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- Employé oxymoriqueNiveau 7
Ecole : pour en finir avec les notes !
Par Luc Le Vaillant
Il nous est venu une excellente idée pour faire voler en éclats le glacis de ce continent de plus en plus congelé dans ses conservatismes qu’est l’Education nationale. Notre recommandation à Vincent Peillon est simple : il faut qu’il supprime les notes… Cela devrait enfoncer plus encore le ministre de l’Education dans la panade où la réforme des rythmes scolaires l’a mis. Mais cela aurait une autre envergure, une autre gueule. Il se ferait enfin taper dessus pour une cause intéressante.
Car pourquoi se polariser sur ces quatre jours et demi ou sur la diminution des vacances d’été ? On a bien compris que les chronobiologistes et les pédagogues précautionneux voulaient que les temps d’apprentissage et les rythmes de repos alternent harmonieusement et que les enfants fassent dodo, l’enfant do, l’enfant dormira bientôt. De là à en faire l’alpha et l’oméga de l’école de demain, on est perplexe.
Il est vrai que Peillon s’est enferré dans cette histoire avec le soutien des syndicats qui l’ont lâché aussitôt que leurs troupes ont ravivé leurs corporatismes croquignolets.
Nos néo-hussards noirs de la démocratie sont pour les quatre jours et demi, mais pas question de travailler plus de quatre jours. Le sacro-saint intérêt de l’enfant a bon dos, qui n’est plus qu’un loup de carnaval masquant la légitime défense des acquis sociaux. On veut bien admettre que, dans l’élémentaire, les salaires moyens (2 000 euros mensuels net environ, instituteurs et professeurs des écoles mêlés) ont perdu en euros constants depuis une dizaine d’années. Mais quelle profession n’est pas logée à la même enseigne, garantie de l’emploi en moins ?
Le plus ennuyeux, c’est que Vincent Peillon remonte en cette matière horaire sur les vieux canassons chers à une Ségolène Royal qui bataillait contre l’heure d’hiver, au nom du respect des traditions campagnardes et de la préservation des horloges normandes.
Il faut admettre que l’école n’est plus le lieu unique du savoir dispensé. L’autorité des maîtres est définitivement sapée par l’accès instantané aux informations numériques. Sur la Toile, rien ne serait mis en perspective, l’esprit de synthèse manquerait ? Possible, mais cela ne va pas durer. Internet en sera bientôt à hiérarchiser les contenus, tout en s’empressant de mettre aux enchères les mots-clés du programme de révision.
Le temps passé au sein de l’école est moins déterminant que la recrédibilisation des maîtres via l’abandon de l’argument d’autorité et la suppression des évaluations stigmatisantes.
La notation rend chèvre éducateurs, élèves et parents. Les profs pinaillent au demi-point pour reproduire l’existant social. Les élèves stressent de cette dramaturgie ou décrochent en ricanant. Les parents, même les plus coulants, se noient dans l’exigence chiffrée, engueulant le rejeton faillible ou retournant leur hargne contre l’arbitre, bêtement pointilleux ou mou du commentaire. Au final, la France organise une compétition permanente au sein d’une nouvelle génération qu’elle feint de destiner à l’excellence mais qu’elle consigne au chômage des jeunes, aux CDD reconductibles et à la précarité compensée par l’aumône familiale infantilisante.
Vincent Peillon et l’Education nationale s’honoreraient d’inventer un monde sans notes ni classements. Il est ridicule de vouloir adapter la formation initiale aux besoins économiques inconnus d’une société de l’après-travail et de la mutation permanente. Il est idiot de vouloir segmenter les talents, surmultiplier les efforts, valoriser les conformismes quand il faudrait penser le partage du travail, la société des loisirs et la notion de revenu d’existence. Il s’agit de transmettre un sens critique, un goût d’apprendre, un plaisir des jeux de l’esprit, une sensibilité artistique, une jubilation du corps exercé.
En supprimant les notes et les classements, Peillon et l’Education nationale lanceraient la rupture avec la pensée commune. Cela serait un délice au piment doux de troubler ainsi la digestion des puissances libérales autoritaires. Ils rompraient avec l’étude Pisa qui mesure et standardise les acquis cognitifs et avec le classement de Shanghai qui liste les universités, dans une tentative de mondialisation de la norme éducative et d’augmentation des droits d’inscription.
Ils rompraient aussi avec les agences de notation qui sadisent les Etats pour les mettre à l’amende et pour qu’ils bradent leurs services publics que rachètent à l’encan les établissements financiers sauvés par ces mêmes Etats.
