- LoEsprit sacré
Appel aux historiens: où se trouvait ce (ces?) quartiers dans la Rome antique?
Combien coûtaient les bibliothèques publiques (entretien) sous l'Empire?
Merci de vos lumières!
Combien coûtaient les bibliothèques publiques (entretien) sous l'Empire?
Merci de vos lumières!
- CondorcetOracle
1/ Je pense que l'éditeur tel que nous le connaissons aujourd'hui (comprenant un comité de lecture, s'appuyant sur un réseau de distribution, définissant une politique commerciale et chassant les prix littéraires) est une figure très contemporaine (début XIXe siècle). Frédéric Barbier (dans son Histoire du livre, p.53-54) apporte une précision étymologique précieuse : "edere signifie donner un produit littéraire sans chercher à le diffuser largement, à l'inverse de publicare qui décrit le processus par lequel le texte est expressément rendu public" et poursuit : "Si l'échange de services et le don de livres ressortent d'une forme de sociabilité gratuite entre citoyens très aisés et cultivés [Atticus et Cicéron], le commerce de librairie se place dans un tout autre contexte et répond à des fonctions complètement différentes. Dans la Rome de la République puis de l'Empire, l'objectif des libraires professionnels porte sur la diffusion du livre au sein de catégories sociales moins favorisées".
Selon Wikipédia, l'Argilète regorge de libraires sous l'Empire. http://fr.wikipedia.org/wiki/Argil%C3%A8te
http://fr.wikipedia.org/wiki/Argil%C3%A8te
Selon Wikipédia, l'Argilète regorge de libraires sous l'Empire. http://fr.wikipedia.org/wiki/Argil%C3%A8te
http://fr.wikipedia.org/wiki/Argil%C3%A8te
- CondorcetOracle
2/ Je n'ai pas trouvé de réponses dans l'article de Catherine Salles publié dans l'ouvrage collectif coordonné par Yann Le Bohec, Rome, ville et capitale de César à la fin des Antonins, Paris, Editions du Temps, 2001. Je pense que c'est à l'auteur qu'il faudrait poser la question mais celle-ci est entrée à l'université en 1968 et a probablement fait valoir ses droits à la retraite. Peut-être auprès des Editions du Cerf ou aux Belles Lettres. La thèse d'A. Langié (les bibliothèques publiques dans l'ancienne Rome et dans l'Empire romain, Fribourg, 1908) ne donne pas la réponse non plus.
Ta question porte-t-elle sur le coût d'entretien des bâtiments et/ou du personnel qui y est affecté ?
Ta question porte-t-elle sur le coût d'entretien des bâtiments et/ou du personnel qui y est affecté ?
- JEMSGrand Maître
http://cm.revues.org/96 tu as regardé ici ?
- LoEsprit sacré
condorcet a écrit:2/ Je n'ai pas trouvé de réponses dans l'article de Catherine Salles publié dans l'ouvrage collectif coordonné par Yann Le Bohec, Rome, ville et capitale de César à la fin des Antonins, Paris, Editions du Temps, 2001. Je pense que c'est à l'auteur qu'il faudrait poser la question mais celle-ci est entrée à l'université en 1968 et a probablement fait valoir ses droits à la retraite. Peut-être auprès des Editions du Cerf ou aux Belles Lettres. La thèse d'A. Langié (les bibliothèques publiques dans l'ancienne Rome et dans l'Empire romain, Fribourg, 1908) ne donne pas la réponse non plus.
Ta question porte-t-elle sur le coût d'entretien des bâtiments et/ou du personnel qui y est affecté ?
Les deux!
Merci Condorcet, mes élèves ont plein de questions et je ne suis pas experte...
- JEMSGrand Maître
Pour la diffusion des livres et leurs prix :
Le prix d’un livre dans le commerce est relativement élevé, de 5 deniers (20 sesterces) pour une édition de luxe, polie avec soin, enveloppé de pourpre et ornée d’illustrations, à 4 sesterces pour une édition courante. […] le prix d’un ouvrage correspond à peu près à la nourriture d’une semaine pour sa version courante, et à celle d’un mois pour sa version de luxe. On trouve cependant des livres dans les milieux modestes.» Catherine Salles, Lire à Rome.
