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- kiwiGuide spirituel
Aujourd'hui, j'ai fait passer des oraux préparatoires pass pro. Un élève que j'ai eu deux ans vient se présenter pour son oral en bac pro hôtellerie restauration. Il vise un établissement assez réputé du secteur dont les places sont très chères (même s'il a été incapable de nous dire dans quel lycée il comptait postuler). C'est un élève en très grande difficulté, quasi illettré, dont on voit que physiquement, il a un handicap. Un peu simplet quoi. Le problème? Le déni. Lui-même, la famille. La famille a refusé une orientation en fin de CM2 dans une segpa ou une ULIS pour problèmes cognitifs. L'élève ne voit d'ailleurs pas où est le problème chez lui, il se croit brillant, et grand prince, laisse sa place aux autres à l'étude car les autres ont plus besoin de cette place à l'aide aux devoirs que lui. La famille refuse tout dispositif. Même un PAI : rien n'a été monté. Cet élève de 3ème va donc être évalué au DNB comme les autres (qu'il n'aura pas), et va faire l'objet d'une procédure d'orientation comme les autres et ne pourra pas accéder aux CAP réservés.
Alors son oral? Une catastrophe. De la présentation à l'élocution, en passant par la connaissance du métier visé (c'est le néant) et de la formation envisagée (même le lycée demandé, il a été incapable de nous le dire), de sa capacité à répondre. Et lui qu'a-t-il pensé de son oral? "Ben....... C'était bien, j'ai dit ce que je voulais dire, c'était bien".
Rarement, j'avais été aussi mal à l'aise. C'était humiliant. Et le pire, c'est qu'il ne s'en est même pas rendu compte. Il ne se rend pas compte qu'il va passer pour un clown à son entretien et qu'il ne sera jamais pris dans cette formation de bac pro. Même un CAP, ça ne passera pas.
Bilan des courses : il ne sera pas orientable en fin d'année. Tout ça parce que les parents ont refusé de voir les choses. Franchement : c'est triste.
Alors son oral? Une catastrophe. De la présentation à l'élocution, en passant par la connaissance du métier visé (c'est le néant) et de la formation envisagée (même le lycée demandé, il a été incapable de nous le dire), de sa capacité à répondre. Et lui qu'a-t-il pensé de son oral? "Ben....... C'était bien, j'ai dit ce que je voulais dire, c'était bien".
Rarement, j'avais été aussi mal à l'aise. C'était humiliant. Et le pire, c'est qu'il ne s'en est même pas rendu compte. Il ne se rend pas compte qu'il va passer pour un clown à son entretien et qu'il ne sera jamais pris dans cette formation de bac pro. Même un CAP, ça ne passera pas.
Bilan des courses : il ne sera pas orientable en fin d'année. Tout ça parce que les parents ont refusé de voir les choses. Franchement : c'est triste.
- CathEnchanteur
Oh mais si, il aura une place en CAP.
Mais pas en cuisine...
Mais pas en cuisine...
- lilith888Grand sage
edit
- philannDoyen
kiwi a écrit:Aujourd'hui, j'ai fait passer des oraux préparatoires pass pro. Un élève que j'ai eu deux ans vient se présenter pour son oral en bac pro hôtellerie restauration. Il vise un établissement assez réputé du secteur dont les places sont très chères (même s'il a été incapable de nous dire dans quel lycée il comptait postuler). C'est un élève en très grande difficulté, quasi illettré, dont on voit que physiquement, il a un handicap. Un peu simplet quoi. Le problème? Le déni. Lui-même, la famille. La famille a refusé une orientation en fin de CM2 dans une segpa ou une ULIS pour problèmes cognitifs. L'élève ne voit d'ailleurs pas où est le problème chez lui, il se croit brillant, et grand prince, laisse sa place aux autres à l'étude car les autres ont plus besoin de cette place à l'aide aux devoirs que lui. La famille refuse tout dispositif. Même un PAI : rien n'a été monté. Cet élève de 3ème va donc être évalué au DNB comme les autres (qu'il n'aura pas), et va faire l'objet d'une procédure d'orientation comme les autres et ne pourra pas accéder aux CAP réservés.
Alors son oral? Une catastrophe. De la présentation à l'élocution, en passant par la connaissance du métier visé (c'est le néant) et de la formation envisagée (même le lycée demandé, il a été incapable de nous le dire), de sa capacité à répondre. Et lui qu'a-t-il pensé de son oral? "Ben....... C'était bien, j'ai dit ce que je voulais dire, c'était bien".
Rarement, j'avais été aussi mal à l'aise. C'était humiliant. Et le pire, c'est qu'il ne s'en est même pas rendu compte. Il ne se rend pas compte qu'il va passer pour un clown à son entretien et qu'il ne sera jamais pris dans cette formation de bac pro. Même un CAP, ça ne passera pas.
Bilan des courses : il ne sera pas orientable en fin d'année. Tout ça parce que les parents ont refusé de voir les choses. Franchement : c'est triste.
Mais pourquoi donc les parents ont ils à ce point leur mot à dire au point de pouvoir bloquer une orientation!????
Moi j'ai une élève turque, un peu pénible et fumiste, mais pas bête du tout. Elle a la chance de savoir ce qu'elle veut faire. Elle veut préparer un bac pro sécurité prévention, qui permet par la suite de se tourner vers les métiers de la Sécurité dans la Fonction Publique (police Nationale, gendarmerie, Police Municipale, Sécurité Civile...) ou au sein d’entreprises privées.
Choix validé avec enthousiasme par le PP les autres profs, la PA....Bref, une gamine de 15 ans qui sait ce qu'elle veut faire, qui est motivée et réaliste... le cas parfait...
Sauf que cela ne se fera pas!!! Le papa ne veut pas que sa fille aille au lycée si loin (7 km plus loin!!)
Depuis elle est infecte, insupportable...et si elle m'énerve, 'avoue que je comprends aussi son dépit...
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- OlympiasProphète
Bon, nous sommes déjà quatre sur ce site à avoir des enfant avec une forme d'autisme (chacun sa variété...). On se sent moins seul. Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger ni mettre tous les enfants dans le même sac. Certains paretnts, dans le déni total, ne rendent pas service à leur enfant? Ensuite, quand on a un enfant sans problème, il faut aussi mesurer le choc qu'est la découverte du handicap, l'intégrer, l'accepter...Certains y arrivent, d'autres ne le pourront jamais.
L'enseignement classique ne convient pas à ceux qui ont un handicap mental avec une déficience intellectuelle réelle qui ne leur permet pas de progresser comme les autres. Même chose pour les enfants caractériels, hyperviolents...
C'est à l'Etat de créer des structures adaptées en nombre suffisant (on gaspille assez d'argent comme ça ici et là et quand on voit tout ce qu'on aurait pu créer avec, ça me fait bouillir !!!)
Point de vue de maman et de prof :
Mon fils a 12 ans et il est en 6è, avec une AVS, un appui ULIS : il se débrouille plutôt bien, mais je ne le laisserais pas là où il serait en souffrance. Il n'a pas de retard mental mais son cerveau fonctionne autrement ; il a besoin de saisir les mécanismes et une fois que c'est fait, tout roule. Par contre, il est capable de ce que d'autres ne peuvent pas faire (il a une mémoire photographique, un GPS dans le cerveau...), mais il doit aussi apprendre à utiliser ses particularités dans un cadre scolaires, ce qui n'est pas toujours évident.
L'intégration, ce peut être positif, mais il faut du personnel (j'ai vu des AVS super et d'autres totalement incompétentes...), des formations (le SESSAD du coin est venu expliquer aux profs de la classe en quoi consiste cette forme d'autisme...)
Si j'avais écouté au début les discours des premières personnes que j'avais consultées, mon fils serait aujourd'hui dans un état catastrophique !
