Peut-on prétendre à la vérité absolue dans les sciences ? (aide pour un paragraphe)

Peut-on prétendre à la vérité absolue dans les sciences ?

Dernière partie de mon cours : je pense faire un paragraphe sur Russell qui substitue à la recherche de la vérité la transformation du réel, la vérité pratique. Je voudrais bien finir sur l'idée de la vérité absolue comme idéal régulateur (Popper) et peut-être sauvegarder l'idée d'une recherche désintéressée de la vérité : comment feriez-vous cela après avoir éventuellement utilisé Russell. Une idée ? Je suis en manque d'inspiration. Merci.

Tous mes vœux pour cette année.

Un peu hors sujet, mais dans un genre lié à Popper et Russell, il y a Imre Lakatos dont, au bout de trente ans, je ne finis pas de digérer «preuves et réfutations».
Ça concerne la vérité en mathématiques plus qu'en sciences. Et je ne sais pas vraiment ce qu'une philosophe peut en tirer.
Mais les trois quart du livre sont d'un niveau mathématique élémentaire (sixième) et introduisent des questions que je trouve passionnantes, sur la vérité en mathématiques, sur les démonstrations et sur la découverte.

Une remarque pour finir : quand je parle de niveau mathématique élémentaire, je ne parle pas des capacités indispensables en logique, mais juste des connaissances en matière de calcul, de théorèmes à connaitre, etc. En bref de savoirs techniques.

Dans la première partie, je vais m'appuyer sur Aristote. Mais j'ai peur que sa métaphysique ne leur parle pas, qu'ils trouvent ça "dépassé"ou encore que quand je leur parle de forme, ils ne comprennent pas...Comment présenteriez-vous ça pour lui donner un certain sens quand même ?
En fait, je ferais bien une double lecture en même temps :
la vérité absolue chez Aristote et une perspective historique (avec Comte mais très rapide, juste à l'oral) de façon à faire ressortir en retour/qui mettrait en perspective quand même le sens métaphysique de la vérité absolue dans la première partie.

Et encore à l'oral pour ceux qui diraient (parce que je m'y attends) que la science a donc bien dépassé la métaphysique et que la métaphysique, ça ne veut rien dire, est-ce que je pourrais dire que la métaphysique ne se réduit pas à une explication "scientifique" du monde mais a encore du sens par rapport à concept de liberté, conscience, vérité (la vérité dans l'art : une vérité méta qui se dévoile). Qu'en pensez-vous ? Merci.

"Peut-on prétendre à la vérité absolue dans les sciences ?"
A vrai dire, j'avais toujours eu du mal avec les devoirs de philosophie, parce que je ne comprenais pas les questions.

De même ici, je ne comprends pas la question, parce que je ne sais pas ce que la question désigne précisément par "vérité". C'est d'autant plus vrai, que préciser "vérité absolue" c'est désigner qu'il y aurait des "vérités relatives", dès lors je suis perdu.

Qu'en pensez-vous ? demandes-tu. N'étant pas philosophe de formation, permets-moi d'être très naïf dans le contenu et dans sa forme.

Je présume qu'en première approximation on pourrait identifier la vérité à l'expression d'une réalité. Tout de même, le terme "identifier" me semble inadéquat, car à mon sens il s'agirait plutôt d'une congruence. Dès lors, une vérité ≡ une expression d'une réalité. Ainsi donc je puis comprendre que cette expression n'est pas nécessairement unique. Mais le problème est ailleurs. J'ignore surtout si cette expression est possible, il faut alors poser le problème du langage. Or le langage n'est pas adapté à l'expression des instances de la réalité. Bien sûr, nous songeons à Wittgenstein et à la mystique.

Il existe une vérité mathématique, car la réalité en mathématique est une réalité mathématique. A ce titre, une vérité est une proposition non contra-dictoire. Et vient l'idée qu'une vérité ne vaut que dans un système, une logique. Mais alors cette vérité n'est pas absolue, mais uniquement relative à ce système. De plus, il n'est pas certain qu'un tel discours non contradictoire soit seulement possible, l'Antinomie en témoigne.

Mais contradiction et cohérence ne relèvent pas du réel ni de la vérité, seulement du discours. Le discours peut-il parler du réel ? lui est-il homogène ? Le cardinal du réel étant très supérieur au cardinal de l'ensemble des discours, cela me semble fort improbable (des millions de roses (les fleurs) dans le monde, autant d'objets différents dans l'instant, infiniment plus encore dans le temps, mais une poignée de discours possibles sur les roses. Dès lors comment ces quelques discours pourraient-ils épuiser la réalité des roses ?). S'ils ne sont pas homogènes, il n'est pas certain que la réalité soit dénuée de contradiction (j'ai bien conscience que le mot contradiction ne concerne que la diction, mais vous aurez compris l'idée, je pense), mais alors aucune science ne peut dire cette vérité-là.

Je crois que tu comprends bien la question.. :lol:

Prune a écrit:Je crois que tu comprends bien la question.. :lol:

J'aurais donc progressé depuis ma terminale. :lol: