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yogi
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par yogi Lun 15 Avr 2013 - 14:52
Mike92 a écrit:
J'étais allée volontairement dans une toute petite prépa qui ne plaçait jamais d'élèves au concours
faut quand même pas pousser non plus ! quand je vais au marché, c'est pour y trouver quelque chose...
Y'a des aigris et des abrutis dans les "grandes" prépas, dans les "petites".. ben oui, c'est ça aussi l'humanité..
Oui mais quand on est jeune , on ne s'y attend pas je pense.
Elaïna
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Elaïna Lun 15 Avr 2013 - 14:54
yogi a écrit:Au fait, ce matin, j'ai découvert dans le journal qu'une élève de collège a tenté de se suicider dans son bahut ,en sautant depuis la cursive.
Il y a 2 mois ,c'était un prof de maths dans un autre collège, qui s'est suicidé et il ne s'est pas loupé. Ces deux faits se sont passés dans mon département (la Réunion) mais on étouffe les affaires.
Mes parents qui habitent pas loin de Toulouse ne sont pas au courant de ce qui s'est passé à Fermat. Suis parano ou on fait tout pour que le public ne sache pas?
C'est vrai que depuis quelques temps, profs comme élèves, pètent un gros plomb. Le symbole de le faire sur le lieu de travail/ étude est vraiment fort. On se croirait à France Télécom...Le malaise est de plus en plus visible et dangereux.

En même temps, y a-t-il vraiment quelque chose à en dire, à part s'associer à la douleur de la famille ?
Finalement après avoir participé à la conversation je garde surtout le goût amer de la récupération "politique" (et inutile) d'un fait divers atroce qui n'a pas vraiment de signification si ce n'est un drame humain.
Iphigénie
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Iphigénie Lun 15 Avr 2013 - 14:55
Si j'en crois certains, la solution est de noter comme en prépa depuis la 6è? Joli programme..
Mais c'est absurde!
On peut toujours tout faire dire à des cas particuliers érigés en règles générales.

Je dirais que la souffrance scolaire(côté profs et côté élèves) n'a jamais été plus présente, plus forte qu'aujourd'hui où l'école se veut" lieu de vie" et non plus " lieu d'acquisition de connaissances":comme si le système perdait en réalité son sens:
à quand une vraie réflexion là dessus?
yogi
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Sage

suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par yogi Lun 15 Avr 2013 - 14:55
Artémise a écrit:
yogi a écrit:

J'ai aussi connu un prof de prépa que je n'avais pas en cours mais qui me faisait des avances et me harcelait : tout le monde le savait qu'il agissait ainsi avec les jeunettes mais rien n'a jamais été fait! Ceci dit, en fac aussi ou ailleurs, on peut trouver ce genre d'individus. Je ne dis pas que c'est un truc spécial prépa.
Je pense ne pas avoir eu de chance et suis tombée à une époque où les profs étaient pervers dans ce bahut. On me disait devant tout le monde:"Vous n'y arriverez jamais, en fac non plus" (une fois en fac, je me tapais des 17!) ou en colle :"Eh bien ,mademoiselle, bien mignonne hein mais qu'est-ce qu'on s'emmerde avec vous, si vous n'avez rien à raconter ,dites-le de suite avant de me faire perdre du temps!" . Je sortais en pleurs toutes les semaines, mes amis ne me reconnaissaient plus et je ne passais plus de temps avec eux ,de toutes manières ,car je me trouvais inutile et transparente. J'avais honte de qui j'étais alors que j'avais toujours été une gamine épanouie. La suite fut facile en fac et j'ai pu remonter la pente vite ,mais je comprends comment un individu sensible peut se retrouver au fond du trou!

J'ai l'impression que tu n'as effectivement vraiment pas eu de chance... malheureusement j'ai su par ailleurs que c'était justement dans ces "petites prépas" que la pression était à son comble car la prépa tient sur les rares admis au concours, il faut donc en justifier l'existence. Tous les moyens sont alors bons pour tenter de monter le niveau...


victor44 a écrit:
sand a écrit:Super, mon fils a demandé une prépa l'an prochain...

Faut s'assurer qu'il est super rapide et ni anxieux ni fragile psychologiquement. De toutes les manières si on évite les lycées très élitistes, on a les avantages de la prépa sans les inconvénients.

sand a écrit:Je l'ai dissuadé de demander des prépas très élitistes, et il se dit prêt à vivre le passage de 16 à 06. On verra bien...

C'est faux. Je connais plus de gens ayant eu des expériences pourries dans des prépas "moyennes", qu'à Henri IV ou à Louis Le Grand. Que votre fils tente les "grands", il a tout à y gagner.
Quant à passage du 16 au 6, franchement, il n'arrive pas toujours, et ne dure pas toujours longtemps.

Moi je suis restée autour de 7 tout le temps,c'était voulu je crois. Quand je refilais MES fiches de travail aux meilleurs de la classe, ils avaient toujours 17 alors qu'ils n'avaient pas lu les bouquins, et moi je restais bloquée à 7 avec ces MEMES fiches...

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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Mike92 Lun 15 Avr 2013 - 14:56
Que votre fils tente les "grands", il a tout à y gagner.
Ben non, car la meilleure prépa, c'est celle où on peut donner le meilleur de soi, donc avec un rythme qui ne soit ni trop lent ni trop rapide, avec des exigences à son niveau. Or il arrive à tous les jurys de se laisser abuser par un dossier "gonflé", de le surestimer et de le prendre. Si la pression est trop élevée, c'est la cata. Et on ne redouble pas une première année de prépa !!

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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par yogi Lun 15 Avr 2013 - 14:57
Artémise a écrit:
yogi a écrit:Au fait, ce matin, j'ai découvert dans le journal qu'une élève de collège a tenté de se suicider dans son bahut ,en sautant depuis la cursive.
Il y a 2 mois ,c'était un prof de maths dans un autre collège, qui s'est suicidé et il ne s'est pas loupé. Ces deux faits se sont passés dans mon département (la Réunion) mais on étouffe les affaires.
Mes parents qui habitent pas loin de Toulouse ne sont pas au courant de ce qui s'est passé à Fermat. Suis parano ou on fait tout pour que le public ne sache pas?
C'est vrai que depuis quelques temps, profs comme élèves, pètent un gros plomb. Le symbole de le faire sur le lieu de travail/ étude est vraiment fort. On se croirait à France Télécom...Le malaise est de plus en plus visible et dangereux.

En même temps, y a-t-il vraiment quelque chose à en dire, à part s'associer à la douleur de la famille ?
Finalement après avoir participé à la conversation je garde surtout le goût amer de la récupération "politique" (et inutile) d'un fait divers atroce qui n'a pas vraiment de signification si ce n'est un drame humain.
Oui mais les suicides de Fermat ne datent pas d'aujourd'hui, ni d'hier, malheureusement. On le savait depuis longtemps que dans ce bahut,il y avait des suicides certaines années.

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par Elaïna Lun 15 Avr 2013 - 15:00
yogi a écrit:
Moi je suis restée autour de 7 tout le temps,c'était voulu je crois. Quand je refilais MES fiches de travail aux meilleurs de la classe, ils avaient toujours 17 alors qu'ils n'avaient pas lu les bouquins, et moi je restais bloquée à 7 avec ces MEMES fiches...


Après il y a aussi quelque chose de bien spécifique à la prépa : le travail demandé est très académique, une copie un peu anticonformiste qui pourrait décrocher une bonne note à la fac serait peut-être sacquée en prépa car ne respectant pas la sacro-sainte méthode de la dissertation ou alors la technique de version latine à l'ancienne.
J'ai une amie avec qui j'ai fait mes deux années de prépa, elle n'a pas eu le concours et n'a pas voulu cuber alors qu'elle y était pourtant admise. Elle avait de bonnes notes à l'oral mais à l'écrit ça ne passait pas très bien - un problème de méthode, je pense, elle avait du mal à faire des copies longues et détaillées, ce qui ne posait pas de problème à l'oral où il faut de l'esprit de synthèse, mais pas à l'écrit où il faut davantage détailler.
A la fac elle a très bien marché, en revanche !

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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.

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par Elaïna Lun 15 Avr 2013 - 15:09
Mike92 a écrit:
Que votre fils tente les "grands", il a tout à y gagner.
Ben non, car la meilleure prépa, c'est celle où on peut donner le meilleur de soi, donc avec un rythme qui ne soit ni trop lent ni trop rapide, avec des exigences à son niveau. Or il arrive à tous les jurys de se laisser abuser par un dossier "gonflé", de le surestimer et de le prendre. Si la pression est trop élevée, c'est la cata. Et on ne redouble pas une première année de prépa !!

Alors là, pas d'accord !

Quand j'étais en terminale, beaucoup de monde m'a déconseillé de tenter la prépa chartes à Henri IV. "L'Ecole des chartes c'est pour les bêtes à concours", "laissez tomber vous aurez trop de pression", "vous n'y arriverez pas, trop loin de vos parents", "tu es folle, ce n'est pas pour toi", "tu n'y arriveras jamais, c'est que pour les parisiens..."

Sans cette prépa chartes, j'aurais été en khâgne près de chez moi où il est bien évident que je n'aurais jamais réussi à intégrer l'Ecole des chartes. Sans rire, ce choix de tenter Henri IV a changé ma vie. J'y ai découvert un monde où la culture et le savoir n'étaient pas une tare. J'ai appris à vivre sans mes parents. J'ai appris à repousser mes limites, à savoir me ménager aussi. Enfin, grâce à une prépa élitiste, j'ai intégré une grande école où le statut d'élève fonctionnaire stagiaire m'a fait prendre mon indépendance financière à 20 ans, ce qui m'a permis de faire ce que je voulais de ma vie : payer mon appart et choisir mes vacances, vivre avec mon copain, etc.

Grâce à ces prépas élitistes, moi la petite fille à papa bien coincée et engoncée dans le cocon familial, j'ai pu faire quelque chose de ma vie. Sans cela, je sais très bien où je serais : khâgne provinciale, fac d'Aix en Provence (connue pour son élitisme comme chacun sait), sûrement jamais l'agrégation. Et vie chez papa-maman à leurs crochets jusqu'à obtention d'un concours.
Alors l'élitisme, je suis pour.
Amaliah
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par Amaliah Lun 15 Avr 2013 - 15:20
yogi a écrit:Il m'était vraiment difficile à 18 piges de faire fi des remontrances et de prendre de la distance par rapports aux complexes de supériorité de mes profs (une bonne moitié d'entre eux était concernée).
Je suis étonnée de lire d'aussi nombreux témoignages sur la bienveillance des profs de prépa. Comme mon expérience a été traumatisante, je ne pensais pas que c'était différent ailleurs.

Yogi, je déduis de tes messages que tu étais en prépa à Saint-Sernin. Tes propos me surprennent, j'ai fait trois ans de prépa à Saint-Serni de 1996 à 1999, interne deux années de suite, et je n'ai pas connu de prof destructeur, quelques incompétents en HG, mais pour l'ensemble des enseignants remarquables, une en Lettres, une en Espagnol et un en Allemand notamment dont je me souviens avec la plus grande émotion et admiration. (Je ne faisais pas anglais). J'ai adoré ces années où enfin j'ai eu le sentiment d'apprendre beaucoup de choses. En début d'HK, j'ai le souvenir de quelques remarques un peu vaches mais rien de bien grave non plus - tout dépend de la sensibilité de chacun. J'écris ça et en même temps je me dis que je suis très sensible... Je n'ai pas le souvenir d'un élève descendu en flèche par un enseignant. Des remarques acerbes, oui, mais avec le recul, tellement vraies!
Je crois aussi que le recrutement y est pour quelque chose : certains élèves sont arrivés en HK extrêmement fragiles avec des mentions AB obtenues difficilement et ont été à bout de souffle rapidement.

yogi a écrit:
Abraxas a écrit:
iphigénie a écrit:Reste à définir ce qu'est une humiliation pour des élèves habitués par tout le système secondaire à être surévalués constamment.

Les vrais coupables je les verrais plutôt de ce côté là, avec les exceptions particulières d'usage et sans rien à voir avec le fait divers en question dont je ne sais rien si ce n'est qu'il est tragique.

Et d'un.
Et de deux, j'aimerais savoir si aucun étudiant ne se suicide dans les facs "ordinaires" — où pourtant ce n'est pas le stress scolaire qui les perturbe. Il y a des âges plus tendres que l'autre… Mais de ces suicides-là, on ne parle pas : en revanche, ce qui se passe dans les grandes méchantes prépas…
J'ai eu un élève qui s'est suicidé en PCSI il y a quelques années. Certes, il était le dernier de la classe. Mais il vivait une situation familiale totalement déglinguée. Et je ne me hasarderai pas, moi, à dire que ceci a pesé davantage que cela. Ce n'est pas la dernière goutte d'eau qui fait que ça déborde : ce sont aussi toutes les gouttes antérieures.

