- TournesolÉrudit
Je viens de corriger des portraits en 4ème (de très courts portraits) : je suis effarée. Je sais que c'est une classe qui ne travaille pas, ni avec moi, ni avec les collègues, classe qui, d'emblée, avait un niveau très faible mais, malgré tout, au final, l'impression qui domine est celle d'être une mauvaise prof... Avec tout ce que l'on a fait, avec la patience et la diplomatie dont je croyais avoir fait preuve, comment est-il possible qu'ils n'en soient que là ?... Je suis dépitée et découragée. Y a t-il vraiment des classes pour lesquelles on ne peut plus rien ? Je me refuse à le croire mais, plus ça va, plus je manque d'arguments pour m'en convaincre... Je ne sais plus comment m'y prendre.
- minnieExpert
S'ils ne travaillent pas tu ne peux guère faire de miracle
- margueriteNiveau 1
Surtout ne sombre pas! il nous est arrivé à tous ( du moins à la plupart d'entre nous) de sortir d'un cours ou de terminer un paquet de copies découragés, nous posant des questions sur nous-mêmes et notre propre pratique; peut-être surestimes-tu trop tes élèves ou bien alors ils sont vraiment en-dessous de tout mais dans ce cas, ne te sens pas responsable. Essaie de leur faire lire leurs productions à haute voix devant la classe, ça peut parfois leur fait prendre conscience de certaines choses.Courage! :lol!:
- minnieExpert
Hier je corrigeais un paquet de copies de BEP.... ils n'ont RIEN appris MAIS ils arrivent à grapiller qq points grâce à leurs acquis : c'est donc bien qu'ils finissent - bien malgré eux - à apprendre des choses, certes avec 2,3,4 années de retard par rapport à ceux qui travaillent mais bon.... c'est un peu réconfortant non?
- Reine MargotDemi-dieu
oui, il ne faut pas culpabiliser, certains élèves sont ce qu'ils sont et on doit les prendre là où ils sont. Peut-être peux-tu revoir tes exigences? mais après c'est à eux de bosser.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CircéExpert
Ne culpabilise pas. Ce n'est en rien de ta faute.
Continue à faire de ton mieux et essaye, malgré tout de les faire progresser même si c'est presque rien. Et puis, tu sais, on ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas être aidé. C'est aussi à eux de se prendre en main. Je reconnais que le niveau 4° (en plus) est un niveau difficile.
Courage!!
Continue à faire de ton mieux et essaye, malgré tout de les faire progresser même si c'est presque rien. Et puis, tu sais, on ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas être aidé. C'est aussi à eux de se prendre en main. Je reconnais que le niveau 4° (en plus) est un niveau difficile.
Courage!!
- AbraxasDoyen
Le tout, c'est de faire une évaluation juste au départ — en septembre.
Si à la fin de l'année, on les a fait passer de A à B, chez certains, c'est déjà un exploit. Inutile de culpabiliser parce qu'on ne les a pas amenés à C — ou Z.
Et c'est là qu'on s'aperçoit vraiment qu'on ne fait pas tus le même métier. Parce qu'il y en a qui peuvent amener leurs élèves de A à Z (ou Y, au moins), parce que les bases sont telles qu'en fait, ils partent… de X. Dans les faits, ce n'est pas plus glorieux que de les avoir amenés de A à B.
Sauf que les Inspecteurs (généraux) ne vont pas dans les bahuts où ils aprtent de A. Ils ne fréquentent que les X — et ceux qui s'y destinent, si vus me passez un jeu de mots très approximatif. Tout en reprochant au vulgus pecus que nous sommes de ne pas amener nos élèves, péchés en A, au même point que nos honorables collègues de Condorcet / Henri IV / Fénelon / Louis-le-Grand.
C'est d'autant plus drôle quand on a, dans le même lycée, des élèves qui partent de A (et encore, petit a) et d'autres qui sont à X.
Encore plus marrant quand les premiers veulent draguer les second(e)s. Voir
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2008/11/24/art-de-la-drague.html
sur ce sujet.
Si à la fin de l'année, on les a fait passer de A à B, chez certains, c'est déjà un exploit. Inutile de culpabiliser parce qu'on ne les a pas amenés à C — ou Z.
Et c'est là qu'on s'aperçoit vraiment qu'on ne fait pas tus le même métier. Parce qu'il y en a qui peuvent amener leurs élèves de A à Z (ou Y, au moins), parce que les bases sont telles qu'en fait, ils partent… de X. Dans les faits, ce n'est pas plus glorieux que de les avoir amenés de A à B.
