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- doublecasquetteEnchanteur
Nous sommes sauvés ! C'est Roland Goigoux qui s'en charge !
J'espère qu'ils vont penser à contacter le GRIP afin de pouvoir observer une "cohorte" SLECC de la GS au CE1 !
Lu dans Fenêtres sur Cours du 1/10/2012 ( http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/FSC_373_BD2.pdf)LECTUREUn projet de recherche vient d’être déposé
UN PROJET COLLECTIF
par Roland Goigoux auprès du ministère
sur «!l’étude de l’influence des pratiques des
enseignants de la lecture et de l’écriture sur
la qualité des premiers apprentissages!».
Le projet est porté par un collectif de
chercheurs issus des sciences du langage,
de la didactique du français, de la psychologie
cognitive, de la littérature et des sciences
de l’éducation. L’étude devrait commencer
en 2013-2014 sur le CP pour poursuivre l’année
suivante en CE1 et en GS (pour suivre une
nouvelle cohorte d’élèves).
J'espère qu'ils vont penser à contacter le GRIP afin de pouvoir observer une "cohorte" SLECC de la GS au CE1 !
- ParatgeNeoprof expérimenté
À propos de Fenêtres sur Cours nous le recevons dans la salle des profs de notre lycée !
Là, j'ai vérifié : 100 pages sur papier glacé, toutancouleur.
On a envie de crier « Rendez l'argent ! »
Je me demande pourquoi Goigoux prétend avoir un projet de recherche alors qu'il a déjà tout trouvé avant même de chercher !
Là, j'ai vérifié : 100 pages sur papier glacé, toutancouleur.
On a envie de crier « Rendez l'argent ! »
Je me demande pourquoi Goigoux prétend avoir un projet de recherche alors qu'il a déjà tout trouvé avant même de chercher !
- Padre P. LucasNiveau 10
Sylvie Cèbe professe :
Bienvenue sur le terrain ! Cet exercice se pratique depuis déjà six ans dans le GRIP. Les chercheurs innovant, c'est nous !
Pour nombre de compétences, la recherche reste silencieuse sur la progression à adopter, les tâches à proposer, l’organisation sociale à privilégier… Je crois que ce travail revient aux chercheurs.
C’est pourquoi, avec Roland Goigoux, nous travaillons à la conception de manuels scolaires. Nous construisons seuls le premier prototype puis nous proposons ensuite à des enseignants de nous aider à le faire évoluer. Ils testent l’ensemble de nos propositions, les valident, les amendent, les rejettent et les améliorent. C’est donc dans l’interaction avec les utilisateurs que le prototype de départ devient opérationnel et donc utilisable. Nous faisons le pari que si ces derniers disposent d’outils conçus rigoureusement, ils auront plus de disponibilité à consacrer à l’essentiel : les apprentissages de leurs élèves.[/code]
Bienvenue sur le terrain ! Cet exercice se pratique depuis déjà six ans dans le GRIP. Les chercheurs innovant, c'est nous !
- MareuilNeoprof expérimenté
Goigoux est un faussaire. Je le montrerai demain.
- JohnMédiateur
Pour mieux comprendre :Un projet de recherche vient d’être déposé par Roland Goigoux auprès du ministère sur «!l’étude de l’influence des pratiques des enseignants de la lecture et de l’écriture sur la qualité des premiers apprentissages!».
http://www.revuedeshep.ch/pdf/vol-1/2004-1-goigoux.pdf
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- RikkiMonarque
J'ai arrêté de lire là :
Dans ce deuxième cas, on parle de méthode idéo-visuelle (Foucambert, 1994, préfère parler d’enseignement exclusif de la voie directe). Cette approche, aujourd’hui quasi disparue des classes de cours préparatoire, proscrit l’étude des correspondances graphophonologiques. Prenant appui sur une description des procédures expertes6 de la lecture, elle bannit tout enseignement du déchiffrage considéré comme un frein au développement d’une lecture authentique. Elle systématise donc les entraînements à la mémorisation et à la dis- crimination visuelle : les élèves doivent retenir les mots écrits un à un, en prenant appui sur leur structure orthographique et morphologique.
Le fait que cette méthode (la seule qui soit véritablement proscrite par les programmes qui font aujourd’hui obligation aux maîtres d’étudier les correspondances graphophonologiques) ne soit plus utilisée ne signifie pas qu’elle n’ait pas eu d’influence positive. L’attention portée au développement de la voie directe a en effet bénéficié à toute la pédagogie de la lecture ; elle a contribué à l’élaboration de techniques d’enseignement qui ont été reprises dans la plupart des autres méthodes (on en trouve des traces dans la majorité des manuels) et qui sont explicitement mentionnées dans les programmes. Ces techniques visent la constitution d’un lexique orthographique (au début du CP, les mots les plus fréquents et les mots outils) en exerçant la discrimination et la mémorisation visuelle des mots considérés comme des suites ordonnées de lettres et non pas des silhouettes dont on mémoriserait le contour.
Ce qui doit être rejeté, car dommageable aux apprentissages des élèves, c’est l’exclusivité de cette modalité d’enseignement de l’identification des mots (Goigoux, 2000a).
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- doublecasquetteEnchanteur
Je te trouve déjà vraiment très courageuse !
Un jour, il faudra qu'on m'explique comment on peut mémoriser des suites ordonnées de lettres avant de pouvoir se simplifier le problème et les lisant ces lettres !
Pour demain, vous me retiendrez par cœur : sncy - qjhqkjl è - aohyoiqe - bikyheiluy !
Fastoche, il n'y en a que quatre aisément discriminables les uns des autres !
Un jour, il faudra qu'on m'explique comment on peut mémoriser des suites ordonnées de lettres avant de pouvoir se simplifier le problème et les lisant ces lettres !
Pour demain, vous me retiendrez par cœur : sncy - qjhqkjl è - aohyoiqe - bikyheiluy !
Fastoche, il n'y en a que quatre aisément discriminables les uns des autres !
- RoninMonarque
Goigoux est un arriviste qui a commencé sa carrière sous Foucambert et a donc d'abord répété les conneries de son maitre. Il est nettement plus intéressant maintenant mais ce n'est pas un spécialiste de la lecture mais un didacticien d'iufm.
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- MareuilNeoprof expérimenté
J'ai dit hier que Goigoux est un faussaire. Voici la preuve.
Dans un article paru dans Libération le 2 septembre 2005 sous le titre « La guerre des méthodes est finie », Roland Goigoux écrit :
« Les approches syllabique et mixte...délaissaient des pans entiers de l'apprentissage : les activités d'écriture y étaient rares », et encore : « elles reposaient sur une conception étapiste de l’enseignement de la lecture : les élèves devaient...apprendre à lire avant d’apprendre à écrire etc.
Laissons de côté le brouillage "syllabique et mixte", pour ne nous intéresser qu'à la fin : "apprendre à lire avant d'apprendre à écrire", ce qui est un mensonge éhonté. L'écriture a été depuis Buisson et Kergomard et jusque dans les années soixante du XXè intimement liée à l'apprentissage de la lecture. Alors de deux choses l'une : ou Goigoux l'ignore ou il est un faussaire, ce qui revient à peu près à la même chose.
Dans un article paru dans Libération le 2 septembre 2005 sous le titre « La guerre des méthodes est finie », Roland Goigoux écrit :
« Les approches syllabique et mixte...délaissaient des pans entiers de l'apprentissage : les activités d'écriture y étaient rares », et encore : « elles reposaient sur une conception étapiste de l’enseignement de la lecture : les élèves devaient...apprendre à lire avant d’apprendre à écrire etc.
Laissons de côté le brouillage "syllabique et mixte", pour ne nous intéresser qu'à la fin : "apprendre à lire avant d'apprendre à écrire", ce qui est un mensonge éhonté. L'écriture a été depuis Buisson et Kergomard et jusque dans les années soixante du XXè intimement liée à l'apprentissage de la lecture. Alors de deux choses l'une : ou Goigoux l'ignore ou il est un faussaire, ce qui revient à peu près à la même chose.
- doublecasquetteEnchanteur
Ronin a écrit:Goigoux est un arriviste qui a commencé sa carrière sous Foucambert et a donc d'abord répété les conneries de son maitre. Il est nettement plus intéressant maintenant mais ce n'est pas un spécialiste de la lecture mais un didacticien d'iufm.
C'est intéressant, ça. Tu connais Lector et Lectrix ? Moi non.
Je voulais juste savoir : c'est aussi de l'enfumage de didacticien ou ça apporte un réel "soulagement" aux élèves qui ont mal appris à lire ?
Par exemple, cette histoire de sens qui, selon moi, commence au pire dès la page 5 d'un manuel dit "syllabique" (c'est-à-dire alphabétique synthétique strict), quand l'élève peut lire seul "fée" ou "léo a lu" ou "île" et qu'on lui demande de quoi parle ce qu'il vient de lire et qui peut bien être ce léo, grâce à ces bouquins, est-elle vraiment améliorée ou se contente-t-on comme Brissiaud avec son calcul réfléchi à donner des béquilles aux paralytiques sans chercher à leur apprendre patiemment la marche ?
- RoninMonarque
Oui je connais Lector et Lectrix, je l'utilise avec des collègiens. Disons que ce n'est pas la panacée, loin s'en faut, mais c'est utile pour des élèves ayant des lacunes en compréhension. Attention ce n'est pas un outil de remédiation pour des gamins ayant des problèmes de décodage ou une vitesse de lecture trop faible. Il s'agit d'une série de séances pour faire acquérir et automatiser des stratégies de compréhension ( apprendre à résumer, se faire des images mentales, comprendre les émotions des personnages, identifier les inférences etc...).
L'objectif est de donner à des élèves repérés comme faibles en CM, en segpa, ou comme les miens en collège avec petit niveau, des outils pour comprendre ce qu'ils lisent. Il s'agit souvent d'élèves pour qui l'apprentissage de la lecture-décodage a été long et fastidieux et qui pense que la lecture ce n'est que le décodage. Dès lors il s'en tienne à une lecture trop littérale. Par ailleurs ce sont souvent des élèves manquant de vocabulaire et un peu faibles sur le plan cognitif.
Voilà pour cet outil. Disons qu'à mon sens Goigoux a plutôt bien évolué par rapport à ce qu'il a pu écrire à ses débuts. Je l'ai entendu dans une conférence il y a deux ou trois ans et il a eu un discours que j'ai trouvé valable. Surtout il a clairement annoncé à cette occasion qu'il y avait un gros problème dans la formation des PE en lecture, dans les méthodes, et a allumé à cette occasion les PIUFM et autres CPC ( qui étaient en nombre dans la salle ce qui m'a bien fait marrer ). Il a longuement critiqué l'apprentissage de la lecture avec les albums qu'il a lui-même connu dans les années 80 ( il est PE à la base ) à l'iufm de Clermont. Donc c'est quelqu'un qui, je pense, peut faire des choses intéressantes. Néanmoins, au risque de passer une fois de plus pour un vieux con et un râleur, c'est un didacticien ( thèse de sciences de l'éduc ) et pas un psychologue cognitiviste. Or ces derniers ont écrit des choses beaucoup plus justes et plus sérieuses ( voir Dehaene ou Ecalle ).
Disons que lire que Goigoux va se charger de cette recherche ne m'affole pas, il pourrait même en sortir quelques bonnes choses. Par ailleurs sa démarche dans la construction des outils qu'il vend ( avec expérimentations dans des classes variées pour essai et modifs ) m'a semblé assez honnête et donc moins dogmatique que je ne le craignais.
L'objectif est de donner à des élèves repérés comme faibles en CM, en segpa, ou comme les miens en collège avec petit niveau, des outils pour comprendre ce qu'ils lisent. Il s'agit souvent d'élèves pour qui l'apprentissage de la lecture-décodage a été long et fastidieux et qui pense que la lecture ce n'est que le décodage. Dès lors il s'en tienne à une lecture trop littérale. Par ailleurs ce sont souvent des élèves manquant de vocabulaire et un peu faibles sur le plan cognitif.
