Le gouvernement veut expérimenter la possibilité de laisser aux parents le choix de la décision d’orientation en fin de 3ème.

Mentionné par dugong hier, sur le blog d'Abraxas.

Le gouvernement veut expérimenter la possibilité de laisser aux parents le choix de la décision d’orientation en fin de 3ème. « L’objectif est de promouvoir une orientation choisie et non subie en fin de 3ème et de mieux reconnaître la place des parents dans les processus d’orientation ». Le choix de la voie d’orientation « donnera lieu à un dialogue renforcé avec l’équipe pédagogique afin d’accompagner au mieux l’élève et sa famille dans son choix… Ce dialogue se poursuivra jusqu’à l’entretien avec le chef d’établissement lorsque la proposition du conseil de classe diffère du choix de la famille. Mais le choix final reviendra à la famille ». Cette possibilité sera expérimentée dès la rentrée 2013 « dans différents territoires ».

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pourquoi? ce n'est pas déjà comme cela?
ne me dites pas que nos secondes sont "triés"?

En tout cas, c'est déjà le cas chez nous dans le primaire. Nous envoyons en 6ème des pauvres mômes vraiment déficients parce que leurs parents ont refusé la SEGPA et qu'ils ont le dernier mot. Idem pour le redoublement.

C'est aussi le cas en fin de première.

En tout cas, c'est déjà le cas chez nous dans le primaire. Nous envoyons en 6ème des pauvres mômes vraiment déficients parce que leurs parents ont refusé la SEGPA et qu'ils ont le dernier mot. Idem pour le redoublement.

ah oui, j'ai eu ça en.....78
Le pauvre môme: il s'endormait raide dans les cours, je n'avais jamais vu ça: bing sur la table, d'un coup.

Magnifique!

Cela concerne au moins 2 de mes élèves, en 2nde et 1ère Pro. Qui se plaignent haut et fort d'être là contraints et forcés, alors qu'ils voulaient aller en "général". On les a donc méchamment obligés à venir dans une section pleine d'avenir sur le plan professionnel et bien payée qui plus est.

Bien sûr, ils ont traversé le collègue à 10 ou moins de moyenne (notes de vies sco incluse) mais si on les avait laissés aller en 2nde générale "ils auraient travaillé".
Peu importe qu'ils ne l'aient pas fait pendant 4 ans de collèges, qu'ils aient une écriture d’illettrés, fassent en moyenne 3 fautes par mot, n'aient aucune idée de la syntaxe et assimilent Hitler à "un gars de l'ancien temps qui n'aimait que les blonds et tuait les autres".

Dieu merci, cette profonde injustice qui fout en l'air leur scolarité et leur avenir va enfin être réparée.

Enjoy, collègues de lycées généraux !

C'est formidable ! Nous attendons avec impatience que les sélectionneurs sportifs, les directeurs artistiques et musicaux, les conservateurs de musées en fassent de même et permettent enfin aux parents de prendre les décisions qui leur reviennent quant à l'avenir de leurs enfants au lieu de laisser des inconnus continuer à exercer une main-mise inqualifiable sur la gestion des équipes, ballets, orchestres et collections régionaux et nationaux !

cath5660 a écrit:Magnifique!

Cela concerne au moins 2 de mes élèves, en 2nde et 1ère Pro. Qui se plaignent haut et fort d'être là contraints et forcés, alors qu'ils voulaient aller en "général". On les a donc méchamment obligés à venir dans une section pleine d'avenir sur le plan professionnel et bien payée qui plus est.

Bien sûr, ils ont traversé le collègue à 10 ou moins de moyenne (notes de vies sco incluse) mais si on les avait laissés aller en 2nde générale "ils auraient travaillé".
Peu importe qu'ils ne l'aient pas fait pendant 4 ans de collèges, qu'ils aient une écriture d’illettrés, fassent en moyenne 3 fautes par mot, n'aient aucune idée de la syntaxe et assimilent Hitler à "un gars de l'ancien temps qui n'aimait que les blonds et tuait les autres".

Dieu merci, cette profonde injustice qui fout en l'air leur scolarité et leur avenir va enfin être réparée.

Enjoy, collègues de lycées généraux !

c'est exactement ça !

