questionnaire remédiation par le jeu en maths à l'école élémentaire

Bonjour, je suis étudiante en 2ème année de Master Métiers de l’Enseignement.
Dans le cadre de mes recherches sur le thème : Le jeu comme outil de remédiation en mathématiques à l’école élémentaire, j’ai besoin de recenser différentes expériences comme point de départ.
Pour cela, je poste un questionnaire sur le sujet. Il doit être rempli par un maximum de PE.
Si vous pouvez prendre 10 minutes pour le remplir et me le retourner à l’adresse suivante : am.cindy@hotmail.fr, mes recherches pourront enfin avancer et ainsi je pourrai rédiger mon mémoire.
Merci d’avance.

Bonjour Cindy,
J'ai commencé à remplir ton questionnaire, mais je suis décidément une mauvaise cliente, parce que je joue rarement en classe, donc mes réponses n'ont aucun intérêt pour ta recherche.
Bon courage quand même.

Clarinette a écrit:Bonjour Cindy,
J'ai commencé à remplir ton questionnaire, mais je suis décidément une mauvaise cliente, parce que je joue rarement en classe, donc mes réponses n'ont aucun intérêt pour ta recherche.
Bon courage quand même.

Comment ça, tu ne joues pas en classe ?! Il semble pourtant que la recherche de jeux afin de rendre les "apprentissages ludiques" soit la grande préoccupation de nombre de collègues pour remédier à l'échec scolaire, il suffit de parcourir le forum EDP pour le constater. Il ne leur vient pas à l'idée que les élèves ont d'abord besoin de leçons structurées avant de jouer. Leur rêve ultime serait d'apprendre en jouant.

Je l'ai rempli. Mais il est vrai que j'ai des petits et que j'ai plus parlé "jeux de rôles", type marchande, préparateur de sachet de trois bonbons et deux sucettes ou vendeur de tickets d'entrée à 5 euros l'un, que jeux sur piste ou logiciels de maths.

Justement, ce que je lis à propos du forum EDP ne me donne pas du tout envie de le fréquenter : je me sens mieux ici...

doublecasquette a écrit:Je l'ai rempli. Mais il est vrai que j'ai des petits et que j'ai plus parlé "jeux de rôles", type marchande, préparateur de sachet de trois bonbons et deux sucettes ou vendeur de tickets d'entrée à 5 euros l'un, que jeux sur piste ou logiciels de maths.

Oui, quand j'avais des petits, nous jouions davantage, effectivement.

J'avais rempli, mais j'ai mal enregistré... je ne sais pas quoi dire, de toute manière, car nous faisons des jeux, mais ce n'est pas de la remédiation : on "joue" à chercher combien d'équipes de 4 on peut faire avec 14 enfants, puis 15, puis 16, on joue à faire 34 avec les doigts des enfants, on joue à trouver un objet qui mesure 17 cm...

Je n'ai pas de séance de remédiation, alors du coup je me sens un peu en décalage.

Rikki a écrit:J'avais rempli, mais j'ai mal enregistré... je ne sais pas quoi dire, de toute manière, car nous faisons des jeux, mais ce n'est pas de la remédiation : on "joue" à chercher combien d'équipes de 4 on peut faire avec 14 enfants, puis 15, puis 16, on joue à faire 34 avec les doigts des enfants, on joue à trouver un objet qui mesure 17 cm...

Je n'ai pas de séance de remédiation, alors du coup je me sens un peu en décalage.

Mais si, Rikki, c'est de la remédiation ! De la remédiation en amont...

Nous savons que si nous les prévenons qu'aujourd'hui, ils vont apprendre la division-partage. Que nous faisons suivre cette annonce d'une belle démonstration au tableau d'où nous sortons une modélisation que nous leur faisons alors réciter puis appliquer jusqu'à plus soif, nous risquons d'en perdre une grosse moitié sinon plus.
Et nous sommes bonnes pour deux ou trois séances de remédiation pour un tiers des perdus, une dizaine pour le deuxième tiers et une inscription à l'AP ad vitam aeternam pour les derniers qui n'auront jamais pu accrocher avec ce type de méthode...

