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- AmaliahEmpereur
Marie Laetitia a écrit:
tu bosses où que je demande ma mut' ?
Les effets pervers de cite Archeboc, c'est exactement ça chez moi...
- utilisation des meilleurs élèves comme chair à canon de la politique d'égalité, et perte de chance pour eux
- fuite des ces meilleurs élèves, et d'autres, vers des établissements plus éloignés (augmentation des temps de trajet)
- constitution de ghettos scolaires dont les élèves auront du mal à sortir (alors que pour les classes de niveau, les cartes sont rebattues au moins chaque année).
Je reste dans ma ZEP, tu comprends pourquoi!
Sinon dans le sud!
Dinosaura a écrit:Même pratique de terrain (je suis en zep aussi), et bizarrement (ou pas ) même discours que Marie-Laëtitia et Kiwi. J'ai toujours dans la tête que j'essaie de donner à mes élèves de zep les mêmes contenus que ce que j'aimerais que mes enfants aient. Je n'accorde aucun (ou peu de) crédit aux élèves de mauvaise volonté, glandeurs, perturbateurs, avec un sale esprit, sur la base de l'excuse sociale ou familiale. Oui, je suis une "dure" et j'assume, mais au final ce sont toujours les autres, bons ou faibles d'ailleurs, qui en pâtissent et je ne trouve pas ça normal. Marre de cette idéologie égalitaire christique prônée par certains, ceux-là mêmes qui n'iront pas mettre leurs gosses dans ce genre de bahuts.
Ce qui me désole, c'est que j'ai le sentiment d'être la seule dans mon collège à pourfendre vraiment l'hétérogénéité des classes (et même j'avoue être vraiment contre la politique du collège unique, mais ça c'est encore une autre histoire), et que les collègues, pour ne pas se traîner des classes complètement ingérables (ce qui se comprend aussi...), préfèrent mixer à fond les classes et les options. Mais je reste dubitative face à ce choix, car je me demande s'il ne se fait pas contre les intérêts des élèves de bonne volonté, et les classes restent faites de pénibles de toute façon.
Chez nous, quand on fait la répartition de services, on fait en sorte que chacun ait sa croix à porter et d'autres classes moyennes et bonnes. J'ai la 4°1 mais la bilangue allemand. La collègue qui a la Prépapro a les meilleurs 5°. Etc.
Mike92 a écrit:Nous avons pratiqué les classes de niveau au lycée dans les années 80 : ça partait d'un bon sentiment, et ça n'a mené à rien : les faibles restaient faibles, et les bons s'endormaient. On a laissé tomber.
Je ne comprends pas Mike92 : dans une classe de niveau, tu peux aller à fond les ballons avec les bons et bien moins vite avec les faibles, non?
- Leonor91Niveau 5
Depuis quelques années maintenant, nous récupérons des élèves issus de CSP plus favorisées. Auparavant, nous avions un problème de recrutement au niveau d'une primaire de la ville : les cm2 étaient directement envoyés par leurs familles dans le privé. Aujourd'hui, non seulement ils sont de plus en plus nombreux à venir chez nous mais nous récupérons de plus en plus d'élèves venant d'un établissement privé du coin (crise et/ou mécontentement affiché des parents, il faut voir...). Notre collège, bien que classé ZEP, a bien meilleure presse auprès des familles, grâce notamment aux divers projets menés. Le bouche à oreille a fait son oeuvre. Des résultats plutôt bons au DNB ont dû rassurer aussi (s'ils savaient...). Il faut dire aussi que parmi nos nouvelles recrues, toutes ne peuvent être considérées comme de bons élèves, loin de là. ça c'était pour la fuite des cerveaux :lol:
Conseil pédagogique à plus de 30 aujourd'hui (généralement nous sommes 15 à tout casser), seuls 4 enseignants présents sont potentiellement volontaires pour suivre la classe de niveau. Une autre proposition semble remporter davantage l'adhésion des troupes mais il va falloir ficeler le projet très rapidement et ça va faire bobo aux edt!
Malaga, les élèves sont recrutés pour la DP3 en fonction de leur niveau scolaire ou il se trouve que les candidats de cette année sont de niveau moyen/faible?
Conseil pédagogique à plus de 30 aujourd'hui (généralement nous sommes 15 à tout casser), seuls 4 enseignants présents sont potentiellement volontaires pour suivre la classe de niveau. Une autre proposition semble remporter davantage l'adhésion des troupes mais il va falloir ficeler le projet très rapidement et ça va faire bobo aux edt!
Malaga a écrit:Nous avons une classe de niveau dans mon collège au niveau 3e: ce sont les élèves qui font l'option DP3. Ils sont globalement tous gentils et leur niveau va de moyen à franchement très faible.
Ce sont des classes qui demandent beaucoup d'énergie mais cela permet de sauver certains élèves, d'en remotiver certains. En fait, cela ne fonctionne pas vraiment avec les élèves très faibles mais les moyens se retrouvent tête de classe et cela change souvent leur regard sur eux-mêmes et cela les booste.
Dans l'idéal, j'aimerais que ce type de classe se fasse en 5e et en 3e. L'idée serait de rebooster nos élèves qui ont fait une année de 6e difficile mais qui ont de la bonne volonté.
Malaga, les élèves sont recrutés pour la DP3 en fonction de leur niveau scolaire ou il se trouve que les candidats de cette année sont de niveau moyen/faible?
- archebocEsprit éclairé
Amaliah a écrit:Mike92 a écrit:Nous avons pratiqué les classes de niveau au lycée dans les années 80 : ça partait d'un bon sentiment, et ça n'a mené à rien : les faibles restaient faibles, et les bons s'endormaient. On a laissé tomber.
Je ne comprends pas Mike92 : dans une classe de niveau, tu peux aller à fond les ballons avec les bons et bien moins vite avec les faibles, non?
J'ai la même interrogation.
- dandelionVénérable
Pour l'avoir pratiqué dans le supérieur, les faibles se plaignent de manquer d'émulation, les forts peuvent aussi se sentir 'arrivés'. Cela dit, le travail de préparation est bien plus facile (un groupe n'est de toute façon jamais homogène et en langues les forces/faiblesses peuvent être différentes) et pas mal de progressions record chez les faibles (mais pas de problèmes de comportement que l'on aurait à tout coup dans un groupe faible au collège). Enfin bon, maintenant que j'habite dans un pays où enseignant pour élèves en difficulté c'est un métier bien spécifique avec une formation bien spécifique, et que je vois que les classes d'élèves type segpa c'est moitié moins d'élèves qu'en France, je me dis aussi que ça aiderait d'avoir ce type de structures pour gérer les cas difficiles et leur apporter une solution.
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