Ils rompraient avec la Star Ac, Top Chef et les notes données aux footballeurs - mais au moins Ibra, Beckham et autres chanteurs et cuistots sont-ils des classés volontaires. Supprimons les notes ! Et après ? Après, on verra.
Voilà, voilà... C'est ici : http://www.liberation.fr/societe/2013/03/04/ecole-pour-en-finir-avec-les-notes_886219
Je suggère : "Supprimons les classes ! Et après ?" ou encore "Supprimons les élèves ! Et après ?"
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Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
- CathEnchanteur
Pfff.
Je me retiens.
Je me retiens.
- LefterisEsprit sacré
Employé oxymorique a écrit:Ecole : pour en finir avec les notes !
Par Luc Le Vaillant
Il nous est venu une excellente idée pour faire voler en éclats le glacis de ce continent de plus en plus congelé dans ses conservatismes qu’est l’Education nationale. Notre recommandation à Vincent Peillon est simple : il faut qu’il supprime les notes… Cela devrait enfoncer plus encore le ministre de l’Education dans la panade où la réforme des rythmes scolaires l’a mis. Mais cela aurait une autre envergure, une autre gueule. Il se ferait enfin taper dessus pour une cause intéressante.
Car pourquoi se polariser sur ces quatre jours et demi ou sur la diminution des vacances d’été ? On a bien compris que les chronobiologistes et les pédagogues précautionneux voulaient que les temps d’apprentissage et les rythmes de repos alternent harmonieusement et que les enfants fassent dodo, l’enfant do, l’enfant dormira bientôt. De là à en faire l’alpha et l’oméga de l’école de demain, on est perplexe.
Il est vrai que Peillon s’est enferré dans cette histoire avec le soutien des syndicats qui l’ont lâché aussitôt que leurs troupes ont ravivé leurs corporatismes croquignolets.
Nos néo-hussards noirs de la démocratie sont pour les quatre jours et demi, mais pas question de travailler plus de quatre jours. Le sacro-saint intérêt de l’enfant a bon dos, qui n’est plus qu’un loup de carnaval masquant la légitime défense des acquis sociaux. On veut bien admettre que, dans l’élémentaire, les salaires moyens (2 000 euros mensuels net environ, instituteurs et professeurs des écoles mêlés) ont perdu en euros constants depuis une dizaine d’années. Mais quelle profession n’est pas logée à la même enseigne, garantie de l’emploi en moins ?
Le plus ennuyeux, c’est que Vincent Peillon remonte en cette matière horaire sur les vieux canassons chers à une Ségolène Royal qui bataillait contre l’heure d’hiver, au nom du respect des traditions campagnardes et de la préservation des horloges normandes.
Il faut admettre que l’école n’est plus le lieu unique du savoir dispensé. L’autorité des maîtres est définitivement sapée par l’accès instantané aux informations numériques. Sur la Toile, rien ne serait mis en perspective, l’esprit de synthèse manquerait ? Possible, mais cela ne va pas durer. Internet en sera bientôt à hiérarchiser les contenus, tout en s’empressant de mettre aux enchères les mots-clés du programme de révision.
Le temps passé au sein de l’école est moins déterminant que la recrédibilisation des maîtres via l’abandon de l’argument d’autorité et la suppression des évaluations stigmatisantes.
La notation rend chèvre éducateurs, élèves et parents. Les profs pinaillent au demi-point pour reproduire l’existant social. Les élèves stressent de cette dramaturgie ou décrochent en ricanant. Les parents, même les plus coulants, se noient dans l’exigence chiffrée, engueulant le rejeton faillible ou retournant leur hargne contre l’arbitre, bêtement pointilleux ou mou du commentaire. Au final, la France organise une compétition permanente au sein d’une nouvelle génération qu’elle feint de destiner à l’excellence mais qu’elle consigne au chômage des jeunes, aux CDD reconductibles et à la précarité compensée par l’aumône familiale infantilisante.
Vincent Peillon et l’Education nationale s’honoreraient d’inventer un monde sans notes ni classements. Il est ridicule de vouloir adapter la formation initiale aux besoins économiques inconnus d’une société de l’après-travail et de la mutation permanente. Il est idiot de vouloir segmenter les talents, surmultiplier les efforts, valoriser les conformismes quand il faudrait penser le partage du travail, la société des loisirs et la notion de revenu d’existence. Il s’agit de transmettre un sens critique, un goût d’apprendre, un plaisir des jeux de l’esprit, une sensibilité artistique, une jubilation du corps exercé.
