Rythmes : Les collègues qui ne feront pas grève le 12 sont trop peu informés.

Trop de collègues sont encore sur orbite !
je l'ai constaté hier lors d'une animation pédagogique, ils ne sont au courant de rien de ce qui se prépare dans leur dos au sujet du statut des enseignants du primaire.
Il ne seront pas en grève le 12 parce qu'ils ont "déjà fait grève le 31 janvier".( ils ne connaissent même le blog des dindons !!!)
Il faut les faire redescendre sur Terre !
Il faut diffuser le lien par mail ou autres à tous les collègues pour qu'ils se renseignent.
La grève du 12 peut être un échec à cause de l'ignorance et du manque de curiosité de beaucoup d'entre nous.Demain, c'est le dernier délais pour envoyer son intention de grève à L'IEN !
alors il faut se bouger et faire chauffer les clavier !

liens à diffuser partout :
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je connaissais la réforme des rythmes scolaires, je n'avais pas entendu parler de la transformation des PE en agents territoriaux. tu pourrais nous en dire plus?

tu as toutes les informations sur ce lien:
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à diffuser d'urgence !

La création des epep est un serpent de mer, ce qui ne veut pas dire que le changement de statut n'arrivera pas effectivement un jour, probablement sous un gouvernement socialiste.

Je m'interroge quand même un peu sur le mouvement des dindons, né de l'opposition au retour à 9 demi-journées par semaine. Où étaient les dindons lorsque Darcos supprimait les rased et sucrait deux heures de cours à tous les élèves du primaire ? Nulle part semble-t-il ?
J'ai cru comprendre que sur ce forum beaucoup d'enseignants regrettent une baisse du niveau, mais j'ai entendu peu de monde en 2008 demander un maintien des 26 heures de cours, voire un retour à 30 heures comme avant 1969.
Oui la réforme de Peillon comme celle de Darcos est une ineptie par bien des côtés, mais elle a surtout l'inconvénient aux yeux de la profession de faire perdre une demi-journée personnelle. Si on veut un meilleur niveau, il faut travailler plus de jours dans l'année avec un volume allégé dans la journée et augmenté au total (du style 200 jours à 5 heures). Qui est prêt à l'accepter alors que plus personne ne croit en l'école ? Peillon sait très bien que s'il touche aux vacances scolaires, il joue sa tête.

En 2008, il n'y avait pas encore 80000 postes supprimés, les RASED moribonds, les AP alourdissant la journée, le gel des indices, la hausse des cotisations retraite et donc la baisse des salaires, la masterisation, les évaluations nationales, le LPC, le SMA, un discours ambiant plutôt méprisant, les exigences tout aussi farfelues les unes que les autres de nos IEN, etc....
Je pense aussi que beaucoup moins de collègues surfaient sur Internet, allaient sur les blogs et les forums et étaient moins bien informés.

Je pense que le mouvement des dindons s'est formé parce que certains en ont eu ras-le-bol. C'est un ensemble de petites choses qui, mises bout à bout, font que l'exaspération est à son comble.

rentrée 2008 : début de l'ape,
projet de budget 2009 : début de l'extinction programmée des rased en 3 ans (3000 postes menacés la première année)
janvier 2009 : évaluations nationales
SMA : loi votée en juillet 2008
exigences farfelues des IEN et mépris pour tous ceux qui refusaient l'APE et les Evaluations, dès 2008-2009 avec maints retraits de salaire à travers la France, convocations à l'IA, visites dans les classes, pressions

Alors oui, il y en avait des collègues en orbite en 2008, 3 jours par semaine, mais apparemment une demi-journée de moins autour de la terre leur a remis les pieds dessus.

En 2013, on veut faire venir les élèves une demi-journée de plus à l'école mais en aucun cas de leur faire faire ne serait-ce que cinq minutes de classe en plus.
Ce que l'on veut, c'est garder les élèves "au chaud" (et encore que... certaines garderies municipales ne disposent comme locaux que d'un préau et d'une cour) "et à l'abri des dangers de la route" une demi-journée de plus, mais il n'est absolument pas question dans ce décret de revenir aux horaires d'avant 2008.

PS : Comme nombre de collègues de Primaire ici présents, je faisais partie de ceux qui, en 2008, ont déploré dès le début la perte de nos deux heures de classe devant élèves !

