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- coquilletteNiveau 6
Je l'ai eue du 1er coup aussi (d'un cheveu), mais en externe ; je n'avais que le capes à travailler en dehors de l'agreg (et inversement).
Pour moi, le "secret", ce serait d'assister à quelques cours, histoire de savoir dans quelle direction bosser ; et surtout, surtout, de ne pas préparer seul, mais s'entourer d'une petite équipe (2-3 accolytes) soudée et motivée. Et si possible sympathique et rigolarde !
Sans mes camarades de galère, j'aurais abandonné. Je ne me serais d'ailleurs même pas inscrite.
Perso, j'ai travaillé dans la régularité : j'ai commencé 1 an à l'avance, j'essayais de bosser tous les jours, mais sans excès, pour ne pas risquer le burn-out.
Ne pas se perdre dans la lecture d'ouvrages critiques (je crois n'en avoir lu quasiment aucun), mais privilégier la lecture et relecture des oeuvres au programme.
Appprendre par coeur des citations des oeuvres, pas mal : ça nourrit un devoir et quand, vraiment, c'est le trou noir, on peut toujours s'y raccrocher et en tirer quelque chose.
Pour moi, le "secret", ce serait d'assister à quelques cours, histoire de savoir dans quelle direction bosser ; et surtout, surtout, de ne pas préparer seul, mais s'entourer d'une petite équipe (2-3 accolytes) soudée et motivée. Et si possible sympathique et rigolarde !
Sans mes camarades de galère, j'aurais abandonné. Je ne me serais d'ailleurs même pas inscrite.
Perso, j'ai travaillé dans la régularité : j'ai commencé 1 an à l'avance, j'essayais de bosser tous les jours, mais sans excès, pour ne pas risquer le burn-out.
Ne pas se perdre dans la lecture d'ouvrages critiques (je crois n'en avoir lu quasiment aucun), mais privilégier la lecture et relecture des oeuvres au programme.
Appprendre par coeur des citations des oeuvres, pas mal : ça nourrit un devoir et quand, vraiment, c'est le trou noir, on peut toujours s'y raccrocher et en tirer quelque chose.
- MrBrightsideEmpereur
dandelion a écrit:En tout cas il est impossible de l'avoir du deuxième coup si on ne l'a pas passée un premier coup
:lol:
- GrypheMédiateur
Et puis il faut oser car "100% des gagnants ont tenté leur chance".
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- louis09Niveau 9
Cela peut être un projet pour 2014 peut être ?
- AbraxasDoyen
Oui, c'est possible… L'année où je l'ai passée (1975 — j'avais 21 ans), nous avons même été 24 sur 25 dans mon groupe à l'avoir du premier coup — il y avait 100 postes pour 2500 candidats (en fait, à l'époque, 50 pour les hommes et 50 pour les femmes — les deux concours étaient séparés).
J'ai assisté aux cours toute l'année, tous les jours — sur une base de 5 à 6 heures par jour.
Nous nous étions partagé la biblio (en LM). Chacun rendait compte d'un ou deux bouquins, et photocopiait le compte-rendu pour les autres. Nous nous étions aussi partagé les facs, il y avait des éclaireurs qui allaient pomper les cours importants, les tapaient et le redistribuaient.
Une ou deux conférences de spécialistes, çà et là — histoire d'être au courant des dernières tendances, c'est comme la mode.
Je n'ai guère de souvenirs d'avoir rendu bcp de devoirs. En latin, peut-être deux versions.
Je n'ai vraiment travaillé que le dernier mois — et je suis sorti tous les soirs pendant l'écrit. Comme toute l'année d'ailleurs. Mais bon, je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil.
Rien fichu entre l'écrit et l'oral — il faisait beau, je suis redescendu dans le Midi et je suis allé à la plage.. Mais j'ai vraiment travaillé pendant l'oral.
Au final, j'étais 29ème. EN ayant peu de chance au fond — je suis tombé sur une quasi impasse à l'écrit en dissert générale (10 — j'ai cru mourir de honte) et j'ai eu un très sérieux accrochage avec un membre du jury sur la Jeanne d'Arc de Michelet qui m'a valu 5. Hubris.
