Re: L'enseignement catholique prend position contre le mariage pour tous au nom de "la croissance harmonieuse de chaque jeune".

Ils sont lourds ces cathos...

holderfar a écrit:Le rapport avec la choucroute? Je sens qu'on va encore avoir droit au refrain du trop l'impôt tue l'impôt...

Le mariage donne par principe aux couples des droits que les célibataires n'ont pas, en premier lieu celui de payer moins d'impôts (ensuite d'avoir des biens en communs, des avantages au moment de l'héritage, et j'en passe). Le mariage est en soi une source d'inégalité devant légale. Si l'argument en faveur du mariage pour tous c'est l'égalité je trouve ça ridicule. Si on veut vraiment l'égalité il faut refuser purement et simplement le principe du mariage.

Que l'Eglise exprime son opinion à ce sujet, lors des offices, dans la presse, c'est logique, y compris dans une société laïque.

Que l'école publique ou non soit un lieu où l'on peut faire réfléchir des élèves sur un débat traversant la société, ok aussi.

Le texte parle d'ouvrir le débat dans les établissements... Mais quelle liberté et quelle indépendance vont avoir nos collègues du privé pour aborder ce sujet ? Pression de la hiérachie ? Pression de certaines familles si jamais le prof n'exprimait pas l'opinion souhaitée par l'Eglise ?

Ce qui est "curieux" c'est que ceux (les médias, les hommes politiques de droite, les parents de droite, et Jean Paul au comptoir du café de l'Industrie) qui accusent tout le temps les profs (du public) d'être d'affreux bolcheviques bouffeurs de curés faisant de la propagande à longueur de cours ne semblent pas choqués ici qu'une institution demande clairement d'adopter une position politique à l'école....

Jacq

géohistoire a écrit:

holderfar a écrit:Je trouve quand même curieux d'invoquer la liberté d'expression quand on parle de gens qui tiennent farouchement à ce que certains soient moins égaux que d'autres. De toute façon personne ne les empêche de parler, ces gens-là.
Et personnellement, je ne m'occupe des opinions du clergé que lorsqu'elles me paraissent avoir une incidence sérieuse sur les libertés publiques ou autres. Ici, c'est le cas.

Tu peux m'expliquer où est l'égalité quand deux personnes paient moins d'impôts en étant mariées qu'en étant célibataires?

La seule année où j'ai payé moins d'impôts en étant mariée qu'en étant célibataire, c'est l'année où je me suis mariée (et encore, je me suis mariée au mois de mars donc la différence n'a pas été énorme). Mon mari et moi avons à peu près le même salaire donc le montant de nos impôts n'a pas changé. Tous les couples mariés ne paient pas moins d'impôts que les célibataires.

John a écrit:Communiqué de presse : http://www.enseignement-catholique.fr/ec/communiques/18442-communique-de-presse-projet-de-loi-ouvrant-le-mariage-aux-personnes-de-meme-sexe

Fight the real enemy !

Allons bon, voilà le énième retour du fameux argument de mise sur même plan entre une égalité d'imposabilité et l'égalité des droits fondamentaux...

C'est pas gagné. cafe

Jacq a écrit:Que l'Eglise exprime son opinion à ce sujet, lors des offices, dans la presse, c'est logique, y compris dans une société laïque.

Que l'école publique ou non soit un lieu où l'on peut faire réfléchir des élèves sur un débat traversant la société, ok aussi.

Le texte parle d'ouvrir le débat dans les établissements... Mais quelle liberté et quelle indépendance vont avoir nos collègues du privé pour aborder ce sujet ? Pression de la hiérachie ? Pression de certaines familles si jamais le prof n'exprimait pas l'opinion souhaitée par l'Eglise ?

Ce qui est "curieux" c'est que ceux (les médias, les hommes politiques de droite, les parents de droite, et Jean Paul au comptoir du café de l'Industrie) qui accusent tout le temps les profs (du public) d'être d'affreux bolcheviques bouffeurs de curés faisant de la propagande à longueur de cours ne semblent pas choqués ici qu'une institution demande clairement d'adopter une position politique à l'école....

Jacq

En la matière, nous restons libres et indépendants. Pour ma part, il est absolument hors de question que j'aborde le sujet en classe, avec des collégiens. Dans mon collège, la direction a fait suivre le document. Sans commentaire et surtout sans consigne. Autant dire qu'il restera lettre morte. D'autant que la plupart des collègues sont de mon avis: quelle que soit notre opinion sur le fond du débat, nous n'avons pas à influencer les élèves en classe.

Schéhérazade a écrit:

Jacq a écrit:Que l'Eglise exprime son opinion à ce sujet, lors des offices, dans la presse, c'est logique, y compris dans une société laïque.

Que l'école publique ou non soit un lieu où l'on peut faire réfléchir des élèves sur un débat traversant la société, ok aussi.

Le texte parle d'ouvrir le débat dans les établissements... Mais quelle liberté et quelle indépendance vont avoir nos collègues du privé pour aborder ce sujet ? Pression de la hiérachie ? Pression de certaines familles si jamais le prof n'exprimait pas l'opinion souhaitée par l'Eglise ?

Ce qui est "curieux" c'est que ceux (les médias, les hommes politiques de droite, les parents de droite, et Jean Paul au comptoir du café de l'Industrie) qui accusent tout le temps les profs (du public) d'être d'affreux bolcheviques bouffeurs de curés faisant de la propagande à longueur de cours ne semblent pas choqués ici qu'une institution demande clairement d'adopter une position politique à l'école....

Jacq

En la matière, nous restons libres et indépendants. Pour ma part, il est absolument hors de question que j'aborde le sujet en classe, avec des collégiens. Dans mon collège, la direction a fait suivre le document. Sans commentaire et surtout sans consigne. Autant dire qu'il restera lettre morte. D'autant que la plupart des collègues sont de mon avis: quelle que soit notre opinion sur le fond du débat, nous n'avons pas à influencer les élèves en classe.

L'enseignement catholique prend position contre le mariage pour tous au nom de "la croissance harmonieuse de chaque jeune". - Page 2 2252222100

Je n'ai même pas eu le document pour ma part... j'en ai pris connaissance sur le forum.
Et je n'ai aucune raison de débattre de cela en classe, encore moins de donner des consignes...

Après il n'est pas non plus scandaleux d'aborder le sujet sous forme de débat. Vous avez un équivalent de l'éducation civique sous un autre nom je crois ?

Jacq a écrit:Le texte parle d'ouvrir le débat dans les établissements... Mais quelle liberté et quelle indépendance vont avoir nos collègues du privé pour aborder ce sujet ? Pression de la hiérachie ? Pression de certaines familles si jamais le prof n'exprimait pas l'opinion souhaitée par l'Eglise ?

Je trouve cela également très choquant. Parce qu'une question d'actualité comme celle-ci me semble trop brûlante pour qu'on puisse en débattre sereinement et de manière neutre.
Vivement que cette réforme soit passée, qu'on n'entende plus de bêtises pareilles dans la bouche des catholiques qui sont bien contents que l'Etat leur file des subventions pour faire vivre leur enseignement privé... D'ailleurs, que les catholiques parlent de cette loi, c'est une chose ; mais que l'enseignement catholique entre dans le débat ?!

JPhMM a écrit:Allons bon, voilà le énième retour du fameux argument de mise sur même plan entre une égalité d'imposabilité et l'égalité des droits fondamentaux...

C'est pas gagné.

Ca me donne d'ailleurs envie de vomir. Certains ne pensent qu'avec leur porte-monnaie, c'est bien triste.

Réaction très vive de l'Unsa :
http://www.unsa-education.org/modules.php?name=News&file=article&sid=1980

Communiqués Égalité : la tartufferie de l’enseignement catholique

Société

L’enseignement catholique s’invite dans le débat sur le mariage pour tous. Par un communiqué d’une hypocrisie que ne renierait pas Tartuffe, il se prononce contre l’Égalité. Le message des responsables de l’enseignement catholique est clair et l’appel à la mobilisation à peine déguisée : ...

« Négliger les droits de l'enfant pour faire prévaloir un droit à l'enfant constituerait un très grave contresens dont les enfants seraient les premiers à pâtir. C'est pourquoi l'Enseignement Catholique est en désaccord avec une évolution législative ouvrant le mariage et la parentalité aux couples homosexuels » disent-ils, avant d’appeler les usagers de ses 8500 écoles à s’emparer du débat.
L’UNSA Éducation considère que cette prise de position de la part de cette institution est une preuve de plus qu’elle ne remplit en aucune façon, une mission de service public. Les 7 milliards de fonds publics versés par l’Etat aux structures de l’enseignement catholique devraient, au contraire, conduire ses responsables à la plus grande retenue. Doivent-ils être subventionnés avec l’argent de tous pour un militantisme déplacé qui s’ajoute à un prosélytisme assumé ? Pour l’UNSA Éducation, si un débat doit s’engager devant toute l’opinion, c’est celui-là.
Notre engagement pour l’Égalité ne faiblira pas, par principe, par humanisme mais également pour le respect de la dignité due à ceux que nous éduquons. Beaucoup de nos jeunes souffrent encore du regard d’anormalité supposé de leur orientation sexuelle. Trop, ne supportant pas ces mises à l’index, en finissent avec la vie. Il est donc temps, dans la France du XXIe siècle, que l’Égalité soit une normalité. L’UNSA Éducation ne manquera pas ce combat contre l’obscurantisme et pour l’Égalité.

Ivry-sur-Seine, le 22 décembre 2012

Laurent Escure,
Secrétaire général de l'UNSA Éducation

Pour tout contact : delphine.lebahan@unsa-education.org 06-85-33-27-05

On se rend compte enfin que l'école privée n'est pas un service public bien qu'il recoive beaucoup d'argent de l'Etat... La conscience politique de ce pays monte!!! Un jour peut-être ferons nous enfin un vrai service public de l'éducation et renvérons les diocèses à leurs chapelles!

llaima a écrit:On se rend compte enfin que l'école privée n'est pas un service public bien qu'il recoive beaucoup d'argent de l'Etat... La conscience politique de ce pays monte!!! Un jour peut-être ferons nous enfin un vrai service public de l'éducation et renvérons les diocèses à leurs chapelles!

+ 1000 ! Et nous donnerons enfin un vrai sens à la séparation de l'Eglise et de l'Etat !

Au passage, étant donné la réaction juste de l'Unsa, ce serait peut-être bien que le Snes réagisse lui aussi au communiqué de l'enseignement catholique ?

John a écrit:Au passage, étant donné la réaction juste de l'Unsa, ce serait peut-être bien que le Snes réagisse lui aussi au communiqué de l'enseignement catholique ?

Si tu es adhérent, rien ne t'empêche d'écrire au secteur droits et libertés : droits.libertes@snes.edu

Tiens, un soir où l'UNSA n'est pas désespérante, voilà, c'est vraiment l'esprit de Noël :diable:
Bon, les autres, maintenant ! bounce

llaima a écrit:On se rend compte enfin que l'école privée n'est pas un service public bien qu'il recoive beaucoup d'argent de l'Etat... La conscience politique de ce pays monte!!! Un jour peut-être ferons nous enfin un vrai service public de l'éducation et renvérons les diocèses à leurs chapelles!

Cripure a écrit:Tiens, un soir où l'UNSA n'est pas désespérante, voilà, c'est vraiment l'esprit de Noël :diable:
Bon, les autres, maintenant !

Mais nul sinon écho...

parce qu'il n'y a pas de repos pour les braves, même pendant la trêve de Noel, Chrstine Boutin annonce aux homos qu'ils peuvent se marier...mais pas entre eux. Rolling Eyes

http://www.huffingtonpost.fr/2012/12/24/christine-boutin-mariage-gay-homosexuels-mais-pas-entre-eux_n_2358901.html?utm_hp_ref=mostpopular

Cripure a écrit:

Cripure a écrit:Tiens, un soir où l'UNSA n'est pas désespérante, voilà, c'est vraiment l'esprit de Noël :diable:
Bon, les autres, maintenant !

Mais nul sinon écho...

"Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.

Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait hérisser ma peau."

C'est de saison !

John a écrit:

Cripure a écrit:

Cripure a écrit:Tiens, un soir où l'UNSA n'est pas désespérante, voilà, c'est vraiment l'esprit de Noël :diable:
Bon, les autres, maintenant !

Mais nul sinon écho...

"Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.

Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait hérisser ma peau."

C'est de saison !

Lu sur le site du Figaro aujourd'hui :

Le patron de l'enseignement catholique a écrit aux chefs d'établissement des 8.300 écoles, collèges et lycées privés catholiques, pour les inviter à "prendre des initiatives" dans le débat sur le mariage gay, révèle aujourd'hui par Le Parisien.

Ce faisant, Eric de Labarrey y rappelle sa position officielle pour "le droit essentiel de la reconnaissance de la différence des sexes". Il encourage également les établissements à s'emparer du débat sur le projet de loi à travers des discussions de classe, des réunions organisées par les parents...

De quoi s'attirer la colère des partisans du mariage pour tous qui considèrent sa lettre engagée. Beaucoup interprètent cela comme un appel déguisé à se joindre aux manifestants contre le mariage pour tous, le 13 janvier à Paris. Pour Ian Brossat, conseiller PC de Paris, interrogé par Le Parisien : "il s'agit d'enrôler 2 millions d'élèves dans une croisade".
Le Sundep-Solidaires, un syndicat d'enseignants du privé, estime, lui, sa "liberté de conscience" menacée.

Le Sundep-Solidaires, un syndicat d'enseignants du privé, estime, lui, sa "liberté de conscience" menacée.

Je leur propose un formidable moyen d'être totalement libres: arrêter de vivre aux crochets de l'Etat.

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121228.REU3898/des-enseignants-de-l-utah-se-forment-au-maniement-des-armes.html

Le secrétaire général de l'enseignement catholique, Eric de Labarre, a adressé avant les vacances une lettre aux chefs d'établissement des 8 300 écoles, collèges et lycées privés catholiques, révèle Le Parisien, vendredi 28 décembre.

"Chaque école, collège ou lycée peut prendre les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées pour permettre à chacun l'exercice d'une liberté éclairée à l'égard des choix aujourd'hui envisagés par les pouvoirs publics", écrit-il.

"AIDER À LA PRISE DE CONSCIENCE"

Eric de Labarre réaffirme également sa position officielle pour "le droit essentiel de la reconnaissance de la différence des sexes". "On n'appelle pas à manifester [le 13 janvier, jour de mobilisation des opposants au mariage gay], on pose un cadre, estime-t-il dans le quotidien. Puisqu'il n'y a eu aucun débat, c'est de notre responsabilité d'éducateurs d'aider à la prise de conscience."

Fin novembre, les parents d'une élève scolarisée dans un lycée catholique de Cannes avaient alerté le recteur d'académie au sujet "d'un réquisitoire violent contre le mariage pour tous" prononcé par un prêtre lors d'un cours obligatoire d'éducation civique.

John a écrit:Lu sur le site du Figaro aujourd'hui :

Le patron de l'enseignement catholique a écrit aux chefs d'établissement des 8.300 écoles, collèges et lycées privés catholiques, pour les inviter à "prendre des initiatives" dans le débat sur le mariage gay, révèle aujourd'hui par Le Parisien.

Ce faisant, Eric de Labarrey y rappelle sa position officielle pour "le droit essentiel de la reconnaissance de la différence des sexes". Il encourage également les établissements à s'emparer du débat sur le projet de loi à travers des discussions de classe, des réunions organisées par les parents...

De quoi s'attirer la colère des partisans du mariage pour tous qui considèrent sa lettre engagée. Beaucoup interprètent cela comme un appel déguisé à se joindre aux manifestants contre le mariage pour tous, le 13 janvier à Paris. Pour Ian Brossat, conseiller PC de Paris, interrogé par Le Parisien : "il s'agit d'enrôler 2 millions d'élèves dans une croisade".
Le Sundep-Solidaires, un syndicat d'enseignants du privé, estime, lui, sa "liberté de conscience" menacée.

Et l'instrumentalisation des enfants manipulés par ces ~~horribles gauchistes~~, ces affeux ~~socialo-communistes~~, ces activistes catéchétiques ...