En supprimant les notes et les classements, Peillon et l’Education nationale lanceraient la rupture avec la pensée commune. Cela serait un délice au piment doux de troubler ainsi la digestion des puissances libérales autoritaires. Ils rompraient avec l’étude Pisa qui mesure et standardise les acquis cognitifs et avec le classement de Shanghai qui liste les universités, dans une tentative de mondialisation de la norme éducative et d’augmentation des droits d’inscription.
Ils rompraient aussi avec les agences de notation qui sadisent les Etats pour les mettre à l’amende et pour qu’ils bradent leurs services publics que rachètent à l’encan les établissements financiers sauvés par ces mêmes Etats.
Ils rompraient avec la Star Ac, Top Chef et les notes données aux footballeurs - mais au moins Ibra, Beckham et autres chanteurs et cuistots sont-ils des classés volontaires. Supprimons les notes ! Et après ? Après, on verra.
Voilà, voilà...
Je suggère : "Supprimons les classes ! Et après ?" ou encore "Supprimons les élèves ! Et après ?"
Supprimer les classes, ça a déjà été "pensé"... Quant aux élèves, ils le sont d'eux -mêmes de moins en moins.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RonubNiveau 9
Le problème soulevé ici, c'est que les notes ça plait au djeun'sEmployé oxymorique a écrit:Ecole : pour en finir avec les notes !
Par Luc Le Vaillant
Ils rompraient avec la Star Ac, Top Chef et les notes données aux footballeurs - mais au moins Ibra, Beckham et autres chanteurs et cuistots sont-ils des classés volontaires. Supprimons les notes ! Et après ? Après, on verra.
- JohnMédiateur
Et si on supprimait Libération ?
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En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- MarcassinHabitué du forum
Supprimons le prix Albert-Londres pour les journalistes !
- Spoiler:
- Ah non... Luc Le Vaillant l'a obtenu en 1998. :lol:
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"Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." (Condillac)
- JohnMédiateur
Et Libération, un journal soi-disant de gauche, publie çaOn veut bien admettre que, dans l’élémentaire, les salaires moyens (2 000 euros mensuels net environ, instituteurs et professeurs des écoles mêlés) ont perdu en euros constants depuis une dizaine d’années. Mais quelle profession n’est pas logée à la même enseigne, garantie de l’emploi en moins ?
S'il y a encore des profs qui sont abonnés à ce torchon, j'espère bien qu'ils vont s'en désabonner au plus vite :journal:
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
Ou "supprimons les profs"...
- Spoiler:
- Ah, on me dit dans l'oreillette que ce serait presque fait vu le peu d'inscrits aux concours...
- phiExpert
J'ai cru presque jusqu'au bout que l'article était ironique :shock:
- Invité-BHabitué du forum
Mais que ce journal est nul...
- Mestelle51Habitué du forum
Marre de l'écho qu'ont les libertaires dans la presse. Ces gens représentent la minorité d'une minorité, mais ce sont leurs idées qui reviennent sans arrêts dans les médias.
Ni les parents ni les enseignants ne souhaitent la fin de la notation. Ce débat est futile. Déjà que le reproche principal fait à l'EN est qu'on ne prépare pas assez les élèves aux réalités du monde actuel, ce n'est pas pour virer vers le bisounoursisme intégral.
Ni les parents ni les enseignants ne souhaitent la fin de la notation. Ce débat est futile. Déjà que le reproche principal fait à l'EN est qu'on ne prépare pas assez les élèves aux réalités du monde actuel, ce n'est pas pour virer vers le bisounoursisme intégral.
- doublecasquetteEnchanteur
J'espère que son salaire baisse régulièrement, à lui aussi... Supprimons l'avancement et les augmentations !
Allez hop ! Pensons au revenu d'existence et au partage du travail pour le monsieur qui souhaite tant réformer les vieilles habitudes des gens. Un article par trimestre dans La Gazette des Journalistes Partageurs, ça devrait suffire pour ses nouilles et sa baguette Lidl par semaine, non ?
Allez hop ! Pensons au revenu d'existence et au partage du travail pour le monsieur qui souhaite tant réformer les vieilles habitudes des gens. Un article par trimestre dans La Gazette des Journalistes Partageurs, ça devrait suffire pour ses nouilles et sa baguette Lidl par semaine, non ?
- thrasybuleDevin
Voici ce qu'est devenu un ancien journal maoïste.
- OlympiasProphète
John a écrit:Et Libération, un journal soi-disant de gauche, publie çaOn veut bien admettre que, dans l’élémentaire, les salaires moyens (2 000 euros mensuels net environ, instituteurs et professeurs des écoles mêlés) ont perdu en euros constants depuis une dizaine d’années. Mais quelle profession n’est pas logée à la même enseigne, garantie de l’emploi en moins ?
S'il y a encore des profs qui sont abonnés à ce torchon, j'espère bien qu'ils vont s'en désabonner au plus vite :journal:
Décidément, ça dégringole sévèrement Libé...journal apôtre de la bienpensance politiquement correcte...C'est fatigant de lire des articles commis par des gens qui prônent tout ça ; quand on pense que Demorand est normalien.
Mais voilà, on a maintenant des normaliens honteux...supprimer tout effort à l'école (sauf pour leurs enfants naturellement...), c'est ça qui est honteux.
- OlympiasProphète
Après les cochonnailles confondues avec le littérature...pourquoi s'étonner ??
- Roumégueur IerÉrudit
phi a écrit:J'ai cru presque jusqu'au bout que l'article était ironique :shock:
Pareil, j'ai aussi cru à un titre ironique... mais non, en fait, après avoir donné une bonne tribune à Thomas Piketty qui a dénoncé le corporatisme des PE, après un édito de Demorand pitoyable sur le même thème, voici une nouvelle tribune baroque contre les notes. Je vais arrêter d'acheter ce torchon.
J'ai épinglé certaines attaques dans le dernier paragraphe de cet article de blog, la liste est longue : http://laroumegue.over-blog.com/
- User5899Demi-dieu
John a écrit:Et si on supprimait Libération ?
C'est fait depuis le 2/7. A la lecture de cet "article", je ne peux que relayer le conseil...John a écrit:Et Libération, un journal soi-disant de gauche, publie çaOn veut bien admettre que, dans l’élémentaire, les salaires moyens (2 000 euros mensuels net environ, instituteurs et professeurs des écoles mêlés) ont perdu en euros constants depuis une dizaine d’années. Mais quelle profession n’est pas logée à la même enseigne, garantie de l’emploi en moins ?
S'il y a encore des profs qui sont abonnés à ce torchon, j'espère bien qu'ils vont s'en désabonner au plus vite :journal:
- MissonNiveau 2
Pour vivre au milieu des collègues, je trouve la phrase suivante très juste :
Et pour vivre dans notre belle société, cette phrase bien réaliste :
Poser la question de la notation et de l'évaluation est loin d'être inintéressant. Cela renvoie aux fins de l'apprentissage. L'école est-elle là pour sélectionner ou pour développer l'intelligence ou les deux à la fois ? A-t-on besoin de notes pour sélectionner, si c'est le but assigné à l'école, a-t-on besoin de notes pour développer l'intelligence et pour créer de la motivation chez les élèves ?
Je vous sens droits dans vos bottes sur le sujet, c'est regrettable, car le drame de l'EN est là, une profession divisée en tenants de systèmes opposés qui se méprisent mutuellement. On n'avancera jamais tant que le clan "républicain" ne discutera pas avec le clan "pédagogue". Il y a des cons et des carriéristes des deux côtés, mais aussi des gens intelligents et honnêtes.
Si vous ne connaissez pas Nico Hirtt, allez traîner sur son site de l'Aped.
Je suis effaré de voir comment chacun pense détenir une vérité intangible et du haut de cette certitude juge sans questionnement ceux qui pensent le contraire.
Il y a mille chemins pour apprendre, heureusement.
Nos néo-hussards noirs de la démocratie sont pour les quatre jours et demi, mais pas question de travailler plus de quatre jours.
Et pour vivre dans notre belle société, cette phrase bien réaliste :
Au final, la France organise une compétition permanente au sein d’une nouvelle génération qu’elle feint de destiner à l’excellence mais qu’elle consigne au chômage des jeunes, aux CDD reconductibles et à la précarité compensée par l’aumône familiale infantilisante.
Poser la question de la notation et de l'évaluation est loin d'être inintéressant. Cela renvoie aux fins de l'apprentissage. L'école est-elle là pour sélectionner ou pour développer l'intelligence ou les deux à la fois ? A-t-on besoin de notes pour sélectionner, si c'est le but assigné à l'école, a-t-on besoin de notes pour développer l'intelligence et pour créer de la motivation chez les élèves ?
Je vous sens droits dans vos bottes sur le sujet, c'est regrettable, car le drame de l'EN est là, une profession divisée en tenants de systèmes opposés qui se méprisent mutuellement. On n'avancera jamais tant que le clan "républicain" ne discutera pas avec le clan "pédagogue". Il y a des cons et des carriéristes des deux côtés, mais aussi des gens intelligents et honnêtes.
Si vous ne connaissez pas Nico Hirtt, allez traîner sur son site de l'Aped.
Je suis effaré de voir comment chacun pense détenir une vérité intangible et du haut de cette certitude juge sans questionnement ceux qui pensent le contraire.
Il y a mille chemins pour apprendre, heureusement.
- AbraxasDoyen
thrasybule a écrit:Voici ce qu'est devenu un ancien journal maoïste.
Quand je pense que j'ai défendu Libé, barre de fer à la main, contre des attaques de fachos divers et d'été, quand ils étaient logés rue Cristiani, à Barbès — et que j'y ai croisé Sartre…
Sic transit…
Ah, c'est pas beau de vieillir…
- IphigénieProphète
Remarquez bien qu'elle peut ne faire ni l'un, ni l'autre...L'école est-elle là pour sélectionner ou pour développer l'intelligence ou les deux à la fois
- Roumégueur IerÉrudit
Misson a écrit:Pour vivre au milieu des collègues, je trouve la phrase suivante très juste :
Nos néo-hussards noirs de la démocratie sont pour les quatre jours et demi, mais pas question de travailler plus de quatre jours.
Et pour vivre dans notre belle société, cette phrase bien réaliste :
Au final, la France organise une compétition permanente au sein d’une nouvelle génération qu’elle feint de destiner à l’excellence mais qu’elle consigne au chômage des jeunes, aux CDD reconductibles et à la précarité compensée par l’aumône familiale infantilisante.
Poser la question de la notation et de l'évaluation est loin d'être inintéressant. Cela renvoie aux fins de l'apprentissage. L'école est-elle là pour sélectionner ou pour développer l'intelligence ou les deux à la fois ? A-t-on besoin de notes pour sélectionner, si c'est le but assigné à l'école, a-t-on besoin de notes pour développer l'intelligence et pour créer de la motivation chez les élèves ?
Je vous sens droits dans vos bottes sur le sujet, c'est regrettable, car le drame de l'EN est là, une profession divisée en tenants de systèmes opposés qui se méprisent mutuellement. On n'avancera jamais tant que le clan "républicain" ne discutera pas avec le clan "pédagogue". Il y a des cons et des carriéristes des deux côtés, mais aussi des gens intelligents et honnêtes.
Si vous ne connaissez pas Nico Hirtt, allez traîner sur son site de l'Aped.
Je suis effaré de voir comment chacun pense détenir une vérité intangible et du haut de cette certitude juge sans questionnement ceux qui pensent le contraire.
Il y a mille chemins pour apprendre, heureusement.
La docimologie pose problème, personne n'est dupe. Mais les systèmes proposés à la place des notes sont pires que celui qui existe. Alors, faute de mieux, je préfère garder les notes, bien cibler mes critères de notation et tenter d'être le plus objectif possible. Ainsi je me sens à peu près droit dans mes bottes, mais je ne vais pas culpabiliser toute ma vie parce que personne n'a encore trouvé le système idéal d'évaluation, qui peut à la fois récompenser le travail fourni à bon escient, sanctionner ceux qui ne font pas les efforts, sans pour autant discriminer et faire souffrir... A priori vous avez trouvé cette solution, merci de la faire partager aux ignorants et sadiques que nous sommes...
- Roumégueur IerÉrudit
Par contre, j'aime bien cet article de Nico Hirtt sur la mystification de l'approche par compétences :
http://www.skolo.org/spip.php?article1099
"Dans le présent dossier nous entendons approfondir cette critique et montrer que :
derrière l’approche par compétences se cachent essentiellement des objectifs économiques liés à l’évolution du marché du travail ;
l’approche par compétences constitue bel et bien, quoi qu’en disent ses défenseurs, un abandon des savoirs ;
l’approche par compétences ne peut en aucune façon se réclamer du constructivisme pédagogique ; il se situe en réalité à l’opposé des pédagogies progressistes ;
loin de favoriser l’innovation pédagogique, l’approche par compétences enferme les pratiques enseignantes dans une bureaucratie routinière ;
l’approche par compétences est un élément de dérégulation qui renforce l’inégalité (sociale) du système éducatif"
http://www.skolo.org/spip.php?article1099
"Dans le présent dossier nous entendons approfondir cette critique et montrer que :
derrière l’approche par compétences se cachent essentiellement des objectifs économiques liés à l’évolution du marché du travail ;
l’approche par compétences constitue bel et bien, quoi qu’en disent ses défenseurs, un abandon des savoirs ;
l’approche par compétences ne peut en aucune façon se réclamer du constructivisme pédagogique ; il se situe en réalité à l’opposé des pédagogies progressistes ;
loin de favoriser l’innovation pédagogique, l’approche par compétences enferme les pratiques enseignantes dans une bureaucratie routinière ;
l’approche par compétences est un élément de dérégulation qui renforce l’inégalité (sociale) du système éducatif"
- Luigi_BGrand Maître
Merci pour le lien Roumégueur Ier. C'est exactement ce que font les moocs, d'ailleurs (approche par compétence + adéquation aux besoins des entreprises qui deviennent partenaires et définissent même les programmes à étudier + monétisation du "marché" éducatif).
