- DinaaaExpert spécialisé
lorine a écrit:Dinaaa a écrit:@Reine Margot :
Pour préciser ma pensée, je dirais que "prof de Français" est un rôle que j'endosse quand j'arrive au collège.
C'est juste un rôle à jouer, faut pas trop dramatiser les provocations des élèves, les remarques des parents, les débilités du chef, etc.
Quand je rentre chez moi, tout ça reste très loin, dans un autre monde.
et comment y arrives tu? moi j'essaie depuis des années, en vain...
Faut juste avoir une vraie vie à côté (une famille, des amis, des activités...) et bien lister ce qui est important et ce qui ne l'est pas.
- UninvitedNiveau 1
Bonjour Barsanges,
Pour répondre à votre question "comment les choses se passent", je pense que vous seriez étonné du nombre de vos élèves qui trouvent vos cours très intéressants sans pour autant le montrer.
Le fait est que avoir des capacités, avoir des bonnes notes est devenu une honte (c'est ridicule), et que pour s'intégrer maintenant il vaut mieux se faire discret sur ses capacités car alors même que j'ai fait toute ma scolarité dans une petite ville paisible avant de partir à la fac, j'en ai vu des élèves brillants se faire malmener (entendre frapper) par les "populaires", tandis que le ballet des dealers se déroulait dans l'indifférence totale, et même dans l'admiration des élèves (dealer, quelle classe!).
Alors maintenant un élève pour s'intégrer a plusieurs choix :
-il se met en opposition par rapport aux profs, et tient le discours "l'école c'est pourri vas y", se rend intéressant au détriment des enseignants
-il s'affale sur son bureau pour montrer qu'il s'en fiche alors qu'il écoute d'une oreille et trouve le cours intéressant, mais plutôt mourir que de l'admettre
-il tombe dans le piège des dealers qui prospèrent activement
-il est populaire et tout va bien parfois on peut même tolérer qu'il soit brillant
L'intégration se fait sur le physique ou l'attitude, l'intelligence est synonyme de rejet, et les parents tiennent aussi parfois un discours peu flatteur sur l'enseignement.
La somme de tout ça c'est que s'intéresser à l'école, collège comme lycée, c'est presque l'assurance de se faire embêter ou rejeter, et comme on reste immatures jusqu'à de plus en plus tard, les élèves préfèrent s'intégrer que satisfaire leur envie d'apprendre.
De ce que j'ai vu en tout cas.
Je suis passée de l'école primaire où il était encore bien d'avoir des notes excellentes, au collège où d'un coup ça devenait une tare.
Et au lycée encore pareil alors qu'on pourrait penser qu'à cet âge la maturité devrait être plus importante.
Longue réponse, mais pour moi le problème est là : la vision de l'école a changé, il n'y a plus de respect.
Heureusement à la fac il y a plus de maturité : ouf!
Pour répondre à votre question "comment les choses se passent", je pense que vous seriez étonné du nombre de vos élèves qui trouvent vos cours très intéressants sans pour autant le montrer.
Le fait est que avoir des capacités, avoir des bonnes notes est devenu une honte (c'est ridicule), et que pour s'intégrer maintenant il vaut mieux se faire discret sur ses capacités car alors même que j'ai fait toute ma scolarité dans une petite ville paisible avant de partir à la fac, j'en ai vu des élèves brillants se faire malmener (entendre frapper) par les "populaires", tandis que le ballet des dealers se déroulait dans l'indifférence totale, et même dans l'admiration des élèves (dealer, quelle classe!).
Alors maintenant un élève pour s'intégrer a plusieurs choix :
-il se met en opposition par rapport aux profs, et tient le discours "l'école c'est pourri vas y", se rend intéressant au détriment des enseignants
-il s'affale sur son bureau pour montrer qu'il s'en fiche alors qu'il écoute d'une oreille et trouve le cours intéressant, mais plutôt mourir que de l'admettre
-il tombe dans le piège des dealers qui prospèrent activement
-il est populaire et tout va bien parfois on peut même tolérer qu'il soit brillant
L'intégration se fait sur le physique ou l'attitude, l'intelligence est synonyme de rejet, et les parents tiennent aussi parfois un discours peu flatteur sur l'enseignement.