Et de trois, nous avons repéré cette année une élève qui n'allait pas bien, et nous nous en sommes occupé, jusqu'à ce qu'elle aille mieux — et même tout à fait bien. Les profs qui humilient systématiquement en prépas, c'est une légende urbaine diffusée par Victor44 qui a une dent contre l'excellence pour des raisons sur lesquelles je n'épiloguerai pas…

Ce n'est pas tout noir ou tout blanc, moi je l'ai vécu, il ne s'agit pas de diaboliser mais si on a connu cette humiliation, on peut en parler! Fermat a toujours été le plus prestigieux bahut de Toulouse, ma prépa était à 5minutes et on se sentait heureux d'avoir eu notre établissement malgré les humiliations que nous subissions. Je n'ai jamais vu ou senti un ACCOMPAGNEMENT de la part des profs. Bien contente de lire que ce soit bien différent dans d'autres prépas.

J'étais loin d'être le poulain de la classe sur lequel les profs misaient, mais j'ai eu le sentiment d'être accompagnée, contrairement à la fac.

Artémise a écrit:

Pour moi la prépa a été une véritable libération.

Pareil pour moi, depuis le début de la 1°L, j'attendais ce moment où j'allais enfin travailler et apprendre plein de choses, avoir accès à la culture aussi car quand on habite dans une petite ville de province, c'est difficile. En prépa j'ai eu la possibilité d'aller au théâtre, à l'opéra de Toulouse, à un concert, bref sunny !

sand a écrit:Je l'ai dissuadé de demander des prépas très élitistes, et il se dit prêt à vivre le passage de 16 à 06. On verra bien...

Pas dit, Sand, mon bulletin d'HK tourne à 12 de moyenne. J'ai eu un peu plus de mal en KH en fait... Je pense que je manquais de maturité intellectuelle et il m'a été difficile de mener vie en KH et vie sentimentale de front - immaturité, je vous dis! Wink

yogi a écrit:
Artémise a écrit:
yogi a écrit:Au fait, ce matin, j'ai découvert dans le journal qu'une élève de collège a tenté de se suicider dans son bahut ,en sautant depuis la cursive.
Il y a 2 mois ,c'était un prof de maths dans un autre collège, qui s'est suicidé et il ne s'est pas loupé. Ces deux faits se sont passés dans mon département (la Réunion) mais on étouffe les affaires.
Mes parents qui habitent pas loin de Toulouse ne sont pas au courant de ce qui s'est passé à Fermat. Suis parano ou on fait tout pour que le public ne sache pas?
C'est vrai que depuis quelques temps, profs comme élèves, pètent un gros plomb. Le symbole de le faire sur le lieu de travail/ étude est vraiment fort. On se croirait à France Télécom...Le malaise est de plus en plus visible et dangereux.

En même temps, y a-t-il vraiment quelque chose à en dire, à part s'associer à la douleur de la famille ?
Finalement après avoir participé à la conversation je garde surtout le goût amer de la récupération "politique" (et inutile) d'un fait divers atroce qui n'a pas vraiment de signification si ce n'est un drame humain.
Oui mais les suicides de Fermat ne datent pas d'aujourd'hui, ni d'hier, malheureusement. On le savait depuis longtemps que dans ce bahut,il y avait des suicides certaines années.

Il n'y a pas qu'à Fermat, le jour de mon installation à l'internat de Saint-Sernin, la CPE a voulu voir mes parents, j'avais choisi la chambre restée inoccupée depuis l'année précédente où une jeune fille s'était pendue en début d'année... Les suicides arrivent même dans une prépa plus petite.
Olympias
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Olympias Lun 15 Avr 2013 - 15:29
thrasybule a écrit:
victor44 a écrit:

Les suicides en prépas, à quand une réflexion de fond sur ces classes d'élite?




Pensées pour les familles. Horrible.
Ce que je trouve assez vil, c'est d'exploiter cette atroce tragédie pour la ramener sur l'"élitisme" des prépas.

Tout est dit.
Après, à tous les niveaux, on peut trouver des profs qui humilient (je ne crois pas qu'ils soient majoritaires...). Mais il faut aussi un peu de solidité et de distance...en hypokhâgne, à Bordeaux, il y avait deux classes (pour une seule khâgne...donc on nous faisait comprendre que seuls les meilleurs passeraient...) et deux équipes différentes en 1è année. Notre prof de philo était ouverte d'esprit, sortait des sentiers battus, celle de l'autre classe leur expliquait doctement qu'elle partait en vacances et qu'elle corrigerait au retour le "tas de merde" qu'elle venait de récupérer (leurs copies...).
Une mauvaise note, ce n'est jamais agréable...mais ça peut aussi pousser à essayer de se dépasser.
A la fac, devant passer un oral d'histoire médiévale (avec une très bonne note...), ma langue a fourché et j'ai confondu deux mots ; le prof m'a traitée d'andouille (à sa décharge, il venait d'entendre 5 ou 6 étudiants qui n'avaient manifestement pas ouvert un livre depuis des mois..). J'étais un peu vexée...plus tard, on en a rigolé !!!
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par victor44 Lun 15 Avr 2013 - 15:29
Artémise a écrit:Finalement après avoir participé à la conversation je garde surtout le goût amer de la récupération "politique" (et inutile) d'un fait divers atroce qui n'a pas vraiment de signification si ce n'est un drame humain.

Je vous rencoie ici

https://www.neoprofs.org/t39066-collegue-qui-s-immole-mobilisation-nationale?highlight=immole

Qu'auriez vous écrit si j'avais crié à la récupération politique? Les drames sont souvent l'occasion de poser les bonnes questions et d'entamer des réflexions voire d'enclencher des changements profonds.
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Abraxas
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par Abraxas Lun 15 Avr 2013 - 15:30
Il est évident que le caractère confiné des prépas est aussi garant d'une attention de chaque instant à ces élèves qui nous sont si proches — ce qui est loin d'être le cas en fac, sauf dans des cours à petits effectifs. Par ailleurs, on est dans le lycée bien plus souvent que des profs de fac dans leur fac — et c'est un lieu lui-même restreint : on se croise sans cesse (sérieux, quelle chance y a-t-il en fac — j'y ai enseigné 10 ans, je peux en causer — de croiser un prof que l'on connaît autrement qu'à son cours ?).
Quant aux relations sexuelles, c'est une étrange plaisanterie : il y en a peu en prépas (mais cela arrive, il y az suffisamment de belles pointures parmi les enseignant(e)s pour qu'on glisse de l'admiration à l'amour), mais c'est extrêmement fréquent en fac — c'est presque un poncif. Et tant que l'on s'abstient de coucher avec ses étudiant(e)s de l'année en cours…
Mike92
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Mike92 Lun 15 Avr 2013 - 15:36
Artémise a écrit:
Mike92 a écrit:
Que votre fils tente les "grands", il a tout à y gagner.
Ben non, car la meilleure prépa, c'est celle où on peut donner le meilleur de soi, donc avec un rythme qui ne soit ni trop lent ni trop rapide, avec des exigences à son niveau. Or il arrive à tous les jurys de se laisser abuser par un dossier "gonflé", de le surestimer et de le prendre. Si la pression est trop élevée, c'est la cata. Et on ne redouble pas une première année de prépa !!

Alors là, pas d'accord !

Quand j'étais en terminale, beaucoup de monde m'a déconseillé de tenter la prépa chartes à Henri IV. "L'Ecole des chartes c'est pour les bêtes à concours", "laissez tomber vous aurez trop de pression", "vous n'y arriverez pas, trop loin de vos parents", "tu es folle, ce n'est pas pour toi", "tu n'y arriveras jamais, c'est que pour les parisiens..."

Sans cette prépa chartes, j'aurais été en khâgne près de chez moi où il est bien évident que je n'aurais jamais réussi à intégrer l'Ecole des chartes. Sans rire, ce choix de tenter Henri IV a changé ma vie. J'y ai découvert un monde où la culture et le savoir n'étaient pas une tare. J'ai appris à vivre sans mes parents. J'ai appris à repousser mes limites, à savoir me ménager aussi. Enfin, grâce à une prépa élitiste, j'ai intégré une grande école où le statut d'élève fonctionnaire stagiaire m'a fait prendre mon indépendance financière à 20 ans, ce qui m'a permis de faire ce que je voulais de ma vie : payer mon appart et choisir mes vacances, vivre avec mon copain, etc.

Grâce à ces prépas élitistes, moi la petite fille à papa bien coincée et engoncée dans le cocon familial, j'ai pu faire quelque chose de ma vie. Sans cela, je sais très bien où je serais : khâgne provinciale, fac d'Aix en Provence (connue pour son élitisme comme chacun sait), sûrement jamais l'agrégation. Et vie chez papa-maman à leurs crochets jusqu'à obtention d'un concours.
Alors l'élitisme, je suis pour.
On se demande parfois si les forumeurs lisent vraiment ce qu'on écrit...

