- amarokNiveau 10
Bjr:
Quelle scène, en particulier, du Tartuffe mettriez-vous en lien avec la IVème lettre des Liaisons dangereuses (si vous l'avez en doc tapé, je suis preneuse, ma pièce étant plus que soulignée..)? Je la présenterai en doc. complémentaire avec I, 2 de [u]Dom Juan, grand classique du rapprochement des textes! d'avance merci
Quelle scène, en particulier, du Tartuffe mettriez-vous en lien avec la IVème lettre des Liaisons dangereuses (si vous l'avez en doc tapé, je suis preneuse, ma pièce étant plus que soulignée..)? Je la présenterai en doc. complémentaire avec I, 2 de [u]Dom Juan, grand classique du rapprochement des textes! d'avance merci
- amarokNiveau 10
un numéro de scène?, suis à la bourre, pas envie de tout relire en diagonale à grde vitesse!! help..
- amarokNiveau 10
J'ai pensé à Iphis, portrait de La Bruyère, mais n'ose pas le donner car j'ai un élève homosexuel dans ma L et la chute de cet extrait est donc trop rude! il y a "De la dissimulation"de ce même auteur mais ce n'est plus un de ces petits portraits dont il a le secret, ça relève plus de l'essai, moins plaisant à lire..
qui a une autre idée (de La bruyère ou autre..?, mais pas de Molière, j'ai déjà..)
qui a une autre idée (de La bruyère ou autre..?, mais pas de Molière, j'ai déjà..)
- amarokNiveau 10
Je viens de comprends pq j'aime moins "de la dissimulation": c'est La bruyère qui traduit Théophraste..! N'y aurait il pas un portrait de sa plume, autre que Iphis, sur l'hypocrite???
- IphigénieProphète
Tartuffe, III,3 ou IV, 5
scènes de déclaration d'amour à Elmire en langage dévot
La Bruyère, Portrait d'Onuphre: un faux dévot.
scènes de déclaration d'amour à Elmire en langage dévot
La Bruyère, Portrait d'Onuphre: un faux dévot.
- HannibalHabitué du forum
Voilà pour l'acte IV scène 5 de Tartuffe.
TARTUFFE
Mais si d'un œil bénin vous voyez mes hommages,
Pourquoi m'en refuser d'assurés témoignages ?
ELMIRE
Mais comment consentir à ce que vous voulez,
Sans offenser le Ciel, dont toujours vous parlez?
TARTUFFE
Si ce n'est que le Ciel qu'à mes vœux on oppose,
Lever un tel obstacle, est à moi peu de chose,
Et cela ne doit pas retenir votre cœur.
ELMIRE
Mais des arrêts du Ciel on nous fait tant de peur.
TARTUFFE
Je puis vous dissiper ces craintes ridicules,
Madame, et je sais l'art de lever les scrupules.
Le Ciel défend, de vrai, certains contentements;
(C'est un scélérat qui parle.)
Mais on trouve avec lui des accommodements.
Selon divers besoins, il est une science,
D'étendre les liens de notre conscience,
Et de rectifier le mal de l'action
Avec la pureté de notre intention.
De ces secrets, Madame, on saura vous instruire;
Vous n'avez seulement qu'à vous laisser conduire.
Contentez mon désir, et n'ayez point d'effroi,
Je vous réponds de tout, et prends le mal sur moi.
Vous toussez fort, Madame.
ELMIRE
Oui, je suis au supplice.
TARTUFFE
Vous plaît-il un morceau de ce jus de réglisse?
ELMIRE
C'est un rhume obstiné, sans doute, et je vois bien
Que tous les jus du monde, ici, ne feront rien.
TARTUFFE
Cela, certe, est fâcheux.
ELMIRE
Oui, plus qu'on ne peut dire.
TARTUFFE
Enfin votre scrupule est facile à détruire,
Vous êtes assurée ici d'un plein secret,
Et le mal n'est jamais que dans l'éclat qu'on fait.
Le scandale du monde, est ce qui fait l'offense;
Et ce n'est pas pécher, que pécher en silence.
TARTUFFE
Mais si d'un œil bénin vous voyez mes hommages,
Pourquoi m'en refuser d'assurés témoignages ?
ELMIRE
Mais comment consentir à ce que vous voulez,
Sans offenser le Ciel, dont toujours vous parlez?
TARTUFFE
Si ce n'est que le Ciel qu'à mes vœux on oppose,
Lever un tel obstacle, est à moi peu de chose,
Et cela ne doit pas retenir votre cœur.
ELMIRE
Mais des arrêts du Ciel on nous fait tant de peur.
TARTUFFE
Je puis vous dissiper ces craintes ridicules,
Madame, et je sais l'art de lever les scrupules.
Le Ciel défend, de vrai, certains contentements;
(C'est un scélérat qui parle.)
Mais on trouve avec lui des accommodements.
Selon divers besoins, il est une science,
D'étendre les liens de notre conscience,
Et de rectifier le mal de l'action
Avec la pureté de notre intention.
