plus rémunératrices, qui n'imposeront en outre pas les mêmes difficultés (mutations, compléments de service, classes difficiles, déconsidération sociale, etc.).
Le grincheux
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par Le grincheux Lun 11 Jan - 11:16
Osmie a écrit:
Le grincheux a écrit:
Osmie a écrit:
Le grincheux a écrit:
Pour les professeurs des écoles, certainement, puisqu'ils n'ont doit à rien. Pour les professeurs des collèges et lycées, non. Le salaire médian en France est de 1772 euros nets mensuels (sans primes) pour 35 heures par semaine et pour 5 semaines de congés payés (ou pour 39 heures et des RTT).

Ici (lien), je lis que le salaire net hors primes après dix ans de carrière (avancement minimal) est déjà supérieur au salaire médian. En réintégrant des primes (PP par exemple), on passe déjà devant le salaire médian après deux ans de carrière.

On peut donc dire ce qu'on veut. Et la seule chose qu'on puisse dire c'est que les salaires français sont dans l'ensemble bas en raison d'un historique politique et social déplorable. Pas les salaires des enseignants en particulier, bien au contraire.

Ce qui signifie aussi que si le métier n'arrive pas à recruter, ce n'est pas un problème de salaire parce qu'objectivement, les salaires ne sont pas plus faibles qu'en dehors de l'éducation nationale (sauf pour le primaire), mais un problème bien plus général.

Est-il question de diplômes dans le calcul du salaire médian ?
Dans l'étude que j'ai prise, non. Mais je peux aussi prendre le salaire médian des catégories socio-professionnelles définies par l'INSEE (je l'ai déjà fait ici il y a quelque temps), mon raisonnement reste vrai.

Il faudra que je retrouve tes analyses ; nos salaires sont en baisse en euros constants, c'est net. Je pense que cela joue dans le choix des étudiants ; quitte à faire 5 ans d'étude, autant se diriger vers des carrières plus rémunératrices, qui n'imposeront en outre pas les mêmes difficultés (mutations, compléments de service, classes difficiles, déconsidération sociale, etc.).
C'est vrai. L'herbe est toujours plus verte dans le pré d'à-côté.

Jusqu'au moment où on y est.

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par Balthamos Lun 11 Jan - 11:19
Je ne comprends pas le débat...
Les profs sont trop payés? Pas assez?
La perte du pouvoir d'achat est justifiée et acceptable? Non?

Il me semble que la réponse à ces questions est facile.

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par olive-in-oil Lun 11 Jan - 11:21
Lenagcn a écrit:Olive: j'ai opéré un constat totalement factuel.
Si tu y vois un jugement, ce n'était pas mon objectif du tout.

Par contre, si tu veux repartir dans la guéguerre 1aire/2aire, allons-y.
Il y a sûrement déjà un post ouvert à ce sujet.

Le sujet initial porte sur la baisse des salaires, pas sur leur comparaison voilà tout. Et je t'assure que les points factuels que tu énonces sont régulièrement remis sur le tapis comme vécus comme des injustices alors qu'il y a des raisons (factuelles elles aussi). S'il y avait un semblant de "trop perçu", cela fait belle lurette que les pouvoirs publics auraient tapé dedans.

