- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Ci-dessous, la lettre ouverte de la CNARELA sur le capes de lettres classiques
Étudier les Langues Anciennes : un droit pour tous les élèves !
Assurons-leur des professeurs de Lettres classiques !
LETTRE OUVERTE de la CNARELA
à Madame la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
et à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale.
Un arrêté, publié le 19 avril 2013 sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale, annonce le regroupement des CAPES de Lettres modernes et de Lettres classiques au sein d’un unique CAPES de Lettres.
La CNARELA, Coordination Nationale des Enseignants de Langues Anciennes regroupant 27 associations de professeurs de collège, de lycée et d’université, tient à exprimer sa grande inquiétude et ses interrogations.
Nous rappelons qu’il est indispensable d’assurer la présence d’au moins un professeur capable d’enseigner le latin et le grec dans chaque collège et dans chaque lycée de toutes les académies. Chaque élève doit en effet pouvoir bénéficier de ces enseignements dans des conditions d’apprentissage convenables, au nom de l’égalité républicaine et de l’égalité du territoire.
Récemment, le caractère bien spécifique de l'étude des langues anciennes a été mis en évidence par des personnalités éminentes comme Barbara Cassin (« Les langues anciennes ne servent à rien en particulier, mais elles peuvent être utiles à tout », L’Expansion du 15 mars 2013) et Jean-François Pradeau (Les « humanités », au coeur de l’excellence scolaire et professionnelle, Centre d’Analyse stratégique, N°2013-02, février 2013), ou encore par un article des Échos intitulé « Le latin et le grec, une force pour l’entreprise ! » (22 mars 2013).
D’autre part, les langues anciennes doivent connaître un nouvel essor dans le cadre de la refondation de l’enseignement, comme le préconise le rapport de la journée organisée par l’Inspection générale pour les IA-IPR de lettres le 21 mars dernier.
Comment les nouvelles modalités de recrutement, qui vont à l’encontre de ces prises de position et de ces orientations, pourront-elles garantir la présence effective des Langues et Cultures de l’Antiquité dans tous les collèges et les lycées de France ? Les classements séparés assureront-ils un contingent suffisant de professeurs de Lettres classiques ?
Les difficultés de recrutement ne pourront pas être réglées par cette fusion à moins que l’on ne sacrifie l’enseignement du grec, causant ainsi une perte inestimable dans la formation de nos futurs citoyens et anéantissant définitivement un champ de connaissances indispensables pour comprendre plusieurs siècles de culture française, européenne et méditerranéenne. Si l’on veut que des jeunes se destinent à l’enseignement des Langues et Cultures de l’Antiquité, il faut cesser de leur rendre difficiles d’accès ces enseignements dans le secondaire comme dans le supérieur.
Les nouvelles modalités des CAPES devant entrer en application dès la rentrée 2013, nous demandons par conséquent que l’on garantisse formellement l’attribution à l’« option » Lettres classiques d’un quota de postes correspondant aux besoins et que des postes spécifiquement classiques existent dans tous les établissements.
Assurons-leur des professeurs de Lettres classiques !
LETTRE OUVERTE de la CNARELA
à Madame la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
et à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale.
Un arrêté, publié le 19 avril 2013 sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale, annonce le regroupement des CAPES de Lettres modernes et de Lettres classiques au sein d’un unique CAPES de Lettres.
La CNARELA, Coordination Nationale des Enseignants de Langues Anciennes regroupant 27 associations de professeurs de collège, de lycée et d’université, tient à exprimer sa grande inquiétude et ses interrogations.
Nous rappelons qu’il est indispensable d’assurer la présence d’au moins un professeur capable d’enseigner le latin et le grec dans chaque collège et dans chaque lycée de toutes les académies. Chaque élève doit en effet pouvoir bénéficier de ces enseignements dans des conditions d’apprentissage convenables, au nom de l’égalité républicaine et de l’égalité du territoire.
Récemment, le caractère bien spécifique de l'étude des langues anciennes a été mis en évidence par des personnalités éminentes comme Barbara Cassin (« Les langues anciennes ne servent à rien en particulier, mais elles peuvent être utiles à tout », L’Expansion du 15 mars 2013) et Jean-François Pradeau (Les « humanités », au coeur de l’excellence scolaire et professionnelle, Centre d’Analyse stratégique, N°2013-02, février 2013), ou encore par un article des Échos intitulé « Le latin et le grec, une force pour l’entreprise ! » (22 mars 2013).
