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- philannDoyen
Personne ne dit d'apprécier une collègue qui peut être mal élevé, pas pédagogue, pas psychologue etc...
Quand j'ai dit avoir soufflé dans les bronches de mes élèves quand le cours d'anglais se passait mal, je ne disais pas que ladite collègue était bien, faisait ce qu'il fallait et que j'adorerais que mes enfants aient un tel prof.
Simplement, le soutien face aux élèves est nécessaire pour leur faire comprendre que la règle c'est de suivre le RI et de faire ce que dit le prof. Quand des élèves sortent du cours avant la fin, ils perdent le droit à l'écoute et à être pris au sérieux. La question n'est pas tant de soutenir la collègue que de maintenir un semblant d'ordre , ce qui est nécessaire ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Entre nous, en salle des profs, aucun soucis pour régler ses comptes et redresser la barre MAIS RIEN devant les élèves!!! Cela nuirait plus encore au collègue qui a des problèmes et qui peut s'étendre rapidement à beaucoup d'autres.
Quand j'ai dit avoir soufflé dans les bronches de mes élèves quand le cours d'anglais se passait mal, je ne disais pas que ladite collègue était bien, faisait ce qu'il fallait et que j'adorerais que mes enfants aient un tel prof.
Simplement, le soutien face aux élèves est nécessaire pour leur faire comprendre que la règle c'est de suivre le RI et de faire ce que dit le prof. Quand des élèves sortent du cours avant la fin, ils perdent le droit à l'écoute et à être pris au sérieux. La question n'est pas tant de soutenir la collègue que de maintenir un semblant d'ordre , ce qui est nécessaire ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Entre nous, en salle des profs, aucun soucis pour régler ses comptes et redresser la barre MAIS RIEN devant les élèves!!! Cela nuirait plus encore au collègue qui a des problèmes et qui peut s'étendre rapidement à beaucoup d'autres.
- ErgoDevin
marjolie.june a écrit:J'ai essayé plusieurs fois de faire tampon entre les élèves et ma collègue, en demandant aux élèves de faire des efforts en cours d'anglais, car cela mettrait leur prof dans de meilleures dispositions. A présent, j'écoute les doléances des élèves quand ce sont les délégués qui me viennent me voir tout en leur expliquant que je ne peux pas intervenir auprès de la collègue et que c'est à eux de changer d'attitude.
Ce soir c'était le conseil de la classe. La collègue d'anglais a réclamé une mise en garde comportement pour une élève avec qui ça se passe mal, mais dont elle est une des seules à se plaindre. L'adjointe a refusé parce qu'elle considère qu'il s'agit d'un pb relationnel entre l'élève et la collègue (et elle a raison) et c'est vrai qu'avec mon autre collègue PP nous n'avons rien dit, car nous peinons déjà suffisamment à essayer de canalyser les élèves lorsqu'ils se plaignent de leurs cours d'anglais, sachant que leurs plaintes sont en partie justifiées. A la fin du conseil, la collègue d'anglais m'a demandé des comptes, en disant qu'on n'avait pas fait preuve de solidarité. Elle est partie en faisant la gueule. Qu'aurais-je pu/dû faire ? J'ai le sentiment d'avoir mal géré cette histoire, mais la situation est compliquée.
Philann, il me semble que les enseignants n'ont rien dit devant les élèves justement.
Marjolie résume la situation, elle donne des éléments qui ne sont pas communiqués aux élèves. Et nous n'avons pas les paroles exactes de l'adjointe en conseil (et quand bien même nous les aurions, c'est l'adjointe, pas les collègues).
S'il n'y a qu'une remarque négative sur le bulletin de l'élève, le conseil de classe peut difficilement mettre une mise en garde comportement (il faut voir quelle est la remarque négative aussi). Au mieux, on peut simplement ne rien mettre à l'élève.
Le reste se règle ailleurs - et ce n'est pas au PP de le régler, ni de punir les élèves pour des choses qui se passent dans un autre cours.
(J'ai toujours trouvé que cette solution de coller les élèves en tant que PP pour des faits qui se passaient dans d'autres cours risquait d'être contre-productive parce qu'elle envoie le message que le PP a plus de pouvoir, plus d'importance que les autres collègues de la classe. - Et je dis ça aussi pour le cas où on me demande en tant que PP de doubler les heures de colle etc.)
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- cariboucGuide spirituel
Mais tu interprètes là, Oriane : on ne sait pas si elle donne elle-même des sanctions. Et moi, je lis plutôt ça comme "je fais faire le sale boulot aux autres parce que je n'ai pas envie de me battre".Oriane a écrit:
Seuls les élèves ont prétendu que la collègue leur avait "manqué de respect", et leur parole n'est pas exactement d’Évangile. Je pense qu'elle ne sanctionne pas elle-même car elle attend des sanctions qui vont au delà de ce qu'elle peut donner, et fort justement si l'attitude des élèves est telle que décrite. Rien que le fait de ne pas sanctionner équivaut à leur donner le feu vert pour poursuivre dans la voie qui est actuellement la leur. Et ainsi envenimer les choses. Marjolie a indiqué elle-même que désormais, elle "écoutait" les élèves...
Donc il nous manque bien trop d'éléments pour monter au créneau.
Et je réitère que j'ai l'impression (comme le souligne Ergo) que Marjolie a fait son boulot de PP, qu'il n'y a eu aucun travail de sape face aux élèves, au contraire.
La solidarité entre profs, je veux bien (et j'ai l'impression que dans une certaine mesure, elle a existé dans le cas qui nous occupe), se remettre en cause quand TOUS LES ANS on a des souci, me semble tout aussi essentiel (et si je suis "jeune" prof, je vis dans ce milieu depuis 38 ans, je ne suis pas naïve sur le système).