La somme de tout ça c'est que s'intéresser à l'école, collège comme lycée, c'est presque l'assurance de se faire embêter ou rejeter, et comme on reste immatures jusqu'à de plus en plus tard, les élèves préfèrent s'intégrer que satisfaire leur envie d'apprendre.
De ce que j'ai vu en tout cas.
Je suis passée de l'école primaire où il était encore bien d'avoir des notes excellentes, au collège où d'un coup ça devenait une tare.
Et au lycée encore pareil alors qu'on pourrait penser qu'à cet âge la maturité devrait être plus importante.
Longue réponse, mais pour moi le problème est là : la vision de l'école a changé, il n'y a plus de respect.
Heureusement à la fac il y a plus de maturité : ouf!
- barsangesNiveau 1
Bonjour,
Joli parcours :-)
En fait j'ai une idée, sans garantie, de comment les choses se passent, je m'adressais à l'auteure du fil. Il me semble que si l'on à une vingtaine d'années on doit savoir clairement comment c'est et comment on ressent.
Oui, il y a des étudiants qu'il m'arrive de revoir et qui ne renvoient pas de négatif mais pour d'autres étudiants, ce n'est pas le cas, ils ne prennent toutefois pas la peine de venir le dire. Dans la mesure où je travaille à l'idée d'une communauté d'apprenants, donc aussi avec des étudiants qui ont terminé la formation initiale, j'ai des infos.
La maturité... valeur rare. J'enseigne des matières marginales, maths, info, les étudiants ne sont pas venus dans ces formations pour cela. Les collègues n'en ont pas grand chose à faire de l'informatique dans la didactique. Donc je rame dans mon coin mais je parviens à travailler à l'extérieur de l'école, par exemple à proposer de la formation par projet et gratuite à l'informatique, par l'Internet. C'est mon côté éducation populaire, je suis tombé dedans dans les années 70.
Certains de mes collègues me disent que je place la barre trop haut, ils me disent qu'eux font le boulot sans état d'âme et rentrent chez eux faire autre chose. Je n'ai pas tant de problèmes avec les étudiants, c'est plutôt de la déception, un sentiment de gâchis, d'inutile. Ce n'est pas dire que je fais ce que je souhaite, mais c'est surtout le fait que le milieux enseignant n'est pas partageux, c'est beaucoup de chacun pour soi, disons avec la grande cassure enseignement technique, enseignement général.
Pour moi la clef de tout pour les enseignants, ce sont uniquement les relations entre enseignants, si on bosse ensemble, on peut tout affronter, pas tout construire mais tout affronter.
Tu dis il n'y a plus de respect mais il faut ajouter, il n'y a plus non plus de projet. Quel projet portons-nous, autre que l'idée que nous nous faisons du métier ? Est-ce que les politiques à la télé parlent du projet de l'école, de sa fonction sans aller jusqu'à sa mission ? On sait que globalement si ça ne va pas c'est du fait des enseignants, il suffit de faire ses courses au marché pour l'entendre, chacun connait.
Sans être indiscret, qu'est-ce qui te fait te lever les matins d'école ?
Ludo
Joli parcours :-)
En fait j'ai une idée, sans garantie, de comment les choses se passent, je m'adressais à l'auteure du fil. Il me semble que si l'on à une vingtaine d'années on doit savoir clairement comment c'est et comment on ressent.
Oui, il y a des étudiants qu'il m'arrive de revoir et qui ne renvoient pas de négatif mais pour d'autres étudiants, ce n'est pas le cas, ils ne prennent toutefois pas la peine de venir le dire. Dans la mesure où je travaille à l'idée d'une communauté d'apprenants, donc aussi avec des étudiants qui ont terminé la formation initiale, j'ai des infos.