Alors des réponses en vrac à Misson depuis mon cas personnel
Instit depuis le siècle dernier et toujours à 4 jours depuis le début (Une initiative de Jospin de mémoire, cela devait être étendu à toute la France), comme 25% des écoles en France et il n'y a jamais eu d'études prouvant que nos résultats scolaires étaient moins bons bien au contraire..
Nos vacances étaient légèrement écourtées, on travaillait sans trop de pression ni de fatigue pour les élèves
Du coup en 2008 je ne vois pas pourquoi j'aurais fait grève puisque je trouvais ce rythme agréable
Pour l'APE je suis mitigée car j'aime bien le concept de petit groupe de travail mais je trouve que ça fait beaucoup pour les élèves en difficultés (même si eux adorent venir )
Pour les Rased on a bougé
Le SMA ne me choque pas tant que ça et le mépris des IEN se gère au niveau local avec les syndicats
Pas d'orbite donc pour ma part, juste des grèves quand elles étaient lancées selon que j'adhérais ou non à la revendication
Quant aux dindons je ne suis en rien leur porte parole mais comme j'ai assisté à leur naissance je me permets d'en parler
Quant le collectif est né justement les syndicats ne faisaient RIEN (contrairement aux années précédentes)...il fallait bien que quelqu'un défende les élèves :lol:

Moi, le SMA m'horripile parce que, sur le mot que la mairie donne aux élèves, ils écrivent "école communale" !
Pas moyen de leur faire comprendre qu'ils creusent la tombe du service public d'éducation nationale avec cet adjectif qualificatif venu du temps de la Loi Guizot !

C'est pour cela que je parle de deux réformes ineptes.
En revanche la réduction de l'horaire journalier me semble intéressante si elle est doublée d'un plus grand nombre de jours de classe pour augmenter le volume horaire annuel.
Pour le reste je constate juste que la réforme Darcos a soulevé moins de contestations du ventre mou de la profession que celle de Peillon, la perte de deux heures de cours par élève étant moins mal vécue que la demi-journée supplémentaire de présence.
Aujourd'hui pour moi on assiste à une contestation de confort (qui a ses justifications certes), pas à une opposition sur le fond.

Que signifie SMA ?

Chez moi, c'est une contestation de rage.

Considérer que les heures que nous effectuons auprès des élèves sont équivalentes des heures de garderie et qu'un Emploi-Jeune (pour faire simple) qui va garder les élèves qui, de toute façon, seront là de 8 heures à 18 heures, 45 minutes de plus chaque jour les malmènera moins que nous, ça me débecte au plus haut point !

SadoMasochismeAigu car pour faire ce métier...

micaschiste a écrit:Que signifie SMA ?

Service Minimum d'Accueil, le truc que Chatel avait inventé pour habituer les parents au fait qu'on garde leurs enfants, pas qu'on les instruit... et occasionnellement pour jouer les briseurs de grève.

Non : SadoMasochismeAigu

merci!

edit : Toutes les maîtresses de notre école font grève mardi.

Ronin a écrit:Non : SadoMasochismeAigu

Aaaaaah ! N'accord ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je m'avais encore bourré !

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La plus grande menace vient de nos propres propres collègues.

La plus grande menace pour notre statut et pour nos conditions de travail, ce n’est pas une éventuelle détermination du ministre à faire passer sa refondation calamiteuse.
Non, lui il fait le sale boulot qu’on lui a demandé de faire. Il lance les manœuvres pour casser notre statut de fonctionnaires, après ça passe ou ça casse !
Croyez bien qu’au bout de quelques jours durant lesquels la majorité des écoles de France resteraient fermées, sans que rien n’indique le moindre essoufflement du mouvement, il laisserait tomber l’affaire en s’en sortant par une pirouette pour ne pas trop perdre la face ( ils font toujours comme ça ).

Non, le vrai danger, il vient de nos collègues qui pensent que « de toutes façons, ils ont le pouvoir, donc ils feront bien ce qu’ils voudront » ou encore « l’opinion publique est contre nous alors c’est perdu d’avance » ;

ceux qui pensent qu’il n’y a que l’organisation de la semaine qui est en jeu dans cette histoire et que ça ne mérite pas plus qu’un seul jour de grève ;

ceux qui pensent qu’avec une seule journée de grève, si elle est nationale et massive, le ministre se rendra compte de son erreur et qu’il abandonnera son projet ;

ceux qui pensent que nous n’avons pas la même force de blocage que les cheminots, les agents de la RATP, ou encore les chauffeurs routiers ; que plus de 300 000 électeurs de gauche qui ont le pouvoir de priver le pays de sa grande garderie nationale, ça n’a aucun poids face à la volonté d’un ministre laisser son nom dans la petite Histoire de l’Education Nationale.

Si un certain nombre de nos collègues arrêtaient de penser comme ça, la bataille serait gagnée d’avance.
Mais combien sont-ils ? Toute l’incertitude est là.

Posté par guillaume, il y a 2 jours | [Recommander] Recommander | Répondre

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Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais tu as oublié de parler de ceux qui pensent que la municipalisation ou la privatisation de l'école, c'est de la science-fiction.
Que le bon papa Etat, surtout avec le bon papa Holland à sa tête, ne ferait jamais une chose pareille.
Ceux qui pensent que l'Education Nationale est une institution fondée pour durer mille ans ( et ben non puisqu'ils parlent de la "refonder", sans dire sur quelles bases, mais ça, chacun est libre de se faire les illusions qui lui font le plus plaisir ! )
Qu'est-ce que les gens disaient à propos du gros bateau avant qu'il rencontre le gros iceberg ? Ah si , ils disaient "INSUBMERSIBLE le Titanic !"
Espérons que cette fois, il y aura assez de chaloupes pour tout le monde ...

