On ZE socle again....

Le CRAP propose un forum d'échange sur le socle: http://www.cahiers-pedagogiques.com/Comment-j-ai-mis-le-socle-commun-en-place#forum4457.

Comme ils disent attendre nos allergies, j'ai répondu au premier témoignage (Florence Castincaud). En même temps comme j'ai l'expérience de leur censure, je vais le poster ici aussi.... (Même si ça n'intéresse que moi ...).

Bonjour Florence Castincaud.

C'est curieux, il me semblait que l'investissement par les élèves était le point fort de ce dispositif (peut-être... le seul). Je suis curieux de savoir quel est le problème.
Pour moi, la vrai impossibilité n'est pas là. Je me demande, compte tenu du travail nécessaire de "reformulation" qui prend en compte la formation, les conceptions pédagogiques et l'expérience de chacun ce qui se passe lorsque un nouveau professeur entre dans le jeu.
Le nouveau venu a alors la double tâche de poursuivre la progression suivant les prescriptions de ses collègues et "de valider" les items échoués l'année précédente (ou les années précédentes si on se positionne sur un cycle de plusieurs années).
Si l'équipe est dynamique ces items et les situations d'évaluation sont actualisés tous les ans. ce qui rend probable l'évaluation de tout ou partie des items par des personnels étrangers à leurs conceptions et aux situations d'évaluations locales. (j'exerce sous des latitudes ou le renouvellement des personnels est de l'ordre de 30% tous les ans).
Par ailleurs le travail que vous avez engagé semble très exigeant, vous parlez d'"exigences progressives de la 6e à la 3e", ce qui peut signifier que vous avez adapté par niveau chacun des 143 (?) items proposés. C'est une logique, une autre aurait été de répartir ces items par niveau, une autre encore, celle de quelques inspecteurs est de n'évaluer qu'en 4eme et 3eme. :retard:
Mais si je comprends bien ce que vous dites, cela peut signifier que selon votre système, vous évaluez les 143 (?) items tous les ans a des niveaux d'exigence adaptés.

Si c'est bien le cas, pour des situations d'évaluation qui peuvent peut-être aller jusqu'à 10mn (?) , chaque élève devra "être en situation d'évaluation" pendant 10mn X 143 = 23h50, tous les ans. :aan:

Allez continuons à exagérer... en admettant que ces évaluations soient orales et individuelles il faut, (en arrondissant les 23h50 à une semaine 24 semaines) pour évaluer une classe de 24 sur l'ensemble des items et bien sur 30 pour une classe de 30.

Se souvient-on du nombre de semaines dans une année scolaire ? ... 30
Le compte est bon, une année d'évaluation non stop..... :Descartes:

Bien du plaisir. :aau:

:Oups: Mea Culpa... j'ai été une fois de plus médisant... cet article "est passé" sur leur forum.

Très concrètement, que faites-vous du Socle dans ton établissement (et de son corollaire, l'évaluation) ?

J'avoue que lorsque je vois ce qui est prévu pour le LPC 2013, alors que tout était censé être plus simple, cela me laisse perplexe...


(Et sinon on attend toujours une petite présentation de ta part... )

Il y a 36 semaines de cours.

CRAP...

frimoussette77 a écrit:Il y a 36 semaines de cours.

Ca peut se discuter, mais si tu demande au Rectorat combien d'HSE dans une HSA, il devrait te répondre... 30.

Bon, mais je te les mets de côte les 6 semaines....

Bonsoir Oihandi Bordonaba

Effectivement, il est toujours meilleur de pouvoir s'adapter à des tâches complexes.
Logiquement pour avoir une tâche complexe il faut apparier plusieurs tâches élémentaires.

- Si, vous avez associé une seule compétence à une tâche élémentaire.
-Si par ailleurs, vous avez pu différencier une phase d'apprentissage et une phase d'évaluation avec chacune deux situations (?).

Les contraintes qui ont dû être les vôtres sont les suivantes:

Trouver deux situations d'apprentissage puis deux situations d'évaluation reprenant les mêmes compétences.

Ceci a dû vous conduire à un nombre très important de situations.
Suivant le nombre de compétences que vous avez choisies d'évaluer il faut avoir prévu à peu près 280 situations pour l'ensemble du socle et disons seulement 70, si elles sont équitablement réparties sur l'ensemble des niveaux .

Mais il arrive aussi que l'on confonde tâches complexes et compétences transversales... c'est vrai c'est un peu gros... mais dans le discours... ça passe....
Pour les compétences transversales, l'idée est de pouvoir évaluer "incidemment" une compétence, lorsqu'elle est mobilisée dans le cadre d'une autre discipline que celle "a priori" qui la visait (évaluer la prise de parole en EPS par exemple...).
Sur le plan organisationnel c'est intéressant, ça permet de valider par exemple en EPS, une compétence qui ne l'aurait pas été en Français.
Bien sûr quand vous aurez fait cela, vous aurez complété la grille du LPC plus rapidement, votre chef d'établissement ECLAIR et l'inspecteur auquel il est jumelé auront été très valorisés. Cela dit, sur un plan méthodologique, il y a au moins deux problèmes:
- Si ce que vous avez évalué "passe" en EPS et "ne passe pas" en Français, c'est que ce que vous avez évalué n'est pas encore "transférable", ce n'est pas "transversal"... et on peut même se demander si c'est encore une "compétence"... :Oups:
- Le second souci est "l'incidence" qui détermine l'évaluation; Si l'évaluation est "incidente", elle n'est pas le résultat d'un "apprentissage" spécifique à la situation d'évaluation. L'objet de l'évaluation n'est pas le produit d'un apprentissage... nous sommes donc "hors cadre pédagogique". :aax:
Apparemment vous avez contourné tous ces obstacles, si vous pouviez en préciser les modalités.
Cordialement.