Même le secteur privé subit des hausses de cotisations, c'est dommageable sur la qualité et le niveau de vie mais c'est général. Ce qui est plus inquiétant, ce sont les écarts de plus en plus importants entre les hauts et bas salaires...
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par Osmie Lun 11 Jan - 11:26
Disons que je viens d'un autre pré, où avec un CAP je gagnais à peine moins qu'un professeur débutant, et encore, c'était bien avant que le salaire échelon 1 équivaille à 1,1 SMIC, ce qui est le cas aujourd'hui d'un salaire de professeur certifié ; le changement de pré m'a fait remarquer les différences. Ceci dit, si j'ai passé le DEA et le concours, c'est que j'avais de bonnes raisons de le faire. Smile
Je n'imagine pas que c'est plus vert ailleurs, je trouve au contraire que le problème des salaires est inquiétant ; entre le dumping social et les réclamations du MEDEF pour casser les contrats de travail, la période n'est pas riante.
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par manchotte50 Lun 11 Jan - 11:27
+1
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par Le grincheux Lun 11 Jan - 11:41
Osmie a écrit:Disons que je viens d'un autre pré, où avec un CAP je gagnais à peine moins qu'un professeur débutant, et encore, c'était bien avant que le salaire échelon 1 équivaille à 1,1 SMIC, ce qui est le cas aujourd'hui d'un salaire de professeur certifié ; le changement de pré m'a fait remarquer les différences. Ceci dit, si j'ai passé le DEA et le concours, c'est que j'avais de bonnes raisons de le faire. Smile
Je n'imagine pas que c'est plus vert ailleurs, je trouve au contraire que le problème des salaires est inquiétant ; entre le dumping social et les réclamations du MEDEF pour casser les contrats de travail, la période n'est pas riante.
En s'arqueboutant sur le modèle social actuel, celui-ci ne pourra qu'imploser à court terme. Moyen terme si nous avons vraiment de la chance. Je ne dis pas que le MEDEF a raison, mais que la position des syndicats (et des français en générale) est le contraire de ce qu'il faudrait faire. La situation va donc continuer à se dégrader continuellement, le corporatisme aidant, jusqu'au jour où les français mangeront des cailloux. Et même là, ils défendront encore l'indéfendable. Et c'est ce biais qui fait qu'un pays comme la Suisse fonctionne mieux que le nôtre. En Suisse, on a demandé aux gens s'ils voulaient d'une cinquième semaine de congés payés. La réponse a été négative, les suisses mettant l'intérêt général devant leur intérêt particulier. En France, demandez un peu pour voir si le français voulait d'une sixième semaine...

Choses amusantes, il se passe des choses réellement inquiétantes depuis un mois dans le milieu financier international. On a un peu entendu parler de la Chine et de l'implosion de ses bourses. Mais à New-York, ce n'est guère mieux. Les hedge funds meurent les uns après les autres, les taux sont durablement négatifs (ce qui est un gros signal d'alarme et non un appel comme le dit Sapin à s'endetter à pas cher). Ces informations ne sont pas relayées en France sauf dans les journaux économiques parce qu'il ne faut surtout pas faire peur. Ce qui n'empêche pas Patrick Artus de prédire que la prochaine crise qu'on aura sera pire que celle de 2008 (qui elle-même a été largement pire que la dépression des années 1930 en érosion de capital). Bref, une fois encore, en France, on ne s'y prépare pas. On préfère se prendre le mur en pleine face, prétendre après que personne ne nous l'avait dit et considérer que c'est au pied du mur qu'on voit le mieux... le mur !

Et c'est justement parce qu'on refuse de prendre les problèmes en amont lorsqu'ils se présentent ou que tout indique qu'ils vont se présenter, que ce dumping social peut avoir lieu de manière aussi efficace.

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par Lefteris Lun 11 Jan - 11:42
Le grincheux a écrit:
On peut donc dire ce qu'on veut. Et la seule chose qu'on puisse dire c'est que les salaires français sont dans l'ensemble bas en raison d'un historique politique et social déplorable. Pas les salaires des enseignants en particulier, bien au contraire.

Ce qui signifie aussi que si le métier n'arrive pas à recruter, ce n'est pas un problème de salaire parce qu'objectivement, les salaires ne sont pas plus faibles qu'en dehors de l'éducation nationale (sauf pour le primaire), mais un problème bien plus général.
Le salaire des enseignants est environ 30% à 35% inférieur à celui d'un fonctionnaire de catégorie A équivalent , entre la lenteur des échelons, l'absence d'indemnités statutaires, la faiblesse des rémunérations accessoires, l’impossibilité de sortir de la grille indiciaire par des emplois fonctionnels. Je sais, j'en viens, et c'est sans appel.
Le problème du recrutement ne vient pas que du salaire mais il y contribue : un faible salaire est accepté en contrepartie de conditions de travail acceptables, voire confortables (raison pour laquelle on fait le plein de PE dans certaines régions attrayantes, et qu'on en manque ailleurs).
Or le métier d'enseignant est tout sauf confortable actuellement pour l'immense majorité des collègues :charge de travail éreintante, et qui augmente, manque de considération confinant à la maltraitance (ça commence en formation initiale) et se répercutant au quotidien, mauvaise éducation des élèves de plus en plus insupportables et paresseux.

Donc, les étudiants qui veulent être fonctionnaires préfèrent à juste titre passer d'autres concours, et sans perdre 5 ans, pour gagner moins et se trouver face à, des sauvageons qui vont leur faire la misère.

La situation que va engendrer la pénurie de candidats bientôt être la suivante (et ça commence nettement ) : licence au rabais et aux forceps, présentation au concours parce qu'on ne sait vraiment plus que faire et qu'on n'a pas le niveau des "bons" concours, CAPES bradé ressemblant à un entretien d'embauche (voire les coeff en LM : écrit coeff 1 , oral coef 2 :shock: ) , gavage d'inepties dans les "ESPEFM" , et profs animateurs qu'on va presser comme des citrons parce qu'ils seront dans une filière dont ils ne pourront plus s'échapper.




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Lenagcn
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par Lenagcn Lun 11 Jan - 12:02
Le Grincheux: entre le décès de Delpech et les considérations économiques, le choix était vite fait dans les JT. Et maintenant que c'est le tour de Bowie, n'attendez pas mieux!


Lefteris: dans ma riante région, l'espé et le dasen en sont à garder en place des PE stagiaires notoirement insuffisants, tellement ils manquent de monde.
Dont une PES qui prépare ses cours... en lisant le manuel plus vite que ses élèves, à qui elle fournit ses propres cours de collège à copier, cela les occupe (purée, les tartines :shock:  ) .
Mais elle parle super bien l'espé-ranto cheers .

Tant qu'il n'y a pas mise en danger des élèves, tutti va bene, avec des gros yeux pour faire croire que "cela ne va pas se passer comme ça".
Celadon
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par Celadon Lun 11 Jan - 12:05
Le grincheux a écrit:
Osmie a écrit:Disons que je viens d'un autre pré, où avec un CAP je gagnais à peine moins qu'un professeur débutant, et encore, c'était bien avant que le salaire échelon 1 équivaille à 1,1 SMIC, ce qui est le cas aujourd'hui d'un salaire de professeur certifié ; le changement de pré m'a fait remarquer les différences. Ceci dit, si j'ai passé le DEA et le concours, c'est que j'avais de bonnes raisons de le faire. Smile
Je n'imagine pas que c'est plus vert ailleurs, je trouve au contraire que le problème des salaires est inquiétant ; entre le dumping social et les réclamations du MEDEF pour casser les contrats de travail, la période n'est pas riante.
En s'arqueboutant sur le modèle social actuel, celui-ci ne pourra qu'imploser à court terme. Moyen terme si nous avons vraiment de la chance. Je ne dis pas que le MEDEF a raison, mais que la position des syndicats (et des français en générale) est le contraire de ce qu'il faudrait faire. La situation va donc continuer à se dégrader continuellement, le corporatisme aidant, jusqu'au jour où les français mangeront des cailloux. Et même là, ils défendront encore l'indéfendable. Et c'est ce biais qui fait qu'un pays comme la Suisse fonctionne mieux que le nôtre. En Suisse, on a demandé aux gens s'ils voulaient d'une cinquième semaine de congés payés. La réponse a été négative, les suisses mettant l'intérêt général devant leur intérêt particulier. En France, demandez un peu pour voir si le français voulait d'une sixième semaine...

Choses amusantes, il se passe des choses réellement inquiétantes depuis un mois dans le milieu financier international. On a un peu entendu parler de la Chine et de l'implosion de ses bourses. Mais à New-York, ce n'est guère mieux. Les hedge funds meurent les uns après les autres, les taux sont durablement négatifs (ce qui est un gros signal d'alarme et non un appel comme le dit Sapin à s'endetter à pas cher). Ces informations ne sont pas relayées en France sauf dans les journaux économiques parce qu'il ne faut surtout pas faire peur. Ce qui n'empêche pas Patrick Artus de prédire que la prochaine crise qu'on aura sera pire que celle de 2008 (qui elle-même a été largement pire que la dépression des années 1930 en érosion de capital). Bref, une fois encore, en France, on ne s'y prépare pas. On préfère se prendre le mur en pleine face, prétendre après que personne ne nous l'avait dit et considérer que c'est au pied du mur qu'on voit le mieux... le mur !

Et c'est justement parce qu'on refuse de prendre les problèmes en amont lorsqu'ils se présentent ou que tout indique qu'ils vont se présenter, que ce dumping social peut avoir lieu de manière aussi efficace.
Attali (et pas que lui) a prévu les catastrophes qui nous attendent et la chute domino des hedge funds.
Les banques aussi, qui sont habilitées à ponctionner ce qui dépasse les 100 000 E garantis sur les cptes.
Tiens, j'ai dans mon entourage un hedgefundien de la City qui ne sait plus où mettre son argent. Les fêtes somptueuses à Marrakech, voyages en jet et autres achats immo à Londres et quelques autres capitales bon marché ne suffisent pas à absorber tout l'argent capté. Mais nul doute que la nouvelle crise qu'il aura participé à provoquer ne le touchera absolument pas. Il s'est sorti infiniment plus riche de celle de 2008...
Le grincheux
Le grincheux
Sage