Posté par William, il y a un jour | [Recommander] Recommander | Répondre

doublecasquette a écrit:Chez moi, c'est une contestation de rage.

Considérer que les heures que nous effectuons auprès des élèves sont équivalentes des heures de garderie et qu'un Emploi-Jeune (pour faire simple) qui va garder les élèves qui, de toute façon, seront là de 8 heures à 18 heures, 45 minutes de plus chaque jour les malmènera moins que nous, ça me débecte au plus haut point !

C'est un raccourci. Je ne défends pas Peillon, mais le but premier c'était de réduire le temps des apprentissages scolaires sur la journée et d'augmenter le nombre de journées, ce qui paraît assez intelligent a priori. Combien d'instits trouvent l'après-midi un peu longuette ? Pas mal je crois. Le problème c'est qu'on ne met en œuvre qu'un seul pan de la réforme, sous la pression des lobbies (tourisme, collectivités, mais syndicats enseignants aussi) et qu'on n'augmente pas le nombre de jours de classe.

Si on pousse ton raisonnement au bout et si nous sommes les mieux placés pour prendre les enfants en charge, le mieux serait école de 8 heures à 18h45. Dans ma commune, les éducateurs sportifs sont très compétents et la prise en charge des enfants hors temps scolaire est excellente, parce qu'il y a une vraie politique centrée sur la jeunesse. Ce n'est pas le cas partout, certes. Il est clair que toute réforme de l'école doit s'accompagner d'un vrai plan de formation, de recrutement d'éducateurs partout en France et de créations de structures.

Pour ma part, j'ai constaté avec horreur que certains collègues sont contents de revenir à 4,5 jours car ils sont persuadés que cela va leur enlever les heures de soutien dues...

seyes a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

La plus grande menace vient de nos propres propres collègues.

La plus grande menace pour notre statut et pour nos conditions de travail, ce n’est pas une éventuelle détermination du ministre à faire passer sa refondation calamiteuse.
Non, lui il fait le sale boulot qu’on lui a demandé de faire. Il lance les manœuvres pour casser notre statut de fonctionnaires, après ça passe ou ça casse !
Croyez bien qu’au bout de quelques jours durant lesquels la majorité des écoles de France resteraient fermées, sans que rien n’indique le moindre essoufflement du mouvement, il laisserait tomber l’affaire en s’en sortant par une pirouette pour ne pas trop perdre la face ( ils font toujours comme ça ).

Non, le vrai danger, il vient de nos collègues qui pensent que « de toutes façons, ils ont le pouvoir, donc ils feront bien ce qu’ils voudront » ou encore « l’opinion publique est contre nous alors c’est perdu d’avance » ;

ceux qui pensent qu’il n’y a que l’organisation de la semaine qui est en jeu dans cette histoire et que ça ne mérite pas plus qu’un seul jour de grève ;

ceux qui pensent qu’avec une seule journée de grève, si elle est nationale et massive, le ministre se rendra compte de son erreur et qu’il abandonnera son projet ;

ceux qui pensent que nous n’avons pas la même force de blocage que les cheminots, les agents de la RATP, ou encore les chauffeurs routiers ; que plus de 300 000 électeurs de gauche qui ont le pouvoir de priver le pays de sa grande garderie nationale, ça n’a aucun poids face à la volonté d’un ministre laisser son nom dans la petite Histoire de l’Education Nationale.

Si un certain nombre de nos collègues arrêtaient de penser comme ça, la bataille serait gagnée d’avance.
Mais combien sont-ils ? Toute l’incertitude est là.

Posté par guillaume, il y a 2 jours | [Recommander] Recommander | Répondre

Ton argumentaire me fait penser à celui du snudi-fo : en 2008 il réclamait le retour à 26 heures donc au 9 demi-journées, aujourd'hui il ne parle plus de 26 heures mais refuse juste de travailler 9 demi-journées en insistant sur le fait que les mairies ne doivent pas décider à notre place.
Je suis bien d'accord une "territorialisation" des enseignants présente des risques, mais notre statut de fonctionnaires d'état n'exempte pas la profession des copinages, des magouilles et autres travers.

steph.stephy3 a écrit:Pour ma part, j'ai constaté avec horreur que certains collègues sont contents de revenir à 4,5 jours car ils sont persuadés que cela va leur enlever les heures de soutien dues...

Je ne comprends pas le dernier mot.

Les collègues pensent que le passage à 4,5 jours va supprimer les 60 heures de soutien que nous effectuons avec les élèves en difficulté en petits groupes (le truc qui a permis de faire sauter bon nombre de RASED).