- VerduretteModérateur
Au milieu de la crise on n'a pas oublié de nous envoyer les cahiers d'évaluations. Qui n'ont pas changé d'un iota malgré les remarques que personne ne doit lire.
En lecture, avez-vous déjà vu tous les graphèmes complexes, y compris an/en, oi, -ien, ai/ei, eau, eu, on qui figurent dans les syllabes à déchiffrer ? Pour ma part, en suivant la progression prévue (Léo et Léa ) bon train, je n'ai encore vu que ou et in.
Et nous avons toujours les nombres à inscrire sur des droites repères sans repères.
Et je ne parle même pas des évaluations à faire dans des classes avec des élèves absents/positifs/malades... (encore que le ministère, dans sa grande mansuétude, nous ait accordé un délai de passation et d'entrée des résultats).
Suis-je la seule à me sentir assez énervée ?
(je pense que non)
En lecture, avez-vous déjà vu tous les graphèmes complexes, y compris an/en, oi, -ien, ai/ei, eau, eu, on qui figurent dans les syllabes à déchiffrer ? Pour ma part, en suivant la progression prévue (Léo et Léa ) bon train, je n'ai encore vu que ou et in.
Et nous avons toujours les nombres à inscrire sur des droites repères sans repères.
Et je ne parle même pas des évaluations à faire dans des classes avec des élèves absents/positifs/malades... (encore que le ministère, dans sa grande mansuétude, nous ait accordé un délai de passation et d'entrée des résultats).
Suis-je la seule à me sentir assez énervée ?
(je pense que non)
- LangelotNiveau 9
Franchement, je ne vois pas pourquoi vous râlez, notre gentil ministre vous a laissé une plus longue période pour faire la passation et rentrer le résultats...
Plus sérieusement, avec mes collègues de CP nous cherchons à boycotter les évaluations mais nous sommes bien seuls...
Cette année, les maîtresses de CP ont décidé d'effectuer les exercices en collectif avec les élèves. Alors, non, vous n'êtes pas la seule à être énervée, mais de notre côté nous sommes plutôt désabusés.
Plus sérieusement, avec mes collègues de CP nous cherchons à boycotter les évaluations mais nous sommes bien seuls...
Cette année, les maîtresses de CP ont décidé d'effectuer les exercices en collectif avec les élèves. Alors, non, vous n'êtes pas la seule à être énervée, mais de notre côté nous sommes plutôt désabusés.
- MehitabelVénérable
Verdurette a écrit:Au milieu de la crise on n'a pas oublié de nous envoyer les cahiers d'évaluations. Qui n'ont pas changé d'un iota malgré les remarques que personne ne doit lire.
En lecture, avez-vous déjà vu tous les graphèmes complexes, y compris an/en, oi, -ien, ai/ei, eau, eu, on qui figurent dans les syllabes à déchiffrer ? Pour ma part, en suivant la progression prévue (Léo et Léa ) bon train, je n'ai encore vu que ou et in.
Et nous avons toujours les nombres à inscrire sur des droites repères sans repères.
Et je ne parle même pas des évaluations à faire dans des classes avec des élèves absents/positifs/malades... (encore que le ministère, dans sa grande mansuétude, nous ait accordé un délai de passation et d'entrée des résultats).
Suis-je la seule à me sentir assez énervée ?
(je pense que non)
Je ne suis pas PE mais ma fille en CP a vu ces sons-là, mais pas les autres (ma fille ne savait absolument pas lire avant l'entrée en CP, je le précise). J'adore sa maîtresse et on discute souvent à la sortie des classes, elle m'a également parlé de cette histoire de droites sans repères.
- VolubilysGrand sage
Je ne vais pas défendre ces évals, qui sont de la perte de temps pour les élèves, ni plus ni moins, mais je vais rappeler ce qu'elles sont vraiment : un outil statistique pour le ministère et de collecte de données pour les chercheurs copains du ministre. (transformé en outil de management/harcèlement pour les IEN.)
Le principe de ces évaluations est de positionner les élèves de "ne sait rien", à "en sait plus qu'on lui en demande à cette période de l'année", et si on s'en tient à ce qui a été vu en classe, ben on ne peut pas détecter ceux qui en savent plus (logique). Ces évaluations nationales n'évaluent pas s'ils ont bien retenu ce qui a été travaillé en classe.
Le but n'est pas que les enfants sachent tout faire.
C'est pour ça qu'on se contrefout des résultats des élèves en fait (on se fiche complètement de faire la différence entre un élève ayant 50% de réussite ou un ayant 100% de réussite), mais qu'on est complètement obsédé par les élèves "à besoin" (jugé comme échec de l'enseignant à maintenir l'élève dans la norme pour cette classe d'âge.)
