- CécileNiveau 4
Bonjour,
je suis prof de LM mais je recherche l'origine des cas latins comme nominatif, celui que l'on nomme ...
Pouvez vous m'aider merci bc
je suis prof de LM mais je recherche l'origine des cas latins comme nominatif, celui que l'on nomme ...
Pouvez vous m'aider merci bc
- Thalia de GMédiateur
Nominatif, tu as raison
Vocatif de voco, as, are avi, atum -->vocatum = appeler
Accusatif, je ne sais pas
Genitif, gens ? un rapport avec la filiation ?
Datif de do, das, dare, dedi, datum, donner
Ablatif de aufero, fers, ferre, abstuli, supin ablatum
Les collègues de LA complèteront et rectifieront.
Vocatif de voco, as, are avi, atum -->vocatum = appeler
Accusatif, je ne sais pas
Genitif, gens ? un rapport avec la filiation ?
Datif de do, das, dare, dedi, datum, donner
Ablatif de aufero, fers, ferre, abstuli, supin ablatum
Les collègues de LA complèteront et rectifieront.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- FDNiveau 7
Les noms des cas en latin sont tous de la forme radical du supin d’un verbe + -īvus a um. À la base ce sont des adjectifs mais ils sont souvent utilisés comme des noms masculins, avec casus sous-entendu.
Nominatif : nōminātīvus, de nōminō, ās, āre, āvī, ātum = nommer.
Vocatif : vocātīvus, de vocō, ās, āre, āvī, ātum = appeler.
Accusatif : accūsātīvus, de accūsō, ās, āre, āvī, ātum = accuser.
Genitif : genitīvus, de gignō, is, ere, genuī, genitum = engendrer.
Datif : datīvus, de dō, dās, dare, dedī, datum = donner.
Ablatif : ablātīvus, de auferō, fers, ferre, abstulī, ablātum = emporter.
Bon le temps que je vérifie tout et ajoute de l’italique Thalia a répondu mais je poste tout quand même.
Nominatif : nōminātīvus, de nōminō, ās, āre, āvī, ātum = nommer.
Vocatif : vocātīvus, de vocō, ās, āre, āvī, ātum = appeler.
Accusatif : accūsātīvus, de accūsō, ās, āre, āvī, ātum = accuser.
Genitif : genitīvus, de gignō, is, ere, genuī, genitum = engendrer.
Datif : datīvus, de dō, dās, dare, dedī, datum = donner.
Ablatif : ablātīvus, de auferō, fers, ferre, abstulī, ablātum = emporter.
Bon le temps que je vérifie tout et ajoute de l’italique Thalia a répondu mais je poste tout quand même.
- Thalia de GMédiateur
Tu as bien fait, ta réponse est bien plus précise. Je me suis servie de lointains souvenirs de verbes connus. Finalement je ne m'en sors pas si malFD a écrit:Les noms des cas en latin sont tous de la forme radical du supin d’un verbe + -īvus a um. À la base ce sont des adjectifs mais ils sont souvent utilisés comme des noms masculins, avec casus sous-entendu.
Bon le temps que je vérifie tout et ajoute de l’italique Thalia a répondu mais je poste tout quand même.
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Soleil noir de mes mélancolies.
- leyadeEsprit sacré
FD, merci pour ton explication!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- archebocEsprit éclairé
Et pourquoi cela s'appelle-t-il la déclinaison ?
Qu'est-ce qui décline là dedans ?
- User5899Demi-dieu
"décliner" au sens d'aller vers la fin ou d'empirer est un sens moderne. En latin, pour faire vite sans passer par Lucrèce, c'est tout simplement lister de haut en bas, parcourir une liste.archeboc a écrit:
Et pourquoi cela s'appelle-t-il la déclinaison ?
Qu'est-ce qui décline là dedans ?
Cf. "décliner son identité".
- Panta RheiExpert
Je sais que je devrais passer par la case présentation.
Ce sera fait très vite.
Merci, pour ces informations!
Ce sera fait très vite.
Merci, pour ces informations!
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- MaieuHabitué du forum
Quelques précisions concernant les arcanes du jargon grammatical… déjà (pourquoi pas ?) chez les Romains.
Déclinaison (toutes les formes que peuvent prendre un nom, un pronom, un adjectif selon leurs fonctions) < declinare qui indique un détournement, un écart… à partir de (une forme initiale).
Cas < casus (cado) : chute, événement, hasard, accident, maladie, malheur… (?)
Nominatif > casus nominativus ( > nomen : le nom) indique les fonctions de sujet/attribut. (?)
Vocatif > vocare (appeler) concerne l’appelé (apostrophe, mot grec).
Accusatif > accusare (appeler en justice) indique (utilisé seul) le complément d’objet. (?)
Génitif > gigno (engendrer) indique le complément du nom. Rapport d’origine.
Datif > do(donner) indique l’attribution.
Ablatif > aufero(emporter) indique (seul) un moyen, un temps.(?)
Il peut être intéressant de signaler ces étymologies et les questions de sens qu’elles peuvent poser parfois (d’où les ? auxquels il est évidemment possible de donner des réponses) sur l’histoire de la terminologie grammaticale.
