- JohnMédiateur
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Le Jeudi 10 octobre 2013 à l’Université Paris Est-Créteil
Cette journée d’études internationales dédiée au genre et aux violences à l’école a été initiée par la Revue Recherches & Educations de la société Binet-Simon. Organisée en partenariat avec la Délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire et l’Observatoire universitaire International Education et Prévention. Elle réunira des spécialistes venus de différents pays (France, Cameroun, Canada, Suisse…) et des professionnel-les issu-e-s des milieux institutionnel et associatif.
Sous le haut patronage de :
Monsieur le Ministre de l’Education nationale,
Vincent PEILLON
Programme de la journée
8h30 : Accueil des participantEs
9h00 : Accueil et allocutions
Florence Robine, Rectrice de l’Académie de Créteil
Guy Avanzini, Président de la Société Binet-Simon
Bernard Andrieu, Directeur de publication de la Revue R&E
9h30 : Conférence d’ouverture : « Etat des lieux des violences de genre en milieu scolaire »
Johanna Dagorn, Délégation ministérielle et Isabelle Joing-Maroye, Maître de conférences Lille 2
10h15 – 12h00 : 1ère session : « Hétéronormativité, homophobie et transphobie en milieu scolaire »
Présidente de session : Séverine Depoilly, Maître de conférences, Paris 4
Discutant : Arnaud Alessandrin, Observatoire des Transidentités
CommunicantEs :
Caroline Dayer,Université de Genève
Line Chamberland, Gabrielle Richard, Michaël Bernier,Université de Montréal
12h00 – 13h30 : Déjeuner
13h30 – 15h30 : 2ème session : « Violences sexuées en milieu scolaire ici et ailleurs»
Président de session : Benjamin Moignard, Université de Paris-Est Créteil
Discutante : Audrey Laroche, Maison des femmes de Bordeaux
CommunicantEs :
Lamine Coulibaly, Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal
Annette Jarlegan, Université de Lorraine, LISEC (EA 2310)
Honoré Mimche, Patrice Tanang,Université de Yaoundé II
Zoe Moody, Claire Piguet, Carole Barby, Philip D. Jaffé, Suisse
Stéphanie Rubi, Université Bordeaux 3, LACES (EA 4140), OUIEP
15h45 – 17h30 : 3ème session : « Violences et genre à l’école : mécanismes et conséquences»
Président de session : Eric Macé, Professeur de sociologie, UMR 5116 – CNRS, Bordeaux Segalen
Discutante : Audrey Bécourt, enseignante en collège
CommunicantEs :Isabelle Collet,Université de Genève
Eric Debarbieux, Délégué ministériel
Michèle Déry, Jean Toupin, Pierrette Verlaan et Jean-Pascal Lemelin,Université de Sherbrooke (Québec)
Eric Dugas, Université Bordeaux IV
Sabine Thorel,Sophie Necker, Université d’Artois
17h30 : Conférence de clôture : Eric Debarbieux, Délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire.
18h00 : Fin de la journée
Argumentaire :
La recherche internationale a depuis longtemps admis que la violence à l’école était largement le fait des garçons, du moins en ce qui concerne les violences physiques. Ainsi aux USA le Youth Risk Behavior Survey (1995 ; Kann et al., 1995) révèle que les garçons sont trois fois plus (23,5%) impliqués dans des bagarres que les filles (8,6%). Les dernières enquêtes de victimation en France ont des résultats très semblables : en ce qui concerne la violence brutale 67% des auteurs sont des garçons, 20% des filles et 13% des groupes mixtes en école élémentaire (Debarbieux, UNICEF, 2011). Il en va de même en collège d’après une enquête nationale de la DEPP (DEPP, 2011) selon laquelle les garçons sont plus de 20% à être pris dans des bagarres collectives contre 8% des filles. Plus souvent agresseurs les garçons sont aussi plus souvent victimes (cf. par exemple Benbenishty et Astor, 2005 et Royer, 2010). On peut donc en conclure que la violence à l’école est fortement genrée, avec une prédominance des garçons tant comme auteurs que comme victimes ; les filles lorsqu’elles sont impliquées l’étant plus comme victimes que comme auteurs sans que pour autant les filles se cantonnent au rôle de victimes passives ; elles peuvent aussi être agresseurs. De même et quoi qu’il en soit la majorité des garçons ne sont pas agresseurs, même s’ils le sont plus souvent. Mesurer et interpréter ces différences est un enjeu majeur pour la connaissance de la violence à l’école.
Le fait que les modes de victimations seraient différents constitue un autre thème important dans la littérature internationale (Olweus et al. 1999, Smith et Sharp, 1994) ; les filles préféreraient le harcèlement indirect (l’ostracisme). Cela n’est cependant pas vérifié par les enquêtes françaises ; dans l’enquête UNICEF citée par exemple, si les filles sont un peu plus nombreuses (55%) à être victimes de rumeurs et médisances que les garçons (49%), les auteurs sont très majoritairement des garçons (44% des auteurs contre 23% de filles, et 33% de groupes mixtes). De plus, il y a un grand manque de connaissances empiriques en France en ce qui concerne le rejet des élèves considérés comme homosexuels, même si la littérature LGBT (Klipp, 2001) suggère que le harcèlement touche de manière préférentielle ces jeunes. Dans ce cadre, la recherche doit également s’interroger sur le rôle éventuel de l’école dans le développement d’une violence de genre (culture hétérosexiste…). Ceci conduit à s’interroger à la fois sur les auteurs et les victimes mais aussi sur les différentes formes d’agression et leur caractère éventuellement genré : agressions directes (plus masculine ?), agressions indirectes et sur leurs conséquences. La violence est en effet considérée ici dans une acception large : non seulement comme usage de la force physique mais aussi comme un abus de pouvoir qui peut revêtir des formes verbales et symboliques. Il s’agit donc de comprendre non seulement qui est victime ou agresseur mais comment on l’est. Bien entendu, les personnels des établissements scolaires sont également concernés. La gestion qui est faite par les professionnels des phénomènes de violence peut également être interrogée au regard de la thématique. La majorité des sanctions (environ 80% des retenues et exclusions au collège) concerneraient les garçons (Ayral, 2011).
Le débat est d’autant plus important que les violences sexistes sont un véritable phénomène de société et un enjeu de santé publique majeur. Ainsi les études estiment le nombre d’agressions sexuelles en France entre 65 000 et 70 000 par an (OMS, OND, ENVEFF) et la grande enquête relative aux violences envers les femmes (ENVEFF) indique qu’une femme sur dix est victime de violence conjugale. Partant du constat que les violences sexistes très prégnantes à l’âge adulte, existent dès l’école, depuis 2006, des conventions interministérielles insistent sur l’égalité entre les filles et les garçons dans le système éducatif et dans la lutte contre les violences sexistes. Pourtant, au même moment, la mixité à l’école et les théories de genre sont remises en question.