Voilà pour cet outil. Disons qu'à mon sens Goigoux a plutôt bien évolué par rapport à ce qu'il a pu écrire à ses débuts. Je l'ai entendu dans une conférence il y a deux ou trois ans et il a eu un discours que j'ai trouvé valable. Surtout il a clairement annoncé à cette occasion qu'il y avait un gros problème dans la formation des PE en lecture, dans les méthodes, et a allumé à cette occasion les PIUFM et autres CPC ( qui étaient en nombre dans la salle ce qui m'a bien fait marrer ). Il a longuement critiqué l'apprentissage de la lecture avec les albums qu'il a lui-même connu dans les années 80 ( il est PE à la base ) à l'iufm de Clermont. Donc c'est quelqu'un qui, je pense, peut faire des choses intéressantes. Néanmoins, au risque de passer une fois de plus pour un vieux con et un râleur, c'est un didacticien ( thèse de sciences de l'éduc ) et pas un psychologue cognitiviste. Or ces derniers ont écrit des choses beaucoup plus justes et plus sérieuses ( voir Dehaene ou Ecalle ).
Disons que lire que Goigoux va se charger de cette recherche ne m'affole pas, il pourrait même en sortir quelques bonnes choses. Par ailleurs sa démarche dans la construction des outils qu'il vend ( avec expérimentations dans des classes variées pour essai et modifs ) m'a semblé assez honnête et donc moins dogmatique que je ne le craignais.
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- doublecasquetteEnchanteur
Merci pour cette explication claire et argumentée !
- RoninMonarque
You're welcome
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- adelaideaugustaFidèle du forum
Mareuil a écrit:J'ai dit hier que Goigoux est un faussaire. Voici la preuve.
Dans un article paru dans Libération le 2 septembre 2005 sous le titre « La guerre des méthodes est finie », Roland Goigoux écrit :
« Les approches syllabique et mixte...délaissaient des pans entiers de l'apprentissage : les activités d'écriture y étaient rares », et encore : « elles reposaient sur une conception étapiste de l’enseignement de la lecture : les élèves devaient...apprendre à lire avant d’apprendre à écrire etc.
Laissons de côté le brouillage "syllabique et mixte", pour ne nous intéresser qu'à la fin : "apprendre à lire avant d'apprendre à écrire", ce qui est un mensonge éhonté. L'écriture a été depuis Buisson et Kergomard et jusque dans les années soixante du XXè intimement liée à l'apprentissage de la lecture. Alors de deux choses l'une : ou Goigoux l'ignore ou il est un faussaire, ce qui revient à peu près à la même chose.
J'espère qu'il a changé depuis qu'il avait donné ce texte au concours des IUFM en 2002. Il fallait mieux être dans sa ligne de pensée si on voulait être reçu au concours !
« Nous montrons, par exemple, l’intérêt de prendre appui sur les textes mémorisés par cœur (comptines, titres d’ouvrages, extraits de récits, etc.) afin d’étudier l’organisation de la langue écrite. Débarrassés du souci de comprendre le message écrit, puisque celui-ci est connu, les enfants peuvent se consacrer à l’étude du code écrit. C’est une véritable aventure « à la Champollion » qu’ils entreprennent, lorsqu’ils sont placés, comme le déchiffreur des hiéroglyphes, devant un message aux règles internes obscures mais dont la signification est claire. Comme Champollion, ils connaissent la signification du message, et cherchent, avec l’aide de la maîtresse et du groupe, à déduire le fonctionnement du système linguistique écrit. Tout au long de l’année, de texte en texte, l’exploration se poursuit, instituant la classe comme une communauté de chercheurs. C’est ainsi que les enfants conservent des phases initiales de l’apprentissage une idée de conquête, d’appropriation de secrets, qui conforte leur confiance en eux-mêmes et qui crée, dès le début, une connivence avec le langage écrit. »
(Cahiers pédagogiques, n° 352, mars 1997. Texte donné au concours des IUFM en 2002.)
Je suppose qu'il n'a pas la moindre connaissance du génie extraordinaire qu'était Champollion !
(La meilleure biographie est probablement celle de Jean Lacouture.)
- doublecasquetteEnchanteur
J'ai trouvé la "pub" pour Lectorino et Lectorinette ! Il faut absolument rétablir une formation des maîtres complète et exigeante ! C'est urgent !
http://catice.ac-besancon.fr/inspection_montbeliard_1/images/stories/docs/Conferences/Comprehension_2012_GOIGOUX/Annexe_9_-_Reformuler_Chassain.pdf
Ne me dites pas qu'en trois semaines, ils n'ont lu que ce qu'on nous montre sur la première diapo, quand même !