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par yogi Lun 15 Avr 2013 - 15:37
"Yogi, je déduis de tes messages que tu étais en prépa à Saint-Sernin. Tes propos me surprennent, j'ai fait trois ans de prépa à Saint-Serni de 1996 à 1999, interne deux années de suite, et je n'ai pas connu de prof destructeur, quelques incompétents en HG, mais pour l'ensemble des enseignants remarquables, une en Lettres, une en Espagnol et un en Allemand notamment dont je me souviens avec la plus grande émotion et admiration. (Je ne faisais pas anglais). J'ai adoré ces années où enfin j'ai eu le sentiment d'apprendre beaucoup de choses. En début d'HK, j'ai le souvenir de quelques remarques un peu vaches mais rien de bien grave non plus - tout dépend de la sensibilité de chacun. J'écris ça et en même temps je me dis que je suis très sensible... Je n'ai pas le souvenir d'un élève descendu en flèche par un enseignant. Des remarques acerbes, oui, mais avec le recul, tellement vraies!
Je crois aussi que le recrutement y est pour quelque chose : certains élèves sont arrivés en HK extrêmement fragiles avec des mentions AB obtenues difficilement et ont été à bout de souffle rapidement."

Je n'ai pas eu ces bons profs dont tu parles!
J'étais à l'internat aussi et la solidarité entre les filles était précieuse.
Pour ce qui est de la culture, j'ai pas attendu d'aller à St Sernin.

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par Marcel Khrouchtchev Lun 15 Avr 2013 - 15:40
Abraxas a écrit:Il est évident que le caractère confiné des prépas est aussi garant d'une attention de chaque instant à ces élèves qui nous sont si proches — ce qui est loin d'être le cas en fac, sauf dans des cours à petits effectifs. Par ailleurs, on est dans le lycée bien plus souvent que des profs de fac dans leur fac — et c'est un lieu lui-même restreint : on se croise sans cesse (sérieux, quelle chance y a-t-il en fac — j'y ai enseigné 10 ans, je peux en causer — de croiser un prof que l'on connaît autrement qu'à son cours ?).
Quant aux relations sexuelles, c'est une étrange plaisanterie : il y en a peu en prépas (mais cela arrive, il y az suffisamment de belles pointures parmi les enseignant(e)s pour qu'on glisse de l'admiration à l'amour), mais c'est extrêmement fréquent en fac — c'est presque un poncif. Et tant que l'on s'abstient de coucher avec ses étudiant(e)s de l'année en cours…

Tout ceci prouve bien le pouvoir bien supérieur des enseignants de fac, qui ne sont jamais là, mais qui emballent tout ce qui bouge! Razz
Non, sérieusement, heureusement que vous parlez de "poncif".
Elaïna
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par Elaïna Lun 15 Avr 2013 - 15:54
Mike, si, je vous ai bien lu, c'est juste que ces grandes phrases sur les grandes-prépas-c'est-pas-pour-tout-le-monde, j'en ai soupé, je ne vois pas l'intérêt de décourager un jeune homme qui veut demander des grandes classes prépa genre gros lycées parisiens.
Au pire il ne sera pas pris. Au mieux il sera pris et ça se passera très bien.
Il peut aussi commencer, ne pas accrocher, recommencer ailleurs.

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Marcassin
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par Marcassin Lun 15 Avr 2013 - 16:01
victor44 a écrit:Les suicides en prépas, à quand une réflexion de fond sur ces classes d'élite?
Le taux de suicide des adolescents en Finlande est trois fois supérieur à celui de la France : à quand une réflexion sur le modèle scolaire finlandais ?

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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par victor44 Lun 15 Avr 2013 - 16:05
Ce qui me gène profondément dans le fonctionnement de certaines prépas c'est qu'elles abiment des élèves qui étaient performants scolairement et volontaires pour fournir des efforts.

Pourquoi un rythme aussi dangéreux, épuisant et vexatoire alors que les élèves sont tous volontaires.

Ceux que vous dites trop fragiles, n'ont pas d'autre choix s'ils veulent viser certaines filières d'élite qui à mon sens sont indispensables mais gagneraient à ne pas recruter un seul profil d'étudiants.

Oui je pense qu'il faut réduire l'influence des prépas dans la préparation des élites, ainsi on éviterait que certains élèves s'y orientent alors qu'ils ne sont pas armés (psychologiquement ) pour y tenir. La diversité des profils ne pourraient qu'être bénéfique à ces écoles (où visiblement après le rythme est bien moins soutenu qu'ne prépa et pourtant personne ne songe à les critiquer pour celà). A moins que l'on ne souhaite former que des moutons prets à accepter la souffrance sans se rebeller, ce qui est plus pratique pour gouverner que des esprits libres et conscients.

