Viols et agressions sexuelles au Lycée Hôtelier de Toulouse.

La dépêche du Midi a écrit:

Mi-février, le parquet avait saisi la section recherches d'une enquête sur des soupçons de viols et d'agressions sexuelles au lycée hôtelier de Toulouse. Deux lycéens ont été mis en examen.

Deux élèves traumatisés et deux autres comme dépassés par leurs dérapages. Dérapages ? Le mot est sans doute faible pour qualifier ce que la justice nomme viols et agressions sexuelles. Hier deux lycéens des classes de Première de l'établissement L'Occitanie, le lycée hôtelier de Toulouse, ont été mis en examen pour «viols, agressions sexuelles et violences aggravées» par le juge d'instruction Philippe Guichard. Le parquet, qui avait requis le placement en détention de ces deux garçons mineurs, n'a pas été suivi par le juge qui n'a pas saisi le juge des libertés et de la détention. Le parquet n'est pas allé contre cette décision.

Les deux suspects, âgés de 16 ans et originaires de la Haute-Garonne, sont désormais placés sous un contrôle judiciaire strict avec, notamment, l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes. Deux garçons de leur âge qui ont subi des sévices sexuels entre septembre 2011 et jusqu'à février 2013 pour l'un ; de septembre 2012 à février 2013 pour l'autre.

«Les faits sont graves mais il convient d'être prudent en attendant la suite des investigations», a précisé hier soir le procureur Michel Valet.L'affaire a éclaté mi-février quand des rumeurs de sévices sexuels qui auraient eu lieu à l'internat ont parcouru l'établissement scolaire. Dès qu'il a été avisé, par le courrier d'une victime, le proviseur a donné l'alerte à l'inspection d'académie qui a prévenu la justice. Et les deux élèves soupçonnés avaient été «écartés» du lycée en attendant les progrès de l'enquête judiciaire.Les témoignages recueillis rapidement par les gendarmes de la section recherches auprès de la première victime ont permis d'identifier un autre garçon, qui a lui aussi subi des sévices de caractère sexuel. Le problème est aujourd'hui de déterminer comment ce qui pourrait ressembler à des jeux idiots style bizutage a dérapé en crimes sexuels, ou au minimum en délit. Et comment les deux suspects, par ailleurs bons élèves et bien notés, ont appréhendé ces soirées et ce qu'ils ont imposé à leurs victimes. Des victimes de leur âge, et qui suivent les mêmes formations. Après l'émotion des révélations mi-février, hier, enquêteurs, magistrats et avocats restaient prudents.

Jean Cohadon

louis09 a écrit:Mais il n'y a pas des surveillants d'internat ?