Je reproduis ici ma critique du papier de Luc Le Vaillant.
Rappelons qu'en moins d'un mois les enseignants ont fais les frais des éditoriaux cinglants du "Monde" et de "Libération". Râler contre un gouvernement de droite, c'est bien, c'est même légitime, mais contre un gouvernement de gauche, c'est intolérable...
Au fait qui est ce "nous" qui a des idées si excellentes qu'elle existent depuis longtemps dans l'esprit de nos amis pédagogistes et qu'elles sont même déjà appliquées dans beaucoup d'école ?
"ont perdu en euros constants" : quel bel euphémisme pour désigner la paupérisation des enseignants depuis en réalité beaucoup plus que dix ans ! Pour être exact : "Entre 2000 et 2010, les salaires de base des enseignants français en milieu de carrière ont ainsi diminué d’environ 8 % en prix constants" (source). Et depuis 2010 l'indice de la fonction publique est gelé...
Au fait, pourquoi choisir dix ans ? Parce que ça correspond au règne de la droite ?
Mais au fait pourquoi seraient-elles "stigmatisantes" si l'enfant a conscience de sa supériorité sur l'adulte grâce à Internet ?
Et depuis quand la "formation initiale" a-t-elle vocation à être adaptée aux "besoins économiques" ?
Et je propose qu'on fixe par décret le nombre de lecteurs de "Libération" et qu'on tire au sort les médecins et les mécaniciens. Finissons-en avec toutes ces "normes éducatives" idiotes !
La notation sadique, encore un sympathique jugement de valeur des enseignants, après "conservatisme" et "corporatisme".
Je reproduis ici ma critique du papier de Luc Le Vaillant.
Encore un article contre les enseignants et l'école sorti d'on ne sait où... Luc Le Vaillant, promo 1984 de l'école du journalisme, n'est pas particulièrement habitué aux questions de l'école puisqu'il fait les portraits d'inconnus dans "Libération depuis quinze ans. Alors, ressentiment personnel lié à sa propre expérience ou simple provocation gratuite : comment expliquer le papier fielleux de ce "dandy libertaire" ?Ecole : pour en finir avec les notes !
Par LUC LE VAILLANT
Rappelons qu'en moins d'un mois les enseignants ont fais les frais des éditoriaux cinglants du "Monde" et de "Libération". Râler contre un gouvernement de droite, c'est bien, c'est même légitime, mais contre un gouvernement de gauche, c'est intolérable...
Faire "voler en éclat", tout casser, quel beau projet pour l'école.Il nous est venu une excellente idée pour faire voler en éclats le glacis de ce continent de plus en plus congelé dans ses conservatismes qu’est l’Education nationale.
Au fait qui est ce "nous" qui a des idées si excellentes qu'elle existent depuis longtemps dans l'esprit de nos amis pédagogistes et qu'elles sont même déjà appliquées dans beaucoup d'école ?
En quoi serait-elle intéressante puisque "après, on verra" ?Notre recommandation à Vincent Peillon est simple : il faut qu’il supprime les notes… Cela devrait enfoncer plus encore le ministre de l’Education dans la panade où la réforme des rythmes scolaires l’a mis. Mais cela aurait une autre envergure, une autre gueule. Il se ferait enfin taper dessus pour une cause intéressante.
Il faudrait poser la question à Nicolas Demorand.Car pourquoi se polariser sur ces quatre jours et demi ou sur la diminution des vacances d’été ? On a bien compris que les chronobiologistes et les pédagogues précautionneux voulaient que les temps d’apprentissage et les rythmes de repos alternent harmonieusement et que les enfants fassent dodo, l’enfant do, l’enfant dormira bientôt. De là à en faire l’alpha et l’oméga de l’école de demain, on est perplexe.
Première erreur journalistique : les syndicats ont désapprouvé cette réforme absurde, et une majorité écrasante, bien avant la mobilisation sur le terrain, le 8 janvier 2013.Il est vrai que Peillon s’est enferré dans cette histoire avec le soutien des syndicats qui l’ont lâché aussitôt que leurs troupes ont ravivé leurs corporatismes croquignolets.