Article sur la fiche de paie en berne des instituteurs Empty Re: Article sur la fiche de paie en berne des instituteurs

par Le grincheux Lun 11 Jan - 12:25
Celadon a écrit:
Le grincheux a écrit:
Osmie a écrit:Disons que je viens d'un autre pré, où avec un CAP je gagnais à peine moins qu'un professeur débutant, et encore, c'était bien avant que le salaire échelon 1 équivaille à 1,1 SMIC, ce qui est le cas aujourd'hui d'un salaire de professeur certifié ; le changement de pré m'a fait remarquer les différences. Ceci dit, si j'ai passé le DEA et le concours, c'est que j'avais de bonnes raisons de le faire. Smile
Je n'imagine pas que c'est plus vert ailleurs, je trouve au contraire que le problème des salaires est inquiétant ; entre le dumping social et les réclamations du MEDEF pour casser les contrats de travail, la période n'est pas riante.
En s'arqueboutant sur le modèle social actuel, celui-ci ne pourra qu'imploser à court terme. Moyen terme si nous avons vraiment de la chance. Je ne dis pas que le MEDEF a raison, mais que la position des syndicats (et des français en générale) est le contraire de ce qu'il faudrait faire. La situation va donc continuer à se dégrader continuellement, le corporatisme aidant, jusqu'au jour où les français mangeront des cailloux. Et même là, ils défendront encore l'indéfendable. Et c'est ce biais qui fait qu'un pays comme la Suisse fonctionne mieux que le nôtre. En Suisse, on a demandé aux gens s'ils voulaient d'une cinquième semaine de congés payés. La réponse a été négative, les suisses mettant l'intérêt général devant leur intérêt particulier. En France, demandez un peu pour voir si le français voulait d'une sixième semaine...

Choses amusantes, il se passe des choses réellement inquiétantes depuis un mois dans le milieu financier international. On a un peu entendu parler de la Chine et de l'implosion de ses bourses. Mais à New-York, ce n'est guère mieux. Les hedge funds meurent les uns après les autres, les taux sont durablement négatifs (ce qui est un gros signal d'alarme et non un appel comme le dit Sapin à s'endetter à pas cher). Ces informations ne sont pas relayées en France sauf dans les journaux économiques parce qu'il ne faut surtout pas faire peur. Ce qui n'empêche pas Patrick Artus de prédire que la prochaine crise qu'on aura sera pire que celle de 2008 (qui elle-même a été largement pire que la dépression des années 1930 en érosion de capital). Bref, une fois encore, en France, on ne s'y prépare pas. On préfère se prendre le mur en pleine face, prétendre après que personne ne nous l'avait dit et considérer que c'est au pied du mur qu'on voit le mieux... le mur !

Et c'est justement parce qu'on refuse de prendre les problèmes en amont lorsqu'ils se présentent ou que tout indique qu'ils vont se présenter, que ce dumping social peut avoir lieu de manière aussi efficace.
Attali (et pas que lui) a prévu les catastrophes qui nous attendent et la chute domino des hedge funds.
Les banques aussi, qui sont habilitées à ponctionner ce qui dépasse les 100 000 E garantis sur les cptes.
La garantie de 100000€ n'existe plus depuis longtemps. Et depuis le 1er janvier 2016, les banques ont le droit de se servir pour couvrir leurs défauts sur les comptes des particuliers.

Tiens, j'ai dans mon entourage un hedgefundien de la City qui ne sait plus où mettre son argent. Les fêtes somptueuses à Marrakech, voyages en jet et autres achats immo à Londres et quelques autres capitales bon marché ne suffisent pas à absorber tout l'argent capté. Mais nul doute que la nouvelle crise qu'il aura participé à provoquer ne le touchera absolument pas. Il s'est sorti infiniment plus riche de celle de 2008...
C'est possible. Mais pour les gens qui ne boursicotent pas, les seuls qui s'en tireront seront ceux qui sont propriétaire d'un bien à la campagne (pas n'importe où) avec un lopin de terre. Pour les locataires, les années qui viennent vont être saumâtres.

Quant à Attali, il suit souvent le sens du vent. C'est une girouette. Je préfère Mandelbrot qui a écrit dans un bouquin tout ce qui allait se passer en 2007. Et il l'a écrit dans les années 1960.

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