(Kiwi, moi aussi, j'hallucinais un peu de me sentir seule face à l'écran et je l'ai formulé bien plus tranquillement que ce que je pense )
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- kiwiGuide spirituel
philann a écrit:Personne ne dit d'apprécier une collègue qui peut être mal élevé, pas pédagogue, pas psychologue etc...
Quand j'ai dit avoir soufflé dans les bronches de mes élèves quand le cours d'anglais se passait mal, je ne disais pas que ladite collègue était bien, faisait ce qu'il fallait et que j'adorerais que mes enfants aient un tel prof.
Simplement, le soutien face aux élèves est nécessaire pour leur faire comprendre que la règle c'est de suivre le RI et de faire ce que dit le prof. Quand des élèves sortent du cours avant la fin, ils perdent le droit à l'écoute et à être pris au sérieux. La question n'est pas tant de soutenir la collègue que de maintenir un semblant d'ordre , ce qui est nécessaire ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Entre nous, en salle des profs, aucun soucis pour régler ses comptes et redresser la barre MAIS RIEN devant les élèves!!! Cela nuirait plus encore au collègue qui a des problèmes et qui peut s'étendre rapidement à beaucoup d'autres.
Mais des propos ont dû m'échapper : à quel moment l'auteur du topic a dit qu'elle avait pris fait et cause pour les élèves? Elle a précisé qu'elle sanctionnait les élèves, leur avait démontré par A plus B qu'il ne tenait qu'à eux d'avoir un comportement acceptable en classe pour ne plus avoir de rapport et pour mieux comprendre les cours. A aucun moment, ni en conseil, ni en vie de classe ou ailleurs, elle n'a discrédité cette collègue, ou alors j'ai oublié de lire un truc. Je trouve qu'elle a parfaitement géré le truc et que maintenant, cela prend des proportions telles qu'elle ne peut plus faire grand chose elle.
- cariboucGuide spirituel
re
Elle a même précisé avoir collé les élèves sortis en avance, c'est bien qu'elle n'admet pas cette attitude.
(Philann, que se passe-t-il, nous ne sommes donc plus d'accord ? )
Elle a même précisé avoir collé les élèves sortis en avance, c'est bien qu'elle n'admet pas cette attitude.
(Philann, que se passe-t-il, nous ne sommes donc plus d'accord ? )
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- kiwiGuide spirituel
Oriane a écrit:
Seuls les élèves ont prétendu que la collègue leur avait "manqué de respect", et leur parole n'est pas exactement d’Évangile. Je pense qu'elle ne sanctionne pas elle-même car elle attend des sanctions qui vont au delà de ce qu'elle peut donner, et fort justement si l'attitude des élèves est telle que décrite. Rien que le fait de ne pas sanctionner équivaut à leur donner le feu vert pour poursuivre dans la voie qui est actuellement la leur. Et ainsi envenimer les choses. Marjolie a indiqué elle-même que désormais, elle "écoutait" les élèves...
Oui c'est vrai. Mais est-ce que ça signifie nécessairement que les élèves ont systématiquement tort? Il est évident que si cette enseignante insulte les élèves, ou tient à leur égard des propos méprisants, cela se fait dans le cadre de ses cours, dans sa salle, sans témoin adulte pour en attester. Moi ce qui me fait dire que les élèves ne sont peut-être pas de mauvaise foi, c'est que même les mignons viennent se plaindre, et surtout, que c'est récurrent d'année en année... Je crois que là, il y a un problème.
De même, elle a raison de faire des rapports pour de tels manques de respect et pour les sorties sans autorisation. Mais en revanche, Marjolie a dit qu'elle ne mettait jamais de punition quand ça concernait le travail ou la petite discipline, en se disant que la PP le fera bien à sa place. Je ne crois pas que déléguer son autorité soit une bonne chose... quand justement on n'en a pas beaucoup.
- ClarinetteGrand Maître
Merci pour ces explications.kiwi a écrit:Clarinette a écrit:Je rebondis sur ce que dit Caribouc : comment se passent les désignations des PP ? C'est peut-être celui qui crie "non" le plus fort qui s'y colle ? Parce que, si ce n'est pas le cas, il semblerait logique de ne confier cette tâche qu'à des enseignants ayant déjà un peu de bouteille, justement pour éviter la situation de Marjorie.
Sinon, Badin, j'ai du mal à comprendre où tu veux en venir... Et puis, si tu tiens tant que cela à discuter du niveau de compétence des collègues ici présents, on peut aussi parler de ton orthographe...
PS : moi aussi, quand je me retourne vers mes jeunes années, je pense aux sales coups qu'on a joués à Mme R., Mme F. ou M. B, et j'ai un peu honte ; ils ne méritaient certainement pas cela.
En fonction du volontariat. Et il y a des établissements où il est impossible de trouver des PP ayant "suffisamment de bouteille", pour la simple raison que la moyenne d'âge de l'équipe éducative est de 28ans... Il arrive aussi parfois que, face à un manque de volontaires, on désigne comme PP des professeurs qui sont dans le cas de la collègue d'anglais citée... On a le cas dans mon établissement...
Sinon si quelques uns ne méritent en effet par le bazar que des élèves peuvent mettre dans leurs cours, certains profs mériteraient d'être mis au placard... très vite. Pour le bien des élèves et le leur. Ne nous mettons pas des œillères.
- dandelionVénérable
Je n'ai pas attaqué Marjolie, je signalais seulement qu'il me semble préférable de soutenir une personne qui a des problèmes, et de prendre ce que disent les élèves avec des pincettes. De fait, en cas de gros problèmes c'est au CDE et à l'inspection d'intervenir.
Cela dit, Kiwi, mettre au placard les personnes qui ont des problèmes au travail est une solution simple et pratique comme tu le remarques si bien, d'ailleurs, il y a déjà plein de gens très bien qui y ont pensé . De toute façon dans le privé après 45 ans tu es un senior, et tes perspectives d'embauche se raréfient comme peau de chagrin.