La maturité... valeur rare. J'enseigne des matières marginales, maths, info, les étudiants ne sont pas venus dans ces formations pour cela. Les collègues n'en ont pas grand chose à faire de l'informatique dans la didactique. Donc je rame dans mon coin mais je parviens à travailler à l'extérieur de l'école, par exemple à proposer de la formation par projet et gratuite à l'informatique, par l'Internet. C'est mon côté éducation populaire, je suis tombé dedans dans les années 70.
Certains de mes collègues me disent que je place la barre trop haut, ils me disent qu'eux font le boulot sans état d'âme et rentrent chez eux faire autre chose. Je n'ai pas tant de problèmes avec les étudiants, c'est plutôt de la déception, un sentiment de gâchis, d'inutile. Ce n'est pas dire que je fais ce que je souhaite, mais c'est surtout le fait que le milieux enseignant n'est pas partageux, c'est beaucoup de chacun pour soi, disons avec la grande cassure enseignement technique, enseignement général.
Pour moi la clef de tout pour les enseignants, ce sont uniquement les relations entre enseignants, si on bosse ensemble, on peut tout affronter, pas tout construire mais tout affronter.
Tu dis il n'y a plus de respect mais il faut ajouter, il n'y a plus non plus de projet. Quel projet portons-nous, autre que l'idée que nous nous faisons du métier ? Est-ce que les politiques à la télé parlent du projet de l'école, de sa fonction sans aller jusqu'à sa mission ? On sait que globalement si ça ne va pas c'est du fait des enseignants, il suffit de faire ses courses au marché pour l'entendre, chacun connait.
Sans être indiscret, qu'est-ce qui te fait te lever les matins d'école ?
Ludo
- JPhMMDemi-dieu
Pour gouter le plaisir, il faut y être disponible. Parasités par mille éléments qui voudraient nous y soustraire, nous oublions certains caractères propres à la transmission.Uninvited a écrit:Je comprends JPhMM quand vous parlez du plaisir de l'action d'enseigner. C'est le plus important. Mais 20%, c'est encore moins que ce que je pensais.
Lecture conseillée :
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- meldcNiveau 6
c'est intéressant cette discussion. J'ai 35 ans, j'ai repris des cours par correspondance depuis l'an dernier (une licence de lettres modernes) et j'envisage de passer le capes quand j'aurai fini le cycle licence + master.
Je bosse à temps plein, comme journaliste, et mon salaire net est actuellement le même qu'un prof débutant (en comptant le fait que j'ai moins de charges salariales prélevées, ce qui veut dire que je cotise pour ma retraite pour un montant inférieur à celui que je gagne... Et que ça fait 6 ans que je suis dans la même boîte. Et que j'ai un bac + 4. Alors, le niveau de salaire trop bas des professeurs me fait doucement rigoler. J'en parle parce que c'est un point qui revient souvent quand les professeurs en exercice se "plaignent" de leur situation).
Je me dis aussi que, dans quelque temps, il faudra que j'essaye de passer quelques heures dans les collèges pour me confronter à la réalité du terrain (ce serait un peu bête de quitter un job qui n'est pas si mal que ça non plus et de me rendre compte que je ne suis pas faite pour ça).
Je pense que la clé est là, en fait, de savoir si on a envie de passer du temps avec des ados et de leur apporter quelque chose, même si c'est une chose minime.
Je bosse à temps plein, comme journaliste, et mon salaire net est actuellement le même qu'un prof débutant (en comptant le fait que j'ai moins de charges salariales prélevées, ce qui veut dire que je cotise pour ma retraite pour un montant inférieur à celui que je gagne... Et que ça fait 6 ans que je suis dans la même boîte. Et que j'ai un bac + 4. Alors, le niveau de salaire trop bas des professeurs me fait doucement rigoler. J'en parle parce que c'est un point qui revient souvent quand les professeurs en exercice se "plaignent" de leur situation).
Je me dis aussi que, dans quelque temps, il faudra que j'essaye de passer quelques heures dans les collèges pour me confronter à la réalité du terrain (ce serait un peu bête de quitter un job qui n'est pas si mal que ça non plus et de me rendre compte que je ne suis pas faite pour ça).