Heu non... de travailler plus de quatre jours dans les conditions ubuesques proposées par le Ministre, supposément dans l'intérêt de l'enfant.Nos néo-hussards noirs de la démocratie sont pour les quatre jours et demi, mais pas question de travailler plus de quatre jours.
En l'occurrence les deux se superposent. Parent d'élève moi-même, j'aimerais bien savoir où est l'intérêt de l'enfant dans la réforme imposée.Le sacro-saint intérêt de l’enfant a bon dos, qui n’est plus qu’un loup de carnaval masquant la légitime défense des acquis sociaux.
Rappelons que ces lignes sont écrites dans un journal de gauche.On veut bien admettre que, dans l’élémentaire, les salaires moyens (2 000 euros mensuels net environ, instituteurs et professeurs des écoles mêlés) ont perdu en euros constants depuis une dizaine d’années.
"ont perdu en euros constants" : quel bel euphémisme pour désigner la paupérisation des enseignants depuis en réalité beaucoup plus que dix ans ! Pour être exact : "Entre 2000 et 2010, les salaires de base des enseignants français en milieu de carrière ont ainsi diminué d’environ 8 % en prix constants" (source). Et depuis 2010 l'indice de la fonction publique est gelé...
Au fait, pourquoi choisir dix ans ? Parce que ça correspond au règne de la droite ?
Le SMIC a augmenté de 4% en euros constants entre 2000 et 2013 (de 1083€ à 1430€). Deuxième erreur journalistique factuelle.Mais quelle profession n’est pas logée à la même enseigne, garantie de l’emploi en moins ?
Le plus ennuyeux, c’est que Vincent Peillon remonte en cette matière horaire sur les vieux canassons chers à une Ségolène Royal qui bataillait contre l’heure d’hiver, au nom du respect des traditions campagnardes et de la préservation des horloges normandes.
Attention, digression hasardeuse...Il faut admettre que l’école n’est plus le lieu unique du savoir dispensé.
Ben voyons, "je google donc je sais" ! On voit comme ce discours d'une touchante naïveté s'insinue partout, enfin partout ailleurs que dans l'enseignement.L’autorité des maîtres est définitivement sapée par l’accès instantané aux informations numériques.
Quels conditionnels intéressants !Sur la Toile, rien ne serait mis en perspective, l’esprit de synthèse manquerait ?
Un bon journaliste juge avec pertinence le présent mais aussi le futur.Possible, mais cela ne va pas durer.
L'école sera sauvée !Internet en sera bientôt à hiérarchiser les contenus, tout en s’empressant de mettre aux enchères les mots-clés du programme de révision.
Encore un journaliste qui confond "crédibilité" et "crédit". Avec ce présupposé merveilleux que l'école ne sert donc à rien puisque tout est sur Internet.Le temps passé au sein de l’école est moins déterminant que la recrédibilisation des maîtres...
Eh oui, la présomption de compétence de l'élève, comme dirait Michel Serres !... via l’abandon de l’argument d’autorité...
Ah... Le traumatisme des évaluations...... et la suppression des évaluations stigmatisantes.
Mais au fait pourquoi seraient-elles "stigmatisantes" si l'enfant a conscience de sa supériorité sur l'adulte grâce à Internet ?
Pas particulièrement. Ce serait plutôt l'échec scolaire dont elle est le symptôme.La notation rend chèvre éducateurs, élèves et parents.
Allez, une petite couche de bourdieusisme mal digéré. Car les professeurs sont les serviteurs de la classe sociale dominante : c'est là qu'est la véritable vocation enseignante !Les profs pinaillent au demi-point pour reproduire l’existant social.
Car la note ne veut strictement rien dire, c'est bien connu.Les élèves stressent de cette dramaturgie ou décrochent en ricanant.
Un vrai drame pour la France. Heureusement que M. Le Vaillant a compris où se situait les vrais problèmes.Les parents, même les plus coulants, se noient dans l’exigence chiffrée, engueulant le rejeton faillible ou retournant leur hargne contre l’arbitre, bêtement pointilleux ou mou du commentaire.
(mes élèves comprendront)Au final...
Plutôt l'école des fans, en vérité. Quand 77,5% d'une génération obtient le bac, on se demande bien où est la compétition, en l'occurrence...... la France organise une compétition permanente au sein d’une nouvelle génération qu’elle feint de destiner à l’excellence
Et tout ça, c'est la faute de l'école, bien sûr.... mais qu’elle consigne au chômage des jeunes, aux CDD reconductibles et à la précarité compensée par l’aumône familiale infantilisante.
