Quid du cahier personnel en histoire des arts?

Il me semble que l'enseignement de l'histoire des arts débute dès le primaire (qu'on me corrige si je me trompe). Mais à quel moment le cahier personnel de l'élève se met-il en place? Au primaire? Dès la 6e? J'ai constaté qu'au collège, on s'intéresse vraiment à l'histoire des arts de manière plus approfondie en 3e, et dans les classes précédentes cela dépend du projet d'établissement. Alors finalement, l'histoire des arts est seulement une épreuve de plus au brevet? :gratte:

Cristyna a écrit: Mais à quel moment le cahier personnel de l'élève se met-il en place?

Dans mon collège: jamais. Je ne sais même pas ce que c'est.

Alors finalement, l'histoire des arts est seulement une épreuve de plus au brevet? :gratte:

Ben voilà... Une épreuve de plus, mais sans horaire spécifique ni enseignants...

Cristyna a écrit:Il me semble que l'enseignement de l'histoire des arts débute dès le primaire (qu'on me corrige si je me trompe).

Théoriquement, tu veux dire ? Alors la réponse est oui !

Cristyna a écrit:Mais à quel moment le cahier personnel de l'élève se met-il en place? Au primaire?
Dès la 6e? J'ai constaté qu'au collège, on s'intéresse vraiment à l'histoire des arts de manière plus approfondie en 3e, et dans les classes précédentes cela dépend du projet d'établissement. Alors finalement, l'histoire des arts est seulement une épreuve de plus au brevet? :gratte:

:abj:

L'histoire des arts est enseigné en primaire et il n'y a pas obligation de construire un cahier spécial, et de toute façon il n'a jamais été question que ce cahier suive l'élève au collège.

chez nous, le cahier d'HDA est en théorie un classeur ou un trieur où l'élève range tous les cours qu'il reçoit concernant l'HDA dès la 6ème....
je dis bien que c'est la théorie, en pratique, les élèves perdent les cours, font des photocopies à l'arrache ou y mettent de tout et de n'importe quoi.
Il n'y a qu'en 3ème qu'ils commencent à s'en soucier....

Nous étions censés en faire un cette année en collège mais plus personne ne l'a évoqué et nous nous sommes bien gardés d'y faire la moindre allusion.
En revanche, je pense que nous n'y couperons pas l'année prochaine.
A suivre...

Oui, l'Hda est enseignée depuis le primaire depuis 2008.
Le cahier personnel est "conseillé" mais effectivement très difficile à mettre en place en collège.
Cet enseignement pose problème dans ses fondements même : un enseignement dispensé par plusieurs professeurs de plusieurs disciplines. Cela demande de la concertation, des réunions, des projets... bref, c'est beau mais utopique !
En 3ème, l'échéance du brevet pousse enseignants et élèves à faire pour le mieux. C'est tout !

Quand on voit que dans la dernière circulaire, les bulletins trimestriels doivent contenir une ligne d'appréciation (éventuellement une note) sur l'Hda et ce dans TOUS LES NIVEAUX !! Mais une appréciation rédigée par qui ? Sur quels critères ? Mystère !

Dans mon collège précédent on le leur fournissait en 6e et on le leur faisait apporter pour les séances prévues afin d'y placer les cours et de vérifier. Une fois par trimestre on les garde pour y jeter un oeil et mettre une appréciation dans le bulletin (on y a ajouté une ligne histoire des arts, pour cahier + participation, écoute et curiosité pendant les séances). Cela ne prenait que peu de temps car on se partageait les classes entre collègues (4-5 élèves chacun) et cela poussait bien les élèves à y mettre du leur et à considérer cet enseignement comme ayant une existence réelle. Cela dit c'était en accord avec tout le monde et dans un très petit collège, ça n'est pas forcément facile à faire. En tout cas j'ai souvenir de quelques élèves très sensibles aux arts plastiques et en grosse difficulté qui tiraient une vraie fierté de leurs participations pertinentes et de l'apparition dans le bulletin de cette capacité. Je revois Brandon, 4 de moyenne, 110 kilos, projet d'orientation : maître chien, qui détaillait un Van Gogh comme un guide de musée :shock:

mamamanette a écrit:Dans mon collège précédent on le leur fournissait en 6e et on le leur faisait apporter pour les séances prévues afin d'y placer les cours et de vérifier.

Ce qui suppose d'avoir des séances prévues...

falblabla a écrit:L'histoire des arts est enseigné en primaire et il n'y a pas obligation de construire un cahier spécial, et de toute façon il n'a jamais été question que ce cahier suive l'élève au collège.

Ah, mais en théorie si.

•Suivi
A chacun des trois niveaux (École, Collège, Lycée),
l’élève garde mémoire de son parcours dans un
“cahier personnel d’histoire des arts”. A cette
occasion, il met en œuvre ses compétences dans le
domaine des TICE, utilise diverses technologies
numériques et consulte les nombreux sites consacrés
aux arts. Illustré, annoté et commenté par lui, ce
cahier personnel est visé par le (ou les) professeur(s)
ayant assuré l’enseignement de l’histoire des arts. Il
permet le dialogue entre l’élève et les enseignants et
les différents enseignants eux-mêmes.
Pour l’élève, il matérialise de façon claire, continue
et personnelle, le parcours suivi en histoire des arts
tout au long de la scolarité.

http://cache.media.education.gouv.fr/file/32/09/0/encart_33090.pdf
arrêté du 11-7-2008 - J.O. du 27-7-2008
p. 5, colonne de droite.

:livre:

mamamanette a écrit:Dans mon collège précédent on le leur fournissait en 6e et on le leur faisait apporter pour les séances prévues afin d'y placer les cours et de vérifier. Une fois par trimestre on les garde pour y jeter un oeil et mettre une appréciation dans le bulletin (on y a ajouté une ligne histoire des arts, pour cahier + participation, écoute et curiosité pendant les séances). Cela ne prenait que peu de temps car on se partageait les classes entre collègues (4-5 élèves chacun) et cela poussait bien les élèves à y mettre du leur et à considérer cet enseignement comme ayant une existence réelle. Cela dit c'était en accord avec tout le monde et dans un très petit collège, ça n'est pas forcément facile à faire. En tout cas j'ai souvenir de quelques élèves très sensibles aux arts plastiques et en grosse difficulté qui tiraient une vraie fierté de leurs participations pertinentes et de l'apparition dans le bulletin de cette capacité. Je revois Brandon, 4 de moyenne, 110 kilos, projet d'orientation : maître chien, qui détaillait un Van Gogh comme un guide de musée :shock:

Ton expérience m'intéresse beaucoup ! Comment faisaient le prof d'éducation musicale et surtout le prof d'arts plastiques sachant que 50% de leurs enseignement est consacré à l'HDA ? Par exemple, moi je fais de l'Hda pratiquement à chaque cours et j'utilise un cahier d'arts plastiques avec les références vues en classe. Ce serait un doublon que de placer ces mêmes références dans un autre cahier d'Hda. Ceci dit, ma réflexion s'applique aussi aux collègues de Lettres quand ils étudient des textes...

Gryphe a écrit:

falblabla a écrit:L'histoire des arts est enseigné en primaire et il n'y a pas obligation de construire un cahier spécial, et de toute façon il n'a jamais été question que ce cahier suive l'élève au collège.

Ah, mais en théorie si.

•Suivi
A chacun des trois niveaux (École, Collège, Lycée),
l’élève garde mémoire de son parcours dans un
“cahier personnel d’histoire des arts”. A cette
occasion, il met en œuvre ses compétences dans le
domaine des TICE, utilise diverses technologies
numériques et consulte les nombreux sites consacrés
aux arts. Illustré, annoté et commenté par lui, ce
cahier personnel est visé par le (ou les) professeur(s)
ayant assuré l’enseignement de l’histoire des arts. Il
permet le dialogue entre l’élève et les enseignants et
les différents enseignants eux-mêmes.
Pour l’élève, il matérialise de façon claire, continue
et personnelle, le parcours suivi en histoire des arts
tout au long de la scolarité.

http://cache.media.education.gouv.fr/file/32/09/0/encart_33090.pdf
arrêté du 11-7-2008 - J.O. du 27-7-2008
p. 5, colonne de droite.

:livre:

Aouai ! Tu as raison, "un cahier", masc sg. Pour les 3 niveaux. Il n'est pas précisé le nombre de pages Mais faut prévoir gros. Dès le CP. Lol.

Chez nous, le prof d'éducation musicale a commencé à les harceler au niveau 5e cette année pour le cahier, il a donc dû mettre une note et vérifier les cahiers (ainsi, il n'y a plus que 25 à 30% des élèves qui n'ont rien du tout, après il y aura encore 30% qui vont le perdre entre la 5e et la 4e) et nous devons mettre une appréciation tous les trimestres sur tous les niveaux, en tant que PP (appréciation bateau copiée, collée, juste pour être dans la loi, puisque notre chef y tient).

Dans mon école, les élèves ont un classeur d'histoire des arts, divisé en cinq périodes, qui les suit du CE 2 au CM 2. Une collègue de CP a même lancé son propre cahier.

Les collègues s'impliquent plus ou moins, ce qui fait que le résultat est lui aussi plus ou moins concluant au terme du cycle III. Pour ce qui me concerne, j'attache une grande importance à ce classeur car c'est une façon d'aérer mon enseignement, de le rendre plus vivant, plus attractif. La plupart des élèves sont très concernés.

olive-in-oil a écrit:Quand on voit que dans la dernière circulaire, les bulletins trimestriels doivent contenir une ligne d'appréciation (éventuellement une note) sur l'Hda et ce dans TOUS LES NIVEAUX !! Mais une appréciation rédigée par qui ? Sur quels critères ? Mystère !

Même questionnement chez nous.
Une nouvelle usine à gaz.

pallas a écrit:Chez nous, le prof d'éducation musicale a commencé à les harceler au niveau 5e cette année pour le cahier, il a donc dû mettre une note et vérifier les cahiers (ainsi, il n'y a plus que 25 à 30% des élèves qui n'ont rien du tout, après il y aura encore 30% qui vont le perdre entre la 5e et la 4e) et nous devons mettre une appréciation tous les trimestres sur tous les niveaux, en tant que PP (appréciation bateau copiée, collée, juste pour être dans la loi, puisque notre chef y tient).

Chez nous (je suis en primaire), on garde le cahier d'anglais pendant les vacances et on le remet au prof suivant. Je pense qu'on ferait pareil avec le cahier d'hist des arts.
Ceci dit, j'imagine mal que ce soit un cahier ordinaire comme tous les autres. Je veux dire dans son aspect. Pas un cahier-recueil mais un cahier livre d'art. Peut-être que là l'élève en prendrait plus soin.

HS J'aime bien ton pseudo falblabla HS

olive-in-oil a écrit:

Ton expérience m'intéresse beaucoup ! Comment faisaient le prof d'éducation musicale et surtout le prof d'arts plastiques sachant que 50% de leurs enseignement est consacré à l'HDA ? Par exemple, moi je fais de l'Hda pratiquement à chaque cours et j'utilise un cahier d'arts plastiques avec les références vues en classe. Ce serait un doublon que de placer ces mêmes références dans un autre cahier d'Hda. Ceci dit, ma réflexion s'applique aussi aux collègues de Lettres quand ils étudient des textes...

Tout à fait...

Cristyna a écrit:Alors finalement, l'histoire des arts est seulement une épreuve de plus au brevet? :gratte:

Oui...

Au fait et à tout hasard, les conditions de passage de l'épreuve et de l'apprentissage en particulier ont-elles été précisées dans le BO ? J'ai souvenir d'un dérèglement criant l’année dernière...

Fesseur Pro a écrit:HS J'aime bien ton pseudo falblabla HS

lol. Moi itou.

Et comment on se dépatouille du grand écart intellectuel qui consiste à illustrer un cahier avec des images qui ne sont pas libres de droits ? Les œuvres picturales que nous étudions avec nos élèves sont dans des musées, qui conservent jalousement les droits de reproduction.

A côté de ça, on dit qu'il ne faut pas pirater, photocopier, e-muler et télécharger, mais on le ferait faire aux élèves de façon institutionnalisée ? Flûte, alors !