Déclinaison (toutes les formes que peuvent prendre un nom, un pronom, un adjectif selon leurs fonctions) < declinare qui indique un détournement, un écart… à partir de (une forme initiale).
Cas < casus (cado) : chute, événement, hasard, accident, maladie, malheur… (?)
Nominatif > casus nominativus ( > nomen : le nom) indique les fonctions de sujet/attribut. (?)
Vocatif > vocare (appeler) concerne l’appelé (apostrophe, mot grec).
Accusatif > accusare (appeler en justice) indique (utilisé seul) le complément d’objet. (?)
Génitif > gigno (engendrer) indique le complément du nom. Rapport d’origine.
Datif > do(donner) indique l’attribution.
Ablatif > aufero(emporter) indique (seul) un moyen, un temps.(?)
Il peut être intéressant de signaler ces étymologies et les questions de sens qu’elles peuvent poser parfois (d’où les ? auxquels il est évidemment possible de donner des réponses) sur l’histoire de la terminologie grammaticale.
- yphrogEsprit éclairé
puisque nom m'a fait descendre mon Wheeling de l'étagère je le feuillete...
:lecteur:
pour les russophiles
cas (morphologique): падеж // падать (décliner, tomber, mourir (chaptel))
vocatif: звательный // звать: appeler
nominatif: именительный // именовать -- nommer // имя (n.) prénom, réputation // имениe (n.): propriété
prépositionnel: предложньный // предлог préposition // предложить: proposer, suggérer // предложeниe (n.): (grammaire) phrase, (logique) proposition
accusatif: винительный // винить -- accuser / reprocher // винa (f.) culpabilité, faute, responsabilité morale (blame, guilt, fault)
génitif: родительный // родить donner naissance à, porter, faire naître, engendrer (pour les garçons) :lol:
datif: дательный // дать donner
les deux prochains désignent le même cas (morphologique):
instrumental: творительный // творить: créer, faire
ablatif: отложйтельный // отложйть : mettre de côté, cf. от (prep.) de (from, of, for) = source
:lecteur:
pour les russophiles
cas (morphologique): падеж // падать (décliner, tomber, mourir (chaptel))
vocatif: звательный // звать: appeler
nominatif: именительный // именовать -- nommer // имя (n.) prénom, réputation // имениe (n.): propriété
prépositionnel: предложньный // предлог préposition // предложить: proposer, suggérer // предложeниe (n.): (grammaire) phrase, (logique) proposition
accusatif: винительный // винить -- accuser / reprocher // винa (f.) culpabilité, faute, responsabilité morale (blame, guilt, fault)
génitif: родительный // родить donner naissance à, porter, faire naître, engendrer (pour les garçons) :lol:
datif: дательный // дать donner
les deux prochains désignent le même cas (morphologique):
instrumental: творительный // творить: créer, faire
ablatif: отложйтельный // отложйть : mettre de côté, cf. от (prep.) de (from, of, for) = source
- User5899Demi-dieu
En fait, chute du mot, terminaison, désinenceMaieu a écrit:Quelques précisions concernant les arcanes du jargon grammatical… déjà (pourquoi pas ?) chez les Romains.
Déclinaison (toutes les formes que peuvent prendre un nom, un pronom, un adjectif selon leurs fonctions) < declinare qui indique un détournement, un écart… à partir de (une forme initiale).
Cas < casus (cado) : chute, événement, hasard, accident, maladie, malheur… (?)
- FDNiveau 7
Puisqu’on parle d’autres langues, en finnois à l’inverse du russe et du grec les noms de cas sont directement dérivés des noms latins alors qu’ils n’ont aucun lien avec le vocabulaire finnois : nominatiivi, genetiivi, partitiivi, akkusatiivi, illatiivi, inessiivi, elatiivi, allatiivi, adessiivi, ablatiivi, essiivi, translatiivi, instruktiivi, abessiivi, komitatiivi.
Mais beaucoup de cas correspondent à un suffixe unique (par exemple -lle, -lla et -lta pour l’allatif, l’adessif et l’ablatif respectivement) donc en dehors des cas grammaticaux (nominatif, genitif, partitif, accusatif) on a aussi vite fait d’apprendre la terminaison plutôt que le nom du cas et de retenir par exemple « pitää + -sta » plutôt que « pitää + élatif », et je ne suis pas sûre que les Finnois eux-mêmes connaissent les noms de tous les cas.
Mais beaucoup de cas correspondent à un suffixe unique (par exemple -lle, -lla et -lta pour l’allatif, l’adessif et l’ablatif respectivement) donc en dehors des cas grammaticaux (nominatif, genitif, partitif, accusatif) on a aussi vite fait d’apprendre la terminaison plutôt que le nom du cas et de retenir par exemple « pitää + -sta » plutôt que « pitää + élatif », et je ne suis pas sûre que les Finnois eux-mêmes connaissent les noms de tous les cas.