Donc, pas de stress — choisir les bons cours, ceux qui vous donneront des idées. Et penser que l'on peut très bien s'en tirer avec des notes pas mirobolantes (j'avais sacrifié à peu de choses près l'Ancien français — et la langue vivante, en l'occurrence l'anglais : je ne m'y suis mis vraiment qu'après l'agrég, j'ai fait la version avec de vagues souvenirs de lycée).
Se mettre dans la tête que le concours vous est dû. Voilà.
J'ai assisté aux cours toute l'année, tous les jours — sur une base de 5 à 6 heures par jour.
Nous nous étions partagé la biblio (en LM). Chacun rendait compte d'un ou deux bouquins, et photocopiait le compte-rendu pour les autres. Nous nous étions aussi partagé les facs, il y avait des éclaireurs qui allaient pomper les cours importants, les tapaient et le redistribuaient.
Une ou deux conférences de spécialistes, çà et là — histoire d'être au courant des dernières tendances, c'est comme la mode.
Je n'ai guère de souvenirs d'avoir rendu bcp de devoirs. En latin, peut-être deux versions.
Je n'ai vraiment travaillé que le dernier mois — et je suis sorti tous les soirs pendant l'écrit. Comme toute l'année d'ailleurs. Mais bon, je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil.
Rien fichu entre l'écrit et l'oral — il faisait beau, je suis redescendu dans le Midi et je suis allé à la plage.. Mais j'ai vraiment travaillé pendant l'oral.
Au final, j'étais 29ème. EN ayant peu de chance au fond — je suis tombé sur une quasi impasse à l'écrit en dissert générale (10 — j'ai cru mourir de honte) et j'ai eu un très sérieux accrochage avec un membre du jury sur la Jeanne d'Arc de Michelet qui m'a valu 5. Hubris.
Donc, pas de stress — choisir les bons cours, ceux qui vous donneront des idées. Et penser que l'on peut très bien s'en tirer avec des notes pas mirobolantes (j'avais sacrifié à peu de choses près l'Ancien français — et la langue vivante, en l'occurrence l'anglais : je ne m'y suis mis vraiment qu'après l'agrég, j'ai fait la version avec de vagues souvenirs de lycée).
Se mettre dans la tête que le concours vous est dû. Voilà.
- AlExpert spécialisé
Abraxas a écrit:
Se mettre dans la tête que le concours vous est dû. Voilà.
Tout est dit. Je l'ai eue avec, sur le même auteur, mêmes idées avancées, 15 à l'écrit et 5 à l'oral. Quand on pense que c'est un dû, ils peuvent *essayer* de ne pas nous la donner, y arriver c'est autre chose...
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- lisette83Érudit
Pour des raisons familiales et pécuniaires, je n'avais les moyens de la présenter qu'une fois donc pression, travail intenses pour une réussite dont je n'ai pas profité tout de suite car je n'avais qu'une envie, dormir...
- DaphnéDemi-dieu
Marcel Khrouchtchev a écrit:MarieAnne a écrit:Cripure a écrit:Tout est possible, puisque c'est un concours et que donc, votre succès dépend principalement de l'échec des autres
Pour les oeuvres au programme, je dirais un peu plus que simplement s'y repérer
Pas uniquement, puisque tous les postes ne sont pas forcément pourvus dans toutes les matières, depuis quelque temps!
Pas à l'agreg je crois.
Si, à l'agreg, et ça a toujours existé, pas que depuis quelque temps.
L'agreg n'est pas à proprement parler un concours de recrutement, comme la CAPES, mais un concours qui donne un titre "prestigieux" et qui ne peut en aucun cas être galvaudé.
Donc les jurys d'agreg ont toujours arrêté le nombre de reçus dès lors qu'ils estimaient que le niveau n'était pas atteint.