Aujourd'hui, "en cas de désaccord, un entretien est proposé à la famille par le chef d'établissement. Le chef d'établissement peut assortir sa décision de faire droit à la demande d'orientation de l'élève de la condition que celui-ci s'engage à suivre un dispositif de remise à niveau.. Si le désaccord persiste, le chef d'établissement doit motiver sa décision et la famille dispose de trois jours pour faire connaître son choix de recourir à une commission d'appel. La décision de celle-ci est définitive". Les taux de désaccord tournent autour de 2% des élèves de troisième, si l'on en croit les chiffres officiels du ministère. Cela concerne surtout des garçons. L'écart entre les demandes des familles et les décisions tend à se réduire au vu de ces chiffres. Mais d'autres études ont montré un profond ressentiment d'élèves des filières professionnelles pour leur orientation en fin de 3ème. On sait d'ailleurs que c'est là que se créent la majorité des situations de décrochage. Le gouvernement se rallie donc à une demande de la FCPE de laisser le dernier mot aux familles.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Bien sûr! Ce sont les vilaines équipes pédagogiques qui font exprès de ne pas écouter les pauvres nélèves et c'est pour ça, parce qu'ils sont malheureux de ne pas avoir été écouté que ces pauvres nélèves décrochent! Bon sang mais bien sûr!

Le coup du pianiste qui risque de mourir du cancer du poumon, quoi...

Et si les pianistes avaient de plus forts risques de mourir du cancer poumon parce qu'ils jouent pour la plupart dans des piano-bars... Nan, pas envisagé.
Et si les élèves décrochaient parce que, quelque soit la filière, ils n'ont jamais acquis le niveau suffisant et les habitudes de travail... Nan, pas envisagé.

On n'est pas sorti de l'auberge.

Là encore, tambours et trompettes pour 2% des élèves. Mais les 10 à 15% qui pourrissent les classes depuis le primaire, nada, pas intéressant comme problème...

en tout cas on n'est pas près, non plus, de redonner de la dignité aux filières pro avec ce raisonnement-là.

Quelle bonne idée ! On devrait aussi faire en sorte que les parents de chaque élève choisissent quelle note il a à chaque devoir et quelle appréciation mettre sur le bulletin !
Après tout, qui sont les enseignants pour décider de ce genre de choses ?

C'est décidé : l'année prochaine, je serai ministre de l'Education nationale. Mes enfants sont d'accord.

Bon bein, plus de lycées professionnels alors... Déjà que l'orientation est massivement par défaut...

Si, ils viendront: en 1°.

C'est bien pour ça (ça me vient à l'esprit en écrivant) qu'on parle d'une 2nde indifférenciée, qui se déroulerait dans n'importe quel type de lycée, l'éventuelle professionnalisation n'intervenant qu'en 1ère.

Mais ça ne ferait que retarder le même problème non ?

C'est pas faux a écrit:C'est décidé : l'année prochaine, je serai ministre de l'Education nationale. Mes enfants sont d'accord.

Bonne idée, si c'est dans l'intérêt de l'enfant!

Marie Laetitia a écrit:

cath5660 a écrit:Magnifique!

Cela concerne au moins 2 de mes élèves, en 2nde et 1ère Pro. Qui se plaignent haut et fort d'être là contraints et forcés, alors qu'ils voulaient aller en "général". On les a donc méchamment obligés à venir dans une section pleine d'avenir sur le plan professionnel et bien payée qui plus est.

Bien sûr, ils ont traversé le collègue à 10 ou moins de moyenne (notes de vies sco incluse) mais si on les avait laissés aller en 2nde générale "ils auraient travaillé".
Peu importe qu'ils ne l'aient pas fait pendant 4 ans de collèges, qu'ils aient une écriture d’illettrés, fassent en moyenne 3 fautes par mot, n'aient aucune idée de la syntaxe et assimilent Hitler à "un gars de l'ancien temps qui n'aimait que les blonds et tuait les autres".

Dieu merci, cette profonde injustice qui fout en l'air leur scolarité et leur avenir va enfin être réparée.

Enjoy, collègues de lycées généraux !

c'est exactement ça !

Aujourd'hui, "en cas de désaccord, un entretien est proposé à la famille par le chef d'établissement. Le chef d'établissement peut assortir sa décision de faire droit à la demande d'orientation de l'élève de la condition que celui-ci s'engage à suivre un dispositif de remise à niveau.. Si le désaccord persiste, le chef d'établissement doit motiver sa décision et la famille dispose de trois jours pour faire connaître son choix de recourir à une commission d'appel. La décision de celle-ci est définitive". Les taux de désaccord tournent autour de 2% des élèves de troisième, si l'on en croit les chiffres officiels du ministère. Cela concerne surtout des garçons. L'écart entre les demandes des familles et les décisions tend à se réduire au vu de ces chiffres. Mais d'autres études ont montré un profond ressentiment d'élèves des filières professionnelles pour leur orientation en fin de 3ème. On sait d'ailleurs que c'est là que se créent la majorité des situations de décrochage. Le gouvernement se rallie donc à une demande de la FCPE de laisser le dernier mot aux familles.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Bien sûr! Ce sont les vilaines équipes pédagogiques qui font exprès de ne pas écouter les pauvres nélèves et c'est pour ça, parce qu'ils sont malheureux de ne pas avoir été écouté que ces pauvres nélèves décrochent! Bon sang mais bien sûr!


Et si les élèves décrochaient parce que, quelque soit la filière, ils n'ont jamais acquis le niveau suffisant et les habitudes de travail... Nan, pas envisagé.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] On n'est pas sorti de l'auberge.

Là encore, tambours et trompettes pour 2% des élèves. Mais les 10 à 15% qui pourrissent les classes depuis le primaire, nada, pas intéressant comme problème...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C'est dans l'intérêt de l'enfant, c'est pour cela que tu as du mal à comprendre, toi, bourreau d'élève !

C'est vraiment désolant. Depuis quand les parents s'y connaissent mieux que nous en orientation ? Ah, oui, c'est vrai, ce sont les géniteurs d'apprenants, ils savent eux, pas comme nous, qui avons leurs enfants en classe, qui voyons leurs résultats...C'est encore parce qu'on les bride, qu'on les effraie que certains ne développent pas tout leur potentiel et ont une orientation "subie" ?

Comme dirait mon CDE : qu'ils passent en 2nde, on peut redoubler !

poiredapi a écrit:Mais ça ne ferait que retarder le même problème non ?

Ben oui, je sais. Toi aussi et vraisemblablement tout le monde ici aussi.
Mais pas là-haut.
Le problème est repoussé jusqu'à ce que les élèves sus-décrits: a) se résolvent à intégrer la voie professionnelle avec un état d'esprit sur lequel je ne m'étendrais pas b) décrochent brillamment une licence de physique nucléaire grâce à l'option "foot et macramé".
Quand on verra que les licenciés sont nuls, on décrétera nécessaire le passage au "bac+5 pour tous".

Pas la peine de perdre du temps: en fin de 3°, il faut demander aux parents quel bac il faut qu'on leur livre trois ans plus tard... On leur garantit la mention TB, naturellement. Et puis on ne se casse plus la tête à organiser des épreuves, ni à corriger des copies, c'est dépassé... C'est cool, les collègues de lycée! Trois ans de club med!
Dans les lycées pro, par contre, viendront les élèves vraiment intéressés et ils pourront travailler en paix.
Elle est pas belle la vie?

Ça, c'est la fin du monde!

Accident du travail: je viens de tomber de ma chaise!...

poiredapi a écrit:Mais ça ne ferait que retarder le même problème non ?

Non... ça prolongerait le problème et ça retarderait la solution...

Est ce que ce gouvernement de gauche (en partie au pouvoir grâce à des profs) compte nous épargner quelque chose, ou doit-on vraiment en arriver à regretter Sarkosy-Chatel??? Ou au moins Robien-Fillon??

Est-ce que ça veut dire que les pauvre collègues qui reçoivent les projets de mut en ce moment peuvent les considérer comme nuls et non avenus car eux aussi vont choisir leur orientation? Ah non, pardon, les adultes ça ne choisit rien, c'est trop c..., mieux vaut laisser les enfants choisir, et leurs parents si et seulement si ils sont des adultes défaillants (si ce sont des personnes responsables, respectables, qui font faire leurs devoirs à leurs enfants, leur apprennent à dire bonjour et au revoir et à ne pas cracher sur leurs camarade ou leur maîtresse, malheur à eux!).
Plus de doute possible: ils veulent faire partir tous ceux qui peuvent faire autre chose, le lock out moderne, les socialistes l'ont inventé!

Il paraît qu'en Mordovie, la décision reste aux enseignants.