D’autre part, les langues anciennes doivent connaître un nouvel essor dans le cadre de la refondation de l’enseignement, comme le préconise le rapport de la journée organisée par l’Inspection générale pour les IA-IPR de lettres le 21 mars dernier.
Comment les nouvelles modalités de recrutement, qui vont à l’encontre de ces prises de position et de ces orientations, pourront-elles garantir la présence effective des Langues et Cultures de l’Antiquité dans tous les collèges et les lycées de France ? Les classements séparés assureront-ils un contingent suffisant de professeurs de Lettres classiques ?
Les difficultés de recrutement ne pourront pas être réglées par cette fusion à moins que l’on ne sacrifie l’enseignement du grec, causant ainsi une perte inestimable dans la formation de nos futurs citoyens et anéantissant définitivement un champ de connaissances indispensables pour comprendre plusieurs siècles de culture française, européenne et méditerranéenne. Si l’on veut que des jeunes se destinent à l’enseignement des Langues et Cultures de l’Antiquité, il faut cesser de leur rendre difficiles d’accès ces enseignements dans le secondaire comme dans le supérieur.
Les nouvelles modalités des CAPES devant entrer en application dès la rentrée 2013, nous demandons par conséquent que l’on garantisse formellement l’attribution à l’« option » Lettres classiques d’un quota de postes correspondant aux besoins et que des postes spécifiquement classiques existent dans tous les établissements.
- InvitéInvité
Le Se-UNSA vous rassure :
lire la suite.
Le fait-est qu’il n’existe plus deux concours distincts mais un seul concours en deux branches. Ces deux branches correspondants à des postes différentes (lettres modernes et lettres classiques), elles auront chacune leurs postes et leurs candidats. En pratique donc, cette « fusion » sera transparente.
Les concours "à options" existent déjà dans de nombreuses disciplines : arts appliqués (option "design" et option "métiers d’arts"), éco-gestion (5 options), SII (4 options etc.) et à l’agrégation, par exemple en arts avec l’option arts plastiques et l’option arts appliqués.Les épreuves de ces concours s’organisent autour d’une partie commune et d’une partie spécifique à chaque option. Au sortir du concours, chacun est recruté dans la spécialité correspondant à l’option qu’il a passée.
lire la suite.
- Luigi_BGrand Maître
Merci Will. T
Je ne vois nulle part dans l'arrêté cette précision sur les deux types de postes. En admettant que ce soit le cas, pourquoi cette fusion alors ? (voir plus bas)Le fait-est qu’il n’existe plus deux concours distincts mais un seul concours en deux branches. Ces deux branches correspondants à des postes différentes (lettres modernes et lettres classiques), elles auront chacune leurs postes et leurs candidats. En pratique donc, cette « fusion » sera transparente.
Exemples pris dans le CAPLP et le CAPET et non dans le CAPES. Le latin et le grec ensemble sont donc mis sur le même plan que l'option design des arts appliqués.Les concours "à options" existent déjà dans de nombreuses disciplines : arts appliqués (option "design" et option "métiers d’arts"), éco-gestion (5 options), SII (4 options etc.) et à l’agrégation, par exemple en arts avec l’option arts plastiques et l’option arts appliqués.
S'il ne s'agit que de cela, pourquoi n'avoir pas conservé les deux concours en mettant en commun les épreuves communes ?Les épreuves de ces concours s’organisent autour d’une partie commune et d’une partie spécifique à chaque option. Au sortir du concours, chacun est recruté dans la spécialité correspondant à l’option qu’il a passée.
Voilà qui a le mérite de la clarté.Concernant les contenus, comme pour tous les nouveaux CAPES, la part du strictement disciplinaire diminue, puisque déjà validée par le diplôme universitaire, au profit d’une dimension plus professionnelle.
Le mot "version" est bien approprié puisque c'est cette épreuve en deux heures par "version" qui a provoqué la démission du jury du Capes en 2010.Pour autant, les langues anciennes ne disparaissent pas.
Pour l’admissibilité, les candidats de la spécialité auront à plancher sur une épreuve composée d’une version latine et d’une version grecque ainsi que d’une étude de dossier qui "invite le candidat à mobiliser ses connaissances grammaticales, historiques, littéraires et culturelles dans une perspective d’enseignement".
En transformant le latin et le grec en une seule option au Capes, c'est en effet gagné pour relancer l'attractivité des lettres classiques à l'université dont le principal débouché direct était le CAPES. Rappelons que le nombre de postes au concours a été divisé par trois en quinze ans.Il y aura donc bien, pour l’année prochaine un CAPES recrutant des professeurs de lettres classiques formés au latin et au grec ancien.
Toutefois, il reste un enjeu majeur pour ce concours : attirer de nouveaux les étudiants. L’an dernier, seuls 75 des 170 postes offerts avaient trouvé preneurs.
L’attractivité du métier est bien le défi que va devoir relever la nouvelle formation des enseignants.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LefterisEsprit sacré
C'est de l'aveuglement volontaire , personne ne peut feindre d'ignorer que de telles épreuves, aux coefficients minorés en valeur relative, qui plus est, ne vont pas pousser les étudiants à se déchaîner sur les langues anciennes à la fac, et que les universités vont devoir s’adapter, à la baisse, à cette situation de fait.
De plus, il y a de la mauvaise foi idéologique dans un argument qu'il faut balayer d'entrée, et qui est exactement le même que celui des gens qui veulent supprimer les concours et recruter à la tête du client :
Faut-il expliquer à des gens supposés être enseignants que lors des cursus universitaires , il s'agit d'examens, différents d'ailleurs selon les universités, (tout comme le niveau), tandis que les concours vont présenter sur un moment donné une exigence nationale, et sont là non pour valider, mais pour trier, sélectionner ?la part du strictement disciplinaire diminue, puisque déjà validée par le diplôme universitaire
Ca devient pénible, ces pseudo- raisonnements qui commencent par des fautes de logique et de détournement des termes...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InfinimentHabitué du forum
Lefteris a écrit:
C'est de l'aveuglement volontaire , personne ne peut feindre d'ignorer que de telles épreuves, aux coefficients minorés en valeur relative, qui plus est, ne vont pas pousser les étudiants à se déchaîner sur les langues anciennes à la fac, et que les universités vont devoir s’adapter, à la baisse, à cette situation de fait.
De plus, il y a de la mauvaise foi idéologique dans un argument qu'il faut balayer d'entrée, et qui est exactement le même que celui des gens qui veulent supprimer les concours et recruter à la tête du client :
Faut-il expliquer à des gens supposés être enseignants que lors des cursus universitaires , il s'agit d'examens, différents d'ailleurs selon les universités, (tout comme le niveau), tandis que les concours vont présenter sur un moment donné une exigence nationale, et sont là non pour valider, mais pour trier, sélectionner ?la part du strictement disciplinaire diminue, puisque déjà validée par le diplôme universitaire
Ca devient pénible, ces pseudo- raisonnements qui commencent par des fautes de logique et de détournement des termes...
L'argument de la part disciplinaire déjà validée tient d'autant moins que les exigences de diplômes pour se présenter au concours portent sur un niveau (M2), et pas du tout sur la discipline dans laquelle ce Master a été obtenu. Un titulaire de M2 pourra donc devenir professeur de n'importe quoi...
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- LefterisEsprit sacré
Tout à fait exact, d'ailleurs j'ai une EAP qui fait tout, sauf sa discipline, en master enseignement. Elle en a conscience d'ailleurs, et s'en plaint, d'autant que le niveau disciplinaire n'a pas été acquis dans les années précédentes.Infiniment a écrit:Lefteris a écrit:
C'est de l'aveuglement volontaire , personne ne peut feindre d'ignorer que de telles épreuves, aux coefficients minorés en valeur relative, qui plus est, ne vont pas pousser les étudiants à se déchaîner sur les langues anciennes à la fac, et que les universités vont devoir s’adapter, à la baisse, à cette situation de fait.