Je pense que la clé est là, en fait, de savoir si on a envie de passer du temps avec des ados et de leur apporter quelque chose, même si c'est une chose minime.
- LefterisEsprit sacré
Mais pourquoi refaire tout un cursus ? juste une année de plus suffit. Le diplôme dans la matière enseignée n'est pas obligatoire, ce qui est nécessaire, c'est le niveau pour passer le concours, donc autant s'atteler directement à la prépa. Des autodidactes décrochent des concours élevés avec un diplôme dans un autre domaine (j'ai vu un diplômé en droit obtenir l'agreg de lettres classiques).meldc a écrit:c'est intéressant cette discussion. J'ai 35 ans, j'ai repris des cours par correspondance depuis l'an dernier (une licence de lettres modernes) et j'envisage de passer le capes quand j'aurai fini le cycle licence + master.
Je bosse à temps plein, comme journaliste, et mon salaire net est actuellement le même qu'un prof débutant (en comptant le fait que j'ai moins de charges salariales prélevées, ce qui veut dire que je cotise pour ma retraite pour un montant inférieur à celui que je gagne... Et que ça fait 6 ans que je suis dans la même boîte. Et que j'ai un bac + 4. Alors, le niveau de salaire trop bas des professeurs me fait doucement rigoler. J'en parle parce que c'est un point qui revient souvent quand les professeurs en exercice se "plaignent" de leur situation).
Je me dis aussi que, dans quelque temps, il faudra que j'essaye de passer quelques heures dans les collèges pour me confronter à la réalité du terrain (ce serait un peu bête de quitter un job qui n'est pas si mal que ça non plus et de me rendre compte que je ne suis pas faite pour ça).
Je pense que la clé est là, en fait, de savoir si on a envie de passer du temps avec des ados et de leur apporter quelque chose, même si c'est une chose minime.
Quant au salaire, il est effectivement très bas non pas par rapport à une caissière (les comparaisons dans l'absolu n'ont strictement aucune pertinence) mais par rapport à un niveau égal ailleurs, à commencer par la fonction publique. Moi aussi je suis devenu tard professeur, et après 35 ans, eh bien c'est la dégringolade, c'est un tiers des revenus qui partent en fumée. Sur le moment, avec les préoccupations d'un nouveau métier, on supporte, mais après on se dit à la réflexion que c'est quand même une des abjections de notre société, une marque de mépris intolérable de déclasser ainsi les enseignants par rapport aux autres. Il ne faut pas s'étonner de voir des jeunes préférer d'autres corps de catégorie A voir devenir agents de constatation des douanes , gardiens de la paix en passant au cours de leurs études des concours. Si on ne trouve plus d'enseignants, même en période de crise, il y a une raison...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- meldcNiveau 6
Lefteris, je refais un cursus au départ par goût personnel (je n'ai jamais étudié les lettres de manière approfondie, même si j'ai toujours beaucoup lu) et aussi parce qu'il y a un certain nombre d'éléments que je ne maîtrise pas pour le concours (je n'avais jamais fait de commentaire composé et je ne parle même pas de l'ancien français. Cela dit, avec le refonte annoncée des concours, je m'amuse peut-être à perdre mon temps pour rien...). Par ailleurs, j'ai un bac + 4 mais dans une école privée, dont j'ai appris par la suite qu'elle n'était pas "agréée par l'État" (je venais de Belgique et j'ignorais même que cela soit possible). Du point de vue de l'administration des concours, mon diplôme ne vaut donc pas grand chose (alors qu'il est par contre reconnu en Belgique... mais pas en France où je l'ai obtenu. Cherchez l'erreur...)
J'avoue aussi que c'est une stratégie me permet de "poser" ma décision pour être sûre de ne pas la regretter (j'ai souvent tendance à m'emballer pour des idées soudaines).
Pour moi, il ne faut pas comparer nécessairement uniquement les salaires dans la fonction publique : mon mari, cadre, responsable adjoint de magasin, touche également le même salaire que moi (donc entre 1400 et 1500 nets par mois). Les salaires dans le privé ne me font plus rêver depuis longtemps, tant que je ne perds pas de revenu par rapport à mon niveau de salaire actuel, je ne me plaindrai pas... (mais bon, on est d'accord, il ne faut pas faire prof pour le salaire... mais il n'est pas non plus si dérisoire que certains semblent le penser)
J'avoue aussi que c'est une stratégie me permet de "poser" ma décision pour être sûre de ne pas la regretter (j'ai souvent tendance à m'emballer pour des idées soudaines).
Pour moi, il ne faut pas comparer nécessairement uniquement les salaires dans la fonction publique : mon mari, cadre, responsable adjoint de magasin, touche également le même salaire que moi (donc entre 1400 et 1500 nets par mois). Les salaires dans le privé ne me font plus rêver depuis longtemps, tant que je ne perds pas de revenu par rapport à mon niveau de salaire actuel, je ne me plaindrai pas... (mais bon, on est d'accord, il ne faut pas faire prof pour le salaire... mais il n'est pas non plus si dérisoire que certains semblent le penser)
- sandGuide spirituel
Pourquoi ne pas tenter un remplacement pour voir la réalité du métier ?
(Désolée si quelqu'un te l'a déjà proposé)
(Désolée si quelqu'un te l'a déjà proposé)
- agcNiveau 9
si si je confirme mon mari et moi avons le même diplôme lui dans le privée moi EN et bien il gagne beaucoup plus que moi bien qu'à ses débuts son salaire n'était pas bien élevé pour un bac+5 depuis il s'est bien rattrapé et pas moi...lui vient d'avoir une augmentation de salaire encore cette année car son patron est content de lui....moi j'ai des TB partout de mon directeur mais pas d'augmentation de salaire....
- UninvitedNiveau 1
Sand,
C'est effectivement le plus judicieux, je vais faire ça au moins ce sera plus concret et je pourrais me faire une idée de si je suis capable de faire ce métier pendant le reste de ma vie!
Merci à tous de m'avoir éclairée, je reviendrais sur ce site peut être en tant que collègue !
Bonne continuation et merci
C'est effectivement le plus judicieux, je vais faire ça au moins ce sera plus concret et je pourrais me faire une idée de si je suis capable de faire ce métier pendant le reste de ma vie!
Merci à tous de m'avoir éclairée, je reviendrais sur ce site peut être en tant que collègue !
Bonne continuation et merci
- lalilalaEmpereur
Uninvited a écrit:
Alors voilà la question que je me pose : si vous pouviez retourner en arrière, au moment où vous avez choisi cette orientation, feriez vous le même choix ?
Merci d'avance.
NON! C'est de loin la plus grosse erreur que j'ai faite.
_________________
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- ladyantillesNiveau 5
+1000.lalilala a écrit:Uninvited a écrit:
Alors voilà la question que je me pose : si vous pouviez retourner en arrière, au moment où vous avez choisi cette orientation, feriez vous le même choix ?
Merci d'avance.
NON! C'est de loin la plus grosse erreur que j'ai faite.
- lalilalaEmpereur
barsanges a écrit:Si tu as l'agreg déjà ça change tout du point de vue de la hiérarchie et certaines questions ne se posent plus.
C'est-à-dire?
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- ladyantillesNiveau 5
Dans mon college, j'ai un collegue qui a l'agregation de maths et qui se plaint de l'agitation et paresse des eleves.Si on passe l'agreg', c'est bien pour eviter ce genre d'etablissements, non? Encore une arnaque de cette chere Educ' Nat'
- barsangesNiveau 1
Moins de boulot, plus de sous, autre regard de l'inspection.
- lalilalaEmpereur
moins de boulot? Alors là, vraiment, pour le moment, je dirais qu'en tant que TZR bouche-trou qui change d'établissements comme de slip et qui remplace des certifiés, je n'ai pas l'impression d'avoir moins de boulot...je pense que j'en ai même plus que la plupart de mes collègues affectés à l'année ou en poste fixe.