- dandelionVénérable
Je n'aurais jamais pensé qu'il y avait deux concours Heureusement que ça a changé, ç'aurait été beaucoup plus difficile pour les femmes en lettres/langues! Abraxas, sans vouloir relativiser ton mérite, je pense qu'il est difficile pour ceux qui sont passés par le collège unique de ne pas arriver à un concours avec des lacunes importantes (déjà de mon temps l'enseignement du latin était erratique, alors pour les plus jeunes...). Avec près de trente heures d'écrits en quatre jours, je n'aurais pas eu l'énergie de sortir le soir.Abraxas a écrit:Oui, c'est possible… L'année où je l'ai passée (1975 — j'avais 21 ans), nous avons même été 24 sur 25 dans mon groupe à l'avoir du premier coup — il y avait 100 postes pour 2500 candidats (en fait, à l'époque, 50 pour les hommes et 50 pour les femmes — les deux concours étaient séparés).
J'ai assisté aux cours toute l'année, tous les jours — sur une base de 5 à 6 heures par jour.
Nous nous étions partagé la biblio (en LM). Chacun rendait compte d'un ou deux bouquins, et photocopiait le compte-rendu pour les autres. Nous nous étions aussi partagé les facs, il y avait des éclaireurs qui allaient pomper les cours importants, les tapaient et le redistribuaient.
Une ou deux conférences de spécialistes, çà et là — histoire d'être au courant des dernières tendances, c'est comme la mode.
Je n'ai guère de souvenirs d'avoir rendu bcp de devoirs. En latin, peut-être deux versions.
Je n'ai vraiment travaillé que le dernier mois — et je suis sorti tous les soirs pendant l'écrit. Comme toute l'année d'ailleurs. Mais bon, je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil.
Rien fichu entre l'écrit et l'oral — il faisait beau, je suis redescendu dans le Midi et je suis allé à la plage.. Mais j'ai vraiment travaillé pendant l'oral.
Au final, j'étais 29ème. EN ayant peu de chance au fond — je suis tombé sur une quasi impasse à l'écrit en dissert générale (10 — j'ai cru mourir de honte) et j'ai eu un très sérieux accrochage avec un membre du jury sur la Jeanne d'Arc de Michelet qui m'a valu 5. Hubris.
Donc, pas de stress — choisir les bons cours, ceux qui vous donneront des idées. Et penser que l'on peut très bien s'en tirer avec des notes pas mirobolantes (j'avais sacrifié à peu de choses près l'Ancien français — et la langue vivante, en l'occurrence l'anglais : je ne m'y suis mis vraiment qu'après l'agrég, j'ai fait la version avec de vagues souvenirs de lycée).
Se mettre dans la tête que le concours vous est dû. Voilà.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Daphné a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:MarieAnne a écrit:Cripure a écrit:Tout est possible, puisque c'est un concours et que donc, votre succès dépend principalement de l'échec des autres
Pour les oeuvres au programme, je dirais un peu plus que simplement s'y repérer
Pas uniquement, puisque tous les postes ne sont pas forcément pourvus dans toutes les matières, depuis quelque temps!
Pas à l'agreg je crois.
Si, à l'agreg, et ça a toujours existé, pas que depuis quelque temps.
L'agreg n'est pas à proprement parler un concours de recrutement, comme la CAPES, mais un concours qui donne un titre "prestigieux" et qui ne peut en aucun cas être galvaudé.
Donc les jurys d'agreg ont toujours arrêté le nombre de reçus dès lors qu'ils estimaient que le niveau n'était pas atteint.
Dans quelles disciplines le recrutement n'a-t-il pas été satisfait à l'agreg ces dernières années?
- ElaïnaDevin
J'ai plein de petits camarades qui l'ont eu du premier coup.
Moi, si j'avais bossé la première année, peut-être... du coup, la seconde fois fut la bonne : aucune impasse mais un travail plus régulier et plus approfondi sans se crever au boulot. La même année, j'étais en première année de thèse, j'avais des cours à assurer à la fac, j'ai participé à une journée d'études et fait des articles. Et préparé mon mariage. Donc bon, c'est possible sans se crever...