La recherche a un rôle à jouer pour éclairer le débat hors de toute naturalisation biologisante (qui empêcherait de comprendre comment les garçons ne sont pas tous agresseurs ou les filles seulement victimes) et de toute culturalisation éventuelle. C’est le sens de cette journée d’étude, qui s’appuie sur la publication d’un numéro spécial de la revue Recherches et Education, et propose des interventions sur des recherches empiriques reposant sur des méthodologies explicites, qualitatives ou/et quantitatives visant à connaître la fréquence et les modes de victimation en fonction du genre et des recherches évaluatives portant sur l’efficacité des mesures prises pour faire face au phénomène.
L’organisation de la journée
Lieu : Université de Créteil Est Créteil
Avenue du Général De Gaulle
Créteil
+33 1 64 13 67 52
+33 6 76 28 31 52
www.upec.fr
Date : le jeudi 10 octobre de 9h00 à 18h
Personnes à contacter :
- Johanna Dagorn : 06 11 52 72 07 : johanna.dagorn@education.gouv.fr
- Isabelle Joing-Maroye : 06 62 23 03 51 : isabelle.joing@univ-lille2.fr
Interventions et présentation des chercheur-es
Réparties en 3 sessions thématiques, les universitaires ci-dessous présenteront chacun-e leurs travaux et leurs principaux résultats de recherche durant une vingtaine de minutes chacun-e.
1ère session : « Hétéronormativité, homophobie et transphobie en milieu scolaire »
Présidente de session : Séverine Depoilly, Maître de conférences, Paris 4
Discutant : Arnaud Alessandrin, Observatoire des Transidentités
Les violences homophobes et leurs impacts sur la persévérance scolaire des adolescents au Québec
Line Chamberland, Univ. du Québec à Montréal, Chaire de recherche sur l’homophobie
Gabrielle Richard, Université de Montréal, doctorante en Sciences humaines appliquées
Michaël Bernier, Université du Québec à Montréal, maîtrise en sociologie
Résumé : Une enquête par questionnaire auprès de 2 747 élèves de 14 à 17 ans fréquentant des écoles publiques au Québec a permis d’estimer la victimation homophobe et d’examiner ses impacts sur la persévérance scolaire. Alors que plus du tiers des élèves hétérosexuels déclarent avoir été victimes d’au moins un incident à caractère homophobe durant les 6 à 8 mois précédant l’enquête, cette proportion s’élève à 69 % pour les élèves lesbiennes, gais, bisexuels ou en questionnement. Les insultes et les moqueries touchent davantage les garçons alors que la cyberintimidation atteint davantage les filles. Parmi les impacts de la victimation homophobe, on relève l’absentéisme scolaire, le désir de changer d’école, un plus faible sentiment d’appartenance au milieu scolaire et des aspirations scolaires plus limitées. Ces impacts s’aggravent lorsque la victimation devient plus fréquente. Ces résultats appellent à une intervention globale, concertée et cohérente pour prévenir la violence homophobe en milieu scolaire.
Mots-clés : Homophobie, homosexualité, violence, intimidation, persévérance scolaire, normes de genre, jeunes de minorités sexuelles.
De la cour à la classe. Les violences de la matrice hétérosexiste
Caroline Dayer, Université de Genève
Résumé : Cette contribution interroge les violences de genre dans le contexte scolaire ainsi que la façon dont elles sont vécues par les élèves. Pour ce faire, l’idée de matrice hétérosexiste est développée à travers la mise en perspective des concepts d’homophobie, d’hétérosexisme et de sexisme. Les phénomènes de rejet liés à l’orientation sexuelle et/ou à l’identité de genre sont resitués dans la problématique plus générale des discriminations, appréhendée à travers une approche interdisciplinaire. L’analyse, basée sur des entretiens semi-directifs, s’inscrit dans l’interactionnisme historico-social et dans une démarche compréhensive. Elle se centre sur les tensions et les formes de violences que les jeunes éprouvent dans différentes situations scolaires, en mettant en exergue autant les lacunes identifiées que les ressources potentielles. L’objectif consiste à pouvoir prendre en charge de telles situations mais également et à les prévenir.
Mots-clés :Violences, contexte scolaire, éducation, homophobie, hétérosexisme, sexisme, discriminations, recherche, formation, prévention.
2ème session : « Violences sexuées en milieu scolaire. Etat des lieux ici et ailleurs»
Président de session : Benjamin Moignard, Observatoire Universitaire International Education et Prévention
Discutante : Audrey Laroche, Maison des femmes de Bordeaux
Les victimations scolaires au Sénégal à l’épreuve de l’analyse de « genre » : de la construction socioculturelle et institutionnelle des violences sexuelles en Afrique subsaharienne
Mamadou Lamine Coulibaly, Enseignant-chercheur à l’UFR des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport, Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal
Résumé : Si, au Sénégal, le school bullying, c’est-à-dire le harcèlement entre pairs en milieu scolaire, sous forme de violences scolaires « ordinaires » touche majoritairement les garçons conformément à la tendance observée au plan international, il existe au moins un domaine où les filles sont surexposées, il s’agit des violences de domination. Ce que nous désignons sous le vocable « pressions sexuelles », et qui dépasse largement les seules violences sexuelles, brutales et agressives, demeure une des spécificités des victimations scolaires en Afrique de par son ampleur ici et là, même si, pour l’heure, la recherche et les connaissances scientifiques en la matière demeurent parcellaires et non systématiques.
Mots-clés : Pressions sexuelles, violences sexuelles, Institutions scolaires, genre, violences scolaires, domination.
Les violences basées sur le genre à l’école en Centrafrique
Honoré Mimche, Chargé de Cours à l’IFORD, Université de Yaoundé II
Patrice Tanang, Assistant de recherche à l’IFORD, Université de Yaoundé II
Résumé : Cette recherche est une contribution à l’étude du phénomène des violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire. Elle décrit et analyse la typologie des violences qui y sont observées. Les résultats de l’enquête réalisée en 2011 dans les ménages en RCA montrent que les actes de VBG en milieu scolaire sont importants et les proportions d’élèves/étudiants victimes se situent au-delà de 60% sur une période de référence de 12 mois notamment en ce qui concerne les violences psychologiques et physiques. Il va sans dire que les auteurs et les victimes des violences varient selon le type de violence. Si les filles sont particulièrement vulnérables aux abus sexuels des enseignants et de leurs pairs masculins, les garçons quant à eux ne sont pas à l’abri de ce type de violence.
Mots-clés : Violence - Genre – Ecole.
Violence à l’école élémentaire : une question de genre ?
Stéphanie Rubi, Université Bordeaux 3, LACES (EA 4140), OUIEP
Annette Jarlégan, Université de Lorraine, LISEC (EA 2310)
Résumé : Dans cet article, notre démarche consiste à relier deux thématiques de recherche étudiées le plus souvent de manière indépendante à l’école élémentaire : la violence scolaire et la question du genre. Il s’agit d’étudier différentes formes de violence pouvant advenir à l’école élémentaire ainsi que le sexe des auteurs et de leurs victimes afin de tenter d’examiner la place et le rôle qu’y tient le genre.
Les données mobilisées sont issues d’un dispositif empirique réalisé dans huit académies au cours de l’année 2010 dans le cadre d’une « Enquête nationale sur le climat scolaire et les victimations subies en écoles élémentaires » conduite par l’Observatoire International de la Violence à l’École et l’Unicef. Elles portent sur 12326 élèves de cycle 3 (CE2, CM1, CM2) appartenant à 157 écoles qui ont répondu à un questionnaire de victimation.
Violences entre pairs : les filles se distinguent
Analyse des comportements sexospécifiques à l’école primaire en Suisse (Valais)
Zoe Moody, Haute école pédagogique du Valais, Suisse
Claire Piguet, Carole Barby, Philip D. Jaffé, Institut universitaire Kurt Bösch, Sion, Suisse
Résumé : Une vaste enquête de prévalence (N = 4000+) portant sur le harcèlement entre pairs à l’école chez des enfants de 10 - 13 ans, menée dans le canton du Valais (Suisse), montre que la victimation et les conduites agressives concernent différemment les filles et les garçons, sur les plans quantitatif et qualitatif. Les filles affirment être moins fréquemment victimisées par leurs pairs que les garçons. Toutefois, elles sont proportionnellement plus exposées à certains types de victimations - harcèlement sexuel, cyberharcèlement et agressions indirectes. Par ailleurs, ces modifications de sex-ratios semblent être induites par une implication plus marquée des filles dans les conduites agressives, soulignant le caractère sexospécifique des patterns d’agression.
Mots-clés: harcèlement entre pairs - genre - école - harcèlement sexuel - cyberharcèlement - agressions indirectes – mixité
3ème session : « Violences et genre à l’école : mécanismes et conséquences»
Président de session : Eric Macé, Pr. de sociologie, UMR 5116 – CNRS, Bordeaux Segalen
Discutante : Audrey Bécourt, enseignante en collège
Troubles des conduites à l’école primaire. Facteurs associés selon le sexe
Michèle Déry, Jean Toupin, Pierrette Verlaan et Jean-Pascal Lemelin, Université de Sherbrooke (Québec), Groupe de recherche sur les inadaptations sociales de l’enfance
Résumé: Les troubles des conduites (TC) qui surviennent dès l'enfance chez les filles n'ont fait l'objet que d’encore peu de recherche pour comprendre les facteurs qui affectent leur développement et leur évolution. Cette étude est basée sur l'hypothèse qu'en raison de facteurs de protection propres aux filles, les niveaux de risque associés à leurs TC sont différents de ceux des garçons. L’étude a été menée au Québec auprès de 462 élèves du primaire (6-9 ans), incluant 261 enfants suivis à l’école pour des TC (48 % de filles) et 201 sans TC (51% de filles). Les mesures portent sur les caractéristiques individuelles, familiales, relationnelles et scolaires des enfants. Les résultats montrent que i) les caractéristiques associées à la présence des TC sont semblables pour les deux sexes, et ii) les liens entre ces caractéristiques et les TC sont plus forts chez les filles dans plus du tiers des cas. Ces résultats appuient l’hypothèse que les filles qui ont des TC précoces ont une plus forte exposition aux facteurs de risque familiaux et sociaux que les garçons.
Mots-clés: Troubles des conduites, filles, différences selon le sexe, enfants d’âge scolaire primaire, facteurs de risque, facteurs de protection.
Violences symboliques au regard du genre : le cas de l’enseignement de la danse à l’école
Sabine Thorel, Université d’Artois, RECIFES (EA 4520)
Sophie Necker, Université d’Artois, Atelier SHERPAS (ER3S, EA 4110)
Résumé : Cet article vise à comprendre les phénomènes de violences symboliques au regard du genre entre enseignant-e-s, entre enseignant-e-s et élèves, que la transmission de la danse génère. Au moyen d’une double perspective (didactique et sociologique), la relation entre genre et violences à l’école est examinée à partir des croyances, représentations et pratiques des enseignant-e-s. Elle est appréhendée au travers des normes qui les sous-tendent et qui s’observent en situations interactionnelles. Ainsi, sont mises en évidence des violences symboliques, interpersonnelles, plus ou moins insidieuses, dans l’école et la classe. La norme de genre établie sourdement au sein de l’enseignement de la danse en éducation physique et sportive est au fondement d’une dépréciation : des enseignant-e-s programmant la danse par ceux ne la programmant pas ; des élèves n’entrant pas dans la norme de genre souhaitée par les enseignant-e-s.
Mots clés : violences symboliques, genre, interactions, normes, croyances, représentations, danse, éducation physique et sportive.
Des garçons “ immatures ” et des filles “ qui aiment ça ” ? La violence de genre révélatrice d’une mixité scolaire impensée
Isabelle Collet,Université de Genève, Institut universitaire de formation des enseignants, Groupe Relations Interculturelles et Formation des Enseignants – Genre et Education
Résumé : Quand la mixité s’installe dans les années 1960, on imagine qu’elle va permettre de neutraliser la différence entre les sexes. Aujourd’hui, les établissements scolaires se désengagent de la gestion de la mixité, laissant certains élèves gérer eux-mêmes les rapports sociaux de sexe au moyen de la violence de genre. Porté-e-s par une culture juvénile hyper-sexualisée et codifiée, laissé-e-s seul-e-s face aux normes du genre, les adolescent-e-s de notre recherche deviennent dans leur établissement scolaire des gardien-ne-s du genre. Prétextant l’immaturité, des garçons s’attachent à ne pas éprouver d’empathie envers les filles et les garçons jugés féminins afin de pouvoir exercer à leur dépend une violence qui attestera de leur virilité. Pour éviter d’être soupçonnées d’immoralité, les filles partagent avec les garçons le rejet des filles qui ont des « réputations ». Seule une mixité réfléchie, travaillée en classe, offrant un cadre contrôlé et sécurisant peut autoriser des comportements moins normés, ouvre le débat entre garçons et filles et permet de recréer le lien d’empathie nécessaire pour aller à la rencontre de l’autre.
Mots-clés: Genre, violence scolaire, mixité
Quels types de victimes potentielles sont privilégiés à l’école ?
Eric Dugas, Professeur des Universités à l’Université de Bordeaux IV, Laboratoire LACES
Thibault Hébert, Université de Paris Descartes, GEPECS
Résumé : Il s’agit d’observer à travers une enquête menée en milieu scolaire (par le biais original de la procédure de Condorcet), quels types de victimes potentielles des garçons et des filles peuvent prendre pour cible en fonction de leur âge. Autrement dit, ces élèves privilégient-ils une violence sexuée ou une violence liée à d’autres attributs de la personne (le fayot, le premier de la classe, l’enseignant, etc.) ? À cette fin, nous avons interrogé, de façon aléatoire, des collégiens (n = 261) à partir d’un scénario de type « dilemme moral ». Les résultats ont révélé que l’élève qui veut toujours être bien vu des professeurs a le plus de risque d’être importuné aussi bien par des filles que par des garçons. Par ailleurs, les garçons sont plus visés que les filles, mais celles-ci sont davantage désignées par leurs paires. Enfin, le professeur est protégé chez les plus jeunes, mais semble moins épargné au fil du temps (surtout par les garçons). Dans un souci de prévenir les violences scolaires, il serait de bon ton d’envisager des contenus d’enseignement de type « construction interactive par l’expérience. »
Mots-clés : victimisation, genre, dilemme moral, collégiens, enquête, procédure de Condorcet.
