- ProvenceEnchanteur
Mestelle51 a écrit:
Après, c'est votre domaine de compétence et de spécialité, et vous savez surement beaucoup mieux que moi ce qui est préférable dans la manière de gérer ce problème.
Je le crois aussi.
D'un point de vue personnel, si j'enseignais une option en supplément de mes matières principales, je serais profondément agacée et gênée de prendre en charge des élèves qui ne souhaitent pas être là. Ce n'est pas comme ça que j'envisagerais ce deuxième enseignement.
Je n'enseigne pas une option en supplément de mes matières principales, parce que que je n'ai pas de matière principale, et qu'un supplément qui ferait la moitié de mon service serait tout de même un sacrément gros supplément. L'enseignement du latin n'est pas un deuxième enseignement. Je suis professeur de lettres classiques; les trois disciplines font partie de ma formation.
- lisette83Érudit
Et puis n'oublions pas les élèves auxquels l'option est déconseillée en fin de 6ème, les parents insistent, ont gain de cause et s'aperçoivent après que c'est difficile pour leur enfant et voudraient qu'il l'abandonne.
On souhaite, on ne souhaite plus...
On souhaite, on ne souhaite plus...
- InfinimentHabitué du forum
Mestelle51 a écrit:Après, c'est votre domaine de compétence et de spécialité, et vous savez surement beaucoup mieux que moi ce qui est préférable dans la manière de gérer ce problème. D'un point de vue personnel, si j'enseignais une option en supplément de mes matières principales, je serais profondément agacée et gênée de prendre en charge des élèves qui ne souhaitent pas être là. Ce n'est pas comme ça que j'envisagerais ce deuxième enseignement.
La volonté de certains de nos gouvernants et une logique purement comptable ont transformé certains enseignements fondamentaux, tels que le latin et le grec, en options. Pour autant, je ne considère pas que ces langues soient, de quelque façon que ce soit, un "supplément". Un professeur de lettres classiques est supposé enseigner le français, le latin et le grec. Ces disciplines sont, à mes yeux, équivalentes. Le statut que leur accorde l'administration n'est pas mon affaire.
Je ne souhaite pas "prendre en charge des élèves qui ne souhaitent pas être là", j'attends simplement que ceux qui ont fait le choix d'être là assument ce choix jusqu'au bout et se donnent la peine de chercher un intérêt, s'ils ne le voient pas immédiatement. Bien souvent, c'est le culte du moindre effort qui les pousse à vouloir arrêter. J'ai, en latin, le même niveau d'exigence qu'en français. La seule différence réside dans le fait qu'une matière est obligatoire, et l'autre non. Permettre aux élèves d'arrêter l'option avant l'heure, c'est les conforter dans l'idée que le latin est une "sous-matière", précaire, dépendante de leur bon vouloir. Tous les élèves, ou du moins leurs parents, ont souhaité être là à un moment, j'ai organisé mon travail, ma progression, mes évaluations, selon les données qui m'ont été fournies à un instant précis, et je n'ai pas à m'adapter à leurs changements d'humeur. "Cela ne me plaît pas, je m'en vais." Eh bien, non.
EDIT : Provence,
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- LefterisEsprit sacré
Exactement, et je dirais même plus, l’essence des professeurs de lettres classiques, ce sont les langues anciennes, sans quoi ils auraient fait des lettres modernes. Même le français, la littérature s’enseignent selon une perspective différente, la perception de notre culture prend de la profondeur, même sans parler bien entendu de la langue elle-même.Provence a écrit:Mestelle51 a écrit:
Après, c'est votre domaine de compétence et de spécialité, et vous savez surement beaucoup mieux que moi ce qui est préférable dans la manière de gérer ce problème.
Je le crois aussi.
D'un point de vue personnel, si j'enseignais une option en supplément de mes matières principales, je serais profondément agacée et gênée de prendre en charge des élèves qui ne souhaitent pas être là. Ce n'est pas comme ça que j'envisagerais ce deuxième enseignement.
Je n'enseigne pas une option en supplément de mes matières principales, parce que que je n'ai pas de matière principale, et qu'un supplément qui ferait la moitié de mon service serait tout de même un sacrément gros supplément. L'enseignement du latin n'est pas un deuxième enseignement. Je suis professeur de lettres classiques; les trois disciplines font partie de ma formation.
Du reste, le problème vient de notre type de société, du mépris de la culture et de l’utilitarisme, et nos élèves sont comme des éponges, d’où leurs comportements capricieux et indécents. Ces mêmes élèves feraient passer tout ce qui n’est pas « utile » à la trappe, comme le latin. Leur attitude de consommateur paresseux est très révélatrice en fait…
Bon je me répète, mais pas de cadeaux sur le bulletin et en conseil , je ne suis pas là pour gérer leurs état d’âmes, caprices, insolences. Qu’ils dorment au moins en cours, au lieu de mettre toute leur énergie à saboter le cours, et je me contente d’une phrase sobre.
Infiniment : tout à fait d’accord, nous ne sommes pas responsables du statut de ces matières qui ne change rien à ce qu’elles sont en réalité.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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