Votre groupe peut avoir 94% de réussite en moyenne, si vous avez 2 élèves à besoin sur 1 item, vous serez une mauvaise maîtresse, alors que si votre groupe à 60% de réussite mais aucun élève à besoin, vous êtes la meilleur maîtresse du monde. Pourtant dans les faits, ces deux groupes ont un niveau scolaire très différent et le meilleurs n'est pas celui qui va être félicité par l'IEN.
Plusieurs exos sont directement tirés de tests intellectuels ou psys, comme les fameuses droites non graduées, qui ne sont pas des "maths" comme on l'entend généralement. Ces droites évaluent la construction de la numération comme un ensemble d'élément de même taille (ce qui se construit justement entre 6 et 7 ans dans les pays occidentaux, avec les premières années d'enseignement intensifs des maths) en effet instinctivement plus les nombres sont grands, plus l'écart entre eux semble petit. Par exemple qu'entre 1 et 2, l'écart est énorme, alors qu'en 1 000 001 et 1 000 002 il est très petit. (c'est notre maîtrise de la numération qui fait qu'on sait que l'écart est le même... même adultes ont a l'impression que l'écart entre 1 et 2 est plus grand qu'entre 1000001 et 1000002.)
Cette construction n'est pas naturelle, et certaines cultures ne le construisent pas. (Nos maths, ce n'est ni un truc universel ni naturel.)
Le principe de ces évaluations est de positionner les élèves de "ne sait rien", à "en sait plus qu'on lui en demande à cette période de l'année", et si on s'en tient à ce qui a été vu en classe, ben on ne peut pas détecter ceux qui en savent plus (logique). Ces évaluations nationales n'évaluent pas s'ils ont bien retenu ce qui a été travaillé en classe.
Le but n'est pas que les enfants sachent tout faire.
C'est pour ça qu'on se contrefout des résultats des élèves en fait (on se fiche complètement de faire la différence entre un élève ayant 50% de réussite ou un ayant 100% de réussite), mais qu'on est complètement obsédé par les élèves "à besoin" (jugé comme échec de l'enseignant à maintenir l'élève dans la norme pour cette classe d'âge.)
Votre groupe peut avoir 94% de réussite en moyenne, si vous avez 2 élèves à besoin sur 1 item, vous serez une mauvaise maîtresse, alors que si votre groupe à 60% de réussite mais aucun élève à besoin, vous êtes la meilleur maîtresse du monde. Pourtant dans les faits, ces deux groupes ont un niveau scolaire très différent et le meilleurs n'est pas celui qui va être félicité par l'IEN.
Plusieurs exos sont directement tirés de tests intellectuels ou psys, comme les fameuses droites non graduées, qui ne sont pas des "maths" comme on l'entend généralement. Ces droites évaluent la construction de la numération comme un ensemble d'élément de même taille (ce qui se construit justement entre 6 et 7 ans dans les pays occidentaux, avec les premières années d'enseignement intensifs des maths) en effet instinctivement plus les nombres sont grands, plus l'écart entre eux semble petit. Par exemple qu'entre 1 et 2, l'écart est énorme, alors qu'en 1 000 001 et 1 000 002 il est très petit. (c'est notre maîtrise de la numération qui fait qu'on sait que l'écart est le même... même adultes ont a l'impression que l'écart entre 1 et 2 est plus grand qu'entre 1000001 et 1000002.)
Cette construction n'est pas naturelle, et certaines cultures ne le construisent pas. (Nos maths, ce n'est ni un truc universel ni naturel.)
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- VerduretteModérateur
J'en vois donc encore moins l'utilité pour des élèves de CP.
Savoir qui en sait plus que ce qu'on a vu en classe, si on connait un peu ses élèves, c'est tout de même relativement simple.
Quant aux élèves à besoins, je trouve l'expression horrible.
Savoir qui en sait plus que ce qu'on a vu en classe, si on connait un peu ses élèves, c'est tout de même relativement simple.
Quant aux élèves à besoins, je trouve l'expression horrible.
- VolubilysGrand sage
Je suis d'accord, à notre niveau ça ne sert absolument à rien, c'est une perte de temps et un stress inutile pour tous.
Ces évals, c'est de la collecte de données pour Dehaene et sa clique....
Ces évals, c'est de la collecte de données pour Dehaene et sa clique....
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- MalavitaÉrudit
Je remonte ce sujet car je ne sais pas trop où poster mes questionnements. Mon neveu entrant en CP, est en queue de peloton concernant les tests de début d'année et mon frère et ma belle-sœur sont un peu catastrophés.
