- SylviaNiveau 9
Je cherche des poèmes qui pourraient accompagner l'étude du Roman de Renart. Auriez-vous des idées?
- henrietteMédiateur
La Fontaine sans hésitation : tu fais par exemple la comparaison entre Renart et Tiécelin et Le corbeau et le Renard. Même possibilité avec d'autres fables.
- charlottofraiseNiveau 10
J'aime beaucoup l'idée de lier la fable du corbeau et du renard au roman de Renart, mais le problème c'est que beaucoup d'élèves connaissent déjà par cœur la fable de La Fontaine. En 6e, j'ai contourné le problème en faisant réciter la version de Marie de France en écho à l'étude du texte de La Fontaine.
Maintenant, je suis peut-être la seule à y voir un problème !
Maintenant, je suis peut-être la seule à y voir un problème !
- RosyNiveau 9
Je donne La Fontaine, mais comme effectivement les élèves connaissent déjà par coeur "Le corbeau et le renard"; je leur donne
- "Renard et les raisins"
- "Le lion malade et le renard"
- "Renard et les raisins"
- "Le lion malade et le renard"
- InvitéInvité
Personnellement, je donne un poly sur lequel se trouvent des fables de La Fontaine avec un renard (sauf celle qu'ils ont vue en 6ème). Et les élèves choisissent.
- CarabasVénérable
Voici l'histoire d'un coq
qui était perché sur un fumier et chantait.
Un renard s'approcha de lui
et lui dit de fort belles paroles :
Seigneur, que vous êtes beau !
Je n'ai jamais vu un si bel oiseau !
Vous avez la voix la plus claire !
Hormis votre père, que je connaissais bien,
nul oiseau n'a jamais mieux chanté.
Mais lui faisait mieux, car il chantait les yeux fermés !
- Moi aussi je sais le faire ! dit le coq.
Il bat des ailes, ferme les yeux,
s'imaginant chanter d'une voix plus claire.
Le renard s'en saisit d'un bond
et gagne la forêt avec sa proie.
Il traversait un champ
quand tous les bergers se lancent à sa poursuite ;
Les chiens aboient après lui.
Regardez ce renard, qui tient le coq !
S'il passe par ici, il paiera cher sa capture !
- Vas-y ! dit le coq, crie-leur
que je suis à toi et que tu ne me laisseras pas !
Le renard veut crier fort,
et le coq saute de sa gueule :
il monte en haut d'un arbre.
Quand le renard s'en aperçoit,
il se voit bien attrapé
et bien trompé par le coq.
De colère et de fureur
il se met à maudire la bouche
qui parle quand elle devrait se taire.
Le coq répond : "Je dois faire comme toi :
maudire l'œil qui veut se fermer,
quand il devrait veiller et guetter
pour éviter un malheur à son seigneur !"
Ainsi font les fous : la plupart
parlent quand il faut se taire,
et se taisent quand il faut parler.
Avis au sot.
Marie de France.
Il existe aussi un poème qui rappelle l'histoire du puits. Je cherche ça...
qui était perché sur un fumier et chantait.
Un renard s'approcha de lui
et lui dit de fort belles paroles :
Seigneur, que vous êtes beau !
Je n'ai jamais vu un si bel oiseau !
Vous avez la voix la plus claire !
Hormis votre père, que je connaissais bien,
nul oiseau n'a jamais mieux chanté.
Mais lui faisait mieux, car il chantait les yeux fermés !
- Moi aussi je sais le faire ! dit le coq.
Il bat des ailes, ferme les yeux,
s'imaginant chanter d'une voix plus claire.
Le renard s'en saisit d'un bond
et gagne la forêt avec sa proie.
Il traversait un champ
quand tous les bergers se lancent à sa poursuite ;
Les chiens aboient après lui.
Regardez ce renard, qui tient le coq !
S'il passe par ici, il paiera cher sa capture !
- Vas-y ! dit le coq, crie-leur
que je suis à toi et que tu ne me laisseras pas !
Le renard veut crier fort,
et le coq saute de sa gueule :
il monte en haut d'un arbre.
Quand le renard s'en aperçoit,
il se voit bien attrapé
et bien trompé par le coq.
De colère et de fureur
il se met à maudire la bouche
qui parle quand elle devrait se taire.
Le coq répond : "Je dois faire comme toi :
maudire l'œil qui veut se fermer,
quand il devrait veiller et guetter
pour éviter un malheur à son seigneur !"
Ainsi font les fous : la plupart
parlent quand il faut se taire,
et se taisent quand il faut parler.
Avis au sot.
Marie de France.
Il existe aussi un poème qui rappelle l'histoire du puits. Je cherche ça...
- romainNiveau 5
J'ai déjà donné le Renard et la Cigogne qui est moins connue que le corbeau et le Renard. Au départ, ça leur paraît difficile à apprendre mais ça marche bien.
- SylviaNiveau 9
Carabas, comment s'intitule le poème que tu as cité ci-dessus? Aurais-tu le titre de celui qui rappelle l'histoire du puits?
- CarabasVénérable
http://expositions.bnf.fr/bestiaire/pedago/antho/12.htm
Il s'agit de "le coq et le renard."
Pour l'autre, euh, je cherche...
Il s'agit de "le coq et le renard."
Pour l'autre, euh, je cherche...
- CarabasVénérable
http://books.google.fr/books?id=RbYTW1L208kC&pg=PA919&lpg=PA919&dq=marie+de+france+lune+puits&source=bl&ots=dk8nEhC40g&sig=ZmdzpkbImy_epM4yH4-_F4kq7hs&hl=fr&ei=gbyiSanTLozIjAelpJ3gCw&sa=X&oi=book_result&resnum=1&ct=result#PPA915,M1
La Fontaine a aussi fait une fable sur cet épisode.
Il y a aussi "le renard et le bouc".
Pour le moment, je ne retrouve pas le texte de Marie de France.
La Fontaine a aussi fait une fable sur cet épisode.
Il y a aussi "le renard et le bouc".
Pour le moment, je ne retrouve pas le texte de Marie de France.
- henrietteMédiateur
Pour le puits, je crois que c'est le Renard et le bouc, intéressant aussi pour comparer les deux versions.
J'édite : Carabas, nous deux messages se sont croisés !
J'édite : Carabas, nous deux messages se sont croisés !
- charlottofraiseNiveau 10
Pour "Le corbeau et le renard" vus par Marie de France, en voici une traduction :
À la fenêtre d'un cellier,
— Cela a bien pu arriver —
Un corbeau, qui passait par là,
Vit étalés des fromages :
Il en prit un et s'envola.
Un renard vint dans les parages,
Le rencontra, désirant fort
Avoir sa part de ce fromage.
Usant de ruse il fit l'effort
De le tromper : "Ah ! Seigneur Dieu !
Dit le renard, que ce corbeau
Possède un port fort harmonieux !
Il n'y a rien de tel au monde !
Jamais je n'en vis de plus beau.
Si son chant est à son image,
Que la plus fine pièce d'or
Il coûtera bien davantage."
Le corbeau entendit l'éloge
Par lequel dans ce monde-ci,
Rien se serait égal à lui.
Aussi désira-t-il chanter :
Non, ce n'est point en chantant
Qu'il perdrait gloire pour autant.
Il ouvrit le bec et chanta :
Le fromage lui échappa
Et ne manqua pas de tomber.
Notre renard vint s'en saisir,
Oubliant le chant du corbeau,
Fromage étant son seul désir.
Pour les orgueilleux ce récit,
Eux qui ne recherchent que la gloire.
Par mensonge et flatterie,
On les sert et on les cajole
Si bien que du fait des louanges
Leur prodigalité est folle.
À la fenêtre d'un cellier,
— Cela a bien pu arriver —
Un corbeau, qui passait par là,
Vit étalés des fromages :
Il en prit un et s'envola.
Un renard vint dans les parages,
Le rencontra, désirant fort
Avoir sa part de ce fromage.
Usant de ruse il fit l'effort
De le tromper : "Ah ! Seigneur Dieu !
Dit le renard, que ce corbeau
Possède un port fort harmonieux !
Il n'y a rien de tel au monde !
Jamais je n'en vis de plus beau.
Si son chant est à son image,
Que la plus fine pièce d'or
Il coûtera bien davantage."
Le corbeau entendit l'éloge
Par lequel dans ce monde-ci,
Rien se serait égal à lui.
Aussi désira-t-il chanter :
Non, ce n'est point en chantant
Qu'il perdrait gloire pour autant.
Il ouvrit le bec et chanta :
Le fromage lui échappa
Et ne manqua pas de tomber.
Notre renard vint s'en saisir,
Oubliant le chant du corbeau,
Fromage étant son seul désir.
Pour les orgueilleux ce récit,
Eux qui ne recherchent que la gloire.
Par mensonge et flatterie,
On les sert et on les cajole
Si bien que du fait des louanges
Leur prodigalité est folle.
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