Rien que ça !Vincent Peillon et l’Education nationale s’honoreraient d’inventer un monde sans notes ni classements.
Il faudrait donc renoncer à la "stratégie globale pour le numérique".Il est ridicule de vouloir adapter la formation initiale aux besoins économiques inconnus d’une société de l’après-travail et de la mutation permanente.
Et depuis quand la "formation initiale" a-t-elle vocation à être adaptée aux "besoins économiques" ?
Sens ?Il est idiot de vouloir segmenter les talents...
Ben voyons, quelle bonne idée de changer le monde comme ça : la "société du loisir" et le "revenu d'existence". On se demande bien pourquoi personne n'y avait songé avant....surmultiplier les efforts, valoriser les conformismes quand il faudrait penser le partage du travail, la société des loisirs et la notion de revenu d’existence.
Avec la facilité d'Internet, c'est gagné d'avance.Il s’agit de transmettre un sens critique, un goût d’apprendre...
Le plaisir de l'apprentissage provient de la difficulté vaincue par l'effort et le travail.... un plaisir des jeux de l’esprit...
Quel sens de la formule !... une sensibilité artistique, une jubilation du corps exercé.
Allez on mélange tout gaiement...En supprimant les notes et les classements, Peillon et l’Education nationale lanceraient la rupture avec la pensée commune. Cela serait un délice au piment doux de troubler ainsi la digestion des puissances libérales autoritaires. Ils rompraient avec l’étude Pisa qui mesure et standardise les acquis cognitifs et avec le classement de Shanghai qui liste les universités, dans une tentative de mondialisation de la norme éducative et d’augmentation des droits d’inscription.
Et je propose qu'on fixe par décret le nombre de lecteurs de "Libération" et qu'on tire au sort les médecins et les mécaniciens. Finissons-en avec toutes ces "normes éducatives" idiotes !
Agences de notation et enseignants, même combat bien sûr.Ils rompraient aussi avec les agences de notation qui sadisent les Etats pour les mettre à l’amende et pour qu’ils bradent leurs services publics que rachètent à l’encan les établissements financiers sauvés par ces mêmes Etats.
La notation sadique, encore un sympathique jugement de valeur des enseignants, après "conservatisme" et "corporatisme".
Allons plus loin : au nom de quoi Luc Le Vaillant, journaliste star de "Libé", dispose-t-il d'un travail privilégié, mieux rémunéré que la moyenne des français ?Ils rompraient avec la Star Ac, Top Chef et les notes données aux footballeurs - mais au moins Ibra, Beckham et autres chanteurs et cuistots sont-ils des classés volontaires.
Quel jean-foutisme courageux et libertaire !Supprimons les notes ! Et après ? Après, on verra.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- harry jamesNeoprof expérimenté
Je commence aussi sérieusement à fatiguer.
D'accord : supprimons les notes, évaluons par compétences, travaillons 35h dans l'établissement, abandonnons nos dernières exigences d'effort et de travail....
Après tout, c'est dans l'intérêt de l'enfant non?
Finalement, je m'en cogne de l'honnêteté, des principes, de la compétence professionnelle, de la culture.... Allons-y et puis....on verra.
Après tout, mes gosses s'en sortiront, comme ils disent, quel que soit le système éducatif, alors pourquoi me battrais-je pour les autres?
Allons-y !
La pointeuse à l'entrée des bahuts et des corrections plus simples parce que des tâches complexes.
Et si cela s'avère vraiment trop difficile moralement, il me restera la reconversion, les concours divers et variés....
Harry-plus-du-tout.
D'accord : supprimons les notes, évaluons par compétences, travaillons 35h dans l'établissement, abandonnons nos dernières exigences d'effort et de travail....
Après tout, c'est dans l'intérêt de l'enfant non?
Finalement, je m'en cogne de l'honnêteté, des principes, de la compétence professionnelle, de la culture.... Allons-y et puis....on verra.
Après tout, mes gosses s'en sortiront, comme ils disent, quel que soit le système éducatif, alors pourquoi me battrais-je pour les autres?
Allons-y !
La pointeuse à l'entrée des bahuts et des corrections plus simples parce que des tâches complexes.
Et si cela s'avère vraiment trop difficile moralement, il me restera la reconversion, les concours divers et variés....
Harry-plus-du-tout.
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Out of longing great wonders have been willed
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- stanleymilgramNiveau 9
Toutes ces attaques , ce dénigrement constant , je les vis comme du harcèlement...
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