De ces secrets, Madame, on saura vous instruire;
Vous n'avez seulement qu'à vous laisser conduire.
Contentez mon désir, et n'ayez point d'effroi,
Je vous réponds de tout, et prends le mal sur moi.
Vous toussez fort, Madame.
ELMIRE
Oui, je suis au supplice.
TARTUFFE
Vous plaît-il un morceau de ce jus de réglisse?
ELMIRE
C'est un rhume obstiné, sans doute, et je vois bien
Que tous les jus du monde, ici, ne feront rien.
TARTUFFE
Cela, certe, est fâcheux.
ELMIRE
Oui, plus qu'on ne peut dire.
TARTUFFE
Enfin votre scrupule est facile à détruire,
Vous êtes assurée ici d'un plein secret,
Et le mal n'est jamais que dans l'éclat qu'on fait.
Le scandale du monde, est ce qui fait l'offense;
Et ce n'est pas pécher, que pécher en silence.
_________________
"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- amarokNiveau 10
Merci pour ces précieuses idées, je m'en vais les lire de ce pas..
- retraitéeDoyen
Les Caractères, La Bruyère (1688-1696)
« Des Femmes »
La dévotion vient à quelques-uns, et surtout aux femmes, comme une passion, ou comme le faible d'un certain âge, ou comme une mode qu'il faut suivre. Elles comptaient autrefois une semaine par les jours de jeu, de spectacle, de concert, de mascarade, ou d'un joli sermon : elles allaient le lundi perdre leur argent chez Ismène, le mardi leur temps chez Climène, et le mercredi leur réputation chez Célimène ; elles savaient dès la veille toute la joie qu'elles devaient avoir le jour d'après et le lendemain ; elles jouissaient tout à la fois du plaisir présent et de celui qui ne leur pouvait manquer ; elles auraient souhaité de les pouvoir rassembler tous en un seul jour : c'était alors leur unique inquiétude et tout le sujet de leurs distractions ; et si elles se trouvaient quelquefois à l'Opéra, elles y regrettaient la comédie. Autres temps, autres mœurs : elles outrent l'austérité et la retraite ; elles n'ouvrent plus les yeux qui leur sont donnés pour voir ; elles ne mettent plus leurs sens à aucun usage ; et, chose incroyable ! elles parlent peu ; elles pensent encore, et assez bien d'elles-mêmes, comme assez mal des autres ; il y a chez elles une émulation de vertu et de réforme qui tient quelque chose de la jalousie ; elles ne haïssent pas de primer dans ce nouveau genre de vie ; comme elles faisaient dans celui qu'elles viennent de quitter par politique ou par dégoût. Elles se perdaient gaiement par la galanterie, par la bonne chère et par l'oisiveté ; et elles se perdent tristement par la présomption et par l'envie.
« Des Femmes »
La dévotion vient à quelques-uns, et surtout aux femmes, comme une passion, ou comme le faible d'un certain âge, ou comme une mode qu'il faut suivre. Elles comptaient autrefois une semaine par les jours de jeu, de spectacle, de concert, de mascarade, ou d'un joli sermon : elles allaient le lundi perdre leur argent chez Ismène, le mardi leur temps chez Climène, et le mercredi leur réputation chez Célimène ; elles savaient dès la veille toute la joie qu'elles devaient avoir le jour d'après et le lendemain ; elles jouissaient tout à la fois du plaisir présent et de celui qui ne leur pouvait manquer ; elles auraient souhaité de les pouvoir rassembler tous en un seul jour : c'était alors leur unique inquiétude et tout le sujet de leurs distractions ; et si elles se trouvaient quelquefois à l'Opéra, elles y regrettaient la comédie. Autres temps, autres mœurs : elles outrent l'austérité et la retraite ; elles n'ouvrent plus les yeux qui leur sont donnés pour voir ; elles ne mettent plus leurs sens à aucun usage ; et, chose incroyable ! elles parlent peu ; elles pensent encore, et assez bien d'elles-mêmes, comme assez mal des autres ; il y a chez elles une émulation de vertu et de réforme qui tient quelque chose de la jalousie ; elles ne haïssent pas de primer dans ce nouveau genre de vie ; comme elles faisaient dans celui qu'elles viennent de quitter par politique ou par dégoût. Elles se perdaient gaiement par la galanterie, par la bonne chère et par l'oisiveté ; et elles se perdent tristement par la présomption et par l'envie.
- retraitéeDoyen
Voir aussi dans Le Paysan parvenu de Marivaux.
http://www.bibliothequedetextes.fr/content/le-paysan-parvenu
Texte à rapprocher de la scène de Tartuffe "Le pauvre homme".
http://www.bibliothequedetextes.fr/content/le-paysan-parvenu
Texte à rapprocher de la scène de Tartuffe "Le pauvre homme".
- amarokNiveau 10
Merci bcp mis j'ai déjà choisi Ornuphe..
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum