Geneviève Fioraso et Marcel Proust : Faut-il autoriser l'université française à dispenser des cours en anglais ?

Sur Le Figaro-Etudiant:

Que pensez-vous de la polémique liée à la possibilité d’autoriser les enseignements en anglais à l’université?
Je pense qu’il s’agit d’une résistance au changement. Pour attirer des jeunes indiens ,nous devons proposer des formations en anglais. Pour que les Coréens aillent à Proust, il faut passer par l’anglais.

Sur Libération :

«Mon projet de loi n’est ni jacobin ni girondin. Il est pragmatique, expliquait lundi la ministre de l’Enseignement supérieur. Par exemple, si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous n’attirerons pas les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust…»

Je pensais que c'était déjà le cas, en économie et en maths en tout cas, à haut niveau, ça se fait en anglais.

Tiens, elle s'intéresse au devenir des lettres maintenant?

Babayaga a écrit:Je pensais que c'était déjà le cas, en économie et en maths en tout cas, à haut niveau, ça se fait en anglais.

Oui.

Cela montre surtout le dédain pour les départements de lettres.
Cette année, en histoire, parmi les recrutements de MCF, au moins 4 fiches de postes (mais il peut y en avoir plus, je ne les ai pas toutes ouvertes) comportent une mention de la possibilité de donner des cours en anglais.
Bref, elle ne connaît pas son sujet, c'est évident.

Bon c'est surtout qu'on touche là
-aux limites de la spécialisation à la fac
-aux faiblesses linguistiques des étudiants.
Pouvoir au moins lire des articles / des livres en anglais, ça me semble indispensable pour tous les domaines, évidemment en sciences ou les plus grosses revues sont anglophones mais aussi en LSH...

Je me rappelle quand chargé de cours un semestre à la fac de Reims les cris d'orfraie des étudiants quand j'avais donné un (petit) article en anglais...et c'était un cours sur l'histoire des Etats-Unis.

Bref, y'a du travail

John a écrit:
Sur Libération :

«Mon projet de loi n’est ni jacobin ni girondin. Il est pragmatique, expliquait lundi la ministre de l’Enseignement supérieur. Par exemple, si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous n’attirerons pas les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust…»

La Corée du Sud, un pays émergent ??? :shock:

Celeborn a écrit:

John a écrit:
Sur Libération :

«Mon projet de loi n’est ni jacobin ni girondin. Il est pragmatique, expliquait lundi la ministre de l’Enseignement supérieur. Par exemple, si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous n’attirerons pas les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust…»

La Corée du Sud, un pays émergent ??? :shock:

Vous ne saviez pas qu'elle était nulle ?

Abraxas a écrit:

Celeborn a écrit:

John a écrit:
Sur Libération :

«Mon projet de loi n’est ni jacobin ni girondin. Il est pragmatique, expliquait lundi la ministre de l’Enseignement supérieur. Par exemple, si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous n’attirerons pas les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust…»

La Corée du Sud, un pays émergent ??? :shock:

Vous ne saviez pas qu'elle était nulle ?

Certes, mais c'est tout de même un éternel réenchantement, comme une rassurante confirmation du déjà su : on n'est jamais las de l'entendre...

John a écrit:Sur Le Figaro-Etudiant:

Que pensez-vous de la polémique liée à la possibilité d’autoriser les enseignements en anglais à l’université?
Je pense qu’il s’agit d’une résistance au changement. Pour attirer des jeunes indiens ,nous devons proposer des formations en anglais. Pour que les Coréens aillent à Proust, il faut passer par l’anglais.

Sur Libération :

«Mon projet de loi n’est ni jacobin ni girondin. Il est pragmatique, expliquait lundi la ministre de l’Enseignement supérieur. Par exemple, si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous n’attirerons pas les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust…»

Ravi d'apprendre que la Corée du sud est un pays émergent... :shock:
Il date de quand, ce texte ?

Edit Je vois que nous sommes plusieurs à pouvoir avantageusement remplacer la ministre...

Hélas, qui pensera à vous / à nous ?

Cripure a écrit:

John a écrit:Sur Le Figaro-Etudiant:

Que pensez-vous de la polémique liée à la possibilité d’autoriser les enseignements en anglais à l’université?
Je pense qu’il s’agit d’une résistance au changement. Pour attirer des jeunes indiens ,nous devons proposer des formations en anglais. Pour que les Coréens aillent à Proust, il faut passer par l’anglais.

Sur Libération :

«Mon projet de loi n’est ni jacobin ni girondin. Il est pragmatique, expliquait lundi la ministre de l’Enseignement supérieur. Par exemple, si nous n’autorisons pas les cours en anglais, nous n’attirerons pas les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l’Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d’une table, même si j’aime Proust…»

Ravi d'apprendre que la Corée du sud est un pays émergent... :shock:
Il date de quand, ce texte ?

Edit Je vois que nous sommes plusieurs à pouvoir avantageusement remplacer la ministre...

Donc, le changement quel qu'il soit, est forcément positif...Emettre des doutes est forcément une résistance imbécile...
Mais d'où lui vient cette propension à proférer des énormités...C'est curieux chez elle ce besoin de faire des phrases...

Collier de Barbe a écrit:Bon c'est surtout qu'on touche là
-aux limites de la spécialisation à la fac
-aux faiblesses linguistiques des étudiants.
Pouvoir au moins lire des articles / des livres en anglais, ça me semble indispensable pour tous les domaines, évidemment en sciences ou les plus grosses revues sont anglophones mais aussi en LSH...

Je me rappelle quand chargé de cours un semestre à la fac de Reims les cris d'orfraie des étudiants quand j'avais donné un (petit) article en anglais...et c'était un cours sur l'histoire des Etats-Unis.

Bref, y'a du travail

A la décharge des étudiants, on peut aussi avancer la difficulté de se procurer certains travaux universitaires américains ou certaines revues académiques...