Nita a écrit:Et comment on se dépatouille du grand écart intellectuel qui consiste à illustrer un cahier avec des images qui ne sont pas libres de droits ? Les œuvres picturales que nous étudions avec nos élèves sont dans des musées, qui conservent jalousement les droits de reproduction.

A côté de ça, on dit qu'il ne faut pas pirater, photocopier, e-muler et télécharger, mais on le ferait faire aux élèves de façon institutionnalisée ? Flûte, alors !

Au-delà de 100 ans, ça tombe dans le domaine public non ? Sinon, pour les oeuvres contemporaines, je fais faire des croquis aux élèves ! (Bon, pas tout le temps non plus hein !!) Ce n'est pas de la fraude car on ne peut pas comparer le téléchargement d'une oeuvre musicale qui nous dispense de l'acheter à la reproduction d'un tableau en miniature... que l'on ne peut pas acheter de toute façon !
Mais il est vrai qu'il faudrait regarder de près aux lois qui régissent tout ça !

olive-in-oil a écrit:

Nita a écrit:Et comment on se dépatouille du grand écart intellectuel qui consiste à illustrer un cahier avec des images qui ne sont pas libres de droits ? Les œuvres picturales que nous étudions avec nos élèves sont dans des musées, qui conservent jalousement les droits de reproduction.

A côté de ça, on dit qu'il ne faut pas pirater, photocopier, e-muler et télécharger, mais on le ferait faire aux élèves de façon institutionnalisée ? Flûte, alors !

Au-delà de 100 ans, ça tombe dans le domaine public non ? Sinon, pour les oeuvres contemporaines, je fais faire des croquis aux élèves ! (Bon, pas tout le temps non plus hein !!) Ce n'est pas de la fraude car on ne peut pas comparer le téléchargement d'une oeuvre musicale qui nous dispense de l'acheter à la reproduction d'un tableau en miniature... que l'on ne peut pas acheter de toute façon !
Mais il est vrai qu'il faudrait regarder de près aux lois qui régissent tout ça !

C'est de la fraude, car les droits de reproduction d'un tableau appartiennent à des musées, en général, donc, si tu imprimes une image reproduisant (mettons la Joconde), tu spolies le photographe et/ou le musée. C'est la même chose pour beaucoup d'images qui ne sont pas libres de droits, les regarder sur le net ne contrevient pas forcément à la loi, les imprimer, si.

Olive-in-oil, bien sûr, tous les textes étudiés en français sont de l'art, de même que 50% des cours d'éducation musicale et d'arts plastiques participent de l'histoire des arts, comme tu le dis. Le cahier était donc plutôt utilisé par les collègues pour les séances de leur choix, lorsqu'elles étaient assez fouillées sur une oeuvre pour que cette oeuvre puisse être choisie pour l'épreuve, et en français plutôt le domaine iconographique, moins habituel. Cela leur faisait comme un vivier. Evidemment cela ne les empêchait pas de choisir d'autres oeuvres pour l'épreuve (y compris textes) en les approfondissant eux-mêmes avec les classeurs des cours et notre aide. Certains l'ont fait. Et on avait dans l'idée de le leur faire apporter aussi pour travailler les sujets de réflexion en français, pour puiser des exemples.
Bref, ce système était certainement perfectible mais c'était un point de départ qui a plutôt bien marché, sans nous fatiguer davantage, ce qui est déjà pas mal.

Frisouille a écrit:Au fait et à tout hasard, les conditions de passage de l'épreuve et de l'apprentissage en particulier ont-elles été précisées dans le BO ? J'ai souvenir d'un dérèglement criant l’année dernière...

En fait, l'année dernière, ce n'est pas un dérèglement qu'il y a eu mais un re-règlement.

Pour mémoire, la première année (2010), c'était facultatif pour les élèves, puis en 2011 c'est devenu obligatoire mais laissé en grande partie à l'initiative des établissements pour les modalités d'organisation. Nous avons donc tous monté des dispositifs maison.
Lorsque tout à coup parut le BO du 10 novembre 2011 qui normalisa un peu tout ça et nous obligea à revoir tous nos dispositifs maison.
Cette année, les règles sont les mêmes que l'année dernière. (On respire...)
Les seuls points nouveaux apportent des précisions sur les élèves qui ont été absents lors des oraux.