- sisinaNiveau 3
Bonjour,
Je suis en train de faire une séquence sur le petit prince en 6e (pr entrer dans l'imaginaire) qui prépare au conte (en fait, à causes du peu d'exemplaires de livres dans l'établissement et comme j'ai plusieurs 6e, j'ai finalement fait dans l'une de mes classes cette séquence avant le conte pour que les livres puissent circulier entre les profs et entre les élèves...). Je voulais définir la rencontre avec le personnage principale comme une apparition qui faisait penser au conte de fée mais j'ai, d'un coup, quelques doutes.
Todorov dit, il me semble, que le merveilleux repose sur l'acceptation de nouvelles lois : on est d'emblée dans un autre monde en gros. Hors avec le petit prince, on a la confrontation entre le narrateur et le petit prince, d'un côté du réel et de l'autre quelque chose qui me semble d'approcher du merveilleux. (en plus vu le nom du personnage et les dessins...) Alors est-ce que je dois parler de merveilleux quand même ? J'espère que ma question ne paraît pas trop bête...
help !! merci
Je suis en train de faire une séquence sur le petit prince en 6e (pr entrer dans l'imaginaire) qui prépare au conte (en fait, à causes du peu d'exemplaires de livres dans l'établissement et comme j'ai plusieurs 6e, j'ai finalement fait dans l'une de mes classes cette séquence avant le conte pour que les livres puissent circulier entre les profs et entre les élèves...). Je voulais définir la rencontre avec le personnage principale comme une apparition qui faisait penser au conte de fée mais j'ai, d'un coup, quelques doutes.
Todorov dit, il me semble, que le merveilleux repose sur l'acceptation de nouvelles lois : on est d'emblée dans un autre monde en gros. Hors avec le petit prince, on a la confrontation entre le narrateur et le petit prince, d'un côté du réel et de l'autre quelque chose qui me semble d'approcher du merveilleux. (en plus vu le nom du personnage et les dessins...) Alors est-ce que je dois parler de merveilleux quand même ? J'espère que ma question ne paraît pas trop bête...
help !! merci
- User5899Demi-dieu
Je suis d'accord avec vous et je ne trouve pas ça bête du toutsisina a écrit:Bonjour,
Je suis en train de faire une séquence sur le petit prince en 6e (pr entrer dans l'imaginaire) qui prépare au conte (en fait, à causes du peu d'exemplaires de livres dans l'établissement et comme j'ai plusieurs 6e, j'ai finalement fait dans l'une de mes classes cette séquence avant le conte pour que les livres puissent circulier entre les profs et entre les élèves...). Je voulais définir la rencontre avec le personnage principale comme une apparition qui faisait penser au conte de fée mais j'ai, d'un coup, quelques doutes.
Todorov dit, il me semble, que le merveilleux repose sur l'acceptation de nouvelles lois : on est d'emblée dans un autre monde en gros. Hors avec le petit prince, on a la confrontation entre le narrateur et le petit prince, d'un côté du réel et de l'autre quelque chose qui me semble d'approcher du merveilleux. (en plus vu le nom du personnage et les dessins...) Alors est-ce que je dois parler de merveilleux quand même ? J'espère que ma question ne paraît pas trop bête...
help !! merci
- Spoiler:
- En revanche, le "hors"... Brrrrr.....
- sisinaNiveau 3
lol mais alors vous parleriez quand même de registre merveilleux présent ?
- mel93Grand sage
Le Petit Prince est à la croisée de plusieurs formes : conte et fable principalement.
IL y avait eu une excellente thèse sur le sujet, je vais essayer de remettre la main dessus.
Je ne parlerai pas de merveilleux à des élèves de 6e, s'il n'ont pas encore vu le conte, parce que je préfère qu'ils voient d'abord le merveilleux "académique" avant d'aborder les détournements, adaptations qu'on peut en faire.
Je ne parle jamais de registre non plus, je trouve cette notion absurde.
IL y avait eu une excellente thèse sur le sujet, je vais essayer de remettre la main dessus.
Je ne parlerai pas de merveilleux à des élèves de 6e, s'il n'ont pas encore vu le conte, parce que je préfère qu'ils voient d'abord le merveilleux "académique" avant d'aborder les détournements, adaptations qu'on peut en faire.
Je ne parle jamais de registre non plus, je trouve cette notion absurde.
- mel93Grand sage
J'ai retrouvé le site :
http://nitescence.free.fr/memoires.htm
C'est le mémoire de DEA qui aborde la notion de genre.
http://nitescence.free.fr/memoires.htm
C'est le mémoire de DEA qui aborde la notion de genre.
- User5899Demi-dieu
Ah non, je n'emploie jamais le mot de registre, sauf en musique. Ca me hérisse le poil.sisina a écrit:lol mais alors vous parleriez quand même de registre merveilleux présent ?
- mel93Grand sage
Cripure a écrit:Ah non, je n'emploie jamais le mot de registre, sauf en musique. Ca me hérisse le poil.sisina a écrit:lol mais alors vous parleriez quand même de registre merveilleux présent ?
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Je fais remonter le sujet. Je commence une séquence sur Le Petit Prince, et en regardant sur le net des séquences dessus, un truc me dérange. Je vois que parfois on dit que c'est un "roman". C'est le terme "roman" qui me titille.
C'est un roman?
C'est un roman?
- RobinFidèle du forum
sisina a écrit:lol mais alors vous parleriez quand même de registre merveilleux présent ?
A partir du moment où le récit comporte des détails réalistes (la panne, l'aviateur...), il est difficile de parler de "merveilleux" et comme il y a aussi des détails "surnaturels" : la rencontre entre l'enfant et de l'aviateur en plein milieu du désert, on aurait plutôt envie de parler de "fantastique" (au croisement du réel et du surnaturel, mais sans ambiguïté concernant l'interprétation du caractère surnaturel/rationnel des événements comme le voudrait la première définition - sur laquelle il est revenu - du fantastique par Todorov) et de "conte philosophique" ou de "parabole".
- lilith888Grand sage
Loreleii a écrit:Je fais remonter le sujet. Je commence une séquence sur Le Petit Prince, et en regardant sur le net des séquences dessus, un truc me dérange. Je vois que parfois on dit que c'est un "roman". C'est le terme "roman" qui me titille.
C'est un roman?
Je ne vois pas pourquoi on considèrerait que ce n'en est pas un.
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Pour moi c'est un conte. Et le conte se distingue du roman comme de la nouvelle.
Pareil pour les contes philosophiques. Non?
Pareil pour les contes philosophiques. Non?
- CelebornEsprit sacré
Loreleii a écrit:Pour moi c'est un conte. Et le conte se distingue du roman comme de la nouvelle.
Le conte et la nouvelle, en gros, c'est la même chose zu XIXe siècle, par exemple. Ce qu'on appelle conte philosophique avec Candide pourrait très bien à mon sens être nommé "roman" : narration, multiplicité de personnages et de situations, etc.
Je pense qu'il ne faut pas trop s'occuper de ce genre d'étiquettes, surtout au collège.
En revanche, Robin, parler de fantastique pour Le Petit Prince, là, je ne te suis pas. Le merveilleux est assumé.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Je suis d'accord pour le conte et la nouvelle. Par contre, j'ai du mal à considérer Candide comme un roman.
Et comme toi, je ne suis pas Robin avec la notion de fantastique dans Le Petit Prince. C'est bien du merveilleux.
Et comme toi, je ne suis pas Robin avec la notion de fantastique dans Le Petit Prince. C'est bien du merveilleux.
- RobinFidèle du forum
Celeborn a écrit:Loreleii a écrit:Pour moi c'est un conte. Et le conte se distingue du roman comme de la nouvelle.
Le conte et la nouvelle, en gros, c'est la même chose zu XIXe siècle, par exemple. Ce qu'on appelle conte philosophique avec Candide pourrait très bien à mon sens être nommé "roman" : narration, multiplicité de personnages et de situations, etc.
Je pense qu'il ne faut pas trop s'occuper de ce genre d'étiquettes, surtout au collège.
En revanche, Robin, parler de fantastique pour Le Petit Prince, là, je ne te suis pas. Le merveilleux est assumé.
O.K., je retire le mot "fantastique", mais il y a quand même un mélange de réalisme et de merveilleux. Je suis bien d'accord qu'il ne faut pas trop s'arrêter aux étiquettes et l'important est de bien voir la dimension philosophique et symbolique du texte. Heidegger considérait "Le Petit Prince" comme un ouvrage philosophique important et on pu montrer que l'auteur s'était inspiré de Descartes et de Platon.
(cf. Jean-Philippe Ravoux, Donner un sens à l'existence ou pourquoi Le Petit Prince est le plus grand traité de métaphysique du XXème siècle, chez Robert Laffont)
Si on considère la rencontre entre l'enfant et le narrateur dans le désert, il y a d'un côté (du point de vue diégétique) une dimension de merveilleux, mais il faut bien comprendre aussi que le Petit Prince est l'enfant que le narrateur porte en lui (dimension symbolique).
P.S. : J'ai toujours été bien embêté avec la définition que donne Todorov du fantastique comme hésitation entre deux interprétations possibles (c'est vrai pour une nouvelle comme Le Horla ou La Venus d'Ille de Mérimée), mais il y a des quantités de récits auxquels elle ne s'applique pas (Le Nez de Gogol ou Le maître et Marguerite de Boulgakov par exemple) dans lesquels le "surnaturel" est parfaitement assumé et où l'on parle néanmoins de dimension "fantastique".
- CelebornEsprit sacré
Il y a une inquiétante étrangeté du fantastique, même quand au final la dimension surnaturelle est affirmée (je pense à Dracula, là, par exemple).
Qu'ensuite les frontières soient poreuses, c'est le propre de la littérature.
Et que le merveilleux puisse être philosophique, c'est une certitude !
Qu'ensuite les frontières soient poreuses, c'est le propre de la littérature.
Et que le merveilleux puisse être philosophique, c'est une certitude !
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- RobinFidèle du forum
Celeborn a écrit:Il y a une inquiétante étrangeté du fantastique, même quand au final la dimension surnaturelle est affirmée (je pense à Dracula, là, par exemple).
Qu'ensuite les frontières soient poreuses, c'est le propre de la littérature.
Et que le merveilleux puisse être philosophique, c'est une certitude !
"L'inquiétante étrangeté" du fantastique, c'est exactement cela : n'en déplaise à Michel Onfray, je me demande ce que nous ferions sans Freud !
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