Moi, si j'avais bossé la première année, peut-être... du coup, la seconde fois fut la bonne : aucune impasse mais un travail plus régulier et plus approfondi sans se crever au boulot. La même année, j'étais en première année de thèse, j'avais des cours à assurer à la fac, j'ai participé à une journée d'études et fait des articles. Et préparé mon mariage. Donc bon, c'est possible sans se crever...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Quand j'ai passé le CAPES en 2003, je ne savais même pas exactement ce qu'était l'agreg. Le dernier agrégé de ma petite fac de province remontait à 1993 et personne n'en parlait! Je ne dis pas que c'est à cause de cela que je l'ai ratée la première année, mais la deuxième a été la bonne sans doute parce que j'ai mieux compris ce qu'était ce concours et quelles en étaient les exigences spécifiques.
- nuagesGrand sage
J'ai eu du premier coup l'agrégation externe en travaillant à temps plein (j'avais déjà le CAPES , ce qui m'a aidée). Je n'ai pas suivi de cours à l'université ( trop loin) mais je me suis appuyée régulièrement sur le CNED . J'ai travaillé seule les oeuvres (que j'aimais et que je connaissais déjà assez bien) , en profondeur , sans lire d'ouvrages critiques . Certaine de ne pas la réussir, déjà titulaire d'un poste fixe, je me suis présentée sans angoisse ( point très positif!) Franchement , j'ai eu beaucoup de chance d'être reçue (pas bien classée mais tant pis! ) (et vraiment les autres candidats devaient être bien faibles cette année-là!)
- GrypheMédiateur
A l'époque, c'était clairement à prendre en compte aussi.Marcel Khrouchtchev a écrit:Le dernier agrégé de ma petite fac de province remontait à 1993 et personne n'en parlait!
J'avais changé de fac rien que pour préparer l'agreg... donc deux déménagements à 400 km en un an en ce qui me concernait.
Aujourd'hui, il me semble que la proximité d'une bonne fac joue moins : avec un meilleur accès aux ressources en ligne, d'une part, et d’autre part la possibilité de travailler en réseau, je pense que le lieu d'habitation joue un peu moins qu'avant.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Gryphe a écrit:A l'époque, c'était clairement à prendre en compte aussi.Marcel Khrouchtchev a écrit:Le dernier agrégé de ma petite fac de province remontait à 1993 et personne n'en parlait!
J'avais changé de fac rien que pour préparer l'agreg... donc deux déménagements à 400 km en un an en ce qui me concernait.
Aujourd'hui, il me semble que la proximité d'une bonne fac joue moins : avec un meilleur accès aux ressources en ligne, d'une part, et d’autre part la possibilité de travailler en réseau, je pense que le lieu d'habitation joue un peu moins qu'avant.
Avec le recul, je crois que j'ai au contraire très bien fait d'y rester, dans ma petite fac. Quand j'ai eu le CAPES, j'ai pris un report de stage et ai contacté les enseignants pour leur faire part de ma volonté de préparer l'agreg: ils m'ont alors beaucoup aidé et m'ont préparé de façon quasi individuelle. Personne n'aurait eu un tel encadrement à Paris. Si j'étais allé la préparer à la Sorbonne, j'aurais été noyé dans la masse et, avec mes lacunes, j'aurais rapidement sauté je pense.
- GrypheMédiateur
Après ça peut dépendre de la matière et de la stratégie personnelle.Marcel Khrouchtchev a écrit:Avec le recul, je crois que j'ai au contraire très bien fait d'y rester, dans ma petite fac.
Et cela montre aussi que de nombreux chemins sont bons pour réussir !
Un autre mythe : j'étais persuadée, à 22 ans, que plus jamais je ne passerais de concours et étais par la suite vaguement persuadée que mes capacités de travail avaient baissé. Quelle ne fut pas ma surprise de constater, à 35 ans, que mes capacités de travail avaient augmenté et que j'étais beaucoup plus efficace.
La motivation y était sans doute pour beaucoup, mais comme quoi tout est possible...