Autre regard de l'inspection? L'inspectrice m'a fait repiquer mon stage donc bon... Plus de sous, c'est sûr. Mais c'est vraiment le seul avantage pour moi. Pour le reste, ce sont exactement les mêmes problèmes.
Autre regard de l'inspection? L'inspectrice m'a fait repiquer mon stage donc bon... Plus de sous, c'est sûr. Mais c'est vraiment le seul avantage pour moi. Pour le reste, ce sont exactement les mêmes problèmes.
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- LefterisEsprit sacré
On les voit 3 heures de moins, c'est déjà pas mal , et on les supporte pour plus cher de l'heure :lol: . Mais on ne peut pas changer d'établissement comme ça, il faut des points, il faut tout simplement qu'un poste soit disponible. On ne peut quand même pas virer un certifié ancien de sa place, ou empêcher les certifiés d'accéder par le système de points à de meilleurs établissements, lycées compris.ladyantilles a écrit:Dans mon college, j'ai un collegue qui a l'agregation de maths et qui se plaint de l'agitation et paresse des eleves.Si on passe l'agreg', c'est bien pour eviter ce genre d'etablissements, non? Encore une arnaque de cette chere Educ' Nat'
Pas faux, mais il ne faut pas idéaliser quand même.barsanges a écrit:Moins de boulot, plus de sous, autre regard de l'inspection.
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- ladyantillesNiveau 5
Exact. Quand il y a des soucis avec des eleves, mon collegue agrege est aussi convoque comme tout autre certifie ou contractuel. Ce sont les sous qui font la difference.lalilala a écrit:moins de boulot? Alors là, vraiment, pour le moment, je dirais qu'en tant que TZR bouche-trou qui change d'établissements comme de slip et qui remplace des certifiés, je n'ai pas l'impression d'avoir moins de boulot...je pense que j'en ai même plus que la plupart de mes collègues affectés à l'année ou en poste fixe.
Autre regard de l'inspection? L'inspectrice m'a fait repiquer mon stage donc bon... Plus de sous, c'est sûr. Mais c'est vraiment le seul avantage pour moi. Pour le reste, ce sont exactement les mêmes problèmes.
- barsangesNiveau 1
Personne ne contestera que des agrégés peuvent avoir plus de travail que des certifiés mais l'obligation de service n'est pas la même y compris lorsque l'on est remplaçant, et c'est la même fonction.
Pour la relation à l’inspection, c'est la solidarité de corps. Maintenant que des agrégés puissent avoir plus de problèmes avec l'inspection que des certifiés, personne ne le contestera.
> Pour le reste, ce sont exactement les mêmes problèmes.
Mais c'est déjà beaucoup.
Amicalement
Pour la relation à l’inspection, c'est la solidarité de corps. Maintenant que des agrégés puissent avoir plus de problèmes avec l'inspection que des certifiés, personne ne le contestera.
> Pour le reste, ce sont exactement les mêmes problèmes.
Mais c'est déjà beaucoup.
Amicalement
- lalilalaEmpereur
Ben ouais mais il n'empêche que quand tu es appelé pour remplacer quelqu'un qui fait plus d'heures, il est difficile de dire "désolée,mais je vais laisser une classe sur le carreau parce que ça me fait trop d'heures". J'ai refusé une fois 4h sup (parce que c'était un remplacement à cheval sur un collège et un lycée pro, assez loin l'un de l'autre et loin de chez moi) et je me souviens de l'accueil qu'on m'a fait. Enfin bref, tu peux penser ce que tu veux, je pense que ça sert à rien de discuter. Je sais sûrement mieux que toi en quoi consiste mon quotidien (c'est bizarre, j'ai l'impression de répondre la même chose à ceux qui traitent les profs de feignasses privilégiées...sauf que là, je m'adresse à un collègue....)
