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- lalilalaEmpereur
Ca fait un bail que je cherche à me reconvertir. Je penche de plus en plus pour le Capes de documentation. Après tout, j'avais hésité entre l'espagnol et la documentation quand j'étais à la fac... Je n'ose pas aller en discuter avec les documentalistes des établissements dans lesquels je passe parce que je ne veux pas parler de reconversion avec des gens que je connais sans plus (on ne sait jamais comment ça va être interprété, jusqu'où ça peut remonter et aller). Comme il y a plusieurs documentalistes ici, je me tourne vers vous.
Pouvez-vous me décrire une semaine type de doc en collège et en lycée? Me parler de ce qui vous plaît dans ce métier (allez-y, faites-moi rêver! ) et surtout des points négatifs? J'aimerais me faire une idée en lisant plusieurs témoignages...
Merci
Pouvez-vous me décrire une semaine type de doc en collège et en lycée? Me parler de ce qui vous plaît dans ce métier (allez-y, faites-moi rêver! ) et surtout des points négatifs? J'aimerais me faire une idée en lisant plusieurs témoignages...
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- lalilalaEmpereur
je vois que ça vous inspire grave...
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- PseudoDemi-dieu
Grave...
:lol:
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- PiliGrand sage
Veux tu un témoignage de prof d'espagnol ?
Bon pas drôle je sais !
Bon pas drôle je sais !
- PseudoDemi-dieu
Je crains que ce qui te bouffe en étant prof ne te bouffe tout autant en étant doc.
C'est quoi qui va pas dans ton job de prof ?
(d'autres que moi te feront un panégyrique de la fonction, moi, je suis pas une doc "normale")
C'est quoi qui va pas dans ton job de prof ?
(d'autres que moi te feront un panégyrique de la fonction, moi, je suis pas une doc "normale")
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- lalilalaEmpereur
mais j'aimerais bien avoir plein d'avis différents sur le métier justement...
Moi là aujourd'hui, je ne supporte plus les séquences, les tâches (finales, pas finales, j'en peux plus de ces trucs, et je me sens nulle quand je prépare des cours), les évaluations à corriger, le fait d'avoir des classes sous ma "responsabilité" toute l'année.
L'espagnol finit par me dégoûter aussi.
Moi là aujourd'hui, je ne supporte plus les séquences, les tâches (finales, pas finales, j'en peux plus de ces trucs, et je me sens nulle quand je prépare des cours), les évaluations à corriger, le fait d'avoir des classes sous ma "responsabilité" toute l'année.
L'espagnol finit par me dégoûter aussi.
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- EloahExpert spécialisé
C'est pas qu'on n'est pas motivés, c'est qu'on est déjà KO une semaine après la reprise !! :lol: Et puis, raconter une semaine de documentaliste n'est pas évident car on fait un tas de "petites choses" pas forcément prévues. Pour te donner un ex, rien que ce matin, comme je n'avais aucune séance de cours prévue, j'avais décidé de mettre à jour "manuellement" ma base "élèves" (les docs qui me lisent vont halluciner de voir que ce n'est toujours pas fait mi novembre ) et, finalement, j'ai bossé de 8h30 à 13h sans même toucher à ma base élève. C'est tout le charme du métier ! :lol!:
Donc, si tu veux un aperçu, je veux bien te raconter ma matinée (je suis en LP) :
1. dès 8h30, me suis "battue" avec 2 Terminales qui voulaient faire des jeux de guerre sur ordi
2. ai géré l'organisation d'un projet de fabrication de marionnettes en bois qui débute bientôt
3. vu brièvement une libraire avec laquelle je mène un projet lecture car il manquait un livre à la commande qu'on lui a faite ; elle nous a apporté le livre ce matin
4. Comme ce livre sera emprunté dès lundi dans le cadre du projet lecture, il me fallait le cataloguer, le coter et le couvrir immédiatement. Comme je cote mes livres en créant des étiquettes sous word et que je ne voulais pas imprimer une feuille entière pour une seule cote, j'ai coté une série de livres trouvés non enregistrés à mon arrivée (il y en a une centaine, j'en traite quelques uns de temps en temps). Ca m'a pris du temps car pas mal de livres en LP sont très spécialisés et je suis en train de changer tout le système de cotation car il ne me convient pas, choisir LA bonne cote n'est pas toujours évident. J'ai donc catalogué quelques livres mais je n'ai couvert que celui qui doit être prêt pour lundi.