Déjà trois semaines sur Le Joueur de Flûte, je trouve que ça fait beaucoup, mais bon... Si, c'est forcément tout le conte, ouf !
http://catice.ac-besancon.fr/inspection_montbeliard_1/images/stories/docs/Conferences/Comprehension_2012_GOIGOUX/Annexe_9_-_Reformuler_Chassain.pdf
Ne me dites pas qu'en trois semaines, ils n'ont lu que ce qu'on nous montre sur la première diapo, quand même !
Déjà trois semaines sur Le Joueur de Flûte, je trouve que ça fait beaucoup, mais bon... Si, c'est forcément tout le conte, ouf !
- phiExpert
Je ne comprend pas à quoi ils veulent arriver avec ça ?!
- doublecasquetteEnchanteur
phi a écrit: Je ne comprend pas à quoi ils veulent arriver avec ça ?!
À faire comprendre aux élèves que, quand on lit une phrase, on cherche à comprendre ce qu'elle signifie, qu'on s'aide pour cela de ce qu'on sait déjà de l'histoire et que lorsqu'il y a des mots inconnus, on réfléchit au sens général du texte pour déduire la signification "à la louche" des ces mots.
À part ça, je ne vois pas...
Ah si, autre chose ! Le maître est une "personne-ressource" qui, généralement, connaît tout ça et peut aider à synthétiser les idées éparpillées dans la classe en une idée commune et conforme au sens du texte.
Alors, comme disait Ronin ce matin, c'est le genre de bouquin qu'on peut avoir pour l'aide perso, comme tout autre recueil de textes d'ailleurs, afin de soutenir vaille que vaille les élèves très, très légers en compréhension et qui, du fait de la marche forcée qu'on est obligé de leur imposer, patinent plus que de raison en compréhension, tant en lecture qu'en mathématiques, histoire, géographie, sciences et même parfois musique, arts visuels et EPS (si, si, ça existe... autrefois, on leur accordait une pause d'un an, le temps que leur maturité rattrape leur âge réel).
- phiExpert
doublecasquette a écrit:phi a écrit: Je ne comprend pas à quoi ils veulent arriver avec ça ?!
À faire comprendre aux élèves que, quand on lit une phrase, on cherche à comprendre ce qu'elle signifie, qu'on s'aide pour cela de ce qu'on sait déjà de l'histoire et que lorsqu'il y a des mots inconnus, on réfléchit au sens général du texte pour déduire la signification "à la louche" des ces mots.
Rassurez-moi... Les miens sont trèèèès faiblichons aussi en compréhension mais ce genre de travail, je le fais phrase par phrase, dans toutes les matières et en les guidant bien plus que ça... Si je les laisse discutailler entre eux pendant 3 semaines comme ça, ça va être pire que mieux :shock:
- Spinoza1670Esprit éclairé
doublecasquette a écrit:Nous sommes sauvés ! C'est Roland Goigoux qui s'en charge !
LECTUREUn projet de recherche vient d’être déposé par Roland Goigoux auprès du ministère sur « l’étude de l’influence des pratiques des enseignants de la lecture et de l’écriture sur la qualité des premiers apprentissages!».
UN PROJET COLLECTIF
Le projet est porté par un collectif de chercheurs issus des sciences du langage, de la didactique du français, de la psychologie cognitive, de la littérature et des sciences de l’éducation. L’étude devrait commencer en 2013-2014 sur le CP pour poursuivre l’année suivante en CE1 et en GS (pour suivre une nouvelle cohorte d’élèves).
Lu dans Fenêtres sur Cours du 1/10/2012 ( http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/FSC_373_BD2.pdf )
J'espère qu'ils vont penser à contacter le GRIP afin de pouvoir observer une "cohorte" SLECC de la GS au CE1 !
+1. Ou alors, contactez-les en premier.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- doublecasquetteEnchanteur
phi a écrit:doublecasquette a écrit:phi a écrit: Je ne comprend pas à quoi ils veulent arriver avec ça ?!
À faire comprendre aux élèves que, quand on lit une phrase, on cherche à comprendre ce qu'elle signifie, qu'on s'aide pour cela de ce qu'on sait déjà de l'histoire et que lorsqu'il y a des mots inconnus, on réfléchit au sens général du texte pour déduire la signification "à la louche" des ces mots.
