Collège La Bourgade à La Trinité (06) : une prof se suicide

Ca n'arrêtera donc jamais ?

Mais chut : nous ne souffrons pas : nous sommes des fonctionnaires privilégiés.

"On a tout de même pour une fois l'occasion de lire que quelle que soit la gravité des actes commis, la faute retombe toujours sur l'enseignant, que les pressions subies par ces derniers sont importantes."

Exactement! Mais que faire pour que l'on soit enfin entendus et compris?
Il me semble qu'à moins d'une action nationale, unanime, on n'arrivera pas à se faire entendre... Encore combien de suicides allons-nous accepter? Pendant encore combien de temps allons-nous entendre ces atrocités révoltantes en nous alarmant à peine une heure, avant de préparer nos affaires pour le lendemain et retrouver nos classes qui vont nous faire connaître précisément les difficultés que notre collègue connaissait?

dandelion a écrit:Très triste pour cette enseignante et sa famille. Pour une fois, je trouve l'article plutôt bien, à l'exception des remarques du syndicaliste (?) qui aurait pu s'abstenir (ça fait un peu Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand: comme le rectorat n'a pas pu s'exprimer je parle à leur place :shock: ). On a tout de même pour une fois l'occasion de lire que quelle que soit la gravité des actes commis, la faute retombe toujours sur l'enseignant, que les pressions subies par ces derniers sont importantes.

Peut-être que, comme trop de syndicalistes, il partage malheureusement le point de vue de la hiérarchie et qu"il ne vient pas une seconde à l'esprit des pseudo-défenseurs des profs de proposer leur aide à ces pauvres collègues piégés...

Il ne manque dans l'article que la rengaine « des psychologues sont sur place », et s'ils venaient avant ?

Paratge a écrit:

dandelion a écrit:Très triste pour cette enseignante et sa famille. Pour une fois, je trouve l'article plutôt bien, à l'exception des remarques du syndicaliste (?) qui aurait pu s'abstenir (ça fait un peu Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand: comme le rectorat n'a pas pu s'exprimer je parle à leur place :shock: ). On a tout de même pour une fois l'occasion de lire que quelle que soit la gravité des actes commis, la faute retombe toujours sur l'enseignant, que les pressions subies par ces derniers sont importantes.

Peut-être que, comme trop de syndicalistes, il partage malheureusement le point de vue de la hiérarchie et qu"il ne vient pas une seconde à l'esprit des pseudo-défenseurs des profs de proposer leur aide à ces pauvres collègues piégés...

Il ne manque dans dans l'article que la rengaine « des psychologues sont sur place », et s'ils venaient avant ?

Quand les journalistes débarquent pour te demander ton avis sur un suicide de collègue et qu'ils t'apprennent en même temps l'info ou que tu ne connais pas la personne, tu ne peux pas te permettre d'avoir un jugement péremptoire (et un suicide, c'est toujours compliqué : un de mes collègues s'est suicidé il y a quelques années, il a utilisé les médicaments de sa femme pour cela ... Il était dépressif, et jamais la question des conditions de travail ne s'est posée)

Taux de suicide des enseignants : 39 pour 100 000 SELON étude INSERM 2002.
http://www.aideauxprofs.org/index.asp?affiche=News_display.asp&rub=Ressources_Utiles&ArticleID=2848

Rappel :http://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/mort-d-une-enseignante-124712
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/05/17/01016-20110517ARTFIG00604-un-professeur-poignarde-a-mort-dans-l-oise.php
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/03/28032013Article635000504035790107.aspx
http://www.gauchemip.org/spip.php?article10933
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/10/23/97001-20121023FILWWW00340-suicide-d-une-enseignante-de-bethune.php
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/suicide-d-une-instit-l-education-38087
http://www.sudeducation.org/Suicide-d-un-enseignant-la-serie.html
https://www.neoprofs.org/t39361-retour-sur-le-deces-de-lise-bonnafous

Que c'est triste! Je vois cette femme avec un si beau sourire...

Pensées très émues à sa famille..... !
Quelle tragédie ! Et une de plus !

Mes pensées vont d'abord à la famille et aux proches. Cet acte de désespoir (qu'il soit le fait d'un enseignant titulaire ou pas) nous oblige à nous remettre tous en question. Parce qu'on est parfois du côté qui n'a pas su voir, ou du côté de celui qui,au plus mal, ne voit pas qu'il y a une issue, il y en a toujours une...on ne meurt pas pour du travail, on ne devrait pas en tout cas...
Je suis moi aussi (comme Philann et Oudemia et d'autres) très choquée par la réaction du délégué syndical, qui me paraît incompréhensible de la part d'un représentant ! Il me semble qu'elle a fait le lien avec les conditions de travail et son mal être auprès de son époux et qu'une lettre allait parvenir au syndicat...si cela, et si son geste ne veulent rien dire, que sommes-nous devenus ?

Stered a écrit:

philann a écrit:

Richard Ghis, secrétaire du SNES-FSU «refuse tout amalgame. Mais nous avons demandé que toute la lumière soit faite. Un suicide au sein de la communauté enseignante, c'est la première fois que ça arrive dans l'académie de Nice. L'enseignante était-elle fragile, avait-elle des soucis autres que professionnels ? s'interroge le représentant qui ajoute : Nous savions qu'il y avait des tensions au sein de cet établissement. Avec les élèves, avec la direction. À plusieurs reprises depuis la rentrée nous avons été alertés. Certains ne se sentaient pas soutenus par leur direction ».

Mais MERDE quoi!!! il est représentant syndical et le premier truc qui lui vient c'est ça???

quelle tristesse et combien de vies brisées (pensées pour ses proches)

Je suis bien d'accord avec toi : je trouve cette phrase odieuse...

Pensées pour ses proches et pour elle

Nous avons tous nos points de fragilité. Rédiger la phrase en ces termes relève, je l'espère et le crois, d'une maladresse sémantique imputable à l'émotion et au désarroi du moment.

A moins qu'il ne s'agisse de la façon dont les propos sont reportés par le journaliste...sinon, c'est inconcevable !

philann a écrit:

Richard Ghis, secrétaire du SNES-FSU «refuse tout amalgame. Mais nous avons demandé que toute la lumière soit faite. Un suicide au sein de la communauté enseignante, c'est la première fois que ça arrive dans l'académie de Nice. L'enseignante était-elle fragile, avait-elle des soucis autres que professionnels ? s'interroge le représentant qui ajoute : Nous savions qu'il y avait des tensions au sein de cet établissement. Avec les élèves, avec la direction. À plusieurs reprises depuis la rentrée nous avons été alertés. Certains ne se sentaient pas soutenus par leur direction ».

Mais MERDE quoi!!! il est représentant syndical et le premier truc qui lui vient c'est ça???

quelle tristesse et combien de vies brisées (pensées pour ses proches)

+1
Quelle horreur. Et quelle honte pour notre institution et sa hiérarchie aveugle et démagogique !

Je trouve que l'article est quand même très accusateur(je dirais presque justement : inhabituellement) pour la direction et le climat général de ce collège. Je ne lis pas cette phrase comme la plupart d'entre vous mais comme une hypothèse, énoncée en premier pour être balayée par les suivantes: "nous savons que cet établissement avait des problèmes" (en substance).(La Trinité est un quartier notoirement "chaud" si ça n'a pas changé).
Dans tous les cas, la publication de la photo est en elle-même très accusatoire, je trouve( et cette photo si joyeuse m'a d'abord surprise): c'était une jeune femme a l'air très heureux.

zouz a écrit:Mes pensées vont d'abord à la famille et aux proches. Cet acte de désespoir (qu'il soit le fait d'un enseignant titulaire ou pas) nous oblige à nous remettre tous en question. Parce qu'on est parfois du côté qui n'a pas su voir, ou du côté de celui qui,au plus mal, ne voit pas qu'il y a une issue, il y en a toujours une...on ne meurt pas pour du travail, on ne devrait pas en tout cas...
Je suis moi aussi (comme Philann et Oudemia et d'autres) très choquée par la réaction du délégué syndical, qui me paraît incompréhensible de la part d'un représentant ! Il me semble qu'elle a fait le lien avec les conditions de travail et son mal être auprès de son époux et qu'une lettre allait parvenir au syndicat...si cela, et si son geste ne veulent rien dire, que sommes-nous devenus ?

Vous avez déjà été interrogé par la presse ?

Je sors de cours, téléphone : 'Bonjour, France Bleue, que pensez vous du suicide d'untel ?'
'et bien écoutez, vous me l'apprenez, je ne connais pas cette collègue, ni les conditions qui l'ont poussée à se suicider : conditions de travail ? Problèmes personnels ? Les 2 ?'

Je répondrais donc sans doute la même chose que le responsable académique qu'il est très facile d'accuser quand on ne s'est jamais trouvé soi même confronté à la presse

Ca serait bien que ça ne devienne pas le procès du responsable académique du SNES dont on ne sait pas comment les propos ont été rapportés (ni comment)

Je me mettais à la place de la personne harcelée plutôt que de celle qui est interrogée par la presse...

Pauvre femme.

oh...

Mais c'est dingue, quand même, cette habitude d'envoyer une inspection à chaque fois que qq'un rencontre des difficultés avec des gamins dont le comportement pose problème !

Une pensée pour cette enseignante et sa famille...

Toutes mes condoléances à sa famille et je souhaite beaucoup de courage à son mari.

c'est très triste... Condoléances à la famille et aux proches.

Celeborn a écrit:Toutes mes pensées à notre collègue et à sa famille.

Suis horrifiée par ces suicides d'élèves et de profs. En ce moment, c'est toutes les semaines qu'on entend ça. On attend quoi pour arrêter de broyer les humains de l'EN?
Paix à son âme.