Sauf que les Inspecteurs (généraux) ne vont pas dans les bahuts où ils aprtent de A. Ils ne fréquentent que les X — et ceux qui s'y destinent, si vus me passez un jeu de mots très approximatif. Tout en reprochant au vulgus pecus que nous sommes de ne pas amener nos élèves, péchés en A, au même point que nos honorables collègues de Condorcet / Henri IV / Fénelon / Louis-le-Grand.
C'est d'autant plus drôle quand on a, dans le même lycée, des élèves qui partent de A (et encore, petit a) et d'autres qui sont à X.
Encore plus marrant quand les premiers veulent draguer les second(e)s. Voir
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2008/11/24/art-de-la-drague.html
sur ce sujet.
- TournesolÉrudit
Merci pour votre soutien ! Mes exigences, je n'ai de cesse de les revoir à la baisse, jusqu'à finalement avoir presque honte d'être descendue si bas ! (Bon, ça, je vous l'accorde, c'est quand, vraiment, je suis démoralisée !)
Il est vrai que si l'on cernait nos élèves dès le début de l'année et que l'on adaptait, honnêtement, notre progression plus à leur niveau qu'au sacro-saint programme, la désillusion serait moins grande. Quoi qu'il en soit, au mois de mars bientôt, et au regard de ce qu'ils savaient faire en septembre, je me dis tout de même que j'ai dû rater quelque chose !
Jusque là, je me "soulageais" en leur disant, à chaque compte rendu de devoir, combien nous étions en retard, et je tentais de leur faire saisir la marge de progression qui était la nôtre et qui s'étendait à mesure que le temps passait : la durée de mon soulagement était éphémère et n'avait d'égale que la durée de leur prise de conscience... Alors, à la rentrée, je me demande ce que je vais bien pouvoir leur dire !!!
C'est idiot mais je n'avais pas encore ressenti à ce point le découragement. J'ai vraiment l'impression de brasser de l'air. Heureusement, s'ils ne travaillent pas, ne progressent que très peu, ils n'en restent pas moins sympas (manquerait plus qu'ils mordent !!!) Et pourtant, je leur en lance des vacheries ! Ce qu'ils auront peut-être appris à la fin de l'année, c'est l'ironie... Bon, j'arrête là parce que, moi-même, je suis en train de plomber l'ambiance de mes vacances en plus de celle du forum ! Pour vous montrer qu'ils ne maîtrisent pas encore tout à fait l'ironie non plus, petite anecdote : vendredi dernier, lors d'un devoir, Bob me demande comment s'écrit "simplet". Il prend sa feuille de brouillon, et note ce que je lui épelle : "B-O-B"... et, sérieusement, sans réagir, me dit merci... :Quel boulet:
Il est vrai que si l'on cernait nos élèves dès le début de l'année et que l'on adaptait, honnêtement, notre progression plus à leur niveau qu'au sacro-saint programme, la désillusion serait moins grande. Quoi qu'il en soit, au mois de mars bientôt, et au regard de ce qu'ils savaient faire en septembre, je me dis tout de même que j'ai dû rater quelque chose !
Jusque là, je me "soulageais" en leur disant, à chaque compte rendu de devoir, combien nous étions en retard, et je tentais de leur faire saisir la marge de progression qui était la nôtre et qui s'étendait à mesure que le temps passait : la durée de mon soulagement était éphémère et n'avait d'égale que la durée de leur prise de conscience... Alors, à la rentrée, je me demande ce que je vais bien pouvoir leur dire !!!
C'est idiot mais je n'avais pas encore ressenti à ce point le découragement. J'ai vraiment l'impression de brasser de l'air. Heureusement, s'ils ne travaillent pas, ne progressent que très peu, ils n'en restent pas moins sympas (manquerait plus qu'ils mordent !!!) Et pourtant, je leur en lance des vacheries ! Ce qu'ils auront peut-être appris à la fin de l'année, c'est l'ironie... Bon, j'arrête là parce que, moi-même, je suis en train de plomber l'ambiance de mes vacances en plus de celle du forum ! Pour vous montrer qu'ils ne maîtrisent pas encore tout à fait l'ironie non plus, petite anecdote : vendredi dernier, lors d'un devoir, Bob me demande comment s'écrit "simplet". Il prend sa feuille de brouillon, et note ce que je lui épelle : "B-O-B"... et, sérieusement, sans réagir, me dit merci... :Quel boulet:
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