5. Entre temps, mon aide doc est allée chercher le courrier et a ramené plusieurs périodiques que j’ai bulletinés et dépouillés pour certains (les autres le seront par mémofiches plus tard)
6. Pendant ce temps, j'ai évidemment accueilli des élèves, mais peu ce matin. Quelques uns ont eu besoin de mon aide pour rédiger des CV ou faire des recherches.
7. J'ai profité de la récré pour voir 2 collègues auxquels je propose de faire rencontrer à leurs classes deux jeunes hommes qui ont des traumatismes crâniens irréversibles suite à des accidents de la route commis par imprudence pour faire un travail de prévention routière.
8. Vu une collègue pour préparer une série de séances sur la Renaissance
9. fait le point avec un collègue suite aux séances d'accompagnement perso d'hier qui ont été ... chaotiques
10. tenté en vain d'aller aux toilettes
11. passé 30 mn comme chaque jour à trier les mails que je reçois sur ma boîte académique : je jette ou j'imprime et je diffuse
12. Vu l'une des intendantes pour régler un pb d'abonnement à un périodique (on le paye mais on ne le voit jamais)
13. Ah oui, j'ai aussi arrosé les plantes du CDI !
Bref, tu vois, je n’ai fait que de la gestion, il y a des jours comme ça ... Comme hier, j'ai fait 4 séances en 5h (je travaille 9h le jeudi), ça m'a aussi fait du bien de ne pas avoir de séances ce matin. L'un des gros avantages de ce métier, à mon sens, c'est justement l'alternance entre enseignement et gestion, c'est la variété des taches.
Voilà ... je ne sais pas si ça t'aide !! Si tu veux en savoir plus sur le quotidien des docs, il existe plusieurs blogs de docs qui racontent leur travail.
Donc, si tu veux un aperçu, je veux bien te raconter ma matinée (je suis en LP) :
1. dès 8h30, me suis "battue" avec 2 Terminales qui voulaient faire des jeux de guerre sur ordi
2. ai géré l'organisation d'un projet de fabrication de marionnettes en bois qui débute bientôt
3. vu brièvement une libraire avec laquelle je mène un projet lecture car il manquait un livre à la commande qu'on lui a faite ; elle nous a apporté le livre ce matin
4. Comme ce livre sera emprunté dès lundi dans le cadre du projet lecture, il me fallait le cataloguer, le coter et le couvrir immédiatement. Comme je cote mes livres en créant des étiquettes sous word et que je ne voulais pas imprimer une feuille entière pour une seule cote, j'ai coté une série de livres trouvés non enregistrés à mon arrivée (il y en a une centaine, j'en traite quelques uns de temps en temps). Ca m'a pris du temps car pas mal de livres en LP sont très spécialisés et je suis en train de changer tout le système de cotation car il ne me convient pas, choisir LA bonne cote n'est pas toujours évident. J'ai donc catalogué quelques livres mais je n'ai couvert que celui qui doit être prêt pour lundi.
5. Entre temps, mon aide doc est allée chercher le courrier et a ramené plusieurs périodiques que j’ai bulletinés et dépouillés pour certains (les autres le seront par mémofiches plus tard)
6. Pendant ce temps, j'ai évidemment accueilli des élèves, mais peu ce matin. Quelques uns ont eu besoin de mon aide pour rédiger des CV ou faire des recherches.
7. J'ai profité de la récré pour voir 2 collègues auxquels je propose de faire rencontrer à leurs classes deux jeunes hommes qui ont des traumatismes crâniens irréversibles suite à des accidents de la route commis par imprudence pour faire un travail de prévention routière.
8. Vu une collègue pour préparer une série de séances sur la Renaissance
9. fait le point avec un collègue suite aux séances d'accompagnement perso d'hier qui ont été ... chaotiques
10. tenté en vain d'aller aux toilettes
11. passé 30 mn comme chaque jour à trier les mails que je reçois sur ma boîte académique : je jette ou j'imprime et je diffuse
12. Vu l'une des intendantes pour régler un pb d'abonnement à un périodique (on le paye mais on ne le voit jamais)
13. Ah oui, j'ai aussi arrosé les plantes du CDI !
Bref, tu vois, je n’ai fait que de la gestion, il y a des jours comme ça ... Comme hier, j'ai fait 4 séances en 5h (je travaille 9h le jeudi), ça m'a aussi fait du bien de ne pas avoir de séances ce matin. L'un des gros avantages de ce métier, à mon sens, c'est justement l'alternance entre enseignement et gestion, c'est la variété des taches.
Voilà ... je ne sais pas si ça t'aide !! Si tu veux en savoir plus sur le quotidien des docs, il existe plusieurs blogs de docs qui racontent leur travail.
- lalilalaEmpereur
Si si, ça m'aide merci d'avoir pris le temps de me répondre
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- lalilalaEmpereur
Est-ce que tu as des liens de blog à me conseiller?
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- labarolineNiveau 10
Désolée, je n'avais pas vu ce fil. Je ne suis pas certaine d'être la bonne personne pour te vanter les mérites du métier et je dirais comme Pseudo, il y a des chances pour que ce qui te pèse devant une classe te pèse également en CDI. Comment en parler de façon succincte ?
En gros, tu touches rarement terre dans la journée, tu es au four et au moulin (répondre à des questions d'élèves tout en préparant soit une séance pour une classe soit un projet avec un collègue soit du catalogage...) Eloha en a bien parlé. Rarement on se pose pour faire une tâche et une seule avec la certitude d'achever sa tâche dans le calme. Jamais. Au taquet donc quasiment 30h par semaine avec souvent l'impression en fin de semaine de n'avoir pas fait le 1/3 de ce que nous devions/avions prévu de faire. Quant aux récrés, oublie la possibilité deux fois par jour de te poser tranquillou avec une tasse de thé en salle des profs avec les collègues, souvent tu la passes à courir après Machin pour lui demander quand se voir pour le projet bidule ou proposer un projet à Truc ou etc etc.
ça c'est grosso modo pour le quotidien... Après (et surtout) si on prend de la distance, il y a ce que devient le métier aujourd'hui, ce vers quoi il tend, ce que l'on tend à nous faire devenir. Le métier est en profonde mutation actuellement et c'est un leurre (de l'ordre du mythe carrément) de croire que notre mission est uniquement l'ouverture des élèves à la lecture-plaisir. Je ne saurais trop te conseiller pour cela de t'imprégner du Vademecum "Vers des centres de culture et de connaissance" (clic sur l'intitulé) qui se veut un "guide" de ce qui nous pend au nez. Discutes-en également avec les docs qu tu rencontres (ou ici, on te donnera notre avis sur la question !) sur l'adéquation réaliste des préconisations ET la réalité du quotidien...
Ce que je trouve de l'ordre de l'équilibriste dans notre métier n'est pas tant de devoir être multitâches mais le fait d'avoir des missions (pour l'instant officiellement définies uniquement par notre circulaire de mission de 1986, même si nous avons adapté ces missions aux évolutions environnantes) sans avoir officiellement de quoi les mener à bien autrement que grâce à notre capacité d'entregent et de relations publiques. Je m'explique : nous devons initier les élèves à la recherche documentaire, qu'il s'agisse de se repérer dans un livre OU sur le Net. Pour ce faire, nous n'avons ni classes attribuées ni programme. C'est paradoxalement ce que je trouve très plaisant, tu peux dans l'absolu construire ta progression comme tu le souhaites, sur le fonds comme sur la forme, autant de séquences que tu veux, comme tu veux etc. bref, une liberté fort appréciable. Sauf que... dans les faits, tu dois aller quémander des classes (les élèves sont tout de même la matière première indispensable) soit aux enseignants de discipline, soit au chef d'établissement, voire aux deux. Et si au final les uns comme les autres ne voient pas l'utilité de ce que tu peux apporter aux élèves, tu remballes tes séances jusqu'à l'année suivante où tu tenteras à nouveau de convaincre les uns et les autres, sachant que rien n'est jamais acquis et que tout changera au prochain chef d'établissement. Dans le meilleur des cas tu auras par exemple les 6è toute l'année une heure par demi-groupe, à toi d'en faire ce que tu veux ; au pire tu auras... 2 séances pour chaque demi-groupe et à toi de faire rentrer en 2h le maximum du minimum... En fait, c'est à chaque doc de construire son métier en jonglant entre les contraintes locales, les missions officielles et tes envies !
Je ne pense pas que ce soit un métier que l'on puisse faire sans y mettre du coeur et sans y croire, ça se voit vite ! Je vais dire un truc idiot mais il faut beaucoup d'humilité : tu n'as la reconnaissance de pas grand monde, pas des collègues pour qui tu es un capes au rabais, pas une "vraie" discipline, pas spontanément des élèves avant d'avoir mis en place quelque chose avec eux, et encore moins de l'extérieur (mais ça, hein...!) Comme les CPE, tu peux te sentir parfois un peu seule dans l'établissement !
J'adore mon métier depuis 18 (19 ?) ans, je ne trouve rien de plus "jouissif" que de préparer des commandes d'ouvrages, les recevoir et les lire, que de préparer des séances atypiques pour les élèves ou de travailler avec des élèves atypiques (j'ai la certification ASH d'ens. spé) et j'ai la chance de pouvoir travailler tous les ans avec des SEGPA, des élèves d'ULIS et des ENAF (c'est mon choix) parce que je suis TZR, que je bouge ou que j'ai posé des balises dans mon établissement de rattachement (où je suis la plupart du temps).
Malgré tout, j'ai l'impression comme beaucoup d'enseignants, de commencer à étouffer et de voir se profiler des évolutions qui m'agréent moins, ce ne sont pas les élèves qui m'agacent... Si tu le souhaites, je peux t'envoyer en Mp le lien vers mon portail netvibes (public) qui est mon marque-page pro et sur lequel tu trouveras largement de quoi t'occuper.
Désolée pour le si long commentaire, j'espère qu'il t'a un peu éclairée.
En gros, tu touches rarement terre dans la journée, tu es au four et au moulin (répondre à des questions d'élèves tout en préparant soit une séance pour une classe soit un projet avec un collègue soit du catalogage...) Eloha en a bien parlé. Rarement on se pose pour faire une tâche et une seule avec la certitude d'achever sa tâche dans le calme. Jamais. Au taquet donc quasiment 30h par semaine avec souvent l'impression en fin de semaine de n'avoir pas fait le 1/3 de ce que nous devions/avions prévu de faire. Quant aux récrés, oublie la possibilité deux fois par jour de te poser tranquillou avec une tasse de thé en salle des profs avec les collègues, souvent tu la passes à courir après Machin pour lui demander quand se voir pour le projet bidule ou proposer un projet à Truc ou etc etc.
ça c'est grosso modo pour le quotidien... Après (et surtout) si on prend de la distance, il y a ce que devient le métier aujourd'hui, ce vers quoi il tend, ce que l'on tend à nous faire devenir. Le métier est en profonde mutation actuellement et c'est un leurre (de l'ordre du mythe carrément) de croire que notre mission est uniquement l'ouverture des élèves à la lecture-plaisir. Je ne saurais trop te conseiller pour cela de t'imprégner du Vademecum "Vers des centres de culture et de connaissance" (clic sur l'intitulé) qui se veut un "guide" de ce qui nous pend au nez. Discutes-en également avec les docs qu tu rencontres (ou ici, on te donnera notre avis sur la question !) sur l'adéquation réaliste des préconisations ET la réalité du quotidien...
Ce que je trouve de l'ordre de l'équilibriste dans notre métier n'est pas tant de devoir être multitâches mais le fait d'avoir des missions (pour l'instant officiellement définies uniquement par notre circulaire de mission de 1986, même si nous avons adapté ces missions aux évolutions environnantes) sans avoir officiellement de quoi les mener à bien autrement que grâce à notre capacité d'entregent et de relations publiques. Je m'explique : nous devons initier les élèves à la recherche documentaire, qu'il s'agisse de se repérer dans un livre OU sur le Net. Pour ce faire, nous n'avons ni classes attribuées ni programme. C'est paradoxalement ce que je trouve très plaisant, tu peux dans l'absolu construire ta progression comme tu le souhaites, sur le fonds comme sur la forme, autant de séquences que tu veux, comme tu veux etc. bref, une liberté fort appréciable. Sauf que... dans les faits, tu dois aller quémander des classes (les élèves sont tout de même la matière première indispensable) soit aux enseignants de discipline, soit au chef d'établissement, voire aux deux. Et si au final les uns comme les autres ne voient pas l'utilité de ce que tu peux apporter aux élèves, tu remballes tes séances jusqu'à l'année suivante où tu tenteras à nouveau de convaincre les uns et les autres, sachant que rien n'est jamais acquis et que tout changera au prochain chef d'établissement. Dans le meilleur des cas tu auras par exemple les 6è toute l'année une heure par demi-groupe, à toi d'en faire ce que tu veux ; au pire tu auras... 2 séances pour chaque demi-groupe et à toi de faire rentrer en 2h le maximum du minimum... En fait, c'est à chaque doc de construire son métier en jonglant entre les contraintes locales, les missions officielles et tes envies !
Je ne pense pas que ce soit un métier que l'on puisse faire sans y mettre du coeur et sans y croire, ça se voit vite ! Je vais dire un truc idiot mais il faut beaucoup d'humilité : tu n'as la reconnaissance de pas grand monde, pas des collègues pour qui tu es un capes au rabais, pas une "vraie" discipline, pas spontanément des élèves avant d'avoir mis en place quelque chose avec eux, et encore moins de l'extérieur (mais ça, hein...!) Comme les CPE, tu peux te sentir parfois un peu seule dans l'établissement !
J'adore mon métier depuis 18 (19 ?) ans, je ne trouve rien de plus "jouissif" que de préparer des commandes d'ouvrages, les recevoir et les lire, que de préparer des séances atypiques pour les élèves ou de travailler avec des élèves atypiques (j'ai la certification ASH d'ens. spé) et j'ai la chance de pouvoir travailler tous les ans avec des SEGPA, des élèves d'ULIS et des ENAF (c'est mon choix) parce que je suis TZR, que je bouge ou que j'ai posé des balises dans mon établissement de rattachement (où je suis la plupart du temps).
Malgré tout, j'ai l'impression comme beaucoup d'enseignants, de commencer à étouffer et de voir se profiler des évolutions qui m'agréent moins, ce ne sont pas les élèves qui m'agacent... Si tu le souhaites, je peux t'envoyer en Mp le lien vers mon portail netvibes (public) qui est mon marque-page pro et sur lequel tu trouveras largement de quoi t'occuper.
Désolée pour le si long commentaire, j'espère qu'il t'a un peu éclairée.
- AlbatorHabitué du forum
Pareil que Eloah quand je faisais fonction de doc sauf points 2,6,7,8 que j'évitais soigneusement, point 13 sans objet car pas de plantes. Par contre j'accomplissais au moins deux fois par jour le point 10
- lalilalaEmpereur
Merci pour ton témoignage labaroline
Par contre pour ça : "il y a des chances pour que ce qui te pèse devant une classe te pèse également en CDI", je ne sais pas...je pense quand même que ça n'a pas grand chose à voir avec le fait d'enseigner une langue. Ce qui m'embête le plus est vraiment lié à l'enseignement de la langue,et je ne me sens absolument pas douée pour ça. Je sais bien que je n'aurai jamais confiance en moi et que ça pourra aussi poser problème, mais si vous allez par là, ça posera problème dans tous les boulots...alors que faire? Il faut bien que je bosse
Par contre pour ça : "il y a des chances pour que ce qui te pèse devant une classe te pèse également en CDI", je ne sais pas...je pense quand même que ça n'a pas grand chose à voir avec le fait d'enseigner une langue. Ce qui m'embête le plus est vraiment lié à l'enseignement de la langue,et je ne me sens absolument pas douée pour ça. Je sais bien que je n'aurai jamais confiance en moi et que ça pourra aussi poser problème, mais si vous allez par là, ça posera problème dans tous les boulots...alors que faire? Il faut bien que je bosse
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- stephieluckyHabitué du forum
Le professeur documentaliste a aussi des séances pédagogiques (donc préparation de séances le week end).
Bonne journée
Bonne journée
- PseudoDemi-dieu
lalilala a écrit:Merci pour ton témoignage labaroline
Par contre pour ça : "il y a des chances pour que ce qui te pèse devant une classe te pèse également en CDI", je ne sais pas...je pense quand même que ça n'a pas grand chose à voir avec le fait d'enseigner une langue. Ce qui m'embête le plus est vraiment lié à l'enseignement de la langue,et je ne me sens absolument pas douée pour ça. Je sais bien que je n'aurai jamais confiance en moi et que ça pourra aussi poser problème, mais si vous allez par là, ça posera problème dans tous les boulots...alors que faire? Il faut bien que je bosse
La confiance en soi, on ne la gagne pas en changeant de job. On gagne la confiance en soi, et puis on voit si vraiment le job pose problème.
Changer de job pour fuir, c'est souvent une mauvaise idée.
Pourquoi donc es-tu si sûre que tu n'aura jamais confiance en toi ? La confiance en soi, ca se travaille.
Sans confiance en toi le job de doc peut tourner à l'enfer. Parce que personne n'a besoin de toi et qu'on te le fait sentir et que tu es sans cesse mise en demeure de prouver ton utilité, ta valeur. Une doc est encore moins reconnue qu'un prof. Si tu ne trouves pas en toi les ressources pour te sentir légitime, tu finira par être aussi malheureuse doc que prof (et moins riche en plus, parce que fini l'isoe, la prime de pp, les heures sup, etc...)
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- PseudoDemi-dieu
stephielucky a écrit:Le professeur documentaliste a aussi des séances pédagogiques (donc préparation de séances le week end).
Bonne journée
Je ne prépare plus les séances chez moi, depuis longtemps, sauf exception.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- lalilalaEmpereur
Pseudo a écrit:lalilala a écrit:Merci pour ton témoignage labaroline
Par contre pour ça : "il y a des chances pour que ce qui te pèse devant une classe te pèse également en CDI", je ne sais pas...je pense quand même que ça n'a pas grand chose à voir avec le fait d'enseigner une langue. Ce qui m'embête le plus est vraiment lié à l'enseignement de la langue,et je ne me sens absolument pas douée pour ça. Je sais bien que je n'aurai jamais confiance en moi et que ça pourra aussi poser problème, mais si vous allez par là, ça posera problème dans tous les boulots...alors que faire? Il faut bien que je bosse
La confiance en soi, on ne la gagne pas en changeant de job. On gagne la confiance en soi, et puis on voit si vraiment le job pose problème.
Changer de job pour fuir, c'est souvent une mauvaise idée.
Pourquoi donc es-tu si sûre que tu n'aura jamais confiance en toi ? La confiance en soi, ca se travaille.
Sans confiance en toi le job de doc peut tourner à l'enfer. Parce que personne n'a besoin de toi et qu'on te le fait sentir et que tu es sans cesse mise en demeure de prouver ton utilité, ta valeur. Une doc est encore moins reconnue qu'un prof. Si tu ne trouves pas en toi les ressources pour te sentir légitime, tu finira par être aussi malheureuse doc que prof (et moins riche en plus, parce que fini l'isoe, la prime de pp, les heures sup, etc...)
Oui mais moi je sais que ce n'est pas qu'un problème de confiance en moi aujourd'hui : je n'aime pas ce que je fais en cours. Ca ne m'intéresse pas du tout de leur apprendre à baragouiner 3 pauvres phrases en espagnol. Je déteste monter des séquences en jonglant entre compétences langagières, cadre européen et tâches...et le niveau réel des élèves que j'ai en face de moi. Je suis convaincue que la seule façon d'apprendre vraiment une langue, c'est de l'écouter régulièrement, de la lire et de parler avec des natifs. Tout ce qu'on fait en cours est ridicule et complètement artificiel. Et pour ce qui est du salaire, en changeant de boulot, je sais très bien que dans n'importe quel boulot (à ma portée) je gagnerai moins que ce que je gagne aujourd'hui.
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- NitaEmpereur
En plus, Lali, tu es agrégée, non ? au niveau financier, le capes ne risque-t-il pas d'être une régression ? Ce qui pourrait être un problème puisque tu pourrais être à nouveau séparée de ton copain pour un temps certain.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- lalilalaEmpereur
D'après ce qu'on m'a dit il y a quelques semaines, si je passe le capes interne, je garde mon indice et le salaire qui va avec (moins l'isoe). On m'a dit aussi que j'avais 1000 points de bonus pour rester dans l'académie où je passerai le concours (je vais donc attendre d'atterrir dans la bonne académie avant de me lancer dans le concours...si je me lance).
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- alberto79Habitué du forum
lalilala a écrit:
Je suis convaincue que la seule façon d'apprendre vraiment une langue, c'est de l'écouter régulièrement, de la lire et de parler avec des natifs. .
Complètement vrai mais j´ajouterais aussi « réviser les bases de la grammaire ». Néanmoins, si je peux me permettre le conseil, vous n´avez pas besoin de vous épanouir dans votre travail. Il y a très peu de gens qui le font de toute façon. Et par rapport à d´autres métiers, un poste d´agrégé vous apporte un salaire honorable, une sécurité de l´emploi et une quantité de travail acceptable. Je ne crois pas qu´un poste de prof-doc vous conviendrait mieux, mais bien évidemment je ne vous connais pas et ce n´est qu´un conseil que vous ne m´aviez pas demandé.
- lalilalaEmpereur
Oui mais alberto, je me rends carrément malade moi à cause de mon boulot...et puis effectivement mon parcours (notamment l'étape du stage) fait qu'aujourd'hui, je suis carrément dégoûtée.
Je ne cherche pas à m'épanouir dans le travail, je sais que ça n'arrivera jamais. Je cherche juste quelque chose qui me convienne mieux...et aussi le meilleur compromis.
Avant-hier j'ai discuté avec une collègue et je lui ai parlé de mes envies de reconversion sans entrer dans les détails (de toutes façons, rien n'est bien clair dans mon esprit pour le moment). Elle m'a parlé du cas d'une de ses amies documentaliste et ex-prof d'espagnol. Elle ne regrette absolument pas d'avoir changé de discipline...
Je ne cherche pas à m'épanouir dans le travail, je sais que ça n'arrivera jamais. Je cherche juste quelque chose qui me convienne mieux...et aussi le meilleur compromis.
Avant-hier j'ai discuté avec une collègue et je lui ai parlé de mes envies de reconversion sans entrer dans les détails (de toutes façons, rien n'est bien clair dans mon esprit pour le moment). Elle m'a parlé du cas d'une de ses amies documentaliste et ex-prof d'espagnol. Elle ne regrette absolument pas d'avoir changé de discipline...
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- labarolineNiveau 10
Pseudo a écrit:lalilala a écrit:Merci pour ton témoignage labaroline
Par contre pour ça : "il y a des chances pour que ce qui te pèse devant une classe te pèse également en CDI", je ne sais pas...je pense quand même que ça n'a pas grand chose à voir avec le fait d'enseigner une langue. Ce qui m'embête le plus est vraiment lié à l'enseignement de la langue,et je ne me sens absolument pas douée pour ça. Je sais bien que je n'aurai jamais confiance en moi et que ça pourra aussi poser problème, mais si vous allez par là, ça posera problème dans tous les boulots...alors que faire? Il faut bien que je bosse
La confiance en soi, on ne la gagne pas en changeant de job. On gagne la confiance en soi, et puis on voit si vraiment le job pose problème.
Changer de job pour fuir, c'est souvent une mauvaise idée.
Pourquoi donc es-tu si sûre que tu n'aura jamais confiance en toi ? La confiance en soi, ca se travaille.