J'ai en classe une élève en fauteuil (suite à une inflammation de la moelle épinière) ; une autre qui a un traitement pour déficit d'attention, hyperactivité (ça se gère je m'adapte, je suis de près, je canalise). Mais on ne peut pas non pas tout gérer...
L'enseignement classique ne convient pas à ceux qui ont un handicap mental avec une déficience intellectuelle réelle qui ne leur permet pas de progresser comme les autres. Même chose pour les enfants caractériels, hyperviolents...
C'est à l'Etat de créer des structures adaptées en nombre suffisant (on gaspille assez d'argent comme ça ici et là et quand on voit tout ce qu'on aurait pu créer avec, ça me fait bouillir !!!)
Point de vue de maman et de prof :
Mon fils a 12 ans et il est en 6è, avec une AVS, un appui ULIS : il se débrouille plutôt bien, mais je ne le laisserais pas là où il serait en souffrance. Il n'a pas de retard mental mais son cerveau fonctionne autrement ; il a besoin de saisir les mécanismes et une fois que c'est fait, tout roule. Par contre, il est capable de ce que d'autres ne peuvent pas faire (il a une mémoire photographique, un GPS dans le cerveau...), mais il doit aussi apprendre à utiliser ses particularités dans un cadre scolaires, ce qui n'est pas toujours évident.
L'intégration, ce peut être positif, mais il faut du personnel (j'ai vu des AVS super et d'autres totalement incompétentes...), des formations (le SESSAD du coin est venu expliquer aux profs de la classe en quoi consiste cette forme d'autisme...)
Si j'avais écouté au début les discours des premières personnes que j'avais consultées, mon fils serait aujourd'hui dans un état catastrophique !
J'ai en classe une élève en fauteuil (suite à une inflammation de la moelle épinière) ; une autre qui a un traitement pour déficit d'attention, hyperactivité (ça se gère je m'adapte, je suis de près, je canalise). Mais on ne peut pas non pas tout gérer...
- OlympiasProphète
Non mais qu'est-ce que j'écris, moi...?
Certains parents, dans le déni total, ne rendent pas service à leur enfant.
Voilà qui est mieux
Certains parents, dans le déni total, ne rendent pas service à leur enfant.
Voilà qui est mieux
- lilith888Grand sage
Par contre, je voudrais rajouter une chose : beaucoup disent ici qu'ils ne sont pas formés. Pour moi, ce n'est pas seulement ça, c'est surtout que je ne veux pas de cette formation. Je n'ai pas choisi d'être professeur spécialisé, j'ai choisi d'être professeur tout court et cela me va bien comme cela.
Etant professeur justement, je ne me verrais pas non plus revendiquer des adaptations chronophages et impossibles à mettre en place aux professeurs de mon fils : je sais moi-même ce qu'est le métier pour demeurer réaliste. Là, ce que je demande à la maîtresse lui prend deux minutes par jour : noter sur le cahier les exos et les pages. Point barre. Elle a toute une classe à gérer, le mien fait partie d'un groupe-classe, il n'est pas tout seul (et ce n'est pas son job)
Etant professeur justement, je ne me verrais pas non plus revendiquer des adaptations chronophages et impossibles à mettre en place aux professeurs de mon fils : je sais moi-même ce qu'est le métier pour demeurer réaliste. Là, ce que je demande à la maîtresse lui prend deux minutes par jour : noter sur le cahier les exos et les pages. Point barre. Elle a toute une classe à gérer, le mien fait partie d'un groupe-classe, il n'est pas tout seul (et ce n'est pas son job)
- kiwiGuide spirituel
cath5660 a écrit:Oh mais si, il aura une place en CAP.
Mais pas en cuisine...
Même pas sûr. Il n'est pas prioritaire sur les CAP. Et quand bien il reste des places dans certains, pas sûr que ça soit dans un lycée la porte à côté... et que les parents veulent l'y inscrire. Et puis CAP pour les parents, c'est pas assez bien sans doute...