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- barsangesNiveau 1
Je ne conteste en rien le fait que les agrégés aient montré plus de compétences que moi dans les concours et pour tout tout te dire, si j'en avais eu les capacités, j'aurais passé l'agreg mais je n'avais pas ces capacités.
En tout cas j'arrête là. Je n'ai porté aucun jugement sur les personnes, sinon faut me dire où.
En tout cas j'arrête là. Je n'ai porté aucun jugement sur les personnes, sinon faut me dire où.
- LefterisEsprit sacré
La situation n'est pas si tranchée en effet. Moi aussi , je ramasse systématiquement les classes "poubelles" , et sans que ce soit dit, je pense que c'est en partie parce je suis agrégé (aussi parce que je ne suis pas du genre à défendre mon bifteck, je ne veux pas de conflits de cour de récré, et qu'une partie de mon emploi du temps est mécanique, contrainte , car il faut caser les heures de LA...) . L'an prochain, idem , on ne peut pas faire les répartitions de service, c'est un casse -tête, et je vais devoir accepter des HS alors que je n'en veux pas en principe.lalilala a écrit:Ben ouais mais il n'empêche que quand tu es appelé pour remplacer quelqu'un qui fait plus d'heures, il est difficile de dire "désolée,mais je vais laisser une classe sur le carreau parce que ça me fait trop d'heures". J'ai refusé une fois 4h sup (parce que c'était un remplacement à cheval sur un collège et un lycée pro, assez loin l'un de l'autre et loin de chez moi) et je me souviens de l'accueil qu'on m'a fait. Enfin bref, tu peux penser ce que tu veux, je pense que ça sert à rien de discuter. Je sais sûrement mieux que toi en quoi consiste mon quotidien (c'est bizarre, j'ai l'impression de répondre la même chose à ceux qui traitent les profs de feignasses privilégiées...sauf que là, je m'adresse à un collègue....)
En revanche, il est vrai que le regard de beaucoup de monde change (je dis change parce que j'ai été certifié puis agrégé au même endroit), l'IPR , et même le CDE , très fier parfois de pouvoir dire qu'il y a des agrégés, notamment aux parents d'élèves qui se plaignent (j'ai cet exemple en tête parce que récent ) .
Pour les mutations, il ne faut pas rêver : des matières comme la mienne, où l'option est surtout en collège, comme certaines LV, les arts pastiques, la musique, où le mouvement, donc l'offre, est faible, ne donnent pas facilement une place en lycée, ce n'est pas le sésame que certains s'imaginent.
Maintenant, il faut être honnête, il vaut quand même mieux être agrégé que certifié, tout pesé.
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- ladyantillesNiveau 5
Je dissuade beaucoup de jeunes collegiens d'embrasser cette carriere, car lorsqu'ils auront l'age d'enseigner, la situation sera pire.
- LefterisEsprit sacré
Aggravée par la perspective du changement de statut , les 35 heures dans l'établissement, etc. Nous avons des stagiaires ou des AED qui se posent des questions, d'autres qui ont déjà bifurqué après avoir vu nos élèves et en considérant simultanément ces menaces. Et ça, multiplié au niveau national, ça donne ce que nous voyons aux concours : pas assez de candidats, des jurys qui ne ppourvoient pas tous les postes, et tout le reste.ladyantilles a écrit:Je dissuade beaucoup de jeunes collegiens d'embrasser cette carriere, car lorsqu'ils auront l'age d'enseigner, la situation sera pire.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
A part le plus de sous, ce n'est quand même pas très sérieux. Pour ma première inspection, je me suis fait tailler en pièces, agrégée ou pas. Quant au moins de boulot, bah tout pareil que lalilala.barsanges a écrit:Moins de boulot, plus de sous, autre regard de l'inspection.
- LeclochardEmpereur
Si je pouvais remonter le temps, je prendrais une autre voie. Enfin, peut-être n'est-il pas trop tard.
En tout cas, ce n'est pas une profession que je recommanderais à un lycéen.
En tout cas, ce n'est pas une profession que je recommanderais à un lycéen.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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