On pourrait aussi se demander pourquoi des personnes qui 'faisaient l'affaire' il y a quelques années se voient soudain qualifiés de 'mauvais prof' - voyons, a) absence de formation continue disciplinaire et pédagogique b) réformes incessantes et souvent contradictoires c)hiérarchie et collègues qui vous enfoncent en cas de souci personnel, maladie, âge avancé qui font que le rapport aux élèves devient difficile... Pour avoir supervisé du personnel on peut quand même le rendre bien meilleur ou le démotiver profondément, y compris en déstructurant sa personnalité. L'année dernière j'étais pp d'une classe où enseignait une collègue proche de la retraite. Les gamins s'étaient mis en tête de la faire craquer: tout le monde s'en fichait sauf...les parents qui l'avaient eue comme prof pour certains et savaient que c'était quelqu'un de bien (et eux étaient horrifiés qu'on traite une personne de cette âge là comme ça), ça a un peu temporisé. La maladie ça n'arrive peut-être qu'aux autres, mais l'âge, ça, il n'y a qu'une façon de l'éviter. Je crois qu'on a tous à gagner à traiter nos contemporains comme des être humains, a fortiori les enseignants qui sont nos collègues. L'ordre des médecins, ça c'est corporatiste, les enseignants, corporatistes, notre lobby il pèse quoi exactement?
Cela dit, Kiwi, mettre au placard les personnes qui ont des problèmes au travail est une solution simple et pratique comme tu le remarques si bien, d'ailleurs, il y a déjà plein de gens très bien qui y ont pensé . De toute façon dans le privé après 45 ans tu es un senior, et tes perspectives d'embauche se raréfient comme peau de chagrin.
On pourrait aussi se demander pourquoi des personnes qui 'faisaient l'affaire' il y a quelques années se voient soudain qualifiés de 'mauvais prof' - voyons, a) absence de formation continue disciplinaire et pédagogique b) réformes incessantes et souvent contradictoires c)hiérarchie et collègues qui vous enfoncent en cas de souci personnel, maladie, âge avancé qui font que le rapport aux élèves devient difficile... Pour avoir supervisé du personnel on peut quand même le rendre bien meilleur ou le démotiver profondément, y compris en déstructurant sa personnalité. L'année dernière j'étais pp d'une classe où enseignait une collègue proche de la retraite. Les gamins s'étaient mis en tête de la faire craquer: tout le monde s'en fichait sauf...les parents qui l'avaient eue comme prof pour certains et savaient que c'était quelqu'un de bien (et eux étaient horrifiés qu'on traite une personne de cette âge là comme ça), ça a un peu temporisé. La maladie ça n'arrive peut-être qu'aux autres, mais l'âge, ça, il n'y a qu'une façon de l'éviter. Je crois qu'on a tous à gagner à traiter nos contemporains comme des être humains, a fortiori les enseignants qui sont nos collègues. L'ordre des médecins, ça c'est corporatiste, les enseignants, corporatistes, notre lobby il pèse quoi exactement?
- Mestelle51Habitué du forum
Marjolie, je pense que tu n'as pas à culpabiliser d'un quelconque manque de solidarité. Certains collègues se mettent des classes à dos sans que l'on n'y puisse rien.
Je prends pour exemple, une collègue, enseignante de Français, qui faisait un remplacement dans notre établissement, pour une période de deux mois. Lors d'un de ses premiers cours, avec une classe difficile, elle s'est immédiatement mise la classe à dos. D'après ce qu'en ont raconté les élèves, elle avait avait voulu être très stricte dès le départ, mais cela avait très mal tourné. Cris à tort et à travers, punitions rapides, élèves qui se sont révoltés... Cela en est arrivé au point où les élèves n'avaient plus aucun respect pour elle, et n'avaient plus aucune limite. Ils se roulaient par terre, criaient en retour, répondaient de manières effrontée, parlaient sans se gêner pendant le cours qui s'interrompait toutes les 5 minutes. Une fois, elle a voulu gardé un élève à la fin du cours, mais voyant que celui ci se sauvait, elle s'est enfermé à clé avec lui dans la salle, provoquant une furieuse réaction de l'élève. Avec bien sur les autres élèves surexcités frappant dans la porte de l'autre coté et appelant la CPE Ils ont vu qu'ils pouvaient la rendre hystérique et ne l'ont plus lâcher.
Bref, cela a été très pénible pour elle, et pour tout le monde. Car d'autres problèmes sont survenus avec d'autres classes surfant sur la réputation qu'elle s'était construite avec la première classe. Ses cris raisonnaient presque à toutes les heures de cours dans les couloirs, et plusieurs fois des collègues sont venus interrompre son cours, dérangés par les cris ou simplement pour voir ce qui se passait. Elle a finit son remplacement épuisée, découragée, ne pouvant plus faire cours. Il y a eu des tentatives de coups de main, mais rien n'y a fait. Il y a certaines personnes, qui malgré toutes leurs autres qualités professionnelles n'ont pas le relationnel ou la stabilité émotionnelle pour endurer des classes à plein temps.
Je prends pour exemple, une collègue, enseignante de Français, qui faisait un remplacement dans notre établissement, pour une période de deux mois. Lors d'un de ses premiers cours, avec une classe difficile, elle s'est immédiatement mise la classe à dos. D'après ce qu'en ont raconté les élèves, elle avait avait voulu être très stricte dès le départ, mais cela avait très mal tourné. Cris à tort et à travers, punitions rapides, élèves qui se sont révoltés... Cela en est arrivé au point où les élèves n'avaient plus aucun respect pour elle, et n'avaient plus aucune limite. Ils se roulaient par terre, criaient en retour, répondaient de manières effrontée, parlaient sans se gêner pendant le cours qui s'interrompait toutes les 5 minutes. Une fois, elle a voulu gardé un élève à la fin du cours, mais voyant que celui ci se sauvait, elle s'est enfermé à clé avec lui dans la salle, provoquant une furieuse réaction de l'élève. Avec bien sur les autres élèves surexcités frappant dans la porte de l'autre coté et appelant la CPE Ils ont vu qu'ils pouvaient la rendre hystérique et ne l'ont plus lâcher.