- ZorglubHabitué du forum
Votre lucidité et votre réalisme vous honorent.lilith888 a écrit:Par contre, je voudrais rajouter une chose : beaucoup disent ici qu'ils ne sont pas formés. Pour moi, ce n'est pas seulement ça, c'est surtout que je ne veux pas de cette formation. Je n'ai pas choisi d'être professeur spécialisé, j'ai choisi d'être professeur tout court et cela me va bien comme cela.
Etant professeur justement, je ne me verrais pas non plus revendiquer des adaptations chronophages et impossibles à mettre en place aux professeurs de mon fils : je sais moi-même ce qu'est le métier pour demeurer réaliste. Là, ce que je demande à la maîtresse lui prend deux minutes par jour : noter sur le cahier les exos et les pages. Point barre. Elle a toute une classe à gérer, le mien fait partie d'un groupe-classe, il n'est pas tout seul (et ce n'est pas son job)
Chapeau ! Rester capable d'analyser une situation aussi pénible avec rationalité alors qu'on est touché dans sa chair est rare, je vous envoie toute mon estime.
(dont vous n'avez sans doute que faire mais ça ne me coûte rien et on sait jamais ...)
- User5899Demi-dieu
lilith888 a écrit:Par contre, je voudrais rajouter une chose : beaucoup disent ici qu'ils ne sont pas formés. Pour moi, ce n'est pas seulement ça, c'est surtout que je ne veux pas de cette formation. Je n'ai pas choisi d'être professeur spécialisé, j'ai choisi d'être professeur tout court et cela me va bien comme cela.
Etant professeur justement, je ne me verrais pas non plus revendiquer des adaptations chronophages et impossibles à mettre en place aux professeurs de mon fils : je sais moi-même ce qu'est le métier pour demeurer réaliste. Là, ce que je demande à la maîtresse lui prend deux minutes par jour : noter sur le cahier les exos et les pages. Point barre. Elle a toute une classe à gérer, le mien fait partie d'un groupe-classe, il n'est pas tout seul (et ce n'est pas son job)
Merci, lilith888.
- philannDoyen
lilith888 a écrit:Par contre, je voudrais rajouter une chose : beaucoup disent ici qu'ils ne sont pas formés. Pour moi, ce n'est pas seulement ça, c'est surtout que je ne veux pas de cette formation. Je n'ai pas choisi d'être professeur spécialisé, j'ai choisi d'être professeur tout court et cela me va bien comme cela.
Etant professeur justement, je ne me verrais pas non plus revendiquer des adaptations chronophages et impossibles à mettre en place aux professeurs de mon fils : je sais moi-même ce qu'est le métier pour demeurer réaliste. Là, ce que je demande à la maîtresse lui prend deux minutes par jour : noter sur le cahier les exos et les pages. Point barre. Elle a toute une classe à gérer, le mien fait partie d'un groupe-classe, il n'est pas tout seul (et ce n'est pas son job)
Merci, lilith888.
Mais combien de gens lucides comme toi? Tant comme mère que comme prof!
Je ne sais pas ce qu'il en est actuellement mais à une époque, on pouvait devenir PE spécialisé dans le handicap (j'y avais pensé un temps comme orientation). Dans ce cas, c'était un vrai choix...pas un truc qui tombe sur le pov' instit non formé à qui des élèves turbulents suffisent souvent à avoir une classe presque ingérables.
- CathEnchanteur
kiwi a écrit:cath5660 a écrit:Oh mais si, il aura une place en CAP.
Mais pas en cuisine...
Même pas sûr. Il n'est pas prioritaire sur les CAP. Et quand bien il reste des places dans certains, pas sûr que ça soit dans un lycée la porte à côté... et que les parents veulent l'y inscrire. Et puis CAP pour les parents, c'est pas assez bien sans doute...
Après, les parents voudront ou pas de cette orientation: mais s'il a moins de 16 ans, il a droit à une place. Et s'il a plus de 16 ans et qu'il reste de la place, on ne peut pas la lui refuser.
