Re: Pouvez-vous remplir ce court questionnaire sur "les élèves et la note" pour aider ma stagiaire ?

Mais n'est-ce pas terriblement subjectif, ça, Clems ? C'est une vraie question.

J'ai répondu aussi. J'ai pas compris la question sur le nombre de fois que l'on corrige.

clems a écrit:

Et je n'ai pas compris ce que cela voulait dire, l'objectivité. (Notez-vous à la tête du client en début d'année ?)

J'ai compris qu'en milieu d'année, lorsqu'on connaît bien les élèves et leur niveau, nous ne sommes plus forcément objectifs dans la notation, si l'on voit le nom de l'élève en corrigeant ( noter plus large le bon élève qui se serait planté, ou l'élève en difficulté).

J'ai compris comme ça également.
Fait

Fait !

Mais n'est-ce pas terriblement subjectif, ça, Clems ? C'est une vraie question.

Si, c'est pour cela que je me force à corriger sans regarder les noms......, sauf pour certains cas, où je fais une correction à part!

Je l'ai fait pour rendre service, mais les questions témoignent d'une grande ignorance du terrain. Déjà, qu'on mélange enseignants de tous niveaux est problématique, je ne corrigeais pas du tout de la même façon en collège ou en lycée et aujourd'hui en prépas. En fait, au fur et à mesure que l'n monte dans la formation, on est nécessairement plus objectif — ne serait-ce que parce qu'il y a des examens ou des concours, et qu'il faut bien donner à l'élève une idée de son niveau par rapport au Brevet, au Bac, ou au reste (même si nous savons tous que les notes d'examen sont en général plus hautes que ce que nous mettons en cours). Et plus on descend, plus le facteur subjectif entre en compte — ne serait-ce que pour encourager (ou sacquer) tel ou tel élève : la note est un accompagnement psychologique. Quant au temps de correction, il est aussi dépendant du niveau — je corrigeais en 2 heures 30 rédacs de collège, je mets 20 heures, étalées sur quinze jours (minimum) parce que je n'ai pas que ça à faire, à corriger 50 copies d'HK.
Dernier point : je rois que l'on ne note pas pareil selon l'heure à laquelle on corrige, et le seuil de fatigue. Et pas pareil encore (ça a été longuement étudié par les docimologistes) selon le niveau de la ou les copies précédentes.
Elle aurait dû demander, avant de fabriquer son questionnaire.

je vais lui faire part de vos commentaires (je lui ai conseillé de venir sur le forum déjà) mais effectivement :

Je l'ai fait pour rendre service, mais les questions témoignent d'une grande ignorance du terrain.

et pour cause : c'est sa 2eme expérience du terrain en 2ans...

Abraxas a écrit:Je l'ai fait pour rendre service, mais les questions témoignent d'une grande ignorance du terrain. Déjà, qu'on mélange enseignants de tous niveaux est problématique, je ne corrigeais pas du tout de la même façon en collège ou en lycée et aujourd'hui en prépas. En fait, au fur et à mesure que l'n monte dans la formation, on est nécessairement plus objectif — ne serait-ce que parce qu'il y a des examens ou des concours, et qu'il faut bien donner à l'élève une idée de son niveau par rapport au Brevet, au Bac, ou au reste (même si nous savons tous que les notes d'examen sont en général plus hautes que ce que nous mettons en cours). Et plus on descend, plus le facteur subjectif entre en compte — ne serait-ce que pour encourager (ou sacquer) tel ou tel élève : la note est un accompagnement psychologique. Quant au temps de correction, il est aussi dépendant du niveau — je corrigeais en 2 heures 30 rédacs de collège, je mets 20 heures, étalées sur quinze jours (minimum) parce que je n'ai pas que ça à faire, à corriger 50 copies d'HK.
Dernier point : je rois que l'on ne note pas pareil selon l'heure à laquelle on corrige, et le seuil de fatigue. Et pas pareil encore (ça a été longuement étudié par les docimologistes) selon le niveau de la ou les copies précédentes.
Elle aurait dû demander, avant de fabriquer son questionnaire.

Ça m'intéresse, ça... j'ai tendance à "organiser" mon paquet, des élèves que je sais être les moins bons (oui, je stigmatise, c'est horrible) jusqu'aux meilleurs, histoire de souffrir de moins en moins, de "réserver le meilleur pour la fin", et de corriger les plus horribles au moment où je suis le plus en forme. Mais cela a un inconvénient : je prends la première copie avec mes exigences, i.e. l'idéal, en tête, et non ce qu'est capable de produire un (très bon) élève. Donc, quand j'y pense (pas toujours) je lis la copie d'un très bon élève avant de m'attaquer aux pires, afin de ne pas mettre 0/2 à une réponse à laquelle, au bout du paquet, j'aurais mis 0,5.
Mais s'il y a des méthodes pour noter plus objectivement, je suis preneuse.

Pour l'heure, je ne savais pas, mais là, on fait comme on peut...

Les questions sont orientées je trouve :la notation est-elle juste ?

clems a écrit:

Et je n'ai pas compris ce que cela voulait dire, l'objectivité. (Notez-vous à la tête du client en début d'année ?)

J'ai compris qu'en milieu d'année, lorsqu'on connaît bien les élèves et leur niveau, nous ne sommes plus forcément objectifs dans la notation, si l'on voit le nom de l'élève en corrigeant ( noter plus large le bon élève qui se serait planté, ou l'élève en difficulté).

Ah je n'avais pas compris ça comme ça, mais c'est peut-être parce que je n'ai l'expérience que des classes à examen : j'avais compris en gros qu'elle demandait si on mettait en cours d'année la note qu'on mettrait à l'examen ou en fin d'année pour les classes sans examen (d'où le "en milieu d'année"). La réponse est non pour moi : je ne note pas pareil dans l'année et au bac, et je ne note pas pareil tout au long de l'année.

Et d'accord avec roxanne sur le caractère orienté des questions.

LadyC a écrit:

Abraxas a écrit:Je l'ai fait pour rendre service, mais les questions témoignent d'une grande ignorance du terrain. Déjà, qu'on mélange enseignants de tous niveaux est problématique, je ne corrigeais pas du tout de la même façon en collège ou en lycée et aujourd'hui en prépas. En fait, au fur et à mesure que l'n monte dans la formation, on est nécessairement plus objectif — ne serait-ce que parce qu'il y a des examens ou des concours, et qu'il faut bien donner à l'élève une idée de son niveau par rapport au Brevet, au Bac, ou au reste (même si nous savons tous que les notes d'examen sont en général plus hautes que ce que nous mettons en cours). Et plus on descend, plus le facteur subjectif entre en compte — ne serait-ce que pour encourager (ou sacquer) tel ou tel élève : la note est un accompagnement psychologique. Quant au temps de correction, il est aussi dépendant du niveau — je corrigeais en 2 heures 30 rédacs de collège, je mets 20 heures, étalées sur quinze jours (minimum) parce que je n'ai pas que ça à faire, à corriger 50 copies d'HK.
Dernier point : je rois que l'on ne note pas pareil selon l'heure à laquelle on corrige, et le seuil de fatigue. Et pas pareil encore (ça a été longuement étudié par les docimologistes) selon le niveau de la ou les copies précédentes.
Elle aurait dû demander, avant de fabriquer son questionnaire.

Ça m'intéresse, ça... j'ai tendance à "organiser" mon paquet, des élèves que je sais être les moins bons (oui, je stigmatise, c'est horrible) jusqu'aux meilleurs, histoire de souffrir de moins en moins, de "réserver le meilleur pour la fin", et de corriger les plus horribles au moment où je suis le plus en forme. Mais cela a un inconvénient : je prends la première copie avec mes exigences, i.e. l'idéal, en tête, et non ce qu'est capable de produire un (très bon) élève. Donc, quand j'y pense (pas toujours) je lis la copie d'un très bon élève avant de m'attaquer aux pires, afin de ne pas mettre 0/2 à une réponse à laquelle, au bout du paquet, j'aurais mis 0,5.
Mais s'il y a des méthodes pour noter plus objectivement, je suis preneuse.

Pour l'heure, je ne savais pas, mais là, on fait comme on peut...

Finalement, même si les questions ne sont pas forcément bien trouvées, cela amène une réflexion intéressante.
Comme LadyC, j'ai tendance à être très exigente pour les 2-3 premières copies, et puis à relâcher mes attentes devant la semoule infâme que je lis, afin d'éviter une catastrophe massive à beaucoup (surtout en analyse de texte, toutes classes confondues).
Alors je commence toujours par 2-3 élèves moyens que je note au crayon de papier, puis j'enchaîne avec le reste de la classe noté en rouge, et quand j'ai fini je reprends les premières avec la notation définitive en rouge (ce qui souvent est à leur bénéfice : mon exigence s'est émoussée au fil des réponses ineptes). Et j'ai aussi tendance à me garder une copie de bon élève pour la fin, histoire de me remonter le moral !

Je n'ai d'expérience qu'en collège, où une certaine subjectivité existe forcément : j'essaie d'encourager les élèves faibles qui font de réels efforts, même s'ils ont du mal à formuler leurs réponses; ce qui ne veut pas dire que je sacque les chiants, disons que je suis juste très rigoureuse avec eux...

J'ai bien aimé la formulation d'Abraxas, qui considère la note comme un accompagnement psychologique. Je le ressens comme cela également.

Mais ta réponse, Dinaa, comme celles d'Abraxas et de Lady C viennent du fait, que tout comme moi, vous enseignez le français, ou pour certains exercices, il y a, même si on s'astreint à faire un barème, des exercices "notés à la louche". Un prof de maths n'aura pas ce genre de latitude, je pense.
Finalement, c'est aussi ce que révèle sans doute le questionnaire : il part de présupposés liés à l'évaluation d'une matière scientifique.

Fait.

Pour aller plus loin dans la docimologie :
1. Comparaison entre deux correcteurs agissant en correction parallèle sur le même groupe de copies (modèle CAPES ou autre) :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1927_num_28_1_6415
Et pour une analyse globale :
http://angelspirit7.free.fr/psychonet/L1/Psychologie%20diff%E9rentielle/CMA2&3.htm
Et
http://angelspirit7.free.fr/psychonet/L1/Psychologie%20diff%E9rentielle/CMA2&3.htm

Fait !

Fait!