De plus, il y a de la mauvaise foi idéologique dans un argument qu'il faut balayer d'entrée, et qui est exactement le même que celui des gens qui veulent supprimer les concours et recruter à la tête du client :
Faut-il expliquer à des gens supposés être enseignants que lors des cursus universitaires , il s'agit d'examens, différents d'ailleurs selon les universités, (tout comme le niveau), tandis que les concours vont présenter sur un moment donné une exigence nationale, et sont là non pour valider, mais pour trier, sélectionner ?la part du strictement disciplinaire diminue, puisque déjà validée par le diplôme universitaire
Ca devient pénible, ces pseudo- raisonnements qui commencent par des fautes de logique et de détournement des termes...
L'argument de la part disciplinaire déjà validée tient d'autant moins que les exigences de diplômes pour se présenter au concours portent sur un niveau (M2), et pas du tout sur la discipline dans laquelle ce Master a été obtenu. Un titulaire de M2 pourra donc devenir professeur de n'importe quoi...
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ZenxyaGrand sage
C'est ce qui se passe pour le CAPET STI, un certifié de génie mécanique enseigne du génie civil, du génie électrique etc ... via le fameux tronc commun, nommé enseignement transversal, de la super, méga technologie. Le domaine des sciences industrielles étant suffisamment vaste pour justifier autant de disciplines à la base. Les écoles d'ingénieur, comme les IUT ou les BTS continent de former des spécialistes dans des matières très particulières et très spécialisés.
A force de saupoudrer, il ne reste plus qu'un nuage.
A force de saupoudrer, il ne reste plus qu'un nuage.
- LefterisEsprit sacré
J'aime bien l'image Donnez-moi un prof de LC avec un nuage de latin et un zeste de grec, légèrement parfumé d'ancien français. Mais comme le cursus aura au moins "appris à apprendre", le nouvellement nommé aura quelques semaines pour maîtriser le grec ancien, si d'aventure il doit l'enseigner. Grâce aux conseils avisés des formateurs en sienséduk et aux TICE, ce devrait être chose aisée.Zenxya a écrit:C'est ce qui se passe pour le CAPET STI, un certifié de génie mécanique enseigne du génie civil, du génie électrique etc ... via le fameux tronc commun, nommé enseignement transversal, de la super, méga technologie. Le domaine des sciences industrielles étant suffisamment vaste pour justifier autant de disciplines à la base. Les écoles d'ingénieur, comme les IUT ou les BTS continent de former des spécialistes dans des matières très particulières et très spécialisés.
A force de saupoudrer, il ne reste plus qu'un nuage.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- KapellmeisterHabitué du forum
Lefteris a écrit:J'aime bien l'image Donnez-moi un prof de LC avec un nuage de latin et un zeste de grec, légèrement parfumé d'ancien français. Mais comme le cursus aura au moins "appris à apprendre", le nouvellement nommé aura quelques semaines pour maîtriser le grec ancien, si d'aventure il doit l'enseigner. Grâce aux conseils avisés des formateurs en sienséduk et aux TICE, ce devrait être chose aisée.
De toute façon, ça ne changera pas beaucoup de choses, quand on voit comment les rectorats considèrent les disciplines. Je me souviens de l'époque (ça remonte à six-sept ans au moins) à laquelle une amie à moi était TZR de Lettres Modernes. Fin d'un de ses remplacements. Coup de téléphone d'une secrétaire du rectorat le lendemain : "On a un remplacement pour vous, dans un collège. Bon, c'est un poste de Lettres Classiques, mais ça devrait pas poser de problème, hein ?" Ma copine : "C'est-à-dire que s'il s'agit de faire du latin en 5e, ça devrait aller, mais ça me gêne un peu quand même" (mon amie est très bonne en latin, donc, en effet, ça pouvait aller). La secrétaire : "Ben y a du latin en 5e, en 4e et en 3e. Il y a aussi du grec." Ma copine : "Bon, le latin, encore, passons, même si, en 3e, je ne suis pas sûre que je serais très qualifiée, en revanche, pour le grec, je ne peux rien faire, je suis totalement incompétente, je ne l'ai jamais étudié." Réponse de la secrétaire du rectorat : "C'est pas grave ça, il suffit juste d'avoir un cours d'avance sur les élèves." Ma copine a été soufflée. Et il a vraiment fallu qu'elle bataille avec la secrétaire pour refuser le poste.