Quand on t’agresse, t’es de quel genre ? Etude des réactions des élèves confrontés à une situation « insatisfaisante » en fonction du sexe, du niveau de classe et du type d’établissement
Isabelle Joing Laboratoire ER3S – EA 4110 – Université de Lille 2
Eric Debarbieux, Délégué ministériel
Résumé : L’objet de la présente étude est d’examiner la réponse des élèves lorsqu’ils sont confrontés à une situation insatisfaisante (agression d’un pair, injustice, violence institutionnelle…) et de repérer les différences de comportement entre les filles et les garçons. Trois mille six cent quatre-vingt neuf élèves (1845 filles et 1844 garçons) issus de 33 établissements scolaires (collèges et lycées du nord de la France) ont participé à l’enquête. Les résultats montrent une différence significative entre les réponses des filles et des garçons ; les filles ayant tendance à avoir des réactions plus conformes aux attentes institutionnelles alors que les garçons ont plus largement une réaction émotionnelle utilisant la force. Les résultats permettent également de mettre en évidence une évolution significative de la réponse des élèves en fonction du niveau de classe. L’influence du type d’établissement (difficile ou ordinaire) est également examinée.
Mots-clés: étude de genre, violence, école, collège, lycée, élèves, filles, garçons, niveau de classe.
Les organisateurs
La revue Recherches & Educations
Site Internet : http://rechercheseducations.revues.org/
Tél : 01 46 37 27 43
Contact mail : recherches.et.educations@gmail.com
Recherches & Educations est une revue généraliste qui se propose d’accueillir une pluralité de travaux de recherche en éducation et formation. Cette dimension plurielle trouve sa traduction tant dans les objets étudiés que dans les méthodes de recherche mobilisées. Recherches & Educations fait suite à Éduquer et aux évolutions successives de la revue créée en 1899 par Alfred Binet. Inscrite dans une longue tradition de diffusion de recherche en éducation, Recherches & Educations est parue en 2008 à l’occasion des quarante ans des sciences de l’éducation en France.
La revue est semestrielle, elle est parrainée et financée par la Société Binet-Simon, dont le président est Guy Avanzini (professeur en Sciences de l’éducation, Université de Lyon), le 1er vice-président Bernard Andrieu (Professeur en épistémologie du corps et des pratiques corporelles, Université de Lorraine), le secrétaire général Laurent Gutierrez (Maître de conférences en sciences de l'éducation, Université de Rouen).
Des chercheurs en sciences de l’éducation, en philosophie et en sciences du sport et de l'éducation physique, font partie du comité de rédaction de la revue et participe à sa diffusion internationale (http://rechercheseducations.revues.org/index.html).
La délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire
Ministère de l’éducation nationale
110 rue de grenelle Paris 07 SP
Carré Suffren
31-35 rue de la fédération -75 015 Paris
Tél : 01 55 55 19 30
La délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire et dirigée par Eric Debarbieux a pour principales missions :
Une mission d’aide au repérage et à l’observation ;
Une mission d’information par la réalisation de synthèses des connaissances scientifiques ;
Une mission de conseil pour diriger l’action publique ;
Une mission de formation ;
Une mission de fédération et d’impulsion des actions ;
Une mission de suivi et de prévention des agressions subies par les personnels.
Dans ce cadre elle se fixe comme axes prioritaires pour la mise en œuvre de ses missions :
Un travail sur l’amélioration du climat scolaire ;
Un travail sur le bien être des personnels et le suivi des personnels victimes ;
Une relance de la campagne harcèlement en y intégrant les thématiques du sexisme, du racisme et de l’homophobie (ou plus précisément LGBTphobie)
Un travail sur la prévention d’urgence et de gestion de crise.
Ces axes principaux s’articulent avec d’autres actions : enquêtes de victimation et climat scolaire, analyse qualitative des signalements d’incidents, création d’un site WEB pour recenser les actions des écoles, établissements, partenaires (collectivité, associations), création et partage d’outils, formation (initiale et continue), coordination EMS et APS, renforcement des partenariats associations et collectivités, promotion de la médiation scolaire, notamment la médiation par les pairs. Ils se déclineront rapidement en termes de formation.
Comité d’organisation
Présidence : Johanna DAGORN (Délégation ministérielle) et Isabelle JOING-MAROYE (Univ. de Lille 2)
Bernard ANDRIEU, Université de Nancy, 1er vice-président Société Binet-Simon, Directeur de publication Revue Recherches et Educations
Guy AVANZINI, Président Société Binet-Simon
Claire BEAUMONT, Université de Laval, Québec/ Canada
Cécile CARRA, IUFM – Université d’Artois
Sigolène COUCHOT-SCHIEX, UPEC, Observatoire universitaire International Education et Prévention
France JUTRAS, Université de Sherbrooke, Québec/ Canada
Jacques MIKULOVIC, Conseil régional de Bretagne, Laboratoire ER3S EA 4110
Benjamin MOIGNARD, UPEC, Observatoire universitaire International Education et Prévention
Séverine PARAYRE, Université Catholique de Paris, Revue Recherches et Educations
Olivier VORS, Université de Lille 2
Le Jeudi 10 octobre 2013 à l’Université Paris Est-Créteil
Cette journée d’études internationales dédiée au genre et aux violences à l’école a été initiée par la Revue Recherches & Educations de la société Binet-Simon. Organisée en partenariat avec la Délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire et l’Observatoire universitaire International Education et Prévention. Elle réunira des spécialistes venus de différents pays (France, Cameroun, Canada, Suisse…) et des professionnel-les issu-e-s des milieux institutionnel et associatif.
Sous le haut patronage de :
Monsieur le Ministre de l’Education nationale,
Vincent PEILLON
Programme de la journée
8h30 : Accueil des participantEs
9h00 : Accueil et allocutions
Florence Robine, Rectrice de l’Académie de Créteil
Guy Avanzini, Président de la Société Binet-Simon
Bernard Andrieu, Directeur de publication de la Revue R&E
9h30 : Conférence d’ouverture : « Etat des lieux des violences de genre en milieu scolaire »
Johanna Dagorn, Délégation ministérielle et Isabelle Joing-Maroye, Maître de conférences Lille 2
10h15 – 12h00 : 1ère session : « Hétéronormativité, homophobie et transphobie en milieu scolaire »
Présidente de session : Séverine Depoilly, Maître de conférences, Paris 4
Discutant : Arnaud Alessandrin, Observatoire des Transidentités
CommunicantEs :
Caroline Dayer,Université de Genève
Line Chamberland, Gabrielle Richard, Michaël Bernier,Université de Montréal
12h00 – 13h30 : Déjeuner
13h30 – 15h30 : 2ème session : « Violences sexuées en milieu scolaire ici et ailleurs»
Président de session : Benjamin Moignard, Université de Paris-Est Créteil
Discutante : Audrey Laroche, Maison des femmes de Bordeaux
CommunicantEs :
Lamine Coulibaly, Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal
Annette Jarlegan, Université de Lorraine, LISEC (EA 2310)
Honoré Mimche, Patrice Tanang,Université de Yaoundé II
Zoe Moody, Claire Piguet, Carole Barby, Philip D. Jaffé, Suisse
Stéphanie Rubi, Université Bordeaux 3, LACES (EA 4140), OUIEP
15h45 – 17h30 : 3ème session : « Violences et genre à l’école : mécanismes et conséquences»
Président de session : Eric Macé, Professeur de sociologie, UMR 5116 – CNRS, Bordeaux Segalen
Discutante : Audrey Bécourt, enseignante en collège
CommunicantEs :Isabelle Collet,Université de Genève
Eric Debarbieux, Délégué ministériel
Michèle Déry, Jean Toupin, Pierrette Verlaan et Jean-Pascal Lemelin,Université de Sherbrooke (Québec)
Eric Dugas, Université Bordeaux IV
Sabine Thorel,Sophie Necker, Université d’Artois
17h30 : Conférence de clôture : Eric Debarbieux, Délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire.