Rassurez-moi... Les miens sont trèèèès faiblichons aussi en compréhension mais ce genre de travail, je le fais phrase par phrase, dans toutes les matières et en les guidant bien plus que ça... Si je les laisse discutailler entre eux pendant 3 semaines comme ça, ça va être pire que mieux :shock:
Toi oui... Mais tu es le genre à choisir un manuel d'apprentissage de la lecture complètement atypique et à côté des deux plaques actuellement possibles, alors, tu n'es pas un bon exemple !
J'y pensais en me baladant dans la garrigue, tout à l'heure, c'est une énorme avancée, ou reculade, au choix, cette lecture phrase à phrase en décortiquant toutes les difficultés au fur et à mesure !
Quand on pense que depuis vingt ans au moins, on nous bassine avec "le plaisir du lecteur" qu'il ne faut pas perturber par des questions insidieuses et des vérifications hors de propos, le "droit d'entrer dans l'écrit sans contrôle", les lectures de textes entiers dès la TPS pour les plonger dans un "bain d'écrit" grâce auquel ils "entreront dans la musique particulière de la langue écrite" à leur rythme ! Les Oralbums pour qu'ils comprennent tout du premier coup sans qu'on vienne perturber leur "appropriation raisonnée de la langue" épitoupitou !
Et là, stoooooooop ! À mon commandement, volte-face touououououte ! Tu lis une phrase, tu écoutes ce que tu lis en même temps, tu cherches à comprendre, tu expliques. Tu lis la deuxième phrase, tu écoutes ce que tu lis en même temps, tu cherches à comprendre, tu fais le lien avec ce que tu as lu précédemment, tu expliques. Tu lis la troisième phrase, tu écoutes ce que tu lis en même temps, tu cherches à comprendre, tu fais le lien avec ce que tu as lu précédemment, tu expliques. Tu lis la ... Ouf !
Trente ans, peut-être plus, pour en revenir au point de départ ! Quinze ans pour que ça pénètre dans toutes les écoles, toutes les formations, tous les niveaux du Primaire depuis la TPS !
Et dans quarante-cinq ans, on aura enfin de nouveau des enfants qui arrivent au CP en sachant tout de suite qu'un texte, c'est fait pour être lu et compris en même temps, et des élèves de CE1 qui savent faire ça tout seuls, sans qu'on ait besoin de créer pour eux "des outils conçus rigoureusement à partir des derniers savoirs issus de la recherche"...
- krungthepNiveau 9
Ok.
Maintenant, au quotidien, comment convaincre les profs et les parents?
Personnellement je n'y arrive pas du tout (mais je n'essaie plus).
Le discours auquel je me heurte comporte généralement les arguments suivants:
* les enfants n'ont pas tous la même forme d'intelligence, certains apprennent à lire en partant des lettres (ou des sons), d'autres en partant des mots. Il faut pratiquer les deux entrées simultanément pour toucher tous les enfants.
* les chercheurs prouvent ce qu'ils ont en présupposé et donc les études sont toutes biaisées de tout facon.
* les enfants ont en général une mémoire visuelle et photographique phénoménale. Ils apprennent à lire comme on apprend à parler, il leur suffit de voir un mot une fois pour qu'ils sachent le lire. En tant qu'adulte on perd cette capacité, de même qu'on ne peut plus apprendre une langue par immersion.
* les enfants comprennent comment le code fonctionne naturellement en partant des mots, pas besoin de leur enseigner.
* mes enfants et moi-même avons appris en partant des mots, nous sommes devenus de bons lecteurs.
* dans la plupart des pays, l'enseignement de la lecture passe par les mots.
Or la très grande majorité savent lire, ce qui prouve que la méthode marche et que ceux qui disent qu'elle ne peut pas marcher sont des extrêmistes démodés.
* oui, le pourcentage de dyslexiques a augmenté, mais c'est certainement corrélé à l'amélioration du diagnostic, au temps passé sur écrans et au nombre de familles dont la langue n'est pas celle de l'école.
* il est normal pour l'enfant de lire par coeur au début de son apprentissage, tous les enfants font cela. Cela n'est qu'une phase de l'apprentissage.