- Employé oxymoriqueNiveau 7
Palombella Rossa a écrit:Ci-dessous, la lettre ouverte de la CNARELA sur le capes de lettres classiques
Dommage que la CNARELA ne ressorte pas la motion votée à l'AG de janvier qui disait son opposition ferme à un CAPES lettres unique...
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Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
- SibylleNeoprof expérimenté
Je trouve aussi que la CNARELA ne va pas assez loin dans son opposition. Elle semble d'accord à condition de garanties.
- AemiliaExpert
Kapellmeister a écrit:Lefteris a écrit:J'aime bien l'image Donnez-moi un prof de LC avec un nuage de latin et un zeste de grec, légèrement parfumé d'ancien français. Mais comme le cursus aura au moins "appris à apprendre", le nouvellement nommé aura quelques semaines pour maîtriser le grec ancien, si d'aventure il doit l'enseigner. Grâce aux conseils avisés des formateurs en sienséduk et aux TICE, ce devrait être chose aisée.
De toute façon, ça ne changera pas beaucoup de choses, quand on voit comment les rectorats considèrent les disciplines. Je me souviens de l'époque (ça remonte à six-sept ans au moins) à laquelle une amie à moi était TZR de Lettres Modernes. Fin d'un de ses remplacements. Coup de téléphone d'une secrétaire du rectorat le lendemain : "On a un remplacement pour vous, dans un collège. Bon, c'est un poste de Lettres Classiques, mais ça devrait pas poser de problème, hein ?" Ma copine : "C'est-à-dire que s'il s'agit de faire du latin en 5e, ça devrait aller, mais ça me gêne un peu quand même" (mon amie est très bonne en latin, donc, en effet, ça pouvait aller). La secrétaire : "Ben y a du latin en 5e, en 4e et en 3e. Il y a aussi du grec." Ma copine : "Bon, le latin, encore, passons, même si, en 3e, je ne suis pas sûre que je serais très qualifiée, en revanche, pour le grec, je ne peux rien faire, je suis totalement incompétente, je ne l'ai jamais étudié." Réponse de la secrétaire du rectorat : "C'est pas grave ça, il suffit juste d'avoir un cours d'avance sur les élèves." Ma copine a été soufflée. Et il a vraiment fallu qu'elle bataille avec la secrétaire pour refuser le poste.
Les gens sont tellement c**
Quand je vois à quel point je galère pour faire des cours de grec potables (j'espère que ça ne se voit pas, mais moi je le sens !), parce que je suis, comme beaucoup de lettres classiques moins sûre de moi dans cette discipline que je n'ai commencée qu'en hypokhâgne... Et encore, qu'on ne se méprenne pas, c'est moi qui ai insisté pour faire ouvrir l'option, j'en suis d'ailleurs assez fière, j'adore ces moments privilégiés avec mon petit groupe d’hellénistes !
En latin, je suis capable d'improviser un cours si l'occasion se présente, selon les questions ou la progression des élèves, de répondre à leurs questions parfois tordues (que ce soit en langue ou en civi), j'en suis pour l'instant incapable, ou presque, en grec, preuve s'il en est que la formation disciplinaire est indispensable !
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Professeur de lettres classiques déclassée
Mon blog "culture et humeurs, humour et coups de coeur" : https://fortyfiveweeks.wordpress.com/
- User5899Demi-dieu
Ouais...Palombella Rossa a écrit:Ci-dessous, la lettre ouverte de la CNARELA sur le capes de lettres classiquesÉtudier les Langues Anciennes : un droit pour tous les élèves !
Assurons-leur des professeurs de Lettres classiques !
LETTRE OUVERTE de la CNARELA
à Madame la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
et à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale.
Un arrêté, publié le 19 avril 2013 sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale, annonce le regroupement des CAPES de Lettres modernes et de Lettres classiques au sein d’un unique CAPES de Lettres.
La CNARELA, Coordination Nationale des Enseignants de Langues Anciennes regroupant 27 associations de professeurs de collège, de lycée et d’université, tient à exprimer sa grande inquiétude et ses interrogations.
Nous rappelons qu’il est indispensable d’assurer la présence d’au moins un professeur capable d’enseigner le latin et le grec dans chaque collège et dans chaque lycée de toutes les académies. Chaque élève doit en effet pouvoir bénéficier de ces enseignements dans des conditions d’apprentissage convenables, au nom de l’égalité républicaine et de l’égalité du territoire.