18h00 : Fin de la journée
Argumentaire :
La recherche internationale a depuis longtemps admis que la violence à l’école était largement le fait des garçons, du moins en ce qui concerne les violences physiques. Ainsi aux USA le Youth Risk Behavior Survey (1995 ; Kann et al., 1995) révèle que les garçons sont trois fois plus (23,5%) impliqués dans des bagarres que les filles (8,6%). Les dernières enquêtes de victimation en France ont des résultats très semblables : en ce qui concerne la violence brutale 67% des auteurs sont des garçons, 20% des filles et 13% des groupes mixtes en école élémentaire (Debarbieux, UNICEF, 2011). Il en va de même en collège d’après une enquête nationale de la DEPP (DEPP, 2011) selon laquelle les garçons sont plus de 20% à être pris dans des bagarres collectives contre 8% des filles. Plus souvent agresseurs les garçons sont aussi plus souvent victimes (cf. par exemple Benbenishty et Astor, 2005 et Royer, 2010). On peut donc en conclure que la violence à l’école est fortement genrée, avec une prédominance des garçons tant comme auteurs que comme victimes ; les filles lorsqu’elles sont impliquées l’étant plus comme victimes que comme auteurs sans que pour autant les filles se cantonnent au rôle de victimes passives ; elles peuvent aussi être agresseurs. De même et quoi qu’il en soit la majorité des garçons ne sont pas agresseurs, même s’ils le sont plus souvent. Mesurer et interpréter ces différences est un enjeu majeur pour la connaissance de la violence à l’école.
Le fait que les modes de victimations seraient différents constitue un autre thème important dans la littérature internationale (Olweus et al. 1999, Smith et Sharp, 1994) ; les filles préféreraient le harcèlement indirect (l’ostracisme). Cela n’est cependant pas vérifié par les enquêtes françaises ; dans l’enquête UNICEF citée par exemple, si les filles sont un peu plus nombreuses (55%) à être victimes de rumeurs et médisances que les garçons (49%), les auteurs sont très majoritairement des garçons (44% des auteurs contre 23% de filles, et 33% de groupes mixtes). De plus, il y a un grand manque de connaissances empiriques en France en ce qui concerne le rejet des élèves considérés comme homosexuels, même si la littérature LGBT (Klipp, 2001) suggère que le harcèlement touche de manière préférentielle ces jeunes. Dans ce cadre, la recherche doit également s’interroger sur le rôle éventuel de l’école dans le développement d’une violence de genre (culture hétérosexiste…). Ceci conduit à s’interroger à la fois sur les auteurs et les victimes mais aussi sur les différentes formes d’agression et leur caractère éventuellement genré : agressions directes (plus masculine ?), agressions indirectes et sur leurs conséquences. La violence est en effet considérée ici dans une acception large : non seulement comme usage de la force physique mais aussi comme un abus de pouvoir qui peut revêtir des formes verbales et symboliques. Il s’agit donc de comprendre non seulement qui est victime ou agresseur mais comment on l’est. Bien entendu, les personnels des établissements scolaires sont également concernés. La gestion qui est faite par les professionnels des phénomènes de violence peut également être interrogée au regard de la thématique. La majorité des sanctions (environ 80% des retenues et exclusions au collège) concerneraient les garçons (Ayral, 2011).
Le débat est d’autant plus important que les violences sexistes sont un véritable phénomène de société et un enjeu de santé publique majeur. Ainsi les études estiment le nombre d’agressions sexuelles en France entre 65 000 et 70 000 par an (OMS, OND, ENVEFF) et la grande enquête relative aux violences envers les femmes (ENVEFF) indique qu’une femme sur dix est victime de violence conjugale. Partant du constat que les violences sexistes très prégnantes à l’âge adulte, existent dès l’école, depuis 2006, des conventions interministérielles insistent sur l’égalité entre les filles et les garçons dans le système éducatif et dans la lutte contre les violences sexistes. Pourtant, au même moment, la mixité à l’école et les théories de genre sont remises en question.
La recherche a un rôle à jouer pour éclairer le débat hors de toute naturalisation biologisante (qui empêcherait de comprendre comment les garçons ne sont pas tous agresseurs ou les filles seulement victimes) et de toute culturalisation éventuelle. C’est le sens de cette journée d’étude, qui s’appuie sur la publication d’un numéro spécial de la revue Recherches et Education, et propose des interventions sur des recherches empiriques reposant sur des méthodologies explicites, qualitatives ou/et quantitatives visant à connaître la fréquence et les modes de victimation en fonction du genre et des recherches évaluatives portant sur l’efficacité des mesures prises pour faire face au phénomène.
L’organisation de la journée
Lieu : Université de Créteil Est Créteil
Avenue du Général De Gaulle
Créteil
+33 1 64 13 67 52
+33 6 76 28 31 52
www.upec.fr
Date : le jeudi 10 octobre de 9h00 à 18h
Personnes à contacter :
- Johanna Dagorn : 06 11 52 72 07 : johanna.dagorn@education.gouv.fr
- Isabelle Joing-Maroye : 06 62 23 03 51 : isabelle.joing@univ-lille2.fr
Interventions et présentation des chercheur-es
Réparties en 3 sessions thématiques, les universitaires ci-dessous présenteront chacun-e leurs travaux et leurs principaux résultats de recherche durant une vingtaine de minutes chacun-e.