- LefterisEsprit sacré
Pour compléter et résumer, dans le mot déclinaison ou declinatio en latin il y a l'idée d'écart , comme les atomes de Lucrèce s'écartent par le clinamen. De quoi s'écartent-ils ? D'une forme primitive ("première"), selon leur fonction. C'est Varron qui nous le dit, entre autres (De la langue latine, VIII ) .archeboc a écrit:
Et pourquoi cela s'appelle-t-il la déclinaison ?
Qu'est-ce qui décline là dedans ?
Aujourd'hui nous parlons de conjugaison pour les verbes , mais les latins parlaient de déclinaison pour tout mot fléchi, verbes compris. (c'est pourquoi j'ai toujours quelques scrupules à pourrir les élèves qui disent "je décline le verbe" : peut-être ont-ils lu Varron en cachette )
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- OudemiaBon génie
Merci , on en apprend toujoursCharles Delattre a écrit:Bonjour.
On nomme toujours les cas en latin, (ou en français, qui est du latin francisé), même quand on fait du grec.
Peut-être que ceci vous amusera :
Ὀνομαστική : (de ὀνομάζω: nommer) : le nominatif
Κλητική (de καλῶ: appeler) : le vocatif
Αἰτιατική (de αἰτία: la cause, impliqué dans l’accusation) : l’accusatif
Γενική (de γεννῶ: engendrer) : le génitif
Δοτική (de δίδωμι : donner) : le datif
Ἀφαιρετική (de ἀφαιρῶ : enlever) : l’ablatif.
- henrietteMédiateur
C'est sûr que le coup de la voix énergétique et de la voix pathétique, avec des 3e, ça risque d'être un peu confondant ! :shock:
Merci en tout cas pour cette terminologie très intéressante !
Merci en tout cas pour cette terminologie très intéressante !
- User5899Demi-dieu
Excellente idée, Charles, c'est très amusant ! Et quel inépuisable répertoire d'insultes pour un capitaine Haddock contemporain dont les enfants étudieraient le grec ! Moule à gaufres ! Ornithorynque ! Pléthyntique ! Aparemphate ! Métoque (mi fili ) !Charles Delattre a écrit:Serviteur.
Je me suis également toujours demandé pourquoi l’aoriste était le seul temps à avoir un nom dérivé du grec. Pourquoi pas les autres ?
J’ai décidé de franciser les noms de tous les autres temps à partir de leur nom grec :
Enestote : Présent (ἐνεστώς)
Paratatique : Imparfait (παρατατικός)
Mellonte : futur (μέλλων)
Aoriste : Indéfini (ἀόριστος)
Paracimène : parfait (παρακείμενος)
Hypersyntélique : plus-que-parfait (ὑπερσυντελικός)
Et puis le nom des modes, aussi...
Horistique : indicatif (ὁριστική)
Hypotactique : subjonctif (ὑποτακτική)
Prostactique : impératif (προστακτική)
Euctique : optatif (εὐκτική)
Aparemphate : infinitif (ἀπαρέμφατον)
Métoque : participe (μετοχή)
Et puis, je trouve que les termes de «arsénique», «thélique», «udétère», «hénique» et «pléthyntique» sonnent beaucoup mieux que «masculin», «féminin», «neutre», «singulier» et «pluriel», non ?
Il n’y a que pour le nom des voix que la francisation n’est pas convaincante. Remplacer «actif» «moyen» et «passif» par «énergétique», «mèse» et «pathétique», c’est vraiment trop bizarre...
Tous ces termes grecs datent de la période hellénistique.
- LefterisEsprit sacré
Pour changer de la monotonie des exercices de langue , je me vois bien tenter le coup. "Récrivez les lignes 1 à 5 à l'énestote plethyntique" "relever les propositions aparemphatiques et métochiques dans la diégèse qui vous a été distribuée" ...Charles Delattre a écrit:Serviteur.
Je me suis également toujours demandé pourquoi l’aoriste était le seul temps à avoir un nom dérivé du grec. Pourquoi pas les autres ?
J’ai décidé de franciser les noms de tous les autres temps à partir de leur nom grec :
Enestote : Présent (ἐνεστώς)
Paratatique : Imparfait (παρατατικός)
Mellonte : futur (μέλλων)
Aoriste : Indéfini (ἀόριστος)
Paracimène : parfait (παρακείμενος)
Hypersyntélique : plus-que-parfait (ὑπερσυντελικός)
Et puis le nom des modes, aussi...
Horistique : indicatif (ὁριστική)
Hypotactique : subjonctif (ὑποτακτική)
Prostactique : impératif (προστακτική)
Euctique : optatif (εὐκτική)
Aparemphate : infinitif (ἀπαρέμφατον)
Métoque : participe (μετοχή)
Et puis, je trouve que les termes de «arsénique», «thélique», «udétère», «hénique» et «pléthyntique» sonnent beaucoup mieux que «masculin», «féminin», «neutre», «singulier» et «pluriel», non ?
Il n’y a que pour le nom des voix que la francisation n’est pas convaincante. Remplacer «actif» «moyen» et «passif» par «énergétique», «mèse» et «pathétique», c’est vraiment trop bizarre...
Tous ces termes grecs datent de la période hellénistique.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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