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- LefterisEsprit sacré
La motivation certes , mais aussi sans doute en dépit d'une idée reçue la plus grande facilité à apprendre non pas par imprégnation comme quand on est tout jeune, mais par analogie. Bon élève en primaire, je suis devenu peu à peu un cancre au lycée (enfin pour l'époque) , puis au cours de mes métiers successifs, je me suis amélioré aux examens, concours : plus travailleur, plus rapide, plus concentré. Le goût à ce que l'on fait joue beaucoup aussi . Pour les lettres ça été une promenade de santé, comme un violon d'Ingres, car je ne me destinais pas à l'enseignement, donc aucune pression,le choix de ce qui m'intéressait. L'agreg justement avec son programme imposé est moins intéressante , il faut plus se "forcer", certains auteurs étant dignes d'être remboursés par la sécu (comme somnifères, moins chers même que les génériques ... ) et je ne parle pas des critiques. Mais là aussi, je crois qu'on apprend à aller à l'essentiel , à trier.Gryphe a écrit:Après ça peut dépendre de la matière et de la stratégie personnelle.Marcel Khrouchtchev a écrit:Avec le recul, je crois que j'ai au contraire très bien fait d'y rester, dans ma petite fac.
Et cela montre aussi que de nombreux chemins sont bons pour réussir !
Un autre mythe : j'étais persuadée, à 22 ans, que plus jamais je ne passerais de concours et étais par la suite vaguement persuadée que mes capacités de travail avaient baissé. Quelle ne fut pas ma surprise de constater, à 35 ans, que mes capacités de travail avaient augmenté et que j'étais beaucoup plus efficace.
La motivation y était sans doute pour beaucoup, mais comme quoi tout est possible...
J'aurais tendance à comparer la tête au corps : on perd en énergie instantanée, en tonicité, mais pas en endurance et en gestion de l'effort.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Lux_Fidèle du forum
Gryphe a écrit:Et puis il faut oser car "100% des gagnants ont tenté leur chance".
Oui, OSER, je pense que tout est dit dans ce mot !
dandelion a écrit:Je n'aurais jamais pensé qu'il y avait deux concours Heureusement que ça a changé, ç'aurait été beaucoup plus difficile pour les femmes en lettres/langues!Abraxas a écrit:Oui, c'est possible… L'année où je l'ai passée (1975 — j'avais 21 ans), nous avons même été 24 sur 25 dans mon groupe à l'avoir du premier coup — il y avait 100 postes pour 2500 candidats (en fait, à l'époque, 50 pour les hommes et 50 pour les femmes — les deux concours étaient séparés).
.
Il y avait bien deux concours séparés, mais à l'époque je pense plutôt que l'agrégation était favorable aux femmes.
Lucie Aubrac, agrégée d'histoire dans les années trente, raconte dans ses écrits qu'un de ses profs de fac (il me semble qu'elle était à la Sorbonne mais ce serait à vérifier) lui avait dit qu'il était regrettable qu'elle ne soit pas un homme car elle aurait eu le niveau de préparer -et réussir- l'agrégation pour les hommes, d'un niveau plus élevé que celle des femmes : les sujets étaient différents et les femmes étaient aussi moins nombreuses à l'époque à arriver à un tel niveau d'étude que les hommes.
Par contre, Abraxas a passé l'agrégation en 1975 et même si les concours étaient séparés, je ne sais pas si les sujets étaient encore différents ou pas entre hommes et femmes.
- retraitéeDoyen
dandelion a écrit:Je n'aurais jamais pensé qu'il y avait deux concours Heureusement que ça a changé, ç'aurait été beaucoup plus difficile pour les femmes en lettres/langues! Abraxas, sans vouloir relativiser ton mérite, je pense qu'il est difficile pour ceux qui sont passés par le collège unique de ne pas arriver à un concours avec des lacunes importantes (déjà de mon temps l'enseignement du latin était erratique, alors pour les plus jeunes...). Avec près de trente heures d'écrits en quatre jours, je n'aurais pas eu l'énergie de sortir le soir.Abraxas a écrit:Oui, c'est possible… L'année où je l'ai passée (1975 — j'avais 21 ans), nous avons même été 24 sur 25 dans mon groupe à l'avoir du premier coup — il y avait 100 postes pour 2500 candidats (en fait, à l'époque, 50 pour les hommes et 50 pour les femmes — les deux concours étaient séparés).
