Violente agression contre une jeune prof de lettres en plein cours : droit de retrait au Collège Garcia Lorca (93)

L’émotion était encore vive, hier soir, au collège Garcia-Lorca, dans le quartier du Franc-Moisin à Saint-Denis. Vers 14 heures, une enseignante a été violemment agressée en plein cours par un jeune homme qui n’a pas encore pu être identifié. Les professeurs ont immédiatement exercé leur droit de retrait et tous les cours ont été annulés.

Le collège restera fermé aujourd’hui.

Selon les premiers éléments de l’enquête confiée au commissariat local, la victime, une professeur de lettres âgée d’une trentaine d’années, était en train de faire cours lorsque son agresseur, le visage dissimulé sous une capuche, a fait irruption dans la classe. Il l’a projetée à terre et l’a frappée au visage, la blessant à l’arcade sourcilière et au bras. Tout s’est passé très vite, et l’homme s’est enfui avant que quiconque n’ait eu le temps de réagir.

On ignore pour l’heure s’il s’agit d’un élève ou d’un jeune extérieur à l’établissement et les motifs de cette agression restent inconnus. L’examen des caméras de vidéoprotection et les auditions des différents témoins devraient permettre d’en savoir plus dans les jours à venir.

Très touchés, les enseignants ont immédiatement interrompu les cours et un membre de l’inspection académique s’est déplacé dans l’établissement. « Dès demain (NDLR : aujourd’hui), nous aurons un échange avec les professeurs, indique Marc Bablet, inspecteur d’académie adjoint. Nous avons également mobilisé une cellule d’aide psychologique et l’équipe mobile de sécurité. » Classé en ZEP (zone d’éducation prioritaire), ce collège n’avait pas connu de faits de cette violence depuis plusieurs années. « C’est un acte isolé. C’est un collège calme », poursuit Marc Bablet.

Juste après les faits, le principal, François-Xavier Demorgon, a organisé une réunion avec les parents d’élèves. « Nous avons tous été très choqués par ce que nous avons appris, s’exclame une mère de famille. C’est le premier problème grave depuis très longtemps. Et si ma fille en ressent le besoin, elle se rendra à la cellule psychologique. » Les enseignants et le personnel éducatif doivent se réunir à nouveau aujourd’hui afin de déterminer quand et dans quelles conditions les cours reprendront.

myrt a écrit:Je vous transmets le message que j'ai reçu d'une collègue (trop âgée pour être vraiment à l'aise avec l'outil informatique => c'est ma mère).

AU SECOURS! A L'AIDE!

Dans l'escalier du collège j'ai demandé à un élève (que je ne connais pas) d'aller jeter sa boule de neige très dure. Il a tenté de se sauver, je l'ai rattrapé par la ceinture du pantalon, il s'est retourné et m'a giflée. Mes lunettes ont volé. J’ai saigné. Le conseil de discipline l’a exclu avec sursis. Concrètement, il n’a pas eu de sanction visible.

Les collègues profs
Ont soupiré
Mais catastrophe
N'ont pas bougé

En serait-il de même ailleurs?

Depuis quand un individu peut-il en frapper un autre ?
Depuis quand un enfant peut-il frapper un adulte et ne pas être puni?
Depuis quand un élève peut-il gifler un enseignant et ne pas être exclu?

Qu'a appris ce garçon?
-Que frapper un enseignant n'est pas une faute grave!
-Que mentir permet de ne pas être sanctionné!

Qu'ont appris les élèves?
-Qu'au collège Garcia Lorca à Saint-Denis, frapper un adulte n'est pas une faute!

A quand le prochain?
Faut-il un coup de couteau?

J'ai besoin de votre aide à tous, aidez moi à faire cesser ce scandale!
1) -Merci de diffuser cette lettre à tous vos réseaux
2) -Pouvez-vous écrire à la Principale pour lui dire: « un élève qui frappe un enseignant doit être exclu ».
Collège Garcia Lorca
Av des Francs Moisins
93200 Saint-Denis
3) Cinq minutes pour faire respecter ma dignité
4) Qui que vous soyez, enseignant du public, du privé, syndiqué, non syndiqué, parent, citoyen de cœur et d'honneur; être humain tout simplement, MERCI d'imprimer cette lettre, de l'afficher sur votre lieu de travail, de la diffuser par le net le plus largement possible pour qu'en quelques jours elle parcoure la France.
5) L'information, c'est nous.


Micheline l'offensée

PS : Vos messages de soutien sont les bienvenus à l’adresse suivante : micheline.loffensee@laposte.net

Cripure a écrit:C'est vraiment glaçant. Même pas une "revendication", un motif, même une insulte qui permettrait de "comprendre"... Je pense à ma collègue, là : elle doit être tétanisée. J'espère qu'elle a des amis ou de la famille pour ce long we.

les professeurs n'ont pas exercé leur droit de retrait, ils n'ont pas eu peur de continuer les cours parce qu'ils se sentaient en danger, ils n'ont juste pas pu le faire étant donné l'état de choc de toute la communauté scolaire, et avaient besoin de se réunir afin de réfléchir aux suites à donner avec les élèves. Ce collège n'est pas un collège "calme" où il serait étonnant de voir ce type de violence se déchainer. La violence, même si elle n'atteint pas systématiquement, (heureusement) ce degré, est quotidienne et plusieurs agressions de personnels et d'élèves sont à déplorer ces derniers mois.

entendu ce midi même en salle des profs "Une collègue s'est faite agresser à l'acide dans son établissement, mais il y a des consignes pour ne pas ébruiter l'affaire" Elle aurait eu une conversation avec le Recteur, qui aurait déclaré " Vous êtes en ZEP, vous vous attendiez à quoi...?!"

Spoiler:

Quoi qu'il en coûte de le reconnaître, toutes les enquêtes montrent que l'école française n'est pas accueillante. Elle compte trop de désordres et de violences pour former des citoyens vertueux et des élèves confiants. Contrairement aux rumeurs sur le "laxisme" scolaire, les élèves français sont stressés, beaucoup ont peur et n'ont aucune confiance en eux puisqu'ils savent qu'ils sont dans une machine chargée de les "trier" plutôt que dans une institution tenue de les éduquer.

John a écrit:Pour l'instant, seul le site du magazine Elle a repris l'info du Parisien :
http://www.elle.fr/Societe/News/Seine-Saint-Denis-un-homme-agresse-une-prof-en-plein-cours-1981082

Hermiony a écrit:Tiens, tiens...personne n'en parle...
Alors que la collègue soupçonnée d'avoir fait une minute de silence, ça a fait tout un foin sans que personne n'aille vérifier la véracité des faits...
Punaise, tout cela me

Et puis la sempiternelle excuse de "on ne comprend, c'est un collège calme....", me rappelle furieusement "le couteau amené par l'élève? C'était un petit couteau, pas un gros couteau de cuisine, alors pas la peine d'en faire tout un plat" prononcé par une inspectrice concernant un élève dans mon bahut....

Mais qu'est-ce que je fais encore dans ce monde de fous, moi...