- MélyNiveau 2
Bonjour à tous!
Je suis remplaçante et c'est un petit peu la panique en ce moment! Quatre classes sur trois niveaux, collège et lycée, c'est très formateur mais je ne vois plus du tout la couleur du ciel :shock:
Je vais travailler avec les élèves sur Zola.
Je suis à la recherche d'une lecture analytique/commentaire littéraire sur la description de l'alambic dans L'Assommoir de Zola. Auriez-vous cela, s'il vous plaît, dans vos besaces?
Je vous remercie sincèrement pour votre aide et je vous souhaite un bon dimanche!
Je suis remplaçante et c'est un petit peu la panique en ce moment! Quatre classes sur trois niveaux, collège et lycée, c'est très formateur mais je ne vois plus du tout la couleur du ciel :shock:
Je vais travailler avec les élèves sur Zola.
Je suis à la recherche d'une lecture analytique/commentaire littéraire sur la description de l'alambic dans L'Assommoir de Zola. Auriez-vous cela, s'il vous plaît, dans vos besaces?
Je vous remercie sincèrement pour votre aide et je vous souhaite un bon dimanche!
- User5899Demi-dieu
Mély, vous lisezle texte quatre ou cinq fois avec attention et vous filez en classe. Et vous faites travailler vos élèves sur le texte. Pas la peine de vous amener avec une analyse déjà prête : il faut qu'ils apprennent à en faire une.
Au fait, c'est laquelle, de description ? Il y en a au moins trois différentes dans L'Assommoir.
Au fait, c'est laquelle, de description ? Il y en a au moins trois différentes dans L'Assommoir.
- MélyNiveau 2
Bonjour Cripure et merci pour votre message.
En fait, je veux leur donner une lecture analytique rédigée entièrement car l'établissement a organisé des petits "oraux blancs" en seconde et le texte fera partie du "descriptif".
La description se situe dans le chapitre II.
En fait, je veux leur donner une lecture analytique rédigée entièrement car l'établissement a organisé des petits "oraux blancs" en seconde et le texte fera partie du "descriptif".
La description se situe dans le chapitre II.
- BotticelliNiveau 7
L’Alambic
Chapitre II pp54 et 55
« Mais ils ne sortirent pas… » jusqu’à « la boisson me fait froid.»
Objectifs : Montrer que cette scène est une naturaliste. Etudier la fascination et la répulsion exercées par cette machine sur les personnages.
Questions préparatoires
Lire l’extrait
1) Situez et résumez l’extrait
2) Qu’est-ce qu’un alambic ?
3) Qui sont les personnages présents dans cet extrait ?
4) Quels sont les points de vue adoptés ?
5) Comment réagissent les personnages face à l’alambic ?
6) Comment ce dernier est-il décrit ?
7) Pourquoi peut-on dire que cette scène est une scène naturaliste ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte.
Situation de l’extrait (Questions 1,2 et 3)
Gervaise, que Lantier vient de quitter, a rendez-vous avec Coupeau, un zingueur, dans l’Assommoir du père Colombe où sont réunis plusieurs ouvriers. Les personnages observent l’alambic (Appareil composé essentiellement d'une chaudière en forme de cornue surmontée d'un gros tuyau terminé par un serpentin placé dans une cuve d'eau froide, et qui sert à distiller).
I Une scène naturaliste (questions 2,3, et 7)
L’atmosphère est populaire :
Nous sommes dans un cabaret
Les personnages sont des ouvriers
Leur langage avec de l’argot et des termes familiers (jurons)
Les gestes et les langages sont observés par le narrateur.
gestes : " était venu s'accouder ", " rire de poulie mal graissée " (métaphore), " hochant la tête ", " les yeux attendris ", "les camarades ricanaient " : la scène semble avoir été observée sur le terrain
- langage: juron (" Tonnerre de Dieu ! "), termes d'argot : " le vitriol " (= l'eau-de-vie), " les dés à coudre " (= les petits verres), " ce roussin de père Colombe " (= cet indicateur de police), " un fichu grelot " (= un fameux bavard). Bref, nous avons là de véritables " effets de réel " qui renforcent l'illusion référentielle et nous donnent l'impression d'assister à une " tranche de vie ".
L’alambic est décrit de manière minutieuse par le discours explicatif de Coupeau :
" et le zingueur [...] lui expliqua comment ça marchait, indiquant du doigt les différentes pièces " : on retrouve la volonté d'expliquer, d'observer propre à l'esthétique naturaliste. Coupeau montre ainsi : " l'énorme cornue ", " un filet limpide d'alcool ", " ses récipients ", les " enroulements sans fin de tuyaux ".
II Un nouveau personnage : l’alambic
Questions 4, 5 et 6 synthèse :
L'alambic est vu successivement par plusieurs personnages (point de vue interne)
Le travail peut être organisé par groupe, chaque groupe peut s’intéresser à l’un des trois regards.
1) Le regard de Gervaise : nous remarquons une gradation, puisque nous passons de la curiosité à une peur diffuse et terminer par la terreur.
La curiosité : " elle eut la curiosité d'aller regarder, au fond, derrière la barrière de chêne, le grand alambic " : curiosité, fascination paradoxale. L'alambic représente une sorte d'objet-tabou. (difficulté pour le voir : " au fond, derrière") : ce dernier mot symbolise aussi le passé, l'hérédité qui pèse sur Gervaise.
La peur diffuse : les explications de Coupeau seront mal interprétées par Gervaise. En effet, de nombreux termes se chargent de connotations maléfiques :
Au début, la couleur " cuivre rouge " de l'alambic suggére quelque chose d'inquiétant (connote le sang, la violence) ; " forme étrange ", " mine sombre ", " puissant et muet " : personnification de l'alambic. La simple machine devient un travailleur mystérieux, étrange (" un travailleur morne, puissant et muet ").
La terreur : A la fin, la simple crainte de Gervaise se transforme en terreur : " Gervaise, prise d'un frisson, recula ".
-2) Le regard de Coupeau : il est venu prendre le relais de celui de Gervaise : " le zingueur [...] lui expliqua " : guide qui se voudrait rassurant. Mais lui aussi est fasciné : malgré l'heure tardive (" s'inquiétant de l'heure "), il s'attarde devant la machine.
-3) Le regard de Mes-Bottes : c'est le regard de l'ivrogne. Regard attendri devant l'alambic (# Gervaise) :
" yeux attendris [...] elle était bien gentille ! " : termes mélioratifs
" Il y avait, dans ce gros bedon de cuivre [...] père Colombe ! " : discours indirect libre qui restitue le bavardage de l'ivrogne. L'alambic devient une sorte de géante, une nourrice bienveillante : le " filet limpide d'alcool " (1er paragraphe) s'est transformé en " un petit ruisseau " de " vitriol ". Le fantasme de Mes-Bottes (" aurait voulu qu'on lui soudât le bout du serpentin entre les dents ") traduit le rêve d'abondance, d'ivresse totale pour cet ouvrier pauvre.
A quoi ressemble l’alambic à la fin de l’extrait ?
L’alambic est comparé à un monstre qui est effrayant. La description, qui au début était réaliste, a glissé vers le fantastique.
Synthèse à rédiger par les élèves
Chapitre II pp54 et 55
« Mais ils ne sortirent pas… » jusqu’à « la boisson me fait froid.»
Objectifs : Montrer que cette scène est une naturaliste. Etudier la fascination et la répulsion exercées par cette machine sur les personnages.
Questions préparatoires
Lire l’extrait
1) Situez et résumez l’extrait
2) Qu’est-ce qu’un alambic ?
3) Qui sont les personnages présents dans cet extrait ?
4) Quels sont les points de vue adoptés ?
5) Comment réagissent les personnages face à l’alambic ?
6) Comment ce dernier est-il décrit ?
7) Pourquoi peut-on dire que cette scène est une scène naturaliste ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte.
Situation de l’extrait (Questions 1,2 et 3)
Gervaise, que Lantier vient de quitter, a rendez-vous avec Coupeau, un zingueur, dans l’Assommoir du père Colombe où sont réunis plusieurs ouvriers. Les personnages observent l’alambic (Appareil composé essentiellement d'une chaudière en forme de cornue surmontée d'un gros tuyau terminé par un serpentin placé dans une cuve d'eau froide, et qui sert à distiller).
I Une scène naturaliste (questions 2,3, et 7)
L’atmosphère est populaire :
Nous sommes dans un cabaret
Les personnages sont des ouvriers
Leur langage avec de l’argot et des termes familiers (jurons)
Les gestes et les langages sont observés par le narrateur.
gestes : " était venu s'accouder ", " rire de poulie mal graissée " (métaphore), " hochant la tête ", " les yeux attendris ", "les camarades ricanaient " : la scène semble avoir été observée sur le terrain
- langage: juron (" Tonnerre de Dieu ! "), termes d'argot : " le vitriol " (= l'eau-de-vie), " les dés à coudre " (= les petits verres), " ce roussin de père Colombe " (= cet indicateur de police), " un fichu grelot " (= un fameux bavard). Bref, nous avons là de véritables " effets de réel " qui renforcent l'illusion référentielle et nous donnent l'impression d'assister à une " tranche de vie ".
L’alambic est décrit de manière minutieuse par le discours explicatif de Coupeau :
" et le zingueur [...] lui expliqua comment ça marchait, indiquant du doigt les différentes pièces " : on retrouve la volonté d'expliquer, d'observer propre à l'esthétique naturaliste. Coupeau montre ainsi : " l'énorme cornue ", " un filet limpide d'alcool ", " ses récipients ", les " enroulements sans fin de tuyaux ".
II Un nouveau personnage : l’alambic
Questions 4, 5 et 6 synthèse :
L'alambic est vu successivement par plusieurs personnages (point de vue interne)
Le travail peut être organisé par groupe, chaque groupe peut s’intéresser à l’un des trois regards.
1) Le regard de Gervaise : nous remarquons une gradation, puisque nous passons de la curiosité à une peur diffuse et terminer par la terreur.
La curiosité : " elle eut la curiosité d'aller regarder, au fond, derrière la barrière de chêne, le grand alambic " : curiosité, fascination paradoxale. L'alambic représente une sorte d'objet-tabou. (difficulté pour le voir : " au fond, derrière") : ce dernier mot symbolise aussi le passé, l'hérédité qui pèse sur Gervaise.
La peur diffuse : les explications de Coupeau seront mal interprétées par Gervaise. En effet, de nombreux termes se chargent de connotations maléfiques :
Au début, la couleur " cuivre rouge " de l'alambic suggére quelque chose d'inquiétant (connote le sang, la violence) ; " forme étrange ", " mine sombre ", " puissant et muet " : personnification de l'alambic. La simple machine devient un travailleur mystérieux, étrange (" un travailleur morne, puissant et muet ").
La terreur : A la fin, la simple crainte de Gervaise se transforme en terreur : " Gervaise, prise d'un frisson, recula ".
-2) Le regard de Coupeau : il est venu prendre le relais de celui de Gervaise : " le zingueur [...] lui expliqua " : guide qui se voudrait rassurant. Mais lui aussi est fasciné : malgré l'heure tardive (" s'inquiétant de l'heure "), il s'attarde devant la machine.
-3) Le regard de Mes-Bottes : c'est le regard de l'ivrogne. Regard attendri devant l'alambic (# Gervaise) :
" yeux attendris [...] elle était bien gentille ! " : termes mélioratifs
" Il y avait, dans ce gros bedon de cuivre [...] père Colombe ! " : discours indirect libre qui restitue le bavardage de l'ivrogne. L'alambic devient une sorte de géante, une nourrice bienveillante : le " filet limpide d'alcool " (1er paragraphe) s'est transformé en " un petit ruisseau " de " vitriol ". Le fantasme de Mes-Bottes (" aurait voulu qu'on lui soudât le bout du serpentin entre les dents ") traduit le rêve d'abondance, d'ivresse totale pour cet ouvrier pauvre.
A quoi ressemble l’alambic à la fin de l’extrait ?
L’alambic est comparé à un monstre qui est effrayant. La description, qui au début était réaliste, a glissé vers le fantastique.
Synthèse à rédiger par les élèves
- MélyNiveau 2
Merci beaucoup Botticelli!
C'est vraiment gentil!!!
C'est vraiment gentil!!!
- BotticelliNiveau 7
Je t'en prie, j'espère que cela t'aidera.
- LilihalNiveau 5
+ réification de mes Bottes "poulie" (vers une aliénation future de Coupeau, Gervaise...) versus personnification de l'alambic. Bien insister sur la notion de réalisme ici, qui n'est pas une "photographie" du réel en conclusion.
- MélyNiveau 2
Merci Valthor pour ces précisions!
Bonne semaine à tous!
Bonne semaine à tous!
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