1ère session : « Hétéronormativité, homophobie et transphobie en milieu scolaire »
Présidente de session : Séverine Depoilly, Maître de conférences, Paris 4
Discutant : Arnaud Alessandrin, Observatoire des Transidentités
Les violences homophobes et leurs impacts sur la persévérance scolaire des adolescents au Québec
Line Chamberland, Univ. du Québec à Montréal, Chaire de recherche sur l’homophobie
Gabrielle Richard, Université de Montréal, doctorante en Sciences humaines appliquées
Michaël Bernier, Université du Québec à Montréal, maîtrise en sociologie
Résumé : Une enquête par questionnaire auprès de 2 747 élèves de 14 à 17 ans fréquentant des écoles publiques au Québec a permis d’estimer la victimation homophobe et d’examiner ses impacts sur la persévérance scolaire. Alors que plus du tiers des élèves hétérosexuels déclarent avoir été victimes d’au moins un incident à caractère homophobe durant les 6 à 8 mois précédant l’enquête, cette proportion s’élève à 69 % pour les élèves lesbiennes, gais, bisexuels ou en questionnement. Les insultes et les moqueries touchent davantage les garçons alors que la cyberintimidation atteint davantage les filles. Parmi les impacts de la victimation homophobe, on relève l’absentéisme scolaire, le désir de changer d’école, un plus faible sentiment d’appartenance au milieu scolaire et des aspirations scolaires plus limitées. Ces impacts s’aggravent lorsque la victimation devient plus fréquente. Ces résultats appellent à une intervention globale, concertée et cohérente pour prévenir la violence homophobe en milieu scolaire.
Mots-clés : Homophobie, homosexualité, violence, intimidation, persévérance scolaire, normes de genre, jeunes de minorités sexuelles.
De la cour à la classe. Les violences de la matrice hétérosexiste
Caroline Dayer, Université de Genève
Résumé : Cette contribution interroge les violences de genre dans le contexte scolaire ainsi que la façon dont elles sont vécues par les élèves. Pour ce faire, l’idée de matrice hétérosexiste est développée à travers la mise en perspective des concepts d’homophobie, d’hétérosexisme et de sexisme. Les phénomènes de rejet liés à l’orientation sexuelle et/ou à l’identité de genre sont resitués dans la problématique plus générale des discriminations, appréhendée à travers une approche interdisciplinaire. L’analyse, basée sur des entretiens semi-directifs, s’inscrit dans l’interactionnisme historico-social et dans une démarche compréhensive. Elle se centre sur les tensions et les formes de violences que les jeunes éprouvent dans différentes situations scolaires, en mettant en exergue autant les lacunes identifiées que les ressources potentielles. L’objectif consiste à pouvoir prendre en charge de telles situations mais également et à les prévenir.
Mots-clés :Violences, contexte scolaire, éducation, homophobie, hétérosexisme, sexisme, discriminations, recherche, formation, prévention.
2ème session : « Violences sexuées en milieu scolaire. Etat des lieux ici et ailleurs»
Président de session : Benjamin Moignard, Observatoire Universitaire International Education et Prévention
Discutante : Audrey Laroche, Maison des femmes de Bordeaux
Les victimations scolaires au Sénégal à l’épreuve de l’analyse de « genre » : de la construction socioculturelle et institutionnelle des violences sexuelles en Afrique subsaharienne
Mamadou Lamine Coulibaly, Enseignant-chercheur à l’UFR des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport, Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal
Résumé : Si, au Sénégal, le school bullying, c’est-à-dire le harcèlement entre pairs en milieu scolaire, sous forme de violences scolaires « ordinaires » touche majoritairement les garçons conformément à la tendance observée au plan international, il existe au moins un domaine où les filles sont surexposées, il s’agit des violences de domination. Ce que nous désignons sous le vocable « pressions sexuelles », et qui dépasse largement les seules violences sexuelles, brutales et agressives, demeure une des spécificités des victimations scolaires en Afrique de par son ampleur ici et là, même si, pour l’heure, la recherche et les connaissances scientifiques en la matière demeurent parcellaires et non systématiques.
Mots-clés : Pressions sexuelles, violences sexuelles, Institutions scolaires, genre, violences scolaires, domination.
Les violences basées sur le genre à l’école en Centrafrique
Honoré Mimche, Chargé de Cours à l’IFORD, Université de Yaoundé II
Patrice Tanang, Assistant de recherche à l’IFORD, Université de Yaoundé II
Résumé : Cette recherche est une contribution à l’étude du phénomène des violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire. Elle décrit et analyse la typologie des violences qui y sont observées. Les résultats de l’enquête réalisée en 2011 dans les ménages en RCA montrent que les actes de VBG en milieu scolaire sont importants et les proportions d’élèves/étudiants victimes se situent au-delà de 60% sur une période de référence de 12 mois notamment en ce qui concerne les violences psychologiques et physiques. Il va sans dire que les auteurs et les victimes des violences varient selon le type de violence. Si les filles sont particulièrement vulnérables aux abus sexuels des enseignants et de leurs pairs masculins, les garçons quant à eux ne sont pas à l’abri de ce type de violence.
Mots-clés : Violence - Genre – Ecole.
Violence à l’école élémentaire : une question de genre ?
Stéphanie Rubi, Université Bordeaux 3, LACES (EA 4140), OUIEP
Annette Jarlégan, Université de Lorraine, LISEC (EA 2310)
Résumé : Dans cet article, notre démarche consiste à relier deux thématiques de recherche étudiées le plus souvent de manière indépendante à l’école élémentaire : la violence scolaire et la question du genre. Il s’agit d’étudier différentes formes de violence pouvant advenir à l’école élémentaire ainsi que le sexe des auteurs et de leurs victimes afin de tenter d’examiner la place et le rôle qu’y tient le genre.
Les données mobilisées sont issues d’un dispositif empirique réalisé dans huit académies au cours de l’année 2010 dans le cadre d’une « Enquête nationale sur le climat scolaire et les victimations subies en écoles élémentaires » conduite par l’Observatoire International de la Violence à l’École et l’Unicef. Elles portent sur 12326 élèves de cycle 3 (CE2, CM1, CM2) appartenant à 157 écoles qui ont répondu à un questionnaire de victimation.
Violences entre pairs : les filles se distinguent
Analyse des comportements sexospécifiques à l’école primaire en Suisse (Valais)
Zoe Moody, Haute école pédagogique du Valais, Suisse
Claire Piguet, Carole Barby, Philip D. Jaffé, Institut universitaire Kurt Bösch, Sion, Suisse
Résumé : Une vaste enquête de prévalence (N = 4000+) portant sur le harcèlement entre pairs à l’école chez des enfants de 10 - 13 ans, menée dans le canton du Valais (Suisse), montre que la victimation et les conduites agressives concernent différemment les filles et les garçons, sur les plans quantitatif et qualitatif. Les filles affirment être moins fréquemment victimisées par leurs pairs que les garçons. Toutefois, elles sont proportionnellement plus exposées à certains types de victimations - harcèlement sexuel, cyberharcèlement et agressions indirectes. Par ailleurs, ces modifications de sex-ratios semblent être induites par une implication plus marquée des filles dans les conduites agressives, soulignant le caractère sexospécifique des patterns d’agression.