Le prix d’un livre dans le commerce est relativement élevé, de 5 deniers (20 sesterces) pour une édition de luxe, polie avec soin, enveloppé de pourpre et ornée d’illustrations, à 4 sesterces pour une édition courante. […] le prix d’un ouvrage correspond à peu près à la nourriture d’une semaine pour sa version courante, et à celle d’un mois pour sa version de luxe. On trouve cependant des livres dans les milieux modestes.» Catherine Salles, Lire à Rome.
- CondorcetOracle
Lo a écrit:condorcet a écrit:2/ Je n'ai pas trouvé de réponses dans l'article de Catherine Salles publié dans l'ouvrage collectif coordonné par Yann Le Bohec, Rome, ville et capitale de César à la fin des Antonins, Paris, Editions du Temps, 2001. Je pense que c'est à l'auteur qu'il faudrait poser la question mais celle-ci est entrée à l'université en 1968 et a probablement fait valoir ses droits à la retraite. Peut-être auprès des Editions du Cerf ou aux Belles Lettres. La thèse d'A. Langié (les bibliothèques publiques dans l'ancienne Rome et dans l'Empire romain, Fribourg, 1908) ne donne pas la réponse non plus.
Ta question porte-t-elle sur le coût d'entretien des bâtiments et/ou du personnel qui y est affecté ?
Les deux!
Merci Condorcet, mes élèves ont plein de questions et je ne suis pas experte...
C'est vraiment une colle qu'ils t'ont posée car dans la thèse susdite comme dans la prose de Catherine Salles et dans l'Atlande (en 2002, le sujet de Capes/agrég d'histoire était "Rome, ville et capitale de César à Commode"), je n'ai pas trouvé la réponse. Pour compliquer le tout, le personnel s'étoffe au fil du Ier siècle après Jésus-Christ à tel point que Claude nomme un procurateur des bibliothèques, lequel est ducénaire sous Hadrien (son traitement annuel s'élève à 200 000 sesterces, soit 200 fois plus que le salaire annuel d'un ouvrier http://www.trigofacile.com/jardins/chronica/civilisation/0400-monnaie.htm), appartient désormais à l'ordre équestre (rompant avec l'usage introduit par Claude de recruter les procuratores bybliothecarum parmi les affranchis, âgés de plus de quarante-cinq ans et très cultivés) et se voit assister d'administrateurs des bibliothèques (procurateurs sexagénaires, très cultivés eux aussi, qui reçoivent 60 000 HS chaque année). Suétone a été sous Hadrien procurateur des bibliothèques (procurator a bybliothecis) - ce qui lui a permis de consulter les "archives secrètes des bibliothèques" - ainsi que des archives (procurator a studiis) avant de devenir procurateur chargé de la correspondance latine (procurator ab epistulis). Le personnel des bibliothèques se composait en grande partie d'affranchis et d'esclaves.
(Catherine Salles, "Les bibliothèques publiques de Rome" in Yann LE BOHEC (dir.), Rome, ville et capitale.de César à la fin des Antonins.... cet article comprend quelques inscriptions des membres du personnel des bibliothèques publiques de Rome : titulatures, ex-voto)
- IphigénieProphète
Daremberg et Saglio
http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/feuilleter.xsp?tome=1&partie=1&numPage=720&nomEntree=BIBLIOPOLA&vue=image
http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/feuilleter.xsp?tome=5&partie=1&numPage=977&nomEntree=VOLUMEN&vue=image
http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/feuilleter.xsp?tome=3&partie=2&numPage=300&nomEntree=LIBER+PATER&vue=image
http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/feuilleter.xsp?tome=1&partie=1&numPage=720&nomEntree=BIBLIOPOLA&vue=image
http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/feuilleter.xsp?tome=5&partie=1&numPage=977&nomEntree=VOLUMEN&vue=image
http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/feuilleter.xsp?tome=3&partie=2&numPage=300&nomEntree=LIBER+PATER&vue=image
- LoEsprit sacré
Merci Condorcet, infos intéressantes!
iphigénie, c'est plutôt le côté "pratique", mais ça m'aide aussi!
Je me dis que mes élèves sont intéressés, mais bon, parfois
iphigénie, c'est plutôt le côté "pratique", mais ça m'aide aussi!
Je me dis que mes élèves sont intéressés, mais bon, parfois
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