- kiwiGuide spirituel
cath5660 a écrit:kiwi a écrit:cath5660 a écrit:Oh mais si, il aura une place en CAP.
Mais pas en cuisine...
Même pas sûr. Il n'est pas prioritaire sur les CAP. Et quand bien il reste des places dans certains, pas sûr que ça soit dans un lycée la porte à côté... et que les parents veulent l'y inscrire. Et puis CAP pour les parents, c'est pas assez bien sans doute...
Après, les parents voudront ou pas de cette orientation: mais s'il a moins de 16 ans, il a droit à une place. Et s'il a plus de 16 ans et qu'il reste de la place, on ne peut pas la lui refuser.
Il a un an de retard, mais je ne sais pas s'il aura 16ans avant septembre.
- CathEnchanteur
On a vu arriver en ...octobre un élève de ...18 ans.
Le CIO lui avait dit qu'il restait de la place, il est venu...
(et il est reparti pour d'autres raisons)
Le CIO lui avait dit qu'il restait de la place, il est venu...
(et il est reparti pour d'autres raisons)
- OlympiasProphète
Cripure a écrit:lilith888 a écrit:Par contre, je voudrais rajouter une chose : beaucoup disent ici qu'ils ne sont pas formés. Pour moi, ce n'est pas seulement ça, c'est surtout que je ne veux pas de cette formation. Je n'ai pas choisi d'être professeur spécialisé, j'ai choisi d'être professeur tout court et cela me va bien comme cela.
Etant professeur justement, je ne me verrais pas non plus revendiquer des adaptations chronophages et impossibles à mettre en place aux professeurs de mon fils : je sais moi-même ce qu'est le métier pour demeurer réaliste. Là, ce que je demande à la maîtresse lui prend deux minutes par jour : noter sur le cahier les exos et les pages. Point barre. Elle a toute une classe à gérer, le mien fait partie d'un groupe-classe, il n'est pas tout seul (et ce n'est pas son job)
Merci, lilith888.
Pour moi, c'est pareil.
Mon élève en fauteuil est affligée d'une mère problématique qui a tout le temps un discours négatif, qui favorise l'absentéisme alors que sa fille peut suivre.
On se débrouille pour lui transmettre les cours qd elle n'est pas là. Il y a parfois des parents qui enfoncent leur enfant dans sa pathologie...au lieu de tout faire pour favoriser une autonomie lorsqu'elle est possible.
Pour mon fils, j'avais rédigé un courrier à destination de son PP (que je connais par ailleurs) pour expliquer un peu ce qu'il a, mais les collègues de l'ULIS ont fait la liaison, expliqué son mode de fonctionnement...finalement, comme il est très autonome, le seul souci était que d'autres élèves ne l'ennuient. Il est dans une classe où tout se passe TTB. Je n'attends pas des collègues qu'ils bouleversent leur enseignement pour lui (il n'est pas seul, il y a les autres)...Les collègues de l'ULIS sont super et c'est aussi à N. de s'adapter. En ayant discuté avec eux à plusieurs reprises, je saisis bien que c'est paradoxalement plus facile pour eux de travailler avec mon fils et sa forme d'autisme qu'avec des élèves qui ont un handicap mental qui les empêche souvent de comprendre, d'apprendre et de progresser.
Ce que je peux vous dire, c'est qu'avoir un enfant un peu spécial m'a rendue plus patiente avec les autres...
- palomitaNeoprof expérimenté
+1 Lilith et Olympias. Je vous rejoins entièrement .
Pour ma part, le fait d'être à la fois prof et parent a changé ma manière de considérer les choses .Je suis beaucoup plus nuancée qu'auparavant .
Pour ma part, le fait d'être à la fois prof et parent a changé ma manière de considérer les choses .Je suis beaucoup plus nuancée qu'auparavant .