Bref, cela a été très pénible pour elle, et pour tout le monde. Car d'autres problèmes sont survenus avec d'autres classes surfant sur la réputation qu'elle s'était construite avec la première classe. Ses cris raisonnaient presque à toutes les heures de cours dans les couloirs, et plusieurs fois des collègues sont venus interrompre son cours, dérangés par les cris ou simplement pour voir ce qui se passait. Elle a finit son remplacement épuisée, découragée, ne pouvant plus faire cours. Il y a eu des tentatives de coups de main, mais rien n'y a fait. Il y a certaines personnes, qui malgré toutes leurs autres qualités professionnelles n'ont pas le relationnel ou la stabilité émotionnelle pour endurer des classes à plein temps.
- cariboucGuide spirituel
Sauf que, ici, on ne sait pas si cette dame a jamais fait l'affaire, à part le jour du concours puisqu'elle l'a obtenudandelion a écrit:On pourrait aussi se demander pourquoi des personnes qui 'faisaient l'affaire' il y a quelques années se voient soudain qualifiés de 'mauvais prof'
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- ErgoDevin
Il me semble que nous serons tous être d'accord là-dessus.dandelion a écrit:Je n'ai pas attaqué Marjolie, je signalais seulement qu'il me semble préférable de soutenir une personne qui a des problèmes, et de prendre ce que disent les élèves avec des pincettes. De fait, en cas de gros problèmes c'est au CDE et à l'inspection d'intervenir.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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- grandesvacancesNeoprof expérimenté
kiwi a écrit:Oriane a écrit:
Seuls les élèves ont prétendu que la collègue leur avait "manqué de respect", et leur parole n'est pas exactement d’Évangile. Je pense qu'elle ne sanctionne pas elle-même car elle attend des sanctions qui vont au delà de ce qu'elle peut donner, et fort justement si l'attitude des élèves est telle que décrite. Rien que le fait de ne pas sanctionner équivaut à leur donner le feu vert pour poursuivre dans la voie qui est actuellement la leur. Et ainsi envenimer les choses. Marjolie a indiqué elle-même que désormais, elle "écoutait" les élèves...
Oui c'est vrai. Mais est-ce que ça signifie nécessairement que les élèves ont systématiquement tort? Il est évident que si cette enseignante insulte les élèves, ou tient à leur égard des propos méprisants, cela se fait dans le cadre de ses cours, dans sa salle, sans témoin adulte pour en attester. Moi ce qui me fait dire que les élèves ne sont peut-être pas de mauvaise foi, c'est que même les mignons viennent se plaindre, et surtout, que c'est récurrent d'année en année... Je crois que là, il y a un problème.
De même, elle a raison de faire des rapports pour de tels manques de respect et pour les sorties sans autorisation. Mais en revanche, Marjolie a dit qu'elle ne mettait jamais de punition quand ça concernait le travail ou la petite discipline, en se disant que la PP le fera bien à sa place. Je ne crois pas que déléguer son autorité soit une bonne chose... quand justement on n'en a pas beaucoup.
On est un peu dans l'escalade, là, en matière d'interprétation...
Etape 1 : les élèves affirment que leur prof leur manque de respect. C'est quoi, pour un élève de collège, le "manque de respect" ? Tout et n'importe quoi. Demander que le travail à la maison soit présenté en temps et en heure ? Faire mettre les carnets de correspondance sur la table en début de séance ? Interdire de mâcher des chewing-gums ? Faire ôter les manteaux et les casquettes ? Pour certains élèves, exiger un minimum de boulot + un minimum de correction dans l'attitude, c'est "lui manquer de respect". Au passage je remercie ces thuriféraires démagos de la culture des banlieues qui ont effectué un contresens épouvantable sur le mot respect, mais bon, le mal est fait...
Etape 2 : puisque la prof a "manqué de respect" aux élèves, ça voudrait dire qu'elle les insulte. Là je trouve le glissement assez aventureux, surtout quand on sait, voir ci-dessus, ce que certains élèves que la bonne foi n'étouffe pas peuvent considérer comme un manque de respect.
Donc, tout ça ; à prendre avec des pincettes. On a vu tout dernièrement que la méchanceté de certains élèves pouvait conduire à la mort tel ou tel camarade qui n'avait pas l'heur de leur plaire, pourquoi donc ces élèves prendraient-ils plus de gants avec des enseignants qu'ils savent vulnérables ?
- kiwiGuide spirituel
grandesvacances a écrit:
On est un peu dans l'escalade, là, en matière d'interprétation...
Après on est dans l'escalade d'interprétation?! Mais vous qui prenez la défense de la collègue en question, vous n'interprétez pas des propos écrits?! Tout comme moi?! On n'est pas dans son collège, encore moins dans la salle. On ne peut donc que se baser sur les écrits de l'auteur de ce fil pour se faire un avis. Il y a deux choses qui me font tiquer : la première, c'est son refus de sanctionner par elle-même et après, c'est de venir gueuler si les sanctions ne sont pas prises. Et d'un, c'est se décharger de ses responsabilités. De deux, cela nuit considérablement à l'autorité de cette enseignante. Deuxième chose qui me gêne : l'auteur du fil stipule que les élèves, depuis des années, de toutes ses classes, y compris des élèves mignons que l'on pourrait considérer de bonne foi, se plaignent de certains propos méprisants voire insultants de la part de cette enseignante. Donc les élèves, parce qu'ils sont jeunes, fabulent systématiquement? Peut-être fabulent-ils, peut-être que non.
Dans le cas présent, si ces deux choses sont avérées, je ne comprends pas qu'on puisse la défendre, sous prétexte que c'est une collègue.
Ce que je dis depuis le début, c'est que dans certains cas, certains profs dérapent, et dérapent régulièrement. Parfois, les contextes sont compliqués : problèmes familiaux, santé défaillante etc. Il y a mille choses qui font qu'un prof peut perdre pied. Cela justifie-t-il pour autant qu'un prof vienne alcoolisé au boulot et s'en prenne aux élèves? (Cas vu de mes yeux quand j'étais élève). Cela justifie-t-il les insultes, le mépris ou les moqueries? "Hé la grosse, bouge tes fesses, vient au tableau" "Vas-y le moche là... "" De toute façon, vous êtes des bons à rien". Là encore, c'est quelque chose que j'ai vu. Qu'ils soient mal dans leur peau ok, mais ce genre de chose ne devraient pas exister. Certes, c'est marginal, mais ça existe. Et lever le bouclier pour défendre quelque chose d'indéfendable, ça sera sans moi.
- InvitéOHabitué du forum
kiwi a écrit:grandesvacances a écrit:
On est un peu dans l'escalade, là, en matière d'interprétation...
Après on est dans l'escalade d'interprétation?! Mais vous qui prenez la défense de la collègue en question, vous n'interprétez pas des propos écrits?! Tout comme moi?! On n'est pas dans son collège, encore moins dans la salle. On ne peut donc que se baser sur les écrits de l'auteur de ce fil pour se faire un avis. Il y a deux choses qui me font tiquer : la première, c'est son refus de sanctionner par elle-même et après, c'est de venir gueuler si les sanctions ne sont pas prises. Et d'un, c'est se décharger de ses responsabilités. De deux, cela nuit considérablement à l'autorité de cette enseignante. Deuxième chose qui me gêne : l'auteur du fil stipule que les élèves, depuis des années, de toutes ses classes, y compris des élèves mignons que l'on pourrait considérer de bonne foi, se plaignent de certains propos méprisants voire insultants de la part de cette enseignante. Donc les élèves, parce qu'ils sont jeunes, fabulent systématiquement? Peut-être fabulent-ils, peut-être que non.
Dans le cas présent, si ces deux choses sont avérées, je ne comprends pas qu'on puisse la défendre, sous prétexte que c'est une collègue.
Ce que je dis depuis le début, c'est que dans certains cas, certains profs dérapent, et dérapent régulièrement. Parfois, les contextes sont compliqués : problèmes familiaux, santé défaillante etc. Il y a mille choses qui font qu'un prof peut perdre pied. Cela justifie-t-il pour autant qu'un prof vienne alcoolisé au boulot et s'en prenne aux élèves? (Cas vu de mes yeux quand j'étais élève). Cela justifie-t-il les insultes, le mépris ou les moqueries? "Hé la grosse, bouge tes fesses, vient au tableau" "Vas-y le moche là... "" De toute façon, vous êtes des bons à rien". Là encore, c'est quelque chose que j'ai vu. Qu'ils soient mal dans leur peau ok, mais ce genre de chose ne devraient pas exister. Certes, c'est marginal, mais ça existe. Et lever le bouclier pour défendre quelque chose d'indéfendable, ça sera sans moi.
Mais ce n'est pas vraiment le cas qui nous occupe ici. Comme tu le dis des exemples tels que ceux que tu cites sont très marginaux. Il est en revanche beaucoup plus fréquent de voir des élèves qui profitent des failles, s'y engouffrent, exagèrent, mentent au besoin, et si l'enseignant n'est pas soutenu, les choses finissent par prendre des proportions telles qu'aucun travail n'est plus possible, et tout le monde y perd. Ce qui me fait "tiquer" pour ma part, c'est le fait de mentionner le fait que la collègue "n'est pas aimée", le fait qu'une "oreille compatissante" soit désormais prêtée aux élèves, ainsi que l'attitude de la PA en conseil de classe.
Si réellement, un professeur insulte les élèves, il doit être sanctionné, mais ce que je constate, pour ma part, c'est plutôt le règne de la démagogie et une incurie généralisée.
Oh, et puis, "les mignons", cela ne veut rien dire.
- philannDoyen
Je n'ai pas dit qu'elle avait démonté sa collègue devant les élèves. J'ai dit que face à des élèves qui se permettent de ne pas suivre le règlement intérieur ou les instructions du prof, des sanctions auraient dû être prises si ce n'est par le prof alors par le PP ou le chef d'établissement.
Je ne dis pas qu'elle n'a pas essayer de faire au mieux (je n'y suis pas) mais qu'à lire le premier post j'ai l'impression d'une très grande écoute à l'égard des élèves et de peu de discussion avec la collègue et je retrouve la situation vécue l'an dernier où la collègue d'anglais finalement était laissée de côté par ses collègues, y compris dans la salle des profs. Bah oui elle ne sait pas tenir ses classes, même que des 6eme, et puis elle a un air de chien battu et ne discute pas trop. (logique pour quelqu'un de dépressif!) Quand le CDE a demandé une inspection tout le monde était scandalisé et trouvait cela insupportable. Il n'empêche que tout le monde fermait sa gueule le reste du temps et la laissait se démerder avec ses élèves.
Je ne dis pas qu'elle n'a pas essayer de faire au mieux (je n'y suis pas) mais qu'à lire le premier post j'ai l'impression d'une très grande écoute à l'égard des élèves et de peu de discussion avec la collègue et je retrouve la situation vécue l'an dernier où la collègue d'anglais finalement était laissée de côté par ses collègues, y compris dans la salle des profs. Bah oui elle ne sait pas tenir ses classes, même que des 6eme, et puis elle a un air de chien battu et ne discute pas trop. (logique pour quelqu'un de dépressif!) Quand le CDE a demandé une inspection tout le monde était scandalisé et trouvait cela insupportable. Il n'empêche que tout le monde fermait sa gueule le reste du temps et la laissait se démerder avec ses élèves.
- Spoiler:
- Caribouc on peut ne pas être d'accord de temps en temps hein!! Pas grave!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- cariboucGuide spirituel
Mais Philann, relis le 2e post, des sanctions ont été prises pour ces élèves-là (et heureusement)
Pour le reste, ce n'est qu'interprétation de notre part à tous, je le répète... que ce soit pour dire "il fallait du soutien entre profs, quel scandale !" ou "certains profs ne méritent pas ce soutien parce qu'ils font mal le travail (et sans insulter des élèves, on peut mal faire son boulot, en n'apprenant pas grand chose par exemple - c'est le grand manque de respect du prof envers ses élèves pour moi)."
Pour le reste, ce n'est qu'interprétation de notre part à tous, je le répète... que ce soit pour dire "il fallait du soutien entre profs, quel scandale !" ou "certains profs ne méritent pas ce soutien parce qu'ils font mal le travail (et sans insulter des élèves, on peut mal faire son boulot, en n'apprenant pas grand chose par exemple - c'est le grand manque de respect du prof envers ses élèves pour moi)."
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- kiwiGuide spirituel
philann a écrit:
Je ne dis pas qu'elle n'a pas essayer de faire au mieux (je n'y suis pas) mais qu'à lire le premier post j'ai l'impression d'une très grande écoute à l'égard des élèves et de peu de discussion avec la collègue et je retrouve la situation vécue l'an dernier où la collègue d'anglais finalement était laissée de côté par ses collègues, y compris dans la salle des profs. Bah oui elle ne sait pas tenir ses classes, même que des 6eme, et puis elle a un air de chien battu et ne discute pas trop. (logique pour quelqu'un de dépressif!) Quand le CDE a demandé une inspection tout le monde était scandalisé et trouvait cela insupportable. Il n'empêche que tout le monde fermait sa gueule le reste du temps et la laissait se démerder avec ses élèves.
- Spoiler:
Caribouc on peut ne pas être d'accord de temps en temps hein!! Pas grave!
Il me semble avoir lu que la collègue n'a pas très envie de discuter. Et que son caractère fait qu'une discussion à ce sujet serait très mal prise. Je peux donc comprendre que mariejolie n'ose pas vraiment lui parler, surtout que l'affaire est délicate. Elle a d'ailleurs tenté de proposer son aide pour améliorer les relations entre la collègue et un élève. La collègue l'a renvoyé dans les cordes.
Sinon non, il n'est pas du rôle du PP normalement de sanctionner les élèves pour des faits qui se passent dans d'autres cours, a fortiori pour des faits graves. Si les faits sont graves, le CPE et surtout le chef d'établissement prennent des sanctions. Le PP n'est pas habilité à prononcer une exclusion ou un blâme que je sache. Ce qu'elle peut faire, c'est voir les parents d'élèves, demander la mise en place de fiches de suivi pour les cas problématiques, engueuler les élèves, mener une heure de vie de classe avec les collègues et l'administration quand une classe ne tourne pas, coller quand de nombreux mots dans les carnets ne sont pas signés. Cela est du ressort du PP. Le PP n'est qu'un prof parmi d'autres dans l'équipe. Certains collègues ont tendance à le croire surpuissant et se déchargent sur lui systématiquement en cas de problème. Qui n'a jamais entendu : "tes élèves ils ont encore fait ci, tes élèves ils ont encore fait ça". Ben ce ne sont pas plus mes élèves que les vôtres hein!
- kiwiGuide spirituel
caribouc a écrit:Mais Philann, relis le 2e post, des sanctions ont été prises pour ces élèves-là (et heureusement)
Pour le reste, ce n'est qu'interprétation de notre part à tous, je le répète... que ce soit pour dire "il fallait du soutien entre profs, quel scandale !" ou "certains profs ne méritent pas ce soutien parce qu'ils font mal le travail (et sans insulter des élèves, on peut mal faire son boulot, en n'apprenant pas grand chose par exemple - c'est le grand manque de respect du prof envers ses élèves pour moi)."
Oui des sanctions ont été prises par l'administration et la PP en plus colle les élèves qui se sont mal comportés.
Pour la réaction de l'adjoint, il a tranché, c'est son boulot!!! Il y a désaccord. Il est logique que l'adjoint prenne position en faveur de la majorité, surtout s'il n'y a rien ou pas grand chose dans le carnet pour étayer le mécontentement de la collègue. L'élève n'a quand même pas reçu de récompense. Nous aussi, cela fonctionne ainsi dans mon collège. Il est hors de question de mettre les félicitations ou les compliments à un élève qui se tient mal dans une matière quelle qu'elle soit, ou qui bavarde. Mais de là à mettre un avertissement de conduite...
- User5899Demi-dieu
Badin, je pense que vous n'êtes pas prof, sinon, comment expliquer ce "sensé enseigner" ? :shock:badin a écrit:Oriane, je pense que vous n'êtes pas prof, vous semblez avoir beaucoup de mal avec le second degré, vous intervenez dans des fils (de math par exemple) où votre niveau se révèle plus que discutable et vous intervenez trop souvent pour quelqu'un sensé enseigner.