Quant aux vieux qui se tapent des jeunettes parmi les étudiantes (pensant que ce n'est que juste récompense pour la fulgurance de leur esprit) et qui s'en vantent j'ai toujours trouvé celà pathétique. C'est ce que l'on fait lorsqu'on est pas capable de séduire sans artifice (ces gars là sont souvent vieux d'un physique quelconque) . Mais celà n'a rien à voir avec le sujet du fil même si celà peut entrainer certains suicides.
victor44
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par victor44 Lun 15 Avr 2013 - 16:07
Artémise a écrit:Mike, si, je vous ai bien lu, c'est juste que ces grandes phrases sur les grandes-prépas-c'est-pas-pour-tout-le-monde, j'en ai soupé, je ne vois pas l'intérêt de décourager un jeune homme qui veut demander des grandes classes prépa genre gros lycées parisiens.
Au pire il ne sera pas pris. Au mieux il sera pris et ça se passera très bien.

Non au pire il sera dégouté et fera une dépression (voire une TS)
victor44
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par victor44 Lun 15 Avr 2013 - 16:12
Marcassin a écrit:
victor44 a écrit:Les suicides en prépas, à quand une réflexion de fond sur ces classes d'élite?
Le taux de suicide des adolescents en Finlande est trois fois supérieur à celui de la France : à quand une réflexion sur le modèle scolaire finlandais ?

Les élèves de prépa c'est une partie infime de la population adolescente, donc arretez de raconter n'importe quoi, le taux des tentatives suicide des prépas serait un chiffre interessant à connaitre mais il est tabou
Iphigénie
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Iphigénie Lun 15 Avr 2013 - 16:16
Ce qui me gène profondément dans le fonctionnement de certaines prépas c'est qu'elles abiment des élèves qui étaient performants scolairement et volontaires pour fournir des efforts.

sur quoi vous basez-vous pour l'affirmer?parce qu'enfin le coup de "un chiffre intéressant mais il est tabou": hum, on frise la conspiration, là..
S'il s'agit d'élèves "abîmés" vous fixez à combien celui des élèves abîmés par le collège et le lycée uniques?
Et à combien celui es élèves "sauvés " par une prépa où ils ont enfin appris à travailler?
Parce qu'enfin il me semble que chacun y va de son "ressenti" perso!
En fait vous partez d'une certitude: il faut supprimer les prépas et vous argumentez à partir de là, si bien que tout vous est bon...


Dernière édition par iphigénie le Lun 15 Avr 2013 - 16:16, édité 1 fois
Elaïna
Elaïna
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Elaïna Lun 15 Avr 2013 - 16:16
victor44 a écrit:Ce qui me gène profondément dans le fonctionnement de certaines prépas c'est qu'elles abiment des élèves qui étaient performants scolairement et volontaires pour fournir des efforts.

Pourquoi un rythme aussi dangéreux, épuisant et vexatoire alors que les élèves sont tous volontaires.

Ceux que vous dites trop fragiles, n'ont pas d'autre choix s'ils veulent viser certaines filières d'élite qui à mon sens sont indispensables mais gagneraient à ne pas recruter un seul profil d'étudiants.

Oui je pense qu'il faut réduire l'influence des prépas dans la préparation des élites, ainsi on éviterait que certains élèves s'y orientent alors qu'ils ne sont pas armés (psychologiquement ) pour y tenir. La diversité des profils ne pourraient qu'être bénéfique à ces écoles (où visiblement après le rythme est bien moins soutenu qu'ne prépa et pourtant personne ne songe à les critiquer pour celà). A moins que l'on ne souhaite former que des moutons prets à accepter la souffrance sans se rebeller, ce qui est plus pratique pour gouverner que des esprits libres et conscients.

Pourquoi le rythme est-il très soutenu ?
Parce que le lycée aujourd'hui brasse énormément de vent. Aujourd'hui je récupère en master des gens qui prétendent passer un concours du patrimoine et qui ne connaissent pas les chiffres romains : vous vous rendez compte de là où on part et de là où on doit les amener ?

Il n'y a pas trente-six solutions. Pour arriver au niveau du concours, il faut travailler. Beaucoup. Enormément, même.
Quand j'étais en prépa, je devais préparer une épreuve de version latine sans dictionnaire, ça voulait dire, en première année, apprendre le Gaffiot par coeur ou à peu près. Oui, ça prend du temps. Oui, maintenant, quand je tombe sur une vieille charte pourrie et illisible, je suis contente de ne pas avoir en plus à aller chercher un dictionnaire, je me contente de me concentrer sur le tracé des lettres et c'est déjà pas mal. Je forme de futurs archivistes et c'est leur boulot que de savoir lire le latin comme une langue maternelle, point final y'a pas à tortiller éternellement.

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par Marcassin Lun 15 Avr 2013 - 16:29
victor44 a écrit:Les élèves de prépa c'est une partie infime de la population adolescente, donc arretez de raconter n'importe quoi, le taux des tentatives suicide des prépas serait un chiffre interessant à connaitre mais il est tabou
Nous attendons vos chiffres et vos sources avec beaucoup d'intérêt.

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par Mike92 Lun 15 Avr 2013 - 16:53
Artémise a écrit:Mike, si, je vous ai bien lu, c'est juste que ces grandes phrases sur les grandes-prépas-c'est-pas-pour-tout-le-monde, j'en ai soupé, je ne vois pas l'intérêt de décourager un jeune homme qui veut demander des grandes classes prépa genre gros lycées parisiens.
Au pire il ne sera pas pris. Au mieux il sera pris et ça se passera très bien.
Il peut aussi commencer, ne pas accrocher, recommencer ailleurs.
Je n'ai jamais rien dit de tel ! Si un élève est vraiment au top, qu'il tente les grandes. Pourvu qu'il n'y ait pas de méprise sur son niveau, ni de sa part, ni de la part des profs de prépa qui étudient son dossier (ce que j'ai fait durant 28 ans).
Je me répète : on ne peut pas redoubler une première année de prépa. Donc qui n'est pas admis en 2de année ne peut pas poursuivre dans cette filière. Il y a aussi ceux qui partent à la Toussaint, afin de pouvoir raccrocher à temps les cours de fac.

Il est bon aussi de dire qu'une prépa moyenne mieux ajustée au niveau de l'élève lui permet souvent une meilleure intégration d'écoles que la "grande" prépa où il est largué. J'ai l'avantage de parler ici de ce que j'ai vécu maintes fois, pas de répéter des ragots... Ainsi, un jour, un élève "obligé" de faire sa 2de année ailleurs qu'à Hoche en ECS pour niveau "trop juste" (C'est la condition pour que Hoche le laisse passer officiellement en 2de année), réussit à l'ESSEC en étant à Montaigne, Paris...

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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Infiniment Lun 15 Avr 2013 - 16:56
Certes, Fermat est un lycée exigeant. On peut dire que c'est LE lycée de l'académie de Toulouse, celui où la sélection est rude et le rythme de travail, soutenu. Ce n'est un secret pour personne.

Je suis convaincu que les élèves qui demandent, puis intègrent, une classe préparatoire sont conscients de ce que ce choix implique en termes d'investissement, de charge de travail et, pour dire les choses simplement, de "pression". Il est des âges délicats, où l'on quitte le nid familial et la tranquillité bien réglée d'une scolarité dans le lycée voisin, pour se trouver confronté à des situations nouvelles, des choix à faire, une vie à construire. En cela, je trouve même que la prépa a quelque chose de rassurant, de sécurisant, car on est encore encadré, guidé, comme dans le secondaire.

Que les classes préparatoires soient un lieu d'exigence et de rigueur, c'est indéniable. Et c'est tant mieux. Que certains ne soient pas suffisamment armés pour les fréquenter, c'est également une réalité. À mon sens, la question qu'il faut se poser est celle de l'orientation des élèves, en amont ou lorsqu'ils s'aperçoivent que la prépa ne leur convient pas, bien plus que celle de la légitimité d'un système qui a fait ses preuves et permet de préserver un peu d'excellence dans un système scolaire et universitaire qui en manque par trop.

Les difficultés et le malheur de quelques jeunes mal préparés ne doivent pas servir d'arguments à ceux qui, confondant excellence et élitisme, veulent continuer à niveler par le bas...

_________________
Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
Iphigénie
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suicide d'une élève de prépa à toulouse - Page 3 Empty Re: suicide d'une élève de prépa à toulouse

par Iphigénie Lun 15 Avr 2013 - 17:01
et pendant ce temps:
Moins d’un jeune sur trois obtient sa licence en trois ans. La situation se dégrade chaque année. Les bac pro sont les véritables sacrifiés de l’université: seuls 3% décrochent leur diplôme.
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