Re: Vincent Peillon envisage des grandes vacances de six semaines, différentes selon deux zones.

Modulo a écrit:Si jamais ça passe... ça va être drôle pour les mutations inter-académiques !

Parce que du coup, si on mute dans une académie qui n'est pas dans la même zone que celle d'où l'on vient, on peut se retrouver avec 4 ou 8 semaines de vacances.

Même chose pour les élèves. On va se retrouver avec des élèves qui, ayant déménagé une semaine après leur rentrée seront obligés de se caler sur les nôtres qui ont déjà trois semaines de classe dans les pattes.

C'est là qu'on voit que toutes les pistes ont bien été explorées, toutes les situations envisagées.

Peillon s'est chatelisé à une vitesse incroyable.

Une analyse assez intéressante.

Et 6 semaines l'été ce n'est pas la norme en Europe mais plutôt l'exception !

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/02/25022013Article634973566758315207.aspx

On suit la norme quand ça arrange ces messieurs, et l'exception fera figure d'innovation. Ils ont réponse à tout. Il risque de se lever quand même comme un sirocco de contestation.

Aevin a écrit:

Olympias a écrit:Intérêt économique, bien sûr...

Ou tout simplement le constat que deux mois de vacances ne sont pas favorables à l'apprentissage des élèves ...

En Finlande, la coupure est de 10 à 11 semaines en été, est-ce défavorable à leur apprentissage?

Oups, j'édite ; déjà dit par Celeborn et Gauvain !
Alors un p'tit coup de Lemaire : "Peillon récédiviste de la gaffe" : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/25/97001-20130225FILWWW00338-peillon-recidiviste-de-la-gaffe-le-maire.php

Et sinon, ça nous fera combien d'euros en plus ces 2 semaines? Ou alors, on enlève ces 2 semaines de cours où dans l'année? Et les 40° en août on gère comment?

Il s'est bien gardé de brandir l'exemple de la Finlande, cette fois !

Admirons le sens du rythme et la maîtrise du calendrier du ministère: si tout cela avait été proposé en même temps que la réforme du primaire, tout le corps professoral se serait opposé à la Réforme en bloc. Mais là, les PE ont eu beau faire, on leur a imposé la réforme, et nous aurons beau faire, on nous l'imposera.
Cela dit, je crois qu'on n'a pas encore vu le pire, qui sera à mon sens la réécriture des programmes de la maternelle au primaire. Enfin, à supposer même qu'il reste des programmes et des disciplines distinctes d'enseignement.
Il faudrait renommer l'EN, à la manière bien ronflante qu'aiment tant nos dirigeants: Ministère de la Garderie Nationale continue et de l'Analphabétisme Productif.

Hélas. Toutes les matières "d'éveil" seront évacuées au profit des maths avec calculette et du français sans grammaire dans un gloubi boulga informe et indifférencié type ORL. De toute façon, on s'attend au pire. Le meilleur est maintenant de l'ordre de l'inaccessible, quelle que soit l'obédience du gouvernement.

Schéhérazade a écrit:Admirons le sens du rythme et la maîtrise du calendrier du ministère: si tout cela avait été proposé en même temps que la réforme du primaire, tout le corps professoral se serait opposé à la Réforme en bloc. Mais là, les PE ont eu beau faire, on leur a imposé la réforme, et nous aurons beau faire, on nous l'imposera.
Cela dit, je crois qu'on n'a pas encore vu le pire, qui sera à mon sens la réécriture des programmes de la maternelle au primaire. Enfin, à supposer même qu'il reste des programmes et des disciplines distinctes d'enseignement.
Il faudrait renommer l'EN, à la manière bien ronflante qu'aiment tant nos dirigeants: Ministère de la Garderie Nationale continue et de l'Analphabétisme Productif.

Et au moment où il finira par passer ses 38 semaines, il assommera les profs du secondaire avec l'augmentation de leur obligation de service (en ne visant que les certifiés par exemple, car c'est en divisant qu'on arrive le mieux à ses fins...) et plein de nouvelles 'tites tâches à effectuer... Et si par hasard il restait encore un ou deux futurs profs n'ayant pas déserté les concours, on trouvera bien un petit truc à rajouter (suppression de l'agreg et donc de la possibilité d'une évolution ?). Et après comme ils ne trouveront plus à recruter, seront bien obligé de prendre des contractuels, ma bonne dame... Et zou, à la fin du quinquennat, nous aurons une majorité de gens en statut précaire ou en CDI contre ces s.... de fonctionnaires attachés à leurs "privilèges", avec en plus une bonne part de la population contre nous....
Allez je retourne me coucher... Sad

A-t-il prévu de climatiser les établissements scolaires du Sud (et d'ailleurs)?
A-t-il pensé aux familles recomposées ou autres? Deux zones en été, le grand n'importe quoi!
Et le bac? Aura-t-il lieu à des dates différentes selon les zones?
Sait-il que nombre de collègues, ceux dont les programmes changent chaque année, par exemple, bossent souvent un mois auparavant le nouveau programme?
On plie devant Hazan et le lobby du tourisme, on se fout de la gu eule du monde.

Mais ne vous bilez pas, les élèves vont venir à notre secours : si on raccourcit les vacances, bonjour l'émeute!

Docteur OX a écrit:Peillon s'est chatelisé à une vitesse incroyable.

Déjà qu'il était fort ségolénisé....

Dans la série: à se demander s'il connaît les dossiers, l'augmentation de 46% des inscrits, c'est normal puisque le deuxième concours a lieu avant la fin du premier:
c'est la première fois que les inscrits sont à la fois ceux de la nouvelle session et ceux de l'ancienne: et encore, on perd un pourcentage important de gens qui ont donc décidé de ne pas se représenter au cas où....
A moins que cette deuxième session anticipée ne soit justement un coup de passe-passe pour faire croire qu'on veut recruter plus.

Chais pas si ce lien abject été proposé.
Âmes sensibles s'abstenir.

"Les professeurs devraient se préoccuper un peu plus de ce que deviennent les enfants pendant ces deux mois."
Ben voui alors, et puis aussi vérifier que les petits garçons font tomber la petite goutte.

Les professeurs devraient donner un mois tous les quatre ans, sans se faire payer, pour encadrer des jeunes.
Et pis aussi aller faire un peu de ménage gratos le soir chez les mamans débordées pour qu'elles puissent regarder bachelord tranquilles.

Quelqu'un qui veut enseigner au lycée devrait faire des colonies de vacances et passer son Bafa.
Et savoir nager et faire du macramé.

Les professeurs qui se plaignent de la fatigue, c'est scandaleux !
Tous des branleurs et y se plaignent encore !

Qui fatigue les gosses ? Qui leur donne du travail au point qu'au bout de 7 semaines ils ont besoin de souffler ? Il suffirait de leur donner moins de devoirs.
En plus, des saligauds esclavagistes et bourreaux d'enfants ...

Je ne l'ouvre pas. Je suis cependant curieuse de savoir de qui il émane. On a le choix dans les supputations.

"Ce serait tellement riche si les pédagogues passaient des moments non scolaires avec les mômes : ça c'est mon vieux dada ! Quelqu'un qui veut enseigner au lycée devrait faire des colonies de vacances et passer son Bafa. Je ne prétends pas qu'un professeur, c'est un moniteur de colonie, mais j'ai toujours dit que si on n'est pas capable d'animer des colonies, on ne peut pas être professeur. "

Vu l'attention que mes zapprenants prêtent à mes cours, "les moments non scolaires", c'est déjà mon quotidien...

Smiley qui se pend.

Ce serait tellement riche si les pédagogues passaient des moments non scolaires avec les mômes

Les pédagogues non, mais les chercheurs en éducation, les inspecteurs pédagogiques, les retraités qui ont encore un mot à dire sur l'éducation oui: ça leur ferait un formidable moment d'expériences enrichissantes sur le terrain.

Voilà, le problème est réglé. :lol:

Petit problème que je tiens à soulever auprès de not' minist'. Dans mon établissement (et dans beaucoup d'autres), une partie des élèves désertent dès le mois de juin (plus ou moins tôt en juin) et reviennent fin septembre / début octobre voire plus tard parce qu'ils sont rentrés "au bled" et que les billets coûtent moins chers à cette période.

Ils vont en louper, des semaines de cours, avec ce nouveau calendrier.

quand ce n'est pas dès le mois de mai...

Eh bien comme ça on arrivera à l'équilibre : 6 mois de boulot (si on peut dire) et 6 mois de vacances ! Very Happy

Will.T a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:

micaschiste a écrit:

Will.T a écrit:

Luigi_B a écrit:Deux zones pour passer le baccalauréat, ça donne deux baccalauréats ?

Ça s'était déjà le cas quand j'ai passé mon bac, il y avait des sujets différents selon les regroupements d'académies.

oui, en 1993, il y avait apparemment 4 groupes d'après les annales de maths

groupe 1 : Amiens-Créteil-Lille-Paris-Rouen-Versailles
groupe 2 :Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, Limoges, Nantes, OrlÉans-Tours, Poitiers, Rennes
groupe 3 : Besançon, Dijon, Grenoble, Lyon, Nancy-Metz, Reims, Strasbourg
groupe 4 : Aix-Marseille, Corse, Montpellier, Nice, Toulouse

Quand je l'ai passé en 1998 il y avait encore des sujets différents. Mais dans mes souvenirs, on le passait tous les mêmes jours, non?

Je pense que oui.

Oui, bien sûr.
Seuls les sujets relevaient du groupement d'académie (pareil pour les examens du lycée pro, d'ailleurs) ce qui était bien pratique pour travailler sur les annales.

JPhMM a écrit:

Cripure a écrit:

Aevin a écrit:

Olympias a écrit:Intérêt économique, bien sûr...

Ou tout simplement le constat que deux mois de vacances ne sont pas favorables à l'apprentissage des élèves ...

C'est vrai. Depuis que les vacances ont été réduites à 2 mois, plus rien ne va.
Pour le reste, je suppose que vous militez au Sgen, le seul syndicat à exiger que le pouvoir s'essuie les pieds sur ses syndiqués...

Il parait même que le gel de l'indice est favorable à l'apprentissage des élèves d'après une synthèse américaine de 1998 portant sur 564 méta-analyses, et reprise par l'OCDE en 2006 sous le titre "Des enfants-professeurs pour des enfants-apprenants : Précarisation et paupérisation des enseignants — pour une nouvelle forme de docilité pédagogique et politique au service d'un enseignement tourné vers l'intérêt de l'enfant-enfant et qui le reste."

Magnifique!

Moonchild a écrit:

meskiangasher a écrit:Je sais que des conseillers du parti politique au pouvoir lisent ce forum. Qu'ils n'oublient pas que l'électorat enseignant n'est en aucun cas captif. Qu'ils se méfient du coup de pied de l'âne.

Oui mais les élections de 2012 tendent à prouver le contraire. Bien que tout ce que tente de faire Peillon actuellement ait été annoncé à l'avance (pour qui sait entendre), une forte majorité des enseignants se sont d'emblée déclarés en faveur de Hollande ; entre le rejet de Sarkozy et l'obligation quasi morale de voter pour un candidat estampillé "de gauche", le vote enseignant était captif dès le début de la campagne - à l'exception près de la tentation folklorique du Front de Gauche qui était une impasse évidente pour d'autres raisons.
Je l'avais déjà écrit ici à l'époque et ça m'avait valu quelques répliques sarcastiques, mais en tant qu'enseignants la stratégie la moins mauvaise aurait été de mettre notre vote dans la balance et Bayrou, avant son effondrement, tant qu'il bénéficiait encore un peu des retombées en terme d'image de sa position de troisième homme de 2007, était avec son programme sur l'éducation un excellent moyen de faire pression sur le PS dans ce domaine ; sans compter que par ailleurs, il n'aurait pas mené une politique économique et générale très différente de celle de Hollande actuellement, ni même de celle d'un Sarkozy qui aurait été réelu.
Mais parce qu'il avait été de droite par le passé et que nous nous glorifions d'être de gauche, nous n'avons pas soutenu le seul candidat qui faisait l'effort de s'adresser à nous dès le début de sa campagne.
Des ânes nous sommes, des ânes nous resterons ; irrémédiablement tournés vers la gauche et incapables de donner un véritable coup de pied autre part qu'à droite.

peillon - Vincent Peillon envisage des grandes vacances de six semaines, différentes selon deux zones. - Page 10 2252222100

Aevin a écrit:

Olympias a écrit:Intérêt économique, bien sûr...

Ou tout simplement le constat que deux mois de vacances ne sont pas favorables à l'apprentissage des élèves ...

C'est marrant, j'ai tjrs pensé que les deux mois d'été permettaient une vraie coupure intellectuelle : on laisse le cerveau se reposer, et digérer tout ce qui a été vu dans l'année.

Au passage, la Finlande a énormément de vacances paraît-il : je suis sûr que tu aimes ce pays.

Igniatius a écrit:

Aevin a écrit:

Olympias a écrit:Intérêt économique, bien sûr...

Ou tout simplement le constat que deux mois de vacances ne sont pas favorables à l'apprentissage des élèves ...

C'est marrant, j'ai tjrs pensé que les deux mois d'été permettaient une vraie coupure intellectuelle : on laisse le cerveau se reposer, et digérer tout ce qui a été vu dans l'année.

Au passage, la Finlande a énormément de vacances paraît-il : je suis sûr que tu aimes ce pays.

Oui la finlande a deux mois et demi de vacances d'été.... mais çà on n'en parle pas...bizarre

johel a écrit:Et 6 semaines l'été ce n'est pas la norme en Europe mais plutôt l'exception !

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/02/25022013Article634973566758315207.aspx

Oui, à lire pour une fois, et avec les chiffres qui vont bien sur les autres pays d'Europe.

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/789913-vacances-d-ete-professeur-des-ecoles-je-ne-comprends-pas-ou-va-vincent-peillon.html

Vacances d'été : professeur des écoles, je ne comprends pas où va Vincent Peillon

Monsieur Peillon, on ne peut raisonnablement s'attaquer à la durée des vacances d'été sans alléger le volume horaire hebdomadaire de classe. La France détient déjà le record absolu du nombre d'heures annuelles de temps d'instruction. Chez nous, c'est 847 heures pour les élèves de 7 à 8 ans, contre 790 heures en moyenne dans les pays de l'OCDE. À moins que le but soit juste de faire travailler encore plus les enfants (et leurs enseignants).

La quantité est-elle garante de qualité ? Dans ce cas, alors, pourquoi ne pas conserver en l'état cet autre record français, la durée quotidienne de classe de 6 heures ?

Moi, je pense qu'il est impossible de faire l'un – la réduction de la durée des vacances d'été (souhaitable à mon avis) – sans faire parallèlement l'autre – la réduction réelle quotidienne et hebdomadaire des heures de classe.

Travailler encore plus pour gagner toujours moins

Et puis, soyons sérieux, on ne peut pas demander aux professeurs des écoles français (déjà payés en moyenne 15% de moins que leurs homologues de l'OCDE) de venir travailler plus sans aucune contrepartie financière. À moins de réussir l'exploit de faire encore mieux que le slogan de M. Sarkozy, soit aujourd'hui pour les enseignants travailler encore plus pour gagner toujours moins !

Je suis pour une grande refondation de l'école et pourquoi pas pour une modification des rythmes scolaires. Mais il ne faudrait pas que tout repose sur la seule bonne volonté des enseignants.

À ce jeu-là, c'est du perdant-perdant et cette proposition risque de décourager les meilleures bonnes volontés. Les enseignants sont aussi des salariés. Qui oserait proposer de réduire de deux semaines les congés d'autres catégories professionnelles sans aucune contrepartie ?

Est-ce une provocation ? Mais dans quel but ? Celui de vous éloigner irrémédiablement des enseignants ? Ou, plus inquiétant encore, est-ce un total aveuglement de votre part quant à la situation (financière et morale) des enseignants du premier degré aujourd'hui ?