Vous voyez, c'est facile
- User5899Demi-dieu
Ce serait plutôt l'idée que l'établissement fait bloc. Même un enseignant sans grande pédagogie peut apporter quelque chose aux élèves, à condition que ceux-ci ne soient pas appuyés activement ou passivement. Je me rappelle mon bahut, de la 6e à la KH (je n'ai pas changé pendant 10 ans) : le principe était que l'élève a tort. Ca a fait grincer des dents deux ou trois fois, mais finalement, comme nous savions que nous n'aurions pas la moindre chance d'être entendus, nous n'avons jamais vraiment cherché à chahuter. Et donc, les motifs de tension ont été désamorcés à la source. Il y avait des profs laxistes, mais qui finalement avaient la paix, vu que s'ils ne punissaient pas, les autres profs ou la direction en entendant du bruit seraient venus nous massacrer.kiwi a écrit:caribouc a écrit:Je suis assez surprise de vos réponses... :shock: d'autant que Marjolie.june explique bien (dans son 2e message) qu'elle a fait son boulot de PP : coller des élèves, remonter les bretelles, leur dire qu'ils devaient faire EUX des efforts. Et je suis d'accord avec elle pour dire qu'on ne peut pas faire la gestion de classe à la place d'un collègue. Alors, oui, le PA n'a peut-être pas fait son boulot et il y a eu un manque de soutien au conseil, mais pour le reste... je trouve Marjolie.june plutôt irréprochable. Elle ne peut pas faire plus : elle n'est pas dans la salle !
Des profs nuls, c*ns et sans aucune pédagogie, psychologie, ça existe aussi. Avoir eu le concours ne justifie pas tout.
Et si on ne peut évidemment pas croire des élèves sur parole, quand année après année, élèves et collègues s'arrachent les cheveux, c'est généralement qu'il y a un souci. Peut-être que cette prof n'aime tout simplement pas son boulot (et dans ce cas, je la plains beaucoup, car à 45 ans, elle en a encore pour un moment).
Je comprends le mouvement de solidarité de principe, mais tout de même, je ne suis pas aussi sûre que la plupart d'entre vous que cette prof est "formidable" et que Marjolie.june et ses élèves sont à dans le cas présent.
Et bien après avoir lu ce fil, je commençais à me demander si j'étais la seule à penser cela. Je suis soulagée de voir que non. Je suis d'accord sur tout, à ce ci près : la solidarité de principe.
Je suis un peu scandalisé, dans ce fil, par les sous-entendus de Marjorie, même quand elle fait attention. On dit que, la réputation, les rumeurs... Mais mince ! Heureusement que je suis une peau de vache, parce que des réputations et des rumeurs, il en court sur mon compte, et si je n'étais pas un vrai mur, qu'est-ce que certains ou certaines **** pourraient dire à mon sujet !
Je crois très simplement qu'une grande partie des problèmes de nos bahuts est ici. Ce fil me met très mal à l'aise.
- MarianneNiveau 8
Mestelle51 a écrit:Marjolie, je pense que tu n'as pas à culpabiliser d'un quelconque manque de solidarité. Certains collègues se mettent des classes à dos sans que l'on n'y puisse rien.
Je prends pour exemple, une collègue, enseignante de Français, qui faisait un remplacement dans notre établissement, pour une période de deux mois. Lors d'un de ses premiers cours, avec une classe difficile, elle s'est immédiatement mise la classe à dos. D'après ce qu'en ont raconté les élèves, elle avait avait voulu être très stricte dès le départ, mais cela avait très mal tourné. Cris à tort et à travers, punitions rapides, élèves qui se sont révoltés... Cela en est arrivé au point où les élèves n'avaient plus aucun respect pour elle, et n'avaient plus aucune limite. Ils se roulaient par terre, criaient en retour, répondaient de manières effrontée, parlaient sans se gêner pendant le cours qui s'interrompait toutes les 5 minutes. Une fois, elle a voulu gardé un élève à la fin du cours, mais voyant que celui ci se sauvait, elle s'est enfermé à clé avec lui dans la salle, provoquant une furieuse réaction de l'élève. Avec bien sur les autres élèves surexcités frappant dans la porte de l'autre coté et appelant la CPE Ils ont vu qu'ils pouvaient la rendre hystérique et ne l'ont plus lâcher.
Bref, cela a été très pénible pour elle, et pour tout le monde. Car d'autres problèmes sont survenus avec d'autres classes surfant sur la réputation qu'elle s'était construite avec la première classe. Ses cris raisonnaient presque à toutes les heures de cours dans les couloirs, et plusieurs fois des collègues sont venus interrompre son cours, dérangés par les cris ou simplement pour voir ce qui se passait. Elle a finit son remplacement épuisée, découragée, ne pouvant plus faire cours. Il y a eu des tentatives de coups de main, mais rien n'y a fait. Il y a certaines personnes, qui malgré toutes leurs autres qualités professionnelles n'ont pas le relationnel ou la stabilité émotionnelle pour endurer des classes à plein temps.
Je souhaite que cette personne ne soit pas dégoûtée du métier après une expérience aussi difficile. Intervenir en tant que remplaçante est une mission difficile qui n'a souvent rien à voir avec la mission effectuée par des professeurs exerçants depuis le début de l'année (et même depuis des années) au sein d'un établissement. Pour être remplaçante, je ne le sais que trop bien. Ne pas oublier non plus que les remplaçants n'ont trop souvent aucune formation et qu'ils sont "lachés" en terrain inconnu avec parfois un total manque de considération (ne parlons pas d'aide) de la part des professeurs en place. Ce petit rappel pour apporter une nuance on va dire....
- philannDoyen
Mestelle51 a écrit:Marjolie, je pense que tu n'as pas à culpabiliser d'un quelconque manque de solidarité. Certains collègues se mettent des classes à dos sans que l'on n'y puisse rien.