J'ai assisté aux cours toute l'année, tous les jours — sur une base de 5 à 6 heures par jour.
Nous nous étions partagé la biblio (en LM). Chacun rendait compte d'un ou deux bouquins, et photocopiait le compte-rendu pour les autres. Nous nous étions aussi partagé les facs, il y avait des éclaireurs qui allaient pomper les cours importants, les tapaient et le redistribuaient.
Une ou deux conférences de spécialistes, çà et là — histoire d'être au courant des dernières tendances, c'est comme la mode.
Je n'ai guère de souvenirs d'avoir rendu bcp de devoirs. En latin, peut-être deux versions.
Je n'ai vraiment travaillé que le dernier mois — et je suis sorti tous les soirs pendant l'écrit. Comme toute l'année d'ailleurs. Mais bon, je n'ai pas besoin de beaucoup de sommeil.
Rien fichu entre l'écrit et l'oral — il faisait beau, je suis redescendu dans le Midi et je suis allé à la plage.. Mais j'ai vraiment travaillé pendant l'oral.
Au final, j'étais 29ème. EN ayant peu de chance au fond — je suis tombé sur une quasi impasse à l'écrit en dissert générale (10 — j'ai cru mourir de honte) et j'ai eu un très sérieux accrochage avec un membre du jury sur la Jeanne d'Arc de Michelet qui m'a valu 5. Hubris.
Donc, pas de stress — choisir les bons cours, ceux qui vous donneront des idées. Et penser que l'on peut très bien s'en tirer avec des notes pas mirobolantes (j'avais sacrifié à peu de choses près l'Ancien français — et la langue vivante, en l'occurrence l'anglais : je ne m'y suis mis vraiment qu'après l'agrég, j'ai fait la version avec de vagues souvenirs de lycée).
Se mettre dans la tête que le concours vous est dû. Voilà.
J'ai passé le concours du CAPES en 69, il y avait deux concours aussi. Ma convocation à l'oral s'étant perdue, j'ai dû passer l'explication de texte en allemand avec les hommes. Ils ouvraient tous des yeux ronds en me voyant.
Il y avait une explication d'un texte en allemand faite également en allemand! Je crois que c'est fini aujourd'hui.
À l'écrit, les sujets étaient les mêmes, la salle d'écrit était mixte pour moi.
Ensuite, un nombre de postes (différent) était affecté aux uns et aux autres.
- DaphnéDemi-dieu
J'ai passé les concours au début des années 70 et on avait toujours les deux concours, on remplissait des dossiers d'inscription bleus ou roses :lol: Tant de postes pour chaque sexe, cela venant du fait que les hommes étaient en général affectés dans les lycées de garçons et les femmes dans les lycées de filles. Avec la mise en place de la mixité cela n'était plus justfié et a dû être supprimé en 1975 ou 76.
On passait les écrits ensembles, avec les mêmes sujets, mais les oraux dans des établissements parisiens différents.
On passait les écrits ensembles, avec les mêmes sujets, mais les oraux dans des établissements parisiens différents.
- almuixeNeoprof expérimenté
Pour revenir au sujet, dans les prépa des ENS, de nombreux non normaliens l'ont à la première tentative, mais les conditions sont exceptionnelles : une année à temps plein pour s'y préparer (avec de nombreuses bourses au mérite) et un enseignement parfaitement ajusté au concours. Forcément c'est plus facile
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- thrasybuleDevin
[quote="almuixe"]Pour revenir au sujet, dans les prépa des ENS, de nombreux non normaliens l'ont à la première tentative, mais les conditions sont exceptionnelles : une année à temps plein pour s'y préparer (avec de nombreuses bourses au mérite) et un enseignement parfaitement ajusté au concours. Forcément c'est plus facile [/quote
Mouais, enfin, ils sont admis sur dossier et beaucoup ont été admissibles au concours de l ens
Mouais, enfin, ils sont admis sur dossier et beaucoup ont été admissibles au concours de l ens
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