_________________
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- InvitéInvité
Quelques liens sur le sujet :
http://www.onisep.fr/Scolarite-et-handicap
lire la suite.
http://www.onisep.fr/Scolarite-et-handicap
Une classe de 5 e du collège de Chauvigny (Vienne) a travaillé sur le handicap sur 15 jours. Une belle idée de Marie, 13 ans, qui voulait montrer à ses amis son quotidien en fauteuil.
Marie, 13 ans, est scolarisée en 5e 7 au collège Gérard-Philipe. Atteinte depuis sa naissance d'amyotrophie spinale et d'un affaiblissement musculaire généralisé, elle se déplace en fauteuil roulant.
Élève « brillante », « très mature pour son âge », « toujours souriante », la jeune Chauvinoise est « parfaitement intégrée au collège »… A tel point que ses camarades d'école n'ont pas vraiment conscience des difficultés qu'elle peut éprouver au quotidien, de déplacement notamment.
« Le handicap de Marie est un peu tabou chez ses camarades, personne n'ose lui en parler, raconte son assistante de vie scolaire, Marie-Paule Machet. Il y a quelque temps, Marie m'a dit : " Ce serait bien qu'ils s'assoient dans un fauteuil et qu'ils se rendent compte ". De là, on a eu l'idée d'un parcours en fauteuil pour ses copains de classe, histoire qu'ils se mettent un peu à sa place. »
lire la suite.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Olympias a écrit:Cripure a écrit:lilith888 a écrit:Par contre, je voudrais rajouter une chose : beaucoup disent ici qu'ils ne sont pas formés. Pour moi, ce n'est pas seulement ça, c'est surtout que je ne veux pas de cette formation. Je n'ai pas choisi d'être professeur spécialisé, j'ai choisi d'être professeur tout court et cela me va bien comme cela.
Etant professeur justement, je ne me verrais pas non plus revendiquer des adaptations chronophages et impossibles à mettre en place aux professeurs de mon fils : je sais moi-même ce qu'est le métier pour demeurer réaliste. Là, ce que je demande à la maîtresse lui prend deux minutes par jour : noter sur le cahier les exos et les pages. Point barre. Elle a toute une classe à gérer, le mien fait partie d'un groupe-classe, il n'est pas tout seul (et ce n'est pas son job)
Merci, lilith888.
Pour moi, c'est pareil.
Pour mon fils, j'avais rédigé un courrier à destination de son PP (que je connais par ailleurs) pour expliquer un peu ce qu'il a, mais les collègues de l'ULIS ont fait la liaison, expliqué son mode de fonctionnement...finalement, comme il est très autonome, le seul souci était que d'autres élèves ne l'ennuient. Il est dans une classe où tout se passe TTB. Je n'attends pas des collègues qu'ils bouleversent leur enseignement pour lui (il n'est pas seul, il y a les autres)...Les collègues de l'ULIS sont super et c'est aussi à N. de s'adapter. En ayant discuté avec eux à plusieurs reprises, je saisis bien que c'est paradoxalement plus facile pour eux de travailler avec mon fils et sa forme d'autisme qu'avec des élèves qui ont un handicap mental qui les empêche souvent de comprendre, d'apprendre et de progresser.
Ce que je peux vous dire, c'est qu'avoir un enfant un peu spécial m'a rendue plus patiente avec les autres...
Oui, c'est totalement vrai pour moi également (comme quoi rien ne vaut un bon revers dans la gueule de la vie pour mettre le doigt sur certains trucs). Ma fille est également atteinte d'autisme, elle n'est toutefois pas "déficiente" en terme de QI (si ça veut dire quelque chose), et est "intégrable" (laideur du vocabulaire administratif) avec une AVS. Il n'en demeure pas moins que c'est un combat que de la maintenir dans un circuit "normal" et je suis devenue infiniment plus compréhensive vis-à-vis des mômes à "problèmes".
- atriumNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:En revanche, aucune polémique sur le fait que des enfants, manifestement incapables de suivre le programme en raison de difficultés de compréhension énormissimes, soient condamnés à être ballotés de classe en classe de la maternelle à leurs 16 ans parce que leurs parents refusent toute scolarisation plus adaptée.
Ça, on n'a pas le droit de le dire, c'est tabou.
Ça concerne quand même quelques % d'élèves qui ressortiront de l'école broyés et sans qualification.
Mais bien sûr, on n'a pas le droit de le dire car ce sont les parents qui choisissent l'orientation.
Il y a des jours où ça m'énerve.
Pas parce que l'EN n'a pas assez de pouvoir sur ces familles, mais parce que ça détruit à petit feu des élèves qu'on pourrait "sauver" avec une scolarité plus adaptée.
Je crois que je ne me ferai jamais au politiquement correct.
+1000
C'est bien mieux pour un petit autiste d'être dans un CE1 difficile avec 30 autres enfants (véridique) et une maîtresse non spécialisée, plutôt que d'aller en CLIS à 2 km de là avec une maîtresse formée à l'intégration scolaire et travaillant avec des effectifs réduits et une intégration à la carte en classe ordinaire.
L'hypocrisie devient écœurante... mais la FCPE vous expliquera que les parents doivent avoir le dernier mot dans l'intérédelenfan (pis l'
AVS recrutée à pôle emploi, ça coûte moins cher mais fopaldire).
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Ben pour certains oui... Mais je suis usée d'avoir ce débat et de passer pour la neuneu qui fait chier avec sa gamine qui est lourdingue à intégrer avec des gamins standards. Je quitte ce fil, je suis usée et démissionnaire (comme un paquet de parents tiens...) !
- atriumNeoprof expérimenté
Asha Kraken a écrit:Ben pour certains oui... Mais je suis usée d'avoir ce débat et de passer pour la neuneu qui fait chier avec sa gamine qui est lourdingue à intégrer avec des gamins standards. Je quitte ce fil, je suis usée et démissionnaire (comme un paquet de parents tiens...) !
Désolé que mes propos t aient choqués. La réalité c'est qu'il n"y a pas d'intégration sans un travail d'équipe et pour le moment non seulement les PE assument dans bien des écoles,seuls dans leur classe les problèmes liés à l"intégration (et tous les autres en fait) mais en prime leur avis est systématiquement méprisé et ignoré. Que certains enfants handicapés aient leur place en classe ordinaire est une évidence. Que systématiquement seul l'avis des parents soit pris en compte et que nous soyons toujours accusés d'être des vilains méchants quand une intégration se passe mal est usant. Oui nous comprenons les difficultés des parents d'enfants handicapés et oui nous faisons majoritairement de gros efforts pour accueillir tout le monde. On aimerait bien avoir aussi un peu notre mot à dire en tant que professionnels responsables des enfants 6h par jour.
Je suppose que tu es PLC. Acceptes-tu que systématiquement seul l'avis des parents compte et pas le tien? Moi je suis parent d'élève, j'écoute l'avis des PLC de mes enfants et je suis bien obligé de tenir compte des décisions d'orientation.
J'ajoute que je fais partie de ceux qui ont naïvement milité pour la suppression des classes de perfectionnement en pensant que nous traiterions mieux les difficultés par l'intégration en classe ordinaire avec l'appui des maîtres spécialisés. 20 ans plus tard, l'enseignement spécialisé est dévasté dans bien des départements, nous avons perdu une partie de notre expertise dans ce domaine et les tâches du PE de base se sont considérablement alourdies. Ras le bol d'être constamment sur la sellette et à la merci des parents.
Ceci dit, c'est un coup de gueule et tu a raison de te battre pour ton enfant: respect chapeaumelon:
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- L. Debril (L'Express): "Le plus gros handicap de Peillon, c'est lui-même"; ME Pech (Figaro) : "V. Peillon, élève appliqué mais brouillon" ; MC Missir (L'express) : "V. Peillon est souvent comparé à un cerf volant"
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