Mon neveu est du mois de décembre, avait un problème d'audition car il faisait des otites séreuses (réglé j'espère mais un rendez-vous de contrôle doit être repris) et n'a visiblement pas vu un certain nombre de choses dans son ancienne école (école privée qui vendait du rêve...) comme l'écriture scripte (je m'en suis aperçue cet été). C'est aussi une tête de bois, quand il n'a pas envie, il dit clairement, "non, je n'ai pas envie" et se met à pleurer quand il n'obtient pas gain de cause.
J'ai aussi regardé les tests sur eduscol, de mon point de vue, je les trouve difficiles (peut-être aussi car j'aurai du mal à comprendre les consignes seulement données oralement mais en CP, c'est logique). Je viens aussi d’assister à la passation des tests de mes deux classes de seconde bac pro et disons que je trouve cela peu pertinent. Mais je ne suis pas PE, donc, qu'en-est-il vraiment ?
Faut-il s'inquiéter sachant que sa PE a déjà prévu de le garder en soutien. Qu'est-ce que ses parents pourraient reprendre un peu à la maison ?
Mon neveu est du mois de décembre, avait un problème d'audition car il faisait des otites séreuses (réglé j'espère mais un rendez-vous de contrôle doit être repris) et n'a visiblement pas vu un certain nombre de choses dans son ancienne école (école privée qui vendait du rêve...) comme l'écriture scripte (je m'en suis aperçue cet été). C'est aussi une tête de bois, quand il n'a pas envie, il dit clairement, "non, je n'ai pas envie" et se met à pleurer quand il n'obtient pas gain de cause.
J'ai aussi regardé les tests sur eduscol, de mon point de vue, je les trouve difficiles (peut-être aussi car j'aurai du mal à comprendre les consignes seulement données oralement mais en CP, c'est logique). Je viens aussi d’assister à la passation des tests de mes deux classes de seconde bac pro et disons que je trouve cela peu pertinent. Mais je ne suis pas PE, donc, qu'en-est-il vraiment ?
Faut-il s'inquiéter sachant que sa PE a déjà prévu de le garder en soutien. Qu'est-ce que ses parents pourraient reprendre un peu à la maison ?
- maikreeeesseGrand sage
Alors, je ne trouve vraiment pas difficiles les évaluations de début d'année CP, au contraire mais certains élèves peuvent avoir du mal avec les fiches et le passage à l'écrit, le stress... C'est l'enseignant qui pourra affiner et nuancer la restitution par ses observations et ses propres évaluations et analyses. Les otites n'ont pas dû aider, c'est certain. S'il est pris en APC c'est des difficultés ont été repérées et c'est plutôt une bonne chose que cela soit pris si tôt.
- MalavitaÉrudit
Merci. Il a eu aussi une petite section de maternelle compliquée en année covid avec plusieurs semaines sans cours et une dizaine de remplaçants dans l'année. D'où le changement pour une école hors contrat... Finalement, retour au public. Bref, j'espère que cela ira, il a une méthode de lecture syllabique et effectivement fera de l'APC.
- VerduretteModérateur
Il faut relativiser ces évaluations qui se font la semaine suivant la rentrée. Certains enfants sont perdus et stressés. Il suffit que ton neveu n'ait pas fini les exercices, n'ait pas tourné certaines pages pour que cela impacte les résultats. Le simple fait que ce soit chronométré est stressant.
Dans notre école, cette année, nous étions "école-test" et nous avons reçu l'ordre de respecter à la lettre les consignes orales et les temps de passation. Habituellement j'étais plus souple et je reformulais certaines consignes particulièrement absconses.
Dans notre école, cette année, nous étions "école-test" et nous avons reçu l'ordre de respecter à la lettre les consignes orales et les temps de passation. Habituellement j'étais plus souple et je reformulais certaines consignes particulièrement absconses.
- MalavitaÉrudit
Verdurette a écrit:Il faut relativiser ces évaluations qui se font la semaine suivant la rentrée. Certains enfants sont perdus et stressés. Il suffit que ton neveu n'ait pas fini les exercices, n'ait pas tourné certaines pages pour que cela impacte les résultats. Le simple fait que ce soit chronométré est stressant.
Dans notre école, cette année, nous étions "école-test" et nous avons reçu l'ordre de respecter à la lettre les consignes orales et les temps de passation. Habituellement j'étais plus souple et je reformulais certaines consignes particulièrement absconses.
Merci. Il est vrai qu'il a toujours besoin d'un temps d'adaptation d'au moins une quinzaine de jours. On a aussi bien vu la différence cet été entre la fille de mon cousin, né en janvier et mon neveu, de décembre. C'est impressionnant l'écart de maîtrise de certains aspects alors qu'ils entrent tous les deux en CP mais au final ont un an d'écart.
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