Sans confiance en toi le job de doc peut tourner à l'enfer. Parce que personne n'a besoin de toi et qu'on te le fait sentir et que tu es sans cesse mise en demeure de prouver ton utilité, ta valeur. Une doc est encore moins reconnue qu'un prof. Si tu ne trouves pas en toi les ressources pour te sentir légitime, tu finira par être aussi malheureuse doc que prof (et moins riche en plus, parce que fini l'isoe, la prime de pp, les heures sup, etc...)
+1000
- labarolineNiveau 10
Pseudo a écrit:stephielucky a écrit:Le professeur documentaliste a aussi des séances pédagogiques (donc préparation de séances le week end).
Bonne journée
Je ne prépare plus les séances chez moi, depuis longtemps, sauf exception.
Oulàààà, moi non plus !
- lalilalaEmpereur
labaroline a écrit:Pseudo a écrit:lalilala a écrit:Merci pour ton témoignage labaroline
Par contre pour ça : "il y a des chances pour que ce qui te pèse devant une classe te pèse également en CDI", je ne sais pas...je pense quand même que ça n'a pas grand chose à voir avec le fait d'enseigner une langue. Ce qui m'embête le plus est vraiment lié à l'enseignement de la langue,et je ne me sens absolument pas douée pour ça. Je sais bien que je n'aurai jamais confiance en moi et que ça pourra aussi poser problème, mais si vous allez par là, ça posera problème dans tous les boulots...alors que faire? Il faut bien que je bosse
La confiance en soi, on ne la gagne pas en changeant de job. On gagne la confiance en soi, et puis on voit si vraiment le job pose problème.
Changer de job pour fuir, c'est souvent une mauvaise idée.
Pourquoi donc es-tu si sûre que tu n'aura jamais confiance en toi ? La confiance en soi, ca se travaille.
Sans confiance en toi le job de doc peut tourner à l'enfer. Parce que personne n'a besoin de toi et qu'on te le fait sentir et que tu es sans cesse mise en demeure de prouver ton utilité, ta valeur. Une doc est encore moins reconnue qu'un prof. Si tu ne trouves pas en toi les ressources pour te sentir légitime, tu finira par être aussi malheureuse doc que prof (et moins riche en plus, parce que fini l'isoe, la prime de pp, les heures sup, etc...)
+1000
ben dans ce cas j'ai plus qu'à déprimer dans mon coin, rien n'est fait pour moi... Ok la confiance en soi ça se travaille, je suis bien d'accord, mais ce n'est pas vraiment ce qui m'embête le plus là tout de suite...
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- labarolineNiveau 10
Mais noooooooon, simplement, la confiance en soi est "intrinsèque", elle vient du dedans de toi Comme le dit Pseudo, en tant que doc tu devras prouver ta légitimité tous les jours, et sans confiance en toi c'est difficile. Dans notre métier, la confiance en soi ne vient jamais du retour que nous font les autres mais uniquement de ce que nous en éprouvons nous-même. Elle ne viendra pas non plus des visites des inspecteurs... Ni de l'observation détaillée du travail des collègues docs... Mais bien de ce à quoi tu crois pour ce métier et dans ta façon de le concevoir et le faire au quotidien (dans le cadre parfois étriqué qui te sera laissé)
D'autre part, en étant agrégée maintenant, si tu conserves ton salaire, ce sera bien entendu "tout nu" sans prime aucune ni heures sup d'aucune sorte, à l'identique le temps que tu atteignes l'indice équivalent des certifiés. En contrepartie, tu pourras rentrer chez toi tranquillou à la fin de ta journée lorsque tes collègues se faderont les rencontres parents-profs ou les conseils de classe.
D'autre part, en étant agrégée maintenant, si tu conserves ton salaire, ce sera bien entendu "tout nu" sans prime aucune ni heures sup d'aucune sorte, à l'identique le temps que tu atteignes l'indice équivalent des certifiés. En contrepartie, tu pourras rentrer chez toi tranquillou à la fin de ta journée lorsque tes collègues se faderont les rencontres parents-profs ou les conseils de classe.
- lalilalaEmpereur
Je gagne déjà mon salaire "tout nu" (mais avec l'isoe) et ça me suffit largement. Sans l'isoe, ça ira très bien aussi.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
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