Alors, nous anticipons en remédiant en amont :lol: ! On démarre tout doux, en pensant au sixième de notre effectif qui va éprouver des difficultés à repérer les copains avec lesquels constituer une ronde de trois, de quatre ou de cinq (les rondes de deux au CP, généralement, c'est bon, encore que... quand on est dans l'affectif et qu'on a deux copains-copines, que faire, hein, que faire ?) et on les fait jouer, comme à la maternelle, quand la maîtresse leur faisait faire le petit train !

Ils s'intéressent et c'est gagné. On passe au deuxième sixième, celui qui va avoir de la peine à passer du "moi je me mets avec ... et ..." à "tiens, quand je prends 13 bûchettes, ça fait pareil qu'avec des vrais copains qui bougent et jouent à Spiderman comme moi...".
Hop, jeu sur table ! Et ils comprennent, quitte à se faire un peu remonter les bretelles parce qu'ils miment un combat de sabres laser avec une bûchette dans chaque main...
Ouf, et de deux sixièmes !

Sachant que les trois derniers sixièmes ne nous poseront pas de problèmes et bossent tranquillement dans leur cerveau à commencer (continuer / parfaire / réviser / anticiper la suite de) la mémorisation des "tables de division", il nous reste un petit groupe qui va s'ajouter aux deux premiers et risque de décrocher à ce moment-là.
Pour eux, on peut éventuellement rester dans le jeu et distribuer des cartes qui porteront chacune un signe mathématique, un chiffre, un nombre... Et le jeu consistera à écrire les phrases mathématiques correspondant aux situations vécues IRL puis par l'intermédiaire des bûchettes-sabres-laser-baguettes-magiques :
"Nous étions 13 élèves, nous nous sommes mis par équipes de 4, alors, nous avons obtenu 3 équipes et il restait un enfant tout seul qui n'appartenait à aucune équipe", c'est "13 : 4 = 3 et il reste 1" ou
13 l 4
..1 l 3

Et on aura gagné notre pari ! Faire une séance de maths construite à partir du jeu de l'enfant, l'emmenant naturellement vers la représentation symbolique de base (les bûchettes) puis vers celle plus élaborée où la désignation mathématique de Monsieur Tout Le Monde remplace les bidouillages en tous genres.

La semaine d'après, lorsqu'on remettra ça avec le nombre 14, peut-être aurons-nous quelques membres du troisième sixième, celui des "presque prêts", qui diront "Ah oui, je sais "14 divisé par 4", c'est fastoche, c'est comme pour 13, l'autre jour ! Il restera 1... non, pas 1... 2, il restera 2 !" pendant que ceux du deuxième sixième rangeront automatiquement leurs bûchettes comme de vieux routards de la division partage et que ceux du troisième sixième iront spontanément vers Toto, Lili et Mara pour constituer une équipe de 4 et penseront à jeter un coup d'œil vers les autres équipes pour voir si elles y sont aussi bien arrivés qu'eux...
Peut-être même les compteront-ils, et sans oublier la leur, mais là je vais peut-être un peu vite... Rome ne s'est pas faite en un jour et l'important, c'est que Rome soit debout et fière d'être debout !

DC, quelle façon de nier la diversité des élèves ainsi que la nécessité d'approches différentes en fonction des enfants, ça ne m'étonne pas de toi, bouh, quelle idéologie de méchante élitiste réactionnaire!

Bon courage, j'ai répondu mais je précise que pour moi, avoir besoin
d'une remédiation signifie souvent qu'il y a eu un échec en amont dans
l'apprentissage. J'utilise donc souvent le jeu, mais pas particulièrement en remédiation, un peu comme rikki et DC en fait (sauf que moi je débute alors c'est moins bien) Comme cette année je n'ai que 6 élèves qui suivent le programme de CP, c'est très pratique, je les mets souvent sur une table avec un jeu de dominos, quelques dés ou un autre jeu d'entrainement simple pendant que je suis avec les CE1. Nous faisons aussi des jeux en classe entière, ou en petits groupes mais pas forcément en aide perso (de toutes façons à l'aide je n'ai pas le temps de faire des mathématiques, je leur apprends à lire) Quand on se débrouille pour éviter les décrochages, il y a beaucoup moins besoin de remédier, c'est drôle ça non?

Voilà, se débrouiller pour éviter les décrochages, faire jouer la dynamique de classe, rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages, faire que le travail scolaire soit encore plus passionnant qu'un jeu, parce que c'est une activité qui rend maître de soi et qui permet de dominer les événements, ça s'appelle de la remédiation en amont !