Récemment, le caractère bien spécifique de l'étude des langues anciennes a été mis en évidence par des personnalités éminentes comme Barbara Cassin (« Les langues anciennes ne servent à rien en particulier, mais elles peuvent être utiles à tout », L’Expansion du 15 mars 2013) et Jean-François Pradeau (Les « humanités », au coeur de l’excellence scolaire et professionnelle, Centre d’Analyse stratégique, N°2013-02, février 2013), ou encore par un article des Échos intitulé « Le latin et le grec, une force pour l’entreprise ! » (22 mars 2013).
D’autre part, les langues anciennes doivent connaître un nouvel essor dans le cadre de la refondation de l’enseignement, comme le préconise le rapport de la journée organisée par l’Inspection générale pour les IA-IPR de lettres le 21 mars dernier.
Comment les nouvelles modalités de recrutement, qui vont à l’encontre de ces prises de position et de ces orientations, pourront-elles garantir la présence effective des Langues et Cultures de l’Antiquité dans tous les collèges et les lycées de France ? Les classements séparés assureront-ils un contingent suffisant de professeurs de Lettres classiques ?
Les difficultés de recrutement ne pourront pas être réglées par cette fusion à moins que l’on ne sacrifie l’enseignement du grec, causant ainsi une perte inestimable dans la formation de nos futurs citoyens et anéantissant définitivement un champ de connaissances indispensables pour comprendre plusieurs siècles de culture française, européenne et méditerranéenne. Si l’on veut que des jeunes se destinent à l’enseignement des Langues et Cultures de l’Antiquité, il faut cesser de leur rendre difficiles d’accès ces enseignements dans le secondaire comme dans le supérieur.
Les nouvelles modalités des CAPES devant entrer en application dès la rentrée 2013, nous demandons par conséquent que l’on garantisse formellement l’attribution à l’« option » Lettres classiques d’un quota de postes correspondant aux besoins et que des postes spécifiquement classiques existent dans tous les établissements.
Parler à des ignorants, ça les instruit,mais ça ne les convainc pas (et hop, sujet de ce qu'on veut,2014).
- User5899Demi-dieu
Oui, enfin, si on prend ceux qui ont dix ou plus,ça va trierLefteris a écrit:
C'est de l'aveuglement volontaire , personne ne peut feindre d'ignorer que de telles épreuves, aux coefficients minorés en valeur relative, qui plus est, ne vont pas pousser les étudiants à se déchaîner sur les langues anciennes à la fac, et que les universités vont devoir s’adapter, à la baisse, à cette situation de fait.
De plus, il y a de la mauvaise foi idéologique dans un argument qu'il faut balayer d'entrée, et qui est exactement le même que celui des gens qui veulent supprimer les concours et recruter à la tête du client :
Faut-il expliquer à des gens supposés être enseignants que lors des cursus universitaires , il s'agit d'examens, différents d'ailleurs selon les universités, (tout comme le niveau), tandis que les concours vont présenter sur un moment donné une exigence nationale, et sont là non pour valider, mais pour trier, sélectionner ?la part du strictement disciplinaire diminue, puisque déjà validée par le diplôme universitaire
Ca devient pénible, ces pseudo- raisonnements qui commencent par des fautes de logique et de détournement des termes...
- Luigi_BGrand Maître
Je suis mauvaise langue : il y a eu une autre réaction politique de poids.
http://www.debout-la-republique.fr/communique/ave-peillon-morituri-non-te-salutant
http://www.debout-la-republique.fr/communique/ave-peillon-morituri-non-te-salutant
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- VoltigeurHabitué du forum
Luigi_B a écrit:Je suis mauvaise langue : il y a eu une autre réaction politique de poids.
http://www.debout-la-republique.fr/communique/ave-peillon-morituri-non-te-salutant
Politique de poids ça reste grandement à démontrer, mais le signataire est par ailleurs, dans le champ académique, un spécialiste reconnu du Second Empire. A travers lui, c'est peut-être une autre époque - d'ailleurs modernisatrice- de l'école qui s'exprime : Victor Duruy réveille-toi, ils sont devenus fous !
- Luigi_BGrand Maître
Et je viens de d'être interrogé à ce sujet par "Rue des écoles" (France Culture) : diffusion samedi à partir de 19h.Palombella Rossa a écrit:
Je viens d'être interviouvée au téléphone par L'Etudiant à ce sujet...
En une semaine ce sera peut-être la première fois qu'un média évoquera la question.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- GrypheMédiateur
On devrait s'ouvrir un topic "Rue des écoles"...
Et t'as dit quoi ? Suspense ?
Et t'as dit quoi ? Suspense ?
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Luigi_BGrand Maître
J'ai parlé si vite que je ne m'en souviens plus. :lol:
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Les lettres classiques ne sont plus qu'une option, mais attention : traitées avec tous les égards puisque les 200 postes proposés en 2013 font place à 300 postes en 2014, soit +50%. Un grand bond en avant !
Le "Café Pédagogique" estime que cela "devrait peut-être désamorcer la campagne plaidant contre la "suppression" de ce capes."
Et surtout, ça ne mange pas de pain : en 2011 il y avait 170 postes au concours : 119 admissibles et 75 admis.
En 2012 200 postes et - à ce jour - 108 admissibles.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027351676&dateTexte=&categorieLien=id
Le "Café Pédagogique" estime que cela "devrait peut-être désamorcer la campagne plaidant contre la "suppression" de ce capes."
Et surtout, ça ne mange pas de pain : en 2011 il y avait 170 postes au concours : 119 admissibles et 75 admis.
En 2012 200 postes et - à ce jour - 108 admissibles.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027351676&dateTexte=&categorieLien=id
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LefterisEsprit sacré
Les postes non pourvus semblent reversés en grande partie l'année suivante. On risque donc d'en arriver à ce paradoxe : moins il y aura de professeurs de LC, plus il y aura de postes. A quand les concours de 1000 postes ?Luigi_B a écrit:Les lettres classiques ne sont plus qu'une option, mais attention : traitées avec tous les égards puisque les 200 postes proposés en 2013 font place à 300 postes en 2014, soit +50%. Un grand bond en avant !
Le "Café Pédagogique" estime que cela "devrait peut-être désamorcer la campagne plaidant contre la "suppression" de ce capes."
Et surtout, ça ne mange pas de pain : en 2011 il y avait 170 postes au concours : 119 admissibles et 75 admis.
En 2012 200 postes et - à ce jour - 108 admissibles.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027351676&dateTexte=&categorieLien=id
Soyons positifs : ça permettra à plein de monde de devenir professeurs de LC, même sans connaître le grec , et même le latin, qui mis ensemble vont peser pour guère plus de la moitié d'une épreuve coefficient 1 . Ca démocratisera les LA...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LisaZenideExpert spécialisé
Euh...Luigi_B a écrit:Les lettres classiques ne sont plus qu'une option, mais attention : traitées avec tous les égards puisque les 200 postes proposés en 2013 font place à 300 postes en 2014, soit +50%. Un grand bond en avant !
Le "Café Pédagogique" estime que cela "devrait peut-être désamorcer la campagne plaidant contre la "suppression" de ce capes."
Et surtout, ça ne mange pas de pain : en 2011 il y avait 170 postes au concours : 119 admissibles et 75 admis.
En 2012 200 postes et - à ce jour - 108 admissibles.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027351676&dateTexte=&categorieLien=id
Session 2011 : 185 postes / 107 admissibles / 77 admis
Session 2012 : 170 postes / 92 admissibles / 75 admis
... et cette année avec les 108 admissibles pour 200 postes...
En gros, il n'y a plus personne depuis la masterisation et la refonte des deux épreuves de version en une épreuve gloubi-boulga...
Mais toujours très peu de postes à l'interne (15 cette année, 12 l'an passé, 8 en 2011, moins encore les années précédentes quand il n'était pas fermé).
- LefterisEsprit sacré
Logique comptable comme je le dis sur un autre post: le concours interne est une "promotion", donc coûteux, sans créer de postes réels (calculé en nombre d'heures de cours et au prix de revient de chaque heure). Donc, plus on manquera d'enseignants, plus le risque de voir le nombre de places diminuer en interne est grand...LisaZenide a écrit:Euh...Luigi_B a écrit:Les lettres classiques ne sont plus qu'une option, mais attention : traitées avec tous les égards puisque les 200 postes proposés en 2013 font place à 300 postes en 2014, soit +50%. Un grand bond en avant !