Mots-clés: harcèlement entre pairs - genre - école - harcèlement sexuel - cyberharcèlement - agressions indirectes – mixité
3ème session : « Violences et genre à l’école : mécanismes et conséquences»
Président de session : Eric Macé, Pr. de sociologie, UMR 5116 – CNRS, Bordeaux Segalen
Discutante : Audrey Bécourt, enseignante en collège
Troubles des conduites à l’école primaire. Facteurs associés selon le sexe
Michèle Déry, Jean Toupin, Pierrette Verlaan et Jean-Pascal Lemelin, Université de Sherbrooke (Québec), Groupe de recherche sur les inadaptations sociales de l’enfance
Résumé: Les troubles des conduites (TC) qui surviennent dès l'enfance chez les filles n'ont fait l'objet que d’encore peu de recherche pour comprendre les facteurs qui affectent leur développement et leur évolution. Cette étude est basée sur l'hypothèse qu'en raison de facteurs de protection propres aux filles, les niveaux de risque associés à leurs TC sont différents de ceux des garçons. L’étude a été menée au Québec auprès de 462 élèves du primaire (6-9 ans), incluant 261 enfants suivis à l’école pour des TC (48 % de filles) et 201 sans TC (51% de filles). Les mesures portent sur les caractéristiques individuelles, familiales, relationnelles et scolaires des enfants. Les résultats montrent que i) les caractéristiques associées à la présence des TC sont semblables pour les deux sexes, et ii) les liens entre ces caractéristiques et les TC sont plus forts chez les filles dans plus du tiers des cas. Ces résultats appuient l’hypothèse que les filles qui ont des TC précoces ont une plus forte exposition aux facteurs de risque familiaux et sociaux que les garçons.
Mots-clés: Troubles des conduites, filles, différences selon le sexe, enfants d’âge scolaire primaire, facteurs de risque, facteurs de protection.
Violences symboliques au regard du genre : le cas de l’enseignement de la danse à l’école
Sabine Thorel, Université d’Artois, RECIFES (EA 4520)
Sophie Necker, Université d’Artois, Atelier SHERPAS (ER3S, EA 4110)
Résumé : Cet article vise à comprendre les phénomènes de violences symboliques au regard du genre entre enseignant-e-s, entre enseignant-e-s et élèves, que la transmission de la danse génère. Au moyen d’une double perspective (didactique et sociologique), la relation entre genre et violences à l’école est examinée à partir des croyances, représentations et pratiques des enseignant-e-s. Elle est appréhendée au travers des normes qui les sous-tendent et qui s’observent en situations interactionnelles. Ainsi, sont mises en évidence des violences symboliques, interpersonnelles, plus ou moins insidieuses, dans l’école et la classe. La norme de genre établie sourdement au sein de l’enseignement de la danse en éducation physique et sportive est au fondement d’une dépréciation : des enseignant-e-s programmant la danse par ceux ne la programmant pas ; des élèves n’entrant pas dans la norme de genre souhaitée par les enseignant-e-s.
Mots clés : violences symboliques, genre, interactions, normes, croyances, représentations, danse, éducation physique et sportive.
Des garçons “ immatures ” et des filles “ qui aiment ça ” ? La violence de genre révélatrice d’une mixité scolaire impensée
Isabelle Collet,Université de Genève, Institut universitaire de formation des enseignants, Groupe Relations Interculturelles et Formation des Enseignants – Genre et Education
Résumé : Quand la mixité s’installe dans les années 1960, on imagine qu’elle va permettre de neutraliser la différence entre les sexes. Aujourd’hui, les établissements scolaires se désengagent de la gestion de la mixité, laissant certains élèves gérer eux-mêmes les rapports sociaux de sexe au moyen de la violence de genre. Porté-e-s par une culture juvénile hyper-sexualisée et codifiée, laissé-e-s seul-e-s face aux normes du genre, les adolescent-e-s de notre recherche deviennent dans leur établissement scolaire des gardien-ne-s du genre. Prétextant l’immaturité, des garçons s’attachent à ne pas éprouver d’empathie envers les filles et les garçons jugés féminins afin de pouvoir exercer à leur dépend une violence qui attestera de leur virilité. Pour éviter d’être soupçonnées d’immoralité, les filles partagent avec les garçons le rejet des filles qui ont des « réputations ». Seule une mixité réfléchie, travaillée en classe, offrant un cadre contrôlé et sécurisant peut autoriser des comportements moins normés, ouvre le débat entre garçons et filles et permet de recréer le lien d’empathie nécessaire pour aller à la rencontre de l’autre.
Mots-clés: Genre, violence scolaire, mixité
Quels types de victimes potentielles sont privilégiés à l’école ?
Eric Dugas, Professeur des Universités à l’Université de Bordeaux IV, Laboratoire LACES
Thibault Hébert, Université de Paris Descartes, GEPECS
Résumé : Il s’agit d’observer à travers une enquête menée en milieu scolaire (par le biais original de la procédure de Condorcet), quels types de victimes potentielles des garçons et des filles peuvent prendre pour cible en fonction de leur âge. Autrement dit, ces élèves privilégient-ils une violence sexuée ou une violence liée à d’autres attributs de la personne (le fayot, le premier de la classe, l’enseignant, etc.) ? À cette fin, nous avons interrogé, de façon aléatoire, des collégiens (n = 261) à partir d’un scénario de type « dilemme moral ». Les résultats ont révélé que l’élève qui veut toujours être bien vu des professeurs a le plus de risque d’être importuné aussi bien par des filles que par des garçons. Par ailleurs, les garçons sont plus visés que les filles, mais celles-ci sont davantage désignées par leurs paires. Enfin, le professeur est protégé chez les plus jeunes, mais semble moins épargné au fil du temps (surtout par les garçons). Dans un souci de prévenir les violences scolaires, il serait de bon ton d’envisager des contenus d’enseignement de type « construction interactive par l’expérience. »
Mots-clés : victimisation, genre, dilemme moral, collégiens, enquête, procédure de Condorcet.
Quand on t’agresse, t’es de quel genre ? Etude des réactions des élèves confrontés à une situation « insatisfaisante » en fonction du sexe, du niveau de classe et du type d’établissement
Isabelle Joing Laboratoire ER3S – EA 4110 – Université de Lille 2
Eric Debarbieux, Délégué ministériel
Résumé : L’objet de la présente étude est d’examiner la réponse des élèves lorsqu’ils sont confrontés à une situation insatisfaisante (agression d’un pair, injustice, violence institutionnelle…) et de repérer les différences de comportement entre les filles et les garçons. Trois mille six cent quatre-vingt neuf élèves (1845 filles et 1844 garçons) issus de 33 établissements scolaires (collèges et lycées du nord de la France) ont participé à l’enquête. Les résultats montrent une différence significative entre les réponses des filles et des garçons ; les filles ayant tendance à avoir des réactions plus conformes aux attentes institutionnelles alors que les garçons ont plus largement une réaction émotionnelle utilisant la force. Les résultats permettent également de mettre en évidence une évolution significative de la réponse des élèves en fonction du niveau de classe. L’influence du type d’établissement (difficile ou ordinaire) est également examinée.
Mots-clés: étude de genre, violence, école, collège, lycée, élèves, filles, garçons, niveau de classe.
Les organisateurs
La revue Recherches & Educations
Site Internet : http://rechercheseducations.revues.org/
Tél : 01 46 37 27 43
Contact mail : recherches.et.educations@gmail.com
Recherches & Educations est une revue généraliste qui se propose d’accueillir une pluralité de travaux de recherche en éducation et formation. Cette dimension plurielle trouve sa traduction tant dans les objets étudiés que dans les méthodes de recherche mobilisées. Recherches & Educations fait suite à Éduquer et aux évolutions successives de la revue créée en 1899 par Alfred Binet. Inscrite dans une longue tradition de diffusion de recherche en éducation, Recherches & Educations est parue en 2008 à l’occasion des quarante ans des sciences de l’éducation en France.
La revue est semestrielle, elle est parrainée et financée par la Société Binet-Simon, dont le président est Guy Avanzini (professeur en Sciences de l’éducation, Université de Lyon), le 1er vice-président Bernard Andrieu (Professeur en épistémologie du corps et des pratiques corporelles, Université de Lorraine), le secrétaire général Laurent Gutierrez (Maître de conférences en sciences de l'éducation, Université de Rouen).
Des chercheurs en sciences de l’éducation, en philosophie et en sciences du sport et de l'éducation physique, font partie du comité de rédaction de la revue et participe à sa diffusion internationale (http://rechercheseducations.revues.org/index.html).
La délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire
Ministère de l’éducation nationale
110 rue de grenelle Paris 07 SP
Carré Suffren
31-35 rue de la fédération -75 015 Paris
Tél : 01 55 55 19 30
La délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire et dirigée par Eric Debarbieux a pour principales missions :
Une mission d’aide au repérage et à l’observation ;
Une mission d’information par la réalisation de synthèses des connaissances scientifiques ;
Une mission de conseil pour diriger l’action publique ;
Une mission de formation ;
Une mission de fédération et d’impulsion des actions ;
Une mission de suivi et de prévention des agressions subies par les personnels.
Dans ce cadre elle se fixe comme axes prioritaires pour la mise en œuvre de ses missions :
Un travail sur l’amélioration du climat scolaire ;
Un travail sur le bien être des personnels et le suivi des personnels victimes ;
Une relance de la campagne harcèlement en y intégrant les thématiques du sexisme, du racisme et de l’homophobie (ou plus précisément LGBTphobie)
Un travail sur la prévention d’urgence et de gestion de crise.
Ces axes principaux s’articulent avec d’autres actions : enquêtes de victimation et climat scolaire, analyse qualitative des signalements d’incidents, création d’un site WEB pour recenser les actions des écoles, établissements, partenaires (collectivité, associations), création et partage d’outils, formation (initiale et continue), coordination EMS et APS, renforcement des partenariats associations et collectivités, promotion de la médiation scolaire, notamment la médiation par les pairs. Ils se déclineront rapidement en termes de formation.
Comité d’organisation
Présidence : Johanna DAGORN (Délégation ministérielle) et Isabelle JOING-MAROYE (Univ. de Lille 2)
Bernard ANDRIEU, Université de Nancy, 1er vice-président Société Binet-Simon, Directeur de publication Revue Recherches et Educations
Guy AVANZINI, Président Société Binet-Simon
Claire BEAUMONT, Université de Laval, Québec/ Canada
Cécile CARRA, IUFM – Université d’Artois
Sigolène COUCHOT-SCHIEX, UPEC, Observatoire universitaire International Education et Prévention
France JUTRAS, Université de Sherbrooke, Québec/ Canada
Jacques MIKULOVIC, Conseil régional de Bretagne, Laboratoire ER3S EA 4110
Benjamin MOIGNARD, UPEC, Observatoire universitaire International Education et Prévention
Séverine PARAYRE, Université Catholique de Paris, Revue Recherches et Educations
Olivier VORS, Université de Lille 2
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
Des partisans de la manif pour tous s'opposent déjà à la tenue de ce colloque :
http://appeldespros.wordpress.com/2013/08/23/parents-enseignants-soyez-attentifs-a-ce-qui-va-se-passer-a-lecole/
M. Aldo Naouri – Pédopsychiatre
Il est auteur de plusieurs ouvrages sur l’éducation (« L’enfant bien portant », « Eduquer ses enfants »…)
M. Christian Flavigny – Psychanalyste et pédopsychiatre.
Praticien attaché au service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. Il est l’auteur de nombreux articles et livres dont « Avis de tempête sur la famille » (Albin Michel, 09).
M. François Despert – Médecin, pédiatre – C.H.U. de Tours et Membre du conseil national de l’ordre des médecins
M. Pierre Collignon – Directeur de l’IRCOM, Angers
Mme Bernadette Lemoine – Psychologue, spécialiste de l’angoisse de séparation
Son livre: « Maman, ne me quitte pas! »
M. Philippe Anthonioz – Professeur émérite en Faculté de Médecine, Chef de Service honoraire en CHU Bioéthicien et Fondateur Maison d’accueil de futures mères en détresse
M. Emmanuel Sapin – Chirurgien Pédiatre, Chef de Service et Professeur à la Faculté de Médecine
http://appeldespros.wordpress.com/2013/08/23/parents-enseignants-soyez-attentifs-a-ce-qui-va-se-passer-a-lecole/
Il s'agit d'un texte publié sur le blog de l'association "Appel des professionnels pour l'enfance". L'association revendique le soutien de : http://appeldespros.wordpress.com/about/Parents, enseignants, soyez attentifs à ce qui va se passer à l’école !
Je reçois ce matin un document présentant un colloque organisé par les "journées d’études internationales de la société Binet-Simon" intitulé "Violence (s) et genre à l’école". Colloque placé sous le haut patronage du Ministère de l’éducation nationale.
Deux jours de travail pour réfléchir, donc, aux violences de genre (sic) ! Le programme entretien la confusion avec le terme "genre" qui désigne tantôt la distinction masculin / féminin (usage habituel de la langue), tantôt la distinction hétérosexuel / homosexuel / transsexuel.
Les titres des ateliers sont explicites : "État des lieux des violences de genre en milieu scolaire"; "hétéro-normativité, homophobie et transphobie en milieu scolaire"; "violences sexuées en milieu scolaire ici et ailleurs" ; "violences et genre à l’école : mécanismes et conséquences".
Nous sommes bien là dans la grande opération d’enfumage des esprits : avec l’emploi de plus en plus souvent des termes identité de genre, égalité de genre, à la place de identité sexuelle, égalité des sexes…
On peut lire dans l’argumentaire "la recherche doit également s’interroger sur le rôle éventuel de l’école dans le développement d’une violence de genre (culture hétérosexiste…)".
Donc c’est clair : le genre désigne ici l’orientation sexuelle (homo, hétéro, bi…) et non plus l’identité sexuelle : homme ou femme.
Parents, enseignants, soyez attentifs à ce qui va se passer à l’école !
M. Aldo Naouri – Pédopsychiatre
Il est auteur de plusieurs ouvrages sur l’éducation (« L’enfant bien portant », « Eduquer ses enfants »…)
M. Christian Flavigny – Psychanalyste et pédopsychiatre.
Praticien attaché au service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. Il est l’auteur de nombreux articles et livres dont « Avis de tempête sur la famille » (Albin Michel, 09).
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Journée de retrait de l'école contre la "théorie du genre".
- Mise au point (juin 2013) : "Il n'y a pas une théorie du genre, mais des études de genre".
- Najat Vallaud-Belkacem affirme "soutenir les chercheurs qui travaillent sur les études de genre".
- Le 5 octobre, c'est la journée mondiale des enseignants
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