Maintenant, au quotidien, comment convaincre les profs et les parents?
Personnellement je n'y arrive pas du tout (mais je n'essaie plus).
Le discours auquel je me heurte comporte généralement les arguments suivants:
* les enfants n'ont pas tous la même forme d'intelligence, certains apprennent à lire en partant des lettres (ou des sons), d'autres en partant des mots. Il faut pratiquer les deux entrées simultanément pour toucher tous les enfants.
* les chercheurs prouvent ce qu'ils ont en présupposé et donc les études sont toutes biaisées de tout facon.
* les enfants ont en général une mémoire visuelle et photographique phénoménale. Ils apprennent à lire comme on apprend à parler, il leur suffit de voir un mot une fois pour qu'ils sachent le lire. En tant qu'adulte on perd cette capacité, de même qu'on ne peut plus apprendre une langue par immersion.
* les enfants comprennent comment le code fonctionne naturellement en partant des mots, pas besoin de leur enseigner.
* mes enfants et moi-même avons appris en partant des mots, nous sommes devenus de bons lecteurs.
* dans la plupart des pays, l'enseignement de la lecture passe par les mots.
Or la très grande majorité savent lire, ce qui prouve que la méthode marche et que ceux qui disent qu'elle ne peut pas marcher sont des extrêmistes démodés.
* oui, le pourcentage de dyslexiques a augmenté, mais c'est certainement corrélé à l'amélioration du diagnostic, au temps passé sur écrans et au nombre de familles dont la langue n'est pas celle de l'école.
* il est normal pour l'enfant de lire par coeur au début de son apprentissage, tous les enfants font cela. Cela n'est qu'une phase de l'apprentissage.
- doublecasquetteEnchanteur
Oui, mais là, Krungthep, on ne parle plus d'apprentissage du code, mais d'apprentissage de la compréhension... Comme si c'était dissociable, je suis d'accord ! Mais bon...
Ça n'a donc rien à voir avec les apprentissages premiers dans l'esprit des auteurs. D'abord tu leur apprends, pas toujours très bien, à déchiffroter et ensuite tu essaies de remédier en leur expliquant qu'ils auraient dû essayer de comprendre ce qu'ils lisaient au moment où ils le lisaient.
Ce qui est drôle, c'est qu'il y a seulement dix ans, les auteurs de ces manuels disaient qu'il fallait laisser les élèves s'imprégner de l'écrit par eux-mêmes et en aucun cas les obliger à prouver qu'ils n'avaient ne serait-ce qu'écouté ce qu'on leur avait lu ou qu'ils avaient lu eux-mêmes...
Ça n'a donc rien à voir avec les apprentissages premiers dans l'esprit des auteurs. D'abord tu leur apprends, pas toujours très bien, à déchiffroter et ensuite tu essaies de remédier en leur expliquant qu'ils auraient dû essayer de comprendre ce qu'ils lisaient au moment où ils le lisaient.
Ce qui est drôle, c'est qu'il y a seulement dix ans, les auteurs de ces manuels disaient qu'il fallait laisser les élèves s'imprégner de l'écrit par eux-mêmes et en aucun cas les obliger à prouver qu'ils n'avaient ne serait-ce qu'écouté ce qu'on leur avait lu ou qu'ils avaient lu eux-mêmes...
- krungthepNiveau 9
doublecasquette a écrit:Oui, mais là, Krungthep, on ne parle plus d'apprentissage du code, mais d'apprentissage de la compréhension... Comme si c'était dissociable, je suis d'accord ! Mais bon...
Ça n'a donc rien à voir avec les apprentissages premiers dans l'esprit des auteurs. D'abord tu leur apprends, pas toujours très bien, à déchiffroter et ensuite tu essaies de remédier en leur expliquant qu'ils auraient dû essayer de comprendre ce qu'ils lisaient au moment où ils le lisaient.
Ce qui est drôle, c'est qu'il y a seulement dix ans, les auteurs de ces manuels disaient qu'il fallait laisser les élèves s'imprégner de l'écrit par eux-mêmes et en aucun cas les obliger à prouver qu'ils n'avaient ne serait-ce qu'écouté ce qu'on leur avait lu ou qu'ils avaient lu eux-mêmes...