Le "Café Pédagogique" estime que cela "devrait peut-être désamorcer la campagne plaidant contre la "suppression" de ce capes."
Et surtout, ça ne mange pas de pain : en 2011 il y avait 170 postes au concours : 119 admissibles et 75 admis.
En 2012 200 postes et - à ce jour - 108 admissibles.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027351676&dateTexte=&categorieLien=id
Session 2011 : 185 postes / 107 admissibles / 77 admis
Session 2012 : 170 postes / 92 admissibles / 75 admis
... et cette année avec les 108 admissibles pour 200 postes...
En gros, il n'y a plus personne depuis la masterisation et la refonte des deux épreuves de version en une épreuve gloubi-boulga...
Mais toujours très peu de postes à l'interne (15 cette année, 12 l'an passé, 8 en 2011, moins encore les années précédentes quand il n'était pas fermé).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Luigi_BGrand Maître
Merci LisaZenide pour la correction.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LisaZenideExpert spécialisé
Je suis une matheuse perdue dans les antiquités... et j'ai suffisamment râlé de faire partie des très peu de non-admis en 2011 pour me souvenir des chiffres... et de la déprime qui a suivi de mon côté
Pour l'interne, je sais bien... mais c'est quand même surprenant / énervant d'avoir ce double discours :
- résorber la précarité
- ne pas ouvrir assez de postes en interne
Pour l'interne, je sais bien... mais c'est quand même surprenant / énervant d'avoir ce double discours :
- résorber la précarité
- ne pas ouvrir assez de postes en interne
- GrypheMédiateur
Up !Luigi_B a écrit:Et je viens de d'être interrogé à ce sujet par "Rue des écoles" (France Culture) : diffusion samedi à partir de 19h.
http://www.franceculture.fr/Apprendre à écrire
27.04.2013 - 19:00
On l'apprenait cette semaine, il n’y aura désormais qu’un seul examen de certification pour les enseignants de lettres et donc plus de CAPES de lettres classiques… Une disparition plutôt silencieuse qui attriste Loys Bonod, enseignant au collège et au lycée. Il réagissait mardi dernier sur son blog (laviemoderne.net). Nous l'avons rencontré jeudi soir à la sortie des cours.
Nous nous interrogeons aujourd'hui sur l'avenir de l'écriture manuscrite. En effet, on le sait depuis quelques semaines, l’écriture cursive, celle qu’on appelait du temps où j’étais élève l’écriture "en attachée" va devenir optionnelle dans 45 états des Etats-Unis. Cette information a fait faire des raccourcis impressionnants à un certain nombres de journalistes qui y ont vu un possible arrêt de l'apprentissage de l’écriture manuscrite… La confusion montre que l’information frappe d’emblée l’imaginaire collectif. Ecrire sans le geste… est-ce un futur envisageable ? Qu’y perdrions-nous ? Difficile de prédire l’avenir mais cette évolution américaine nous a donné l’idée de réfléchir aujourd’hui à l’apprentissage de l’écriture de ce qui s’y attache : de l’importance du mouvement de la main, du geste, du corps, de l'imaginaire aussi. L'apprentissage de l'écriture passe par des "vagues", des "boucles" des "pattes de mouches"..c'est au choix..L'écriture est en "capitales", en "script", en "manuscrit"..puis ce sera le clavier...qui remplacera ce geste de la main..
Deux invités pour évoquer ce thème :
- Mireille Brigaudiot, Maître de conférence en science du langage, auteur de plusieurs livres sur l'apprentissage de l'écriture et du langage.
- Edouard Gentaz, Directeur de recherches au CNRS au Laboratoire de Psychologie et neuro-cognition de l'Université Grenoble 2, et professeur de Psychologie du développement à l'Université de Genève, auteur aussi de plusieurs livres sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. Il est en duplex de Genève
- Loys Bonod (professeur de Lettres-latin-grec en lycée et collège) évoque quant à lui avec regret et amertume la suppression du CAPES de Lettres Classiques.
_________________
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