Je prends pour exemple, une collègue, enseignante de Français, qui faisait un remplacement dans notre établissement, pour une période de deux mois. Lors d'un de ses premiers cours, avec une classe difficile, elle s'est immédiatement mise la classe à dos. D'après ce qu'en ont raconté les élèves, elle avait avait voulu être très stricte dès le départ, mais cela avait très mal tourné. Cris à tort et à travers, punitions rapides, élèves qui se sont révoltés... Cela en est arrivé au point où les élèves n'avaient plus aucun respect pour elle, et n'avaient plus aucune limite. Ils se roulaient par terre, criaient en retour, répondaient de manières effrontée, parlaient sans se gêner pendant le cours qui s'interrompait toutes les 5 minutes. Une fois, elle a voulu gardé un élève à la fin du cours, mais voyant que celui ci se sauvait, elle s'est enfermé à clé avec lui dans la salle, provoquant une furieuse réaction de l'élève. Avec bien sur les autres élèves surexcités frappant dans la porte de l'autre coté et appelant la CPE Ils ont vu qu'ils pouvaient la rendre hystérique et ne l'ont plus lâcher.
Bref, cela a été très pénible pour elle, et pour tout le monde. Car d'autres problèmes sont survenus avec d'autres classes surfant sur la réputation qu'elle s'était construite avec la première classe. Ses cris raisonnaient presque à toutes les heures de cours dans les couloirs, et plusieurs fois des collègues sont venus interrompre son cours, dérangés par les cris ou simplement pour voir ce qui se passait. Elle a finit son remplacement épuisée, découragée, ne pouvant plus faire cours. Il y a eu des tentatives de coups de main, mais rien n'y a fait. Il y a certaines personnes, qui malgré toutes leurs autres qualités professionnelles n'ont pas le relationnel ou la stabilité émotionnelle pour endurer des classes à plein temps.
Mestelle: Peux-tu nous préciser s'il te plaît de quelle façon les collègues ont réagi face aux problèmes de cette collègue remplaçante et quelles sanctions ont été prises vis-à-vis des élèves perturbateurs??
Cripure + 1000!
Au lycée en terminale, nous avions un vrai problème avec notre prof de lettres, et je n'hésiterais pas à dire quelle était folle! Mais 1) Le PP et le PA ont reconnu qu'il y avait un problème entre elle et nous mais en nous faisant comprendre que il allait falloir faire avec que cela nous plaise ou non. 2) Jamais nous ne nous serions permis le 1/1000eme de ce que certains décrivent. Les erreurs ou la dinguerie (réelle parfois) d'un enseignant ne justifie en rien qu'un élève fasse autre chose que de respecter le règlement et les instructions du prof. Il est mineur et ne fait par principe pas ce qu'il veut, quoi qu'il en pense!! Si cela allait de soi aussi pour nombre d'enseignants, les collègues qui éprouvent des difficultés ne s'en trouveraient pas plus mal.
Je me demande même parfois, si cela ne nous rassure pas un peu de voir que l'on s'en sort mieux que certains de nos collègues...
- marjoDoyen
Que de réactions depuis mes deux posts, et je vois que les réactions sont partagées. Ce serait compliqué d'expliquer toute la situation dans le détail, ça me prendrait des pages et des pages.
Je relate le dernier incident en date. Hier, j'arrive à midi car je n'ai pas cours le matin et je trouve dans mon casier un rapport de la prof d'anglais. L'élève pour qui elle a demandé une mise en garde lors du conseil avait fait tourner une pétition contre elle dans son cours le jeudi matin : j'ai trouvé la pétition attachée au rapport. Je suis allée voir l'adjointe tout de suite pour lui en parler et on a posé un entretien avec l'élève la semaine prochaine, qui sera suivi, je pense, d'une journée d'exclusion à l'interne. J'aurais bien aimé avoir le rapport avant le conseil de classe, même si je ne sais pas si ça aurait changé grand-chose. Je suis complètement dépassée par les événements parce que la situation prend des proportions trop grandes, que mon collègue co-PP ne supporte pas la prof d'anglais en question et ne veut pas lui parler. Elle me fait la gueule depuis le conseil, refuse de me parler et a bien dit qu'elle refusait tout entretien avec l'élève. Qu'est-ce que je fais ?
Je relate le dernier incident en date. Hier, j'arrive à midi car je n'ai pas cours le matin et je trouve dans mon casier un rapport de la prof d'anglais. L'élève pour qui elle a demandé une mise en garde lors du conseil avait fait tourner une pétition contre elle dans son cours le jeudi matin : j'ai trouvé la pétition attachée au rapport. Je suis allée voir l'adjointe tout de suite pour lui en parler et on a posé un entretien avec l'élève la semaine prochaine, qui sera suivi, je pense, d'une journée d'exclusion à l'interne. J'aurais bien aimé avoir le rapport avant le conseil de classe, même si je ne sais pas si ça aurait changé grand-chose. Je suis complètement dépassée par les événements parce que la situation prend des proportions trop grandes, que mon collègue co-PP ne supporte pas la prof d'anglais en question et ne veut pas lui parler. Elle me fait la gueule depuis le conseil, refuse de me parler et a bien dit qu'elle refusait tout entretien avec l'élève. Qu'est-ce que je fais ?
- InvitéInvité
Oui, enfin là, même si la collègue est insupportable, faire tourner une pétition contre elle est extrêmement grave. Une journée d'exclusion à l'interne, c'est bien gentil; je trouve.
- kiwiGuide spirituel
philann a écrit:
Je me demande même parfois, si cela ne nous rassure pas un peu de voir que l'on s'en sort mieux que certains de nos collègues...
Quand tu es PP, et que tu es confronté au problème, crois-moi que non, ça ne te fais pas rire et ça ne rassure en rien. Faire le tampon entre tout le monde, il y a quand même plus confortable comme position. La preuve : sur ce fil, quelques uns ont insinué qu'elle était en partie responsable de la situation en ne se montrant pas assez solidaire. Donc bon...
- InvitéInvité
C'est vrai que le problème est délicat, par contre. Un collègue fermé qui ne dialogue pas un minimum, ça doit être galère...
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