Je suis admirative. Ça a l'air tellement bien l'école avec vous !

Merci beaucoup à tous.
Tous les questionnaires me serviront, même si vous avez l'impression de ne pas faire avancer les choses avec vos réponses, pour moi, elles sont toutes très importantes. Je dois faire un état des lieux avec ces questionnaires, je ne cherche pas les meilleures façons de faire ... s'il existe UNE meilleure façon de faire ... Ce que je cherche c'est combien utilisent le jeu et comment, et combien ne l'utilisent pas et pourquoi. c'est tout simple.
Merci.

Pragmatique. Et utilitaire. C'est bien. C'est ce qu'on te demande. En effet. On va pas s'étendre là-dessus non plus. Ça risquerait de dégénérer. Ce qui serait dommage. Dans le cadre de statistiques bien pensées, les chiffres seuls comptent. Pas d'affects. Ce n'est pas comme si on avait du matériel humain entre les pattes. Des enfants, par exemple. Ce n'est pas ce qui entre en ligne de compte. Et les bons comptes font les bons dossiers. Qui fait du jeu dans le cadre de la remédiation ? Toi, toi et toi. Et vous en êtes contents ? Oui, pas trop, pas du tout ? C'est l'essentiel. Avec ça, on va passer au niveau supérieur. C'est tout. Bon, j'arrête parce que je vais me laisser entraîner par mes hormones ! Lisse, il faut être lisse et sans affect. Nan mého !

DC, laisse donc Cindy terminer tranquillement son mémoire. Ce n'est qu'une fois en poste qu'elle pourra se rendre compte des incohérences qui lui ont été distillées tout au long de sa "formation"...

L'idéal, c'est tout de même de ne pas avoir besoin de "remédiation" !

C'est bien là qu'est le problème, actuellement on vérifie que les PE différencient et remédient, mais on ne se demande absolument pas:
1) Si tout a bien été fait en amont pour éviter au maximum d'avoir besoin de remédiation et de différenciation (même si bien évidemment quelques élèves en auront besoin dans un sens ou dans l'autre)
2) Si cette différenciation et cette remédiation portent bien leurs fruits et ne sont pas là uniquement pour entériner une difficulté qui s'installe, voire ne l'aggravent pas.

Cela étant Cindy est bien obligée de faire son questionnaire bien comme on lui dit de faire si elle veut devenir PE, et en plus elle nous a dit bonjour et merci, ce n'est pas si fréquent!

Désolée de n'être encore qu'une étudiante.
Cela dit, j'ai un vécu, je ne suis pas une petite jeune qui sort de l'école. Je connais la réalité du monde, la diversité des élèves …
Pour ce travail : le mémoire, je dois être appliquée et faire ce que l’on attend de moi : diplôme à la clé.
Evidemment, entre le papier et la pratique il y a un monde. Ici, on ne me demande pas de trouver des solutions, de trouver LA solution, simplement de faire des recherches. Aussi, j’apprends de tout ce que vous pouvez m’apporter, et je prends !!

Si tu veux apprendre, reste donc ici à laisser traîner tes oreilles !

Désolée, Cindy, je me suis laissé emporter... Je ne le ferai plus, promis !

Comme mes collègues j'ai commencé à remplir mais j'ai bloqué à la question de la remédiation : quand ? comment ?
Mis à part l'AP, je n'ai pas de temps de remédiation prédéfini. Et encore, il s'agit d'élèves ayant eu des trous dans leur scolarité et à qui il manque quelques pré-requis. Mais je n'utilise pas de jeux et pourtant ils semblent contents de rester une heure de plus à l'école. Et cela parce qu'ils réussissent, ce qui est au plan narcissique très gratifiant.
J'utilise quelques jeux, de temps en temps, pour gérer le double ou triple ou quadruple niveau : tangrams, batailles des additions, mosaïques... souvent davantage pour manipuler que pour remédier.
Concernant ton questionnaire, au plan purement méthodologique, la question portant sur les raisons pour lesquelles on utilise les jeux me semble très orientée (les jeux c'est bien). Or, dans une hypothèse (à fortiori au stade de la question de départ) on se doit d'être neutre puisqu'on ne connaît pas encore la réponse (c'est l'objet de la recherche). Bon courage.