Ok, donc j'ai bien décodé le topic mais je n'ai rien compris...ce qui prouve que j'aurais dû apprendre à lire en idéovisuel...
Mais quand même si quelqu'un pouvait me trouver des contre-arguments, ce serait bien
Je peux en rajouter un autre d'ailleurs.
Le fait est que j'habite dans un pays relativement pauvre, à pédagogie traditionnelle, dont la langue est alphabétique, mais l'alphabet est très différent du nôtre. L'apprentissage de la lecture y est alphabétique et syllabique. Or le taux d'alphabétisation y est plus bas que dans les pays occidentaux, pour un taux de scolarisation de 100%. Les tests de compréhension à PISA sont catastrophiques.
- dirlolasNiveau 5
Apprendre à lire c'est accepter de rentrer dans le monde des adultes. C'est accepter de perdre son statut d'enfant "qui e sait pas" à celui "d'enfant qui sait". C'est donc un changement de statut que quelques lèves refusent. La question des méthodes n'a pas de sens. Donner aux élèves l'envie de rentrer dans ce monde d'adultes qui est le nôtre, ceux de leurs parents, cela aidera à la décomplexification de cet apprentissage. J'observe la plupart des élèves de CP de mon école qui déchiffrent en novembre, certains ont une lecture fluide, comprenant ce qui est écrit. J'ai eu plusieurs années des élèves en CP d'adaptation et aucun n'est sorti de ma classe sans savoir lire et tirer profit de l'enseignement du ce1. 4 heures de lecture par jour, supports très variés, reportages, journaux, , livres, livres et livres, vécus personnels écrits et lus évidemmment, tout ou presque y passait. le manuel de référence était Ratus. scotchant non ? Aucune méthode n'empêche un enfant à apprendre à lire. certains apprennent seuls à 5 ans. ce ne sont pas de héros. Pour revenir sur l'apprentissage, il faut évidemment associer lecture ET écriture. On écrit pour un autre ou pour garder une trace, on lit les histoires écrites par d'autres. on est curieux, on sort de son monde.
_________________
Carpe diem
- Spinoza1670Esprit éclairé
krungthep a écrit:Le fait est que j'habite dans un pays relativement pauvre, à pédagogie traditionnelle, dont la langue est alphabétique, mais l'alphabet est très différent du nôtre. L'apprentissage de la lecture y est alphabétique et syllabique. Or le taux d'alphabétisation y est plus bas que dans les pays occidentaux, pour un taux de scolarisation de 100%. Les tests de compréhension à PISA sont catastrophiques.
(A réfléchir, ce n'est pas la vérité qui descend du ciel, mais je dirai : ) Le plongeon du cm1 (fourth grade slump). A niveaux égaux en déchiffrage, des élèves peuvent voir leurs résultats différer de plus en plus à cause des connaissances culturelles et lexicales. Cela ne prouve rien a priori ni pour ni contre une méthode ou une autre de lecture au cp.
texte intéressant : http://ecolereferences.blogspot.com/2011/07/la-comprehension-en-lecture-requiert-la.html
Intro :
Tandis que les éducateurs ont accompli des progrès importants pour enseigner aux enfants à décoder (changer les signes écrits - lettres, syllabes, mots, phrases – en sons de la parole), il est décourageant de constater que nous n’avons pas toujours pas surmonté l’effondrement au CM1 (fourth-grade slump) en ce qui concerne la compréhension en lecture. Nous constatons que, même si la vaste majorité de nos jeunes lecteurs peuvent se débrouiller avec des textes simples, beaucoup d’élèves – particulièrement ceux des familles à faible revenu – s’en sortent à grand-peine quand vient le moment au CM1 de s’attaquer à des textes scolaires plus avancés.
Pour aider ces élèves, nous devons comprendre pleinement quelle est l’origine précise de cet effondrement du CM1 (Grade 4) en compréhension écrite. «Effondrement» (slump), tel est le nom qu’a utilisé la grande chercheuse sur la lecture, Jeanne Chall, pour décrire la baisse apparemment soudaine des scores en lecture obtenus par les enfants des familles à faible revenu, entre le